Author Archives: Pierre St-Jacques

Détenus à haut risque dans les centres de surveillance de l’immigration

Photo du drapeau du SDI

À la suite de la décision de l’ASFC de commencer à placer les détenus à haut risque dans les centres de surveillance de l’immigration (CSI) à compter du 1er août 2023, nous nous sommes demandé si le fait de s’occuper de détenus à haut risque serait désormais considéré comme un « danger » dans les conditions normales d’emploi de nos membres (voir le document ci-joint pour plus d’informations sur le danger en tant que condition normale d’emploi selon le Code canadien du travail).

Dans la pratique, cela dépend des circonstances de l’interaction avec un détenu à haut risque. Dans certains cas, les agentes et les agents de l’ASFC exercent déjà des fonctions où l’interaction avec des détenus à haut risque peut être considérée comme faisant partie des conditions normales d’emploi, comme le renvoi des détenus à haut risque par les agents d’exécution de la loi des bureaux intérieurs et le processus d’admission dans les CSI. Les risques associés à ces tâches ont été correctement atténués grâce à l’analyse des risques professionnels, à la formation, aux politiques et à l’équipement de protection individuelle.

Changements significatifs

Les deux changements significatifs que nous constatons et qui ne relèveraient pas de la condition normale d’emploi à l’heure actuelle sont les suivants :
1) La détention des personnes à haut risque dans les centres de surveillance de l’immigration (CSI), et
2) L’augmentation significative du transport terrestre des détenus à haut risque.

Détention dans les CSI

L’ASFC coordonne actuellement avec Service correctionnel Canada l’élaboration d’une formation sur la manière de gérer la détention des personnes à haut risque. Comme il s’agit d’un changement important de politique et qu’aucune analyse des risques n’a été effectuée, il ne s’agit pas d’une condition d’emploi normale. À l’heure actuelle, les agentes et agents n’ont aucune formation sur la manière de traiter les détenus à haut risque lorsqu’ils sont en détention. Tant qu’une analyse des risques n’aura pas été réalisée, que des procédures n’auront pas été élaborées, que les membres n’auront pas été formés et que des pièces d’équipement de protection individuelle (EPI) n’auront pas été fournies, la détention de personnes à haut risque continuera à ne pas correspondre à la définition des conditions normales d’emploi.

Cela signifie que l’ASFC ne peut pas obliger les agentes et les agents à faire face à des situations pour lesquelles ils n’ont pas été formés, ou à des situations pour lesquelles aucune évaluation des risques n’a été effectuée. Si cela se produit, les membres peuvent se prévaloir de toutes les protections prévues par la partie II du Code canadien du travail, y compris le refus de travailler.

Augmentation des transports terrestres

Le deuxième point concerne l’augmentation possible des transports terrestres. Auparavant, les détenus à haut risque étaient transportés, des postes de police locaux aux centres de détention provisoire provinciaux, par des représentants provinciaux des forces de l’ordre formés en gestion des détenus dans le cadre d’un transport terrestre sur de longues distances, dans des véhicules équipés pour ce type de transport.

Les provinces n’hébergeant plus de détenus de l’immigration, l’ASFC peut être amenée à transporter des personnes pendant de longues périodes. Bien que nos agentes et agents d’exécution de la loi pour les services intérieurs soient formés aux tâches de transport, la formation actuelle est principalement axée sur les déplacements aériens et non sur les déplacements terrestres. La modification des tâches associées au transport peut nécessiter une modification de l’analyse des risques, ainsi que de l’EPI et des véhicules. Comme indiqué ci-dessus, si les membres n’ont pas reçu les outils ou la formation nécessaires pour ce type de transport, ils peuvent se prévaloir de toutes les protections prévues par la partie II du Code canadien du travail, y compris le refus de travailler.

Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez contacter votre présidente ou président de succursale.

Cet article est basé sur une note de service envoyée par Rick Savage, président national par intérim, au Bureau national de direction, le 1er août 2023.

Des questions concernant les refus de travail ? Consultez le guide suivant.

Jour de l’émancipation : de la traite transatlantique au recours collectif noir

Illustration d'une colombe et de chaînes brisées pour le jour de l'émancipation

Si aucun bateau d’esclaves n’a jamais accosté au Canada, la traite transatlantique des esclaves et d’autres formes d’asservissement, elles, ont bel et bien été pratiquées au pays pendant plus de 200 ans. En ce Jour de l’émancipation, rappelons-nous cette sombre page de notre histoire. Profitons-en également pour réfléchir au legs de ce passé esclavagiste : le racisme systémique envers les personnes noires, caribéennes ou d’ascendance africaine, et les Autochtones, en particulier les femmes, qui sévit encore de nos jours.

L’héritage de la traite transatlantique au Canada 

Grâce à l’initiative du Comité régional des femmes d’Halifax, l’AFPC a adopté la résolution GEN041, laquelle demande au syndicat de se pencher sur les répercussions de l’esclavage au Canada, et du racisme et du sexisme qui en découlent à l’endroit des femmes noires dans la fonction publique fédérale.

Cet appel à l’action a abouti au rapport intitulé Répercussions de l’esclavage et du racisme sur les femmes de descendance africaine qui travaillent à la fonction publique dans la région de l’Atlantique et rôle des syndicats dans la lutte contre le racisme.

Les inégalités qui persistent sont une conséquence directe de notre passé esclavagiste — notamment la traite transatlantique des esclaves — d’où elles tirent leurs origines. Une solution pour contrer les effets du racisme, du sexisme et de la discrimination profondément enracinés dans notre société est de demander réparation.

D’ailleurs, le principe de la réparation est intrinsèque à celui du règlement de griefs. Lorsqu’on dépose un grief, on cherche à être entièrement indemnisé pour le tort qu’on a subi. Voilà ce qu’on demande ici.

Les répercussions de l’esclavage aujourd’hui 

Le racisme anti-noir au Canada, conséquence de notre passé esclavagiste, a infiltré nos institutions, devenant systémique et influençant les politiques. Encore aujourd’hui, les travailleuses et les travailleurs noirs font l’objet de discrimination. Pour lutter contre le racisme systémique et la discrimination au gouvernement fédéral, 12 fonctionnaires noirs, y compris Nicholas Marcus Thompson, Jennifer Phillips, Wagna Celidon, Michelle Herbert et Shalane Rooney, membres de l’AFPC, ont intenté un recours collectif contre le gouvernement du Canada.

L’AFPC appuie fermement le recours collectif noir et demande au gouvernement de prendre cette affaire au sérieux. Nous vous tiendrons régulièrement au courant de l’évolution du dossier.

Renseignez-vous! 

  • Prenez le temps de lire notre rapport, de réfléchir aux séquelles de l’esclavage et d’appuyer la lutte des leaders noirs caribéens ou d’ascendance africaine pour enrayer le racisme dans tous les milieux de travail du pays.
  • Pour en savoir plus sur les façons de bâtir un syndicat antiraciste, consultez le Plan d’action contre le racisme de l’AFPC.
  • Et pour ne rien manquer, assurez-vous que vos coordonnées sont à jour.

Cet article provient du site de l’AFPC.

Négos du groupe FB : participez à une réunion dans votre région

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Les membres de l’équipe de négo du groupe FB visitent les lieux de travail et tiennent des réunions de membres dans tout le pays.

Ne manquez pas cette occasion de les rencontrer, d’avoir les dernières nouvelles des négos et d’obtenir du matériel promotionnel pour montrer votre soutien.

Les dates, les heures et les lieux de réunion sont affichés sur le site web de l’AFPC. Cette page sera mise à jour lorsque de nouveaux renseignements seront disponibles.

Célébrons le 6 août

Photo du drapeau du SDI

Le deuxième anniversaire de notre mobilisation historique du 6 août 2021 approche à grands pas. Ce jour mémorable pour notre syndicat est un moment de célébration et de solidarité, et offre à tous les membres du SDI l’occasion de réfléchir à nos réalisations et à nos victoires communes. Alors que les négociations et la lutte pour un contrat équitable pour le groupe FB s’intensifient à la suite de la récente grève au Conseil du Trésor, c’est aussi l’occasion de se rassembler et de réfléchir à la meilleure façon de continuer à bâtir un mouvement fort sur les fondations que nous avons jetées.

Pour marquer cette journée, votre succursale organisera possiblement des activités (soit le 6 août ou autour de cette date). Vérifiez auprès de votre présidente ou président de succursale pour plus de détails.

T-shirts commémoratifs du 6 août

Cette année, les membres du SDI auront une nouvelle façon de démontrer à l’employeur qu’ils se souviennent du 6 août et qu’ils sont prêts à se battre pour leurs droits le moment venu. Des t-shirts portant un message commémoratif spécial sont actuellement distribués aux succursales du SDI à travers le pays, et seront disponibles (jusqu’à épuisement des stocks) comme cadeau à tout membre qui souhaite afficher sa fierté pour cette importante victoire. Contactez votre présidente ou président de succursale pour plus d’informations.

Remaniement ministériel : une occasion d’améliorer les services et les emplois publics

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Le président national de l’AFPC, Chris Aylward, félicite les nouveaux membres du Cabinet fédéral nommés cette semaine.

« Aujourd’hui, j’invite tous les ministres, sans exception, à collaborer avec nous pour renforcer et protéger nos services publics », déclare Chris Aylward. « Vos fonctionnaires sont fiers de faire partie de l’équipe qui fournit ces services à la population et qui aide à concrétiser les changements que vous envisagez. »

Au cours des semaines à venir, l’AFPC se présentera aux nouveaux ministres pour établir des relations de travail positives et productives.

« On commencera par la nouvelle présidente du Conseil du Trésor, Anita Anand, poursuit Chris Aylward. En ce moment, plusieurs de nos membres sont encore à la table de négociation ou s’y rendront sous peu. Je pense à ceux du groupe FB à l’Agence des services frontaliers du Canada, ceux et celles qui travaillent à l’Agence canadienne d’inspection des aliments et à d’autres fonctionnaires fédéraux. On espère ainsi jeter les bases d’une communication fluide et d’un dialogue franc et constructif. »

L’AFPC compte porter à l’attention de Mme Anand certains dossiers en cours, dont le recours collectif des fonctionnaires noirs et celui des fonctionnaires autochtones, ainsi que les modifications au régime de pension des pompiers et pompières et des agentes et agents des services frontaliers.

On demandera à Jean-Yves Duclos, nouveau ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, de collaborer pour enfin mettre un terme au cauchemar Phénix. On s’attendra que le ministre du Travail Seamus O’Regan fasse adopter la loi tant attendue sur les briseurs de grève, et que le nouveau ministre des Relations Couronne-Autochtones, Gary Anandasangaree, mette en œuvre toutes les recommandations de la Commission de vérité et réconciliation.

« À nos yeux, ce remaniement ministériel est une occasion pour le gouvernement et notre syndicat d’améliorer les conditions de travail et de favoriser la justice sociale au profit de toute la population canadienne  », conclut Chris Aylward.

Cet article provient du site de l’AFPC.