Aujourd’hui, à l’issue du Forum sur la criminalité transfrontalière Canada-États-Unis 2023, le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, et le ministre de la Justice et procureur général, David Lametti, ainsi que le secrétaire américain à la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, et le procureur général des États-Unis, Merrick Garland, ont annoncé une série de mesures et d’accords [lien en anglais] entre les agences des deux pays, y compris l’ASFC, afin d’accroître la coopération et de lutter contre la contrebande d’armes à feu et d’autres crimes transfrontaliers. L’annonce a notamment souligné la volonté de réduire le trafic d’armes à feu par le biais d’un nombre accru d’enquêtes conjointes, d’échange de renseignements et du traçage des armes à feu illégales.
Le Syndicat des Douanes et de l’Immigration voit d’un bon œil ce regain d’intérêt pour la coopération transfrontalière entre les deux gouvernements afin de résoudre le problème de la contrebande d’armes à feu au Canada. Toutefois, cette annonce ne contient aucun engagement réel visant à renforcer la première ligne de défense du Canada et à veiller à ce que nos frontières soient dotées d’un personnel adéquat. La mise à jour et la modernisation de la législation, des stratégies de prévention et des accords n’ont de sens que si elles s’accompagnent d’investissements supplémentaires au niveau du personnel frontalier. À l’heure actuelle, la frontière canadienne éprouve un manque considérable de personnel et est mal équipée pour endiguer véritablement le flux de marchandises illégales, y compris les armes à feu de toutes sortes. Pour que cette nouvelle ère de coopération renouvelée entre les deux pays ait un impact réel et durable, il est essentiel de soutenir et d’habiliter comme il se doit le personnel des services frontaliers chargé de protéger nos communautés.
Il convient également de noter, une fois de plus, l’absence totale de consultation avec le syndicat sur ces questions. Les échelons supérieurs de l’ASFC continuent d’être déconnectés des réalités du terrain, car la quasi-totalité des cadres supérieurs n’ont que peu ou pas d’expérience en première ligne. En ne s’appuyant pas sur l’expérience des agents de première ligne et d’autres membres du personnel, l’Agence ignore délibérément une précieuse source d’informations quant à la meilleure façon d’aborder — et de résoudre — le problème des armes à feu illégales qui entrent au Canada.
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