L’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) tiendra des votes de grève dans tout le pays au nom de plus de 120 000 fonctionnaires fédéraux. Ces votes surviennent après l’échec des négociations sur la question des salaires et d’autres points importants pour les membres. Les votes se dérouleront du 22 février au 19 avril et visent les groupes PA (Services des programmes et de l’administration), SV (Services d’exploitation), TC (Services techniques) et EB (Enseignement et bibliothéconomie).
« Tout le monde mérite un salaire équitable et un milieu de travail sécuritaire. Ensemble, on prend position pour protéger les intérêts des travailleuses et des travailleurs », explique le président national de l’AFPC, Chris Aylward. « Le coût de la vie augmente, mais les salaires stagnent. Nos membres sont laissés pour compte. On ne peut pas attendre. Et vous non plus. »
L’AFPC a déclaré l’impasse en mai 2022 après plus d’un an de négociations stériles. C’est l’employeur qui a donné le coup de grâce en offrant des augmentations salariales annuelles de 2,06 %, une offre ridicule qui ne tient aucunement compte de la crise inflationniste qui sévit depuis deux ans. S’en est suivi d’une tentative de médiation en septembre et d’audiences devant des commissions de l’intérêt public (CIP) en décembre, mais, encore là, le gouvernement s’est montré intraitable.
La Commission des relations de travail et de l’emploi dans le secteur public fédéral doit publier cet hiver les rapports des CIP. Ceux-ci comprennent des recommandations non contraignantes pour aider les parties à parvenir à une entente. Une fois les rapports déposés, l’AFPC sera en position de grève légale si les membres votent en ce sens.
« Bon an, mal an, les fonctionnaires fédéraux étaient là, fidèles au poste, pour offrir des services essentiels à la population. C’est au tour du gouvernement d’être là pour eux. Mais quand il se traîne les pieds comme il le fait présentement, tout le monde en souffre », déplore Chris Aylward.
Par ailleurs, l’AFPC et le Syndicat des employé-e-s de l’Impôt (SEI) ont annoncé récemment la tenue de votes de grève pour plus de 35 000 fonctionnaires de l’Agence du Revenu du Canada. Dans l’ensemble, ce sont plus de 165 000 fonctionnaires qui sont touchés par l’impasse des négociations avec le gouvernement fédéral. La grève qui se prépare vise à les protéger contre l’inflation et contre le harcèlement, le racisme et la discrimination au travail, à mettre fin à la sous-traitance des emplois de la fonction publique et à leur offrir une meilleure conciliation travail-vie personnelle.
L’Alliance de la Fonction publique du Canada est le plus important syndicat canadien de fonctionnaires fédéraux. Elle représente près de 230 000 travailleuses et travailleurs partout au pays, dont plus de 120 000 fonctionnaires relevant du Conseil du Trésor. Ses membres sont le moteur des services publics, protégeant nos frontières, veillant à la salubrité des aliments que nous consommons, fournissant des services sociaux essentiels et veillant à la sécurité et à la pérennité de nos vastes terres et océans.
Cet article provient du site de l’AFPC.