Author Archives: Pierre St-Jacques

Groupe FB : fin des audiences de la CIP

photo de l'équipe de négos pour la CIP

Les parties ont présenté leurs derniers arguments à la CIP le 23 novembre.

Comme le prévoit la Loi sur les relations de travail dans la fonction publique, l’équipe de négociation du groupe FB a demandé la conciliation plus tôt cette année lorsqu’elle a constaté que l’employeur ne prenait pas nos revendications au sérieux, notamment la parité avec nos homologues chargés de l’application de la loi ainsi que la protection des semaines de travail comprimées, des AHPV et du télétravail.

La médiation par la commission de l’intérêt public (CIP) ayant échoué en octobre, nous avons comparu devant la Commission des relations de travail et de l’emploi dans le secteur public fédéral (CRTESPF) les 2 et 6 novembre. Le jeudi 23 novembre marquait la fin des audiences devant la CIP. Au cours de ces audiences, nous avons présenté nos arguments en faveur de la parité salariale avec nos homologues chargés de l’application de la loi au Canada, y compris ceux qui travaillent pour le ministère de la Sécurité publique. Nous avons aussi répété à maintes reprises qu’il y a de graves problèmes à l’ASFC, ce qui nous pousse à revendiquer de nouveaux droits au chapitre des mesures disciplinaires, des horaires de travail et de l’initiative d’armement.

Jeudi, le Conseil du Trésor/ASFC a continué d’exiger d’importantes concessions en ce qui a trait aux horaires de travail, aux AHPV et aux dispositions sur les congés. En outre, l’employeur persiste à dire qu’il n’y a pas de problèmes de recrutement et de maintien en poste à l’ASFC. Une fois de plus, nous avons très clairement affirmé notre désaccord et avons fourni des preuves de l’existence de tels problèmes à l’ASFC.

Maintenant que les audiences sont terminées, nous attendons les recommandations de la CIP. Toutefois, contrairement aux recommandations issues de l’arbitrage, celles de la CIP ne sont pas exécutoires. En vertu de la loi, la CIP doit présenter ses recommandations dans les 30 jours suivant la fin des audiences, mais le président peut prolonger ce délai au besoin. En raison des nombreuses questions en litige, nous croyons que le président pourrait se prévaloir de ce droit. Dès qu’il y aura du nouveau, nous vous tiendrons au courant.

Merci aux membres qui ont piqueté devant le bureau du ministre des Finances, Bill Morneau, à Toronto, le 23 novembre. Merci aussi à celles et ceux qui ont distribué des tracts, à Cornwall, le 24 novembre, ainsi qu’à tous les membres de l’AFPC d’un bout à l’autre du pays qui appuient publiquement la négociation d’une convention équitable. Pour en savoir plus sur les efforts de lobbying et les différentes activités, communiquez avec un membre de votre équipe de négo ou avec la présidence de votre succursale du SDI, ou rendez-vous à syndicatafpc.ca/fb.

Photo de l'équipe de négos FB après la CIP, 23 nov. 2017

L’équipe de négos FB de droite à gauche : Dave VanHelvert (ASF à Fort Érié, Ont.), Brea Lewis (ASF à Willow Creek, Sask.), Lauren Baert (ASF à Sarnia, Ont.), Richard Sutcliffe (AELBI à Toronto, Ont.), Joey Dunphy (ASF à Edmundston, N.-B.), Jean-Pierre Fortin (président national du SDI et ASF à Clarenceville, Québec), Diane Lacombe (ASF à l’aéroport Trudeau, Montréal, Québec), Morgan Gay (négociateur, AFPC), David-Alexandre Leblanc (agent de recherche principal, AFPC), Charles Khoury (agent principal de programme, Administration centrale) (Absent – Brett Evans – ASF au port d’Halifax, N.-É.).

La version originale de cet article a été publiée sur le site de l’AFPC.

Les membres FB manifestent devant le bureau de Bill Morneau

Image d'une manif devant le bureau de Morneau, avec les mots "Nous protégeons la frontière canadienne. Nous méritons d'être traités de façon équitable"

Le 23 novembre 2017, des membres du SDI et de l’AFPC ont manifesté devant le bureau du ministre des Finances fédéral, Bill Morneau, à Toronto, pour dire au gouvernement que les membres FB méritent d’être traités de façon équitable. Parmi les membres se trouvaient Mark Weber, 1er VP du SDI, Frances Baroutoglou, présidente de la succursale de Toronto, et Sharon DeSousa, VP exécutive régionale de l’AFPC pour l’Ontario.

Le groupe FB est composé de plus de 8 000 membres qui travaillent pour l’Agence des services frontaliers. Ces membres, sans contrat depuis juin 2014, protègent la frontière canadienne. Ils accomplissent un travail d’exécution de la loi, et méritent un contrat juste et équitable !

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L’ASFC tente de nous imposer des concessions et notre réponse est non

Négos FB : Mise à jour à propos de la CIP

Cette semaine, l’équipe de négo de l’AFPC-SDI pour le groupe FB participera à la dernière audience du processus lié à la Commission de l’intérêt public (CIP) de la Commission des relations de travail et de l’emploi dans le secteur public fédéral (CRTESPF).

À la table et à l’audience de la CIP la semaine dernière, l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) s’est entêtée à nous faire accepter des concessions. En voici quelques exemples:

  • L’ASFC veut aussi assujettir le congé non payé pour soins à la famille aux nécessités du service et augmenter la durée de la période minimum de 3 à 12 semaines.
  • En vertu de notre contrat de travail, la direction doit annoncer les changements de quart au moins sept jours d’avance, sans quoi l’employé est payé temps et demi pour son premier quart du nouvel horaire. L’employeur veut réduire la période d’avis de 7 jours à 48 heures.
  • L’ASFC veut pouvoir, à sa discrétion, transférer l’autorité de négocier l’aménagement des AHPV du niveau local à la direction nationale à Ottawa.
  • L’ASFC a aussi proposé de contourner la Directive sur les voyages du Conseil national mixte, empêchant ainsi certains employés d’être admissibles à des indemnités supplémentaires lorsqu’ils sont mutés « temporairement » à un autre port.

La réponse de notre syndicat et de notre équipe de négo est sans équivoque : les concessions, c’est non. Le but des négos est d’améliorer notre contrat de travail, pas de faire marche arrière. L’AFPC a défendu nos congés de maladie avec succès. Notre équipe a la ferme intention de défendre tous nos autres acquis contractuels.

Dès que nous aurons des nouvelles, nous vous tiendrons au courant. Si vous avez des questions ou des commentaires, n’hésitez pas à communiquer avec la présidence de votre succursale.

La version originale de cet article a été publiée sur le site de l’AFPC.

Groupe FB : notre équipe de négo passe devant la CIP

Négos FB : Mise à jour à propos de la CIP

Comme le prévoit la Loi sur les relations de travail dans la fonction publique, notre équipe de négociation a demandé la conciliation quand elle a constaté que l’employeur ne prenait pas nos revendications au sérieux, notamment la parité avec les autres fonctionnaires fédéraux chargés de l’exécution de la loi. La médiation par la Commission de l’intérêt public (CIP) ayant échoué en octobre, nous avons comparu devant la Commission des relations de travail et de l’emploi dans le secteur public fédéral (CRTESPF), les 2 et 6 novembre derniers.

Pendant ces deux jours, notre équipe de négociation a fait valoir ses arguments pour obtenir la parité salariale avec d’autres fonctionnaires fédéraux chargés de l’application de la loi au Canada, y compris ceux qui travaillent pour le ministère de la Sécurité publique dont nous faisons partie. Nous avons répété à maintes reprises qu’il y a de graves problèmes à l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), ce qui nous pousse à revendiquer de nouveaux droits au chapitre des mesures disciplinaires, des horaires de travail et de l’initiative d’armement. Nous ne pouvons pas faire confiance à la direction de l’ASFC. Nous avons besoin de nouvelles protections.

Le 6 novembre, en après-midi, c’était au tour de l’employeur de faire sa plaidoirie. En ce qui concerne notre revendication salariale, il a dit qu’il était tout à fait inapproprié de comparer les membres du groupe FB (agents d’exécution de la loi dans les bureaux intérieurs, les agents du renseignement et les agents des services frontaliers, p. ex.) aux membres des forces policières municipales, provinciales et fédérales. L’employeur a conclu en affirmant qu’il n’y avait pas de problèmes de recrutement ou de maintien en poste à l’ASFC.

Nous ne sommes pas d’accord. Si l’on en juge d’après les vidéos de recrutement sur YouTube, les effectifs réduits aux points d’entrée et les agents qui doivent distribuer des feuillets de recrutement, il y a, de toute évidence, des problèmes de recrutement et de maintien en poste. Quant aux groupes comparateurs, il ne fait aucun doute pour nous que la majorité des membres de l’AFPC/SDI qui travaillent à l’Agence ont, à toute fins pratiques, les mêmes pouvoirs d’exécution de la loi que les membres de forces policières. Les salaires doivent refléter cette réalité.

La dernière audience aura lieu le 23 novembre. Merci aux agentes et agents de la région d’Ottawa qui sont venus nous encourager au début du mois. Nous vous tiendrons au courant de la situation. Si vous avez des questions, veuillez vous adresser à l’un des membres de l’équipe de négociation, ou encore consultez syndicatafpc.ca/fb.

La version originale de cet article a été publiée sur le site de l’AFPC.

Victoire d’une membre de l’AFPC dans une affaire de discrimination fondée sur l’âge

Victoire !

La Commission des relations de travail et de l’emploi dans le secteur public fédéral (CRTESPF) vient de donner raison à Diane Legros, une membre de l’AFPC qui travaillait à l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), et ordonne à son employeur de lui verser 25 000 $ pour dommages subis. Mme Legros avait déposé deux griefs, alléguant que l’ASFC avait rejeté sa demande d’échange de postes en se basant sur son âge, ce qui constitue une forme de discrimination délibérée et inconsidérée.

« Quelle bonne nouvelle que l’arbitre a accordé un dédommagement aussi élevé pour une infraction à la Loi canadienne sur les droits de la personne », a déclaré Robyn Benson, présidente nationale de l’AFPC. « Il est très important, en effet, que les gestionnaires qui posent des gestes discriminatoires flagrants, comme dans le cas de Mme Legros, sachent qu’il y aura des conséquences. Espérons que le gouvernement saura tirer les leçons qui s’imposent. »

Demande d’échange de postes refusée au motif de l’âge

L’arbitre a jugé que l’âge de la fonctionnaire était un facteur important dans la décision de l’employeur de rejeter la demande d’échange de postes. Il s’agit donc de discrimination. L’échange de postes est une des mesures prévues dans la Directive sur le réaménagement des effectifs lorsqu’il y a réduction ou réorganisation au sein de la fonction publique. En voici les modalités : un échange a lieu lorsqu’un employé échange son poste avec un autre employé, déclaré excédentaire, désirant quitter le gouvernement.

Dans le cas présent, Mme Legros souhaitait offrir son poste en échange d’une mesure de soutien à la transition; ensuite, elle prendrait sa retraite. Mais sa gestionnaire a refusé, invoquant son âge – 62 ans – et le fait que son poste serait probablement éliminé aussitôt que Mme Legros prendrait sa retraite.

L’arbitre a déclaré « [qu’] en raison de l’âge de la fonctionnaire, [la gestionnaire] comptait sur la retraite de cette dernière pour atteindre les objectifs du PARD. Pour cette raison, elle lui a refusé un avantage (le départ comme employée remplaçante) auquel d’autres pouvaient prétendre. » Un tel refus constitue de la discrimination fondée sur l’âge.

Dédommagement pour préjudice moral et discrimination

Comme l’a souligné l’arbitre, « [la gestionnaire] a mis tous les obstacles possibles pour que cet échange ne se réalise pas ».

La Commission avait déjà tranché dans une autre affaire sur les échanges de postes : l’employeur ne pouvait pas refuser un échange de postes sous prétexte qu’il comptait abolir le poste de l’employé remplaçant lorsque cette personne quitterait la fonction publique. Malgré cette décision, la gestionnaire a continué d’opposer son refus.

L’arbitre a donc accordé à Mme Legros, aux termes du paragraphe 53(3) de la Loi canadienne sur les droits de la personne (LCDP), une indemnité de 10 000 $ pour « discrimination délibérée et inconsidérée ».

En outre, « compte tenu du préjudice moral subi par la fonctionnaire », l’arbitre lui a accordé une indemnité de 15 000 $ aux termes de l’alinéa 53(2)e) de la LCDP.

La version originale de cet article a été publiée sur le site de l’AFPC.