Notre équipe de négo a rencontré l’employeur les 24 et 25 mai pour la première fois depuis l’adoption du budget fédéral et de la Loi d’exécution du budget (projet de loi C-47). Notre dernière rencontre remontait à celle du 21 au 23 mars, car nous avons reporté les négociations d’avril par solidarité avec nos camarades du Conseil du Trésor et de l’ARC qui étaient en grève. C’était donc la première fois que nous pouvions manifester notre opposition au projet de loi.
Les modifications que propose le gouvernement dans sa loi mettent en danger nos collectivités en permettant à des individus d’entrer au Canada sans jamais parler au personnel des services frontaliers, un risque qui s’ajoute à ceux que pose l’initiative de modernisation des programmes pour les voyageurs de l’ASFC.
Notre équipe s’oppose à la mise en place des guichets libre-service. Pourquoi? Parce qu’ils laisseront le champ libre aux personnes qui arrivent au pays avec des intentions criminelles. On pense ici aux criminels dangereux et aux personnes qui se verraient refuser l’entrée au pays parce qu’elles ont commis des crimes (de guerre, par exemple) ou ont été accusées d’espionnage, de traite de personnes ou de trafic d’armes ou de drogues. Il est évident qu’elles ne l’indiqueront pas sur leur déclaration volontaire.
L’AFPC-SDI porte plainte contre l’employeur
Nous allons porter plainte à la Commission des relations de travail et de l’emploi dans le secteur public fédéral concernant les changements technologiques qui ont déjà été apportés par l’ASFC, notamment l’application ArriveCAN et les portes électroniques.
Au cours de la semaine, notre équipe de négo a exhorté le Conseil du Trésor et l’ASFC à interrompre la mise en œuvre de ces changements – de même que les séances d’information à l’intention du personnel concernant la « modernisation des frontières » – jusqu’à ce que le syndicat soit consulté. Si l’employeur refuse, nous consulterons nos services juridiques en vue d’intenter une action en justice. Nous ne resterons pas les bras croisés alors que le gouvernement tente d’éliminer les agentes et les agents aux frontières et mettre la population en danger sans rien faire.
Nous avons aussi parlé de notre proposition de formation antiracisme et demandé à l’ASFC d’expliquer sa décision de stopper unilatéralement et sans explication la formation dont nous avions convenu en mars.
Prochaines étapes
Les pourparlers reprendront le mois prochain. Entre-temps, nous continuerons à faire pression sur le gouvernement et l’ASFC pour qu’ils agissent de manière responsable, qu’ils collaborent avec nous et qu’ils fassent ce qui est juste.
Pour ne rien manquer, assurez-vous que vos coordonnées sont à jour. Si vous avez des questions, contactez la présidence de votre succursale ou le bureau de l’AFPC de votre région.
Cet article provient du site de l’AFPC.