Journée internationale des travailleurs et des travailleuses 2020 : de nouvelles perspectives sur fond de crise mondiale

1 mai 2020
illustration pour le 1er mai, 4 personnes avec un drapeau et des porte-voix

Normalement, les travailleurs et travailleuses du monde entier descendent dans la rue le 1er mai pour manifester leur solidarité à l’occasion de la Fête internationale des travailleurs. Impossible cette année, puisque la COVID-19 a forcé la majeure partie du monde à se confiner. Au Canada, de larges pans de l’économie sont paralysés, et des millions de personnes actuellement privées de travail ont dû se tourner vers le plan d’aide d’urgence du gouvernement fédéral. Ceux et celles qui travaillent encore le font dans des conditions extrêmement difficiles; beaucoup mettent leur santé et leur vie en péril en s’occupant des autres, en s’assurant que nous avons de quoi manger et en veillant à la santé et la sécurité de la population.

Chose intéressante, les défis sans précédent que la pandémie nous a lancés ont également entraîné un élan de solidarité sociale sans précédent. Les gens s’entraident de manière extraordinaire, tout en gardant leurs distances physiques. Cette crise a également amené les gouvernements – en particulier le gouvernement fédéral – à prendre des mesures qu’ils nous avaient auparavant refusées : élargir l’accès à l’assurance-emploi, augmenter le salaire des travailleurs à faible revenu, fournir davantage de soutien financier aux refuges pour femmes, offrir des logements d’urgence et même assurer la gratuité des services de garde d’enfants – du moins pour certains.

La pandémie de COVID-19 a engendré d’énormes difficultés, des souffrances et des pertes tragiques pour bon nombre de personnes, mais elle ouvre également la voie à de grands changements. Elle a mis en évidence les affreuses conditions de vie et de travail dans les établissements de soins de longue durée, et bien d’autres conséquences malheureuses des décennies de coupes gouvernementales et de cupidité des entreprises. Les gens sont maintenant plus conscients de leur vulnérabilité et comprennent mieux l’importance de mettre en place des systèmes d’aide sociale solides. Une chose est claire : on ne pourra plus revenir en arrière.

En ce 1er mai, pleurons tout ce que nous avons perdu et tous ceux et celles qui nous ont quittés en si peu de temps. Engageons-nous à continuer de nous entraider tout au long de la pandémie. Et assurons-nous de ne pas revenir à la normale. Travaillons à reconstruire et à transformer notre pays et le monde en quelque chose de bien meilleur.

La version originale de cet article a été publiée sur le site de l’AFPC.


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