Author Archives: Pierre St-Jacques

L’AFPC adopte le sigle 2SLGBTQIA+

Au congrès 2022 de l’AFPC, les membres, soucieux d’accroître l’inclusion, l’équité et la représentation au sein du syndicat, ont adopté une résolution visant à remplacer le sigle LGBTQ2+ par 2SLGBTQIA+. Ce changement découle des efforts assidus de l’Alliance afin de promouvoir l’équité pour l’ensemble de son effectif, en particulier ses membres marginalisés.

La résolution CS-045 visait à modifier le paragraphe 1 de l’article 15 des Statuts de l’AFPC afin de favoriser davantage l’inclusion des membres de genre non conforme. En modifiant ses Statuts de la sorte, l’AFPC témoigne, par un geste concret, de son engagement envers la réconciliation.

En déplaçant le « 2S » au début du sigle, l’AFPC rend hommage aux peuples autochtones et à leurs façons d’aimer, d’apprendre et de bâtir des collectivités partout sur l’Île de la Tortue (l’Amérique du Nord) depuis la nuit des temps. C’est aussi une façon de souligner le fait que les peuples autochtones ont été les premiers à édifier sur ce territoire des collectivités où la diversité sexuelle et de genre est à l’honneur.

Définitions de 2SLGBTQIA+

2Sbispirituelle : se dit d’une personne autochtone dont l’identité de genre, l’identité spirituelle ou l’orientation sexuelle est à la fois masculine et féminine ou ni l’une ni l’autre.

L lesbienne : se dit d’une femme qui, sur le plan émotif, romantique et sexuel, est attirée par d’autres femmes.

G gaie : se dit d’une personne qui, sur le plan émotif, romantique et sexuel, est attirée par d’autres personnes du même genre.

B bisexuelle ou bi : se dit d’une personne qui, sur le plan émotif, romantique et sexuel, est attirée par plus d’un genre, mais pas nécessairement en même temps, de la même façon ou au même degré.

transgenre ou trans : terme générique qui désigne un large éventail de personnes dont l’identité ou l’expression de genre diffère de leur sexe à la naissance ou ne correspond pas aux attentes sociétales et culturelles.

Q queer : terme générique employé par certains membres de la communauté 2SLGBTQIA+ pour décrire une personne dont l’orientation sexuelle ou l’identité de genre diffère de l’hétérosexualité ou de la vision binaire des genres.

Iintersexuée : état d’une personne dont le système reproductif ou des organes génitaux à la naissance présentent des caractéristiques qui ne correspondent pas aux normes binaires établies (masculin ou féminin).

Aasexuelle ou « ace » : personne qui ne ressent pas d’attirance sexuelle ou qui a un désintérêt pour les relations sexuelles.

: signe qui inclut d’autres orientations sexuelles ou orientations romantiques ainsi que d’autres expressions de genre, comme pansexuel, aromantique, agenre et non binaire.

Le vocabulaire employé pour décrire les identités de genre, y compris l’orientation romantique ou sexuelle, évolue continuellement. Lorsqu’on veut désigner une personne, il est important d’employer les termes qu’elle privilégie pour se décrire et de respecter le sens qu’elle leur donne.

Consultez le Guide de l’AFPC sur le langage inclusif

Les membres des communautés 2SLGBTQIA+ vivent dans un contexte d’intersectionnalité identitaire, et l’AFPC souhaite mettre cette riche diversité à l’honneur. En tant que syndicat national, l’Alliance s’engage à veiller à l’inclusion, à la valorisation et au respect de l’ensemble de ses membres.

Cet article provient du site de l’AFPC.

Le président national du SDI rencontre le ministre de la Sécurité publique

Photo du drapeau du SDI

Le vendredi 5 août 2022, le président national du SDI, Mark Weber, a rencontré l’honorable Marco Mendicino, ministre de la Sécurité publique, pour discuter des problèmes qui touchent les membres du SDI et les services frontaliers à travers le pays.

Lors de cette première rencontre avec le ministre, Mark Weber a souligné plusieurs enjeux, allant des effets de la mise en œuvre de l’application ArriveCAN et d’autres processus automatisés sur le travail de nos membres, au manque de consultation de la part des échelons supérieurs de l’ASFC avec les agentes et agents de première ligne lorsqu’il s’agit de politiques et de procédures. « Partout au pays, ce que nous entendons de la part de nos membres, c’est qu’ils ne font plus le travail pour lequel ils ont été formés en vue d’assurer la sécurité de nos frontières », a expliqué M. Weber au ministre, ajoutant que « les plans de l’ASFC sont élaborés par des personnes qui n’ont jamais travaillé à la frontière » et que l’Agence ne pouvait qu’être gagnante en consultant celles et ceux qui ont une expérience directe de ce qui fonctionne—et de ce qui ne fonctionne pas—en première ligne.

Le ministre Mendicino a reconnu que les deux dernières années avaient été difficiles pour beaucoup, surtout pour celles et ceux travaillant en première ligne, y compris les agentes et agents frontaliers, et a exprimé sa gratitude pour le travail qu’accomplissent les membres du SDI. Le ministre a également souligné qu’il tenait à éviter les déconnexions entre les personnes sur le terrain et celles prenant les décisions et qu’il souhaitait maintenir une ligne de communication ouverte avec le syndicat à l’avenir.

Cette réunion, qui a eu lieu la veille de la date anniversaire de la mobilisation sans précédent du groupe FB l’année dernière, a clairement montré que le ministre est conscient des nombreux problèmes auxquels les membres du SDI sont confrontés, et nous espérons que cela ouvrira la voie à une relation constructive entre le syndicat et le ministère de la Sécurité publique.

Le 6 août, l’heure est à la solidarité

Photo du drapeau du SDI

Le 6 août 2021 marque un moment historique pour notre syndicat et pour le mouvement syndical canadien dans son ensemble. En se mobilisant d’un océan à l’autre, les membres du groupe FB ont réussi à mettre fin avec succès à une ronde de négociations des plus longues et ardues. Grâce à cette manifestation de solidarité — l’une des plus fructueuses de l’histoire récente du mouvement syndical canadien — nos membres ont démontré à quel point nous pouvons être puissants lorsque nous agissons de concert face à l’adversité.

À l’approche de l’anniversaire de ce moment important, les membres du groupe FB amorcent une fois de plus le processus de négociation en vue d’obtenir une nouvelle convention collective, débutant ainsi une autre ronde où il sera nécessaire de se battre pour obtenir et défendre des protections clés. En même temps, à la suite de la proposition salariale insultante et des demandes de concessions inacceptables du Conseil du Trésor, nos membres des tables PA, TC, SV et EB ont atteint une impasse dans leurs propres négociations et attendent maintenant la tenue de la Commission de l’intérêt public, se rapprochant ainsi d’une position de grève légale.

Alors que cette situation évolue, il est important de se rappeler que nous ne négocions pas en silo. Bon nombre des concessions demandées par le Conseil du Trésor pour les tables PA, TC, SV et EB auront un impact plus large au-delà de cette ronde de négociations — y compris pour nos membres FB pour qui le processus de négociation ne fait que commencer.

Une victoire est véritablement efficace lorsqu’elle agit comme fondation sur laquelle peut se bâtir l’avenir. Dans cet esprit, faisons en sorte que le 6 août serve de tremplin pour soutenir les efforts en cours contre les demandes de concessions du Conseil du Trésor, en témoignage de solidarité avec tous les membres — tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du SDI — des groupes PA, TC, SV et EB.

Aucun geste n’est trop petit. À la date du premier anniversaire de la mobilisation du groupe FB, et pendant la semaine qui suivra, nous encourageons les comités exécutifs des succursales à planifier des activités appropriées à leur lieu de travail en solidarité avec les autres groupes du Conseil du Trésor. Nous invitons aussi les membres à communiquer avec la présidence de leur succursale pour discuter d’idées et de façons d’exprimer leur soutien aux efforts de négociation en cours. Les présidents de succursale peuvent contacter leur vice-présidente ou vice-président national pour plus d’informations.

L’union fait la force : le 6 août, et au-delà, montrons que les membres du SDI s’y connaissent en solidarité.

Mark Weber
Président national
Syndicat des Douanes et de l’Immigration

L’AFPC lance une trousse pour contrer la violence et le harcèlement au travail

Tout le monde a le droit de travailler dans un environnement sûr. Malheureusement, la violence et le harcèlement, qui sont encore trop présents dans nos milieux de travail, peuvent avoir d’importantes répercussions physiques et psychologiques.

Afin d’apporter une aide et un soutien concrets, l’AFPC est fière de publier une nouvelle version de la Trousse de prévention de la violence et du harcèlement : Guide à l’intention des sections locales et des membres de l’AFPC.

Cette trousse vise à aider les membres et la direction des sections locales à reconnaître et à traiter efficacement les cas individuels et institutionnels de violence et de harcèlement au travail, le tout au moyen de conseils et de renseignements qui permettront de prévenir les incidents, d’y réagir efficacement et de soutenir les personnes touchées.

Consulter la Trousse de prévention de la violence et du harcèlement 

L’AFPC estime que chaque membre a droit à un environnement exempt de violence et de harcèlement, au respect et à la dignité. Nous continuerons de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour régler cette importante question.

Cet article provient du site de l’AFPC.

Jour de l’émancipation : vers la justice et la réconciliation

Illustration d'une colombe et de chaînes brisées pour le jour de l'émancipation

Pendant plus de 200 ans, l’esclavage des personnes noires et autochtones était pratique courant dans l’Empire britannique (y compris au Canada). C’était même une nécessité économique.

En 1796, sur l’Île-du-Prince-Édouard, un esclave noir nommé Dimbo Suckles est libéré, à condition de continuer à travailler sans rémunération pendant sept ans de plus.

En 1800, une esclave connue uniquement sous le nom de Nancy poursuit son maître devant la Cour suprême du Nouveau-Brunswick pour obtenir sa liberté. Sans surprise, la Cour tranche en faveur de son maître.

En 1807, le Parlement britannique adopte un projet de loi qui mènera à l’abolition (bien que partielle) de l’esclavage. La Loi sur l’abolition de l’esclavage est ensuite adoptée le 1er août 1834, ce qui mène à la libération de plus de 800 000 esclaves noirs dans les colonies britanniques, dont le Canada. Cependant, la Loi n’offre qu’une « libération partielle ».

En effet, les enfants de moins de six ans étaient affranchis, alors que les autres restaient sous l’emprise de leurs maîtres pendant quatre à six ans de plus en tant qu’apprentis. Par la suite, le Parlement britannique adopte en 1837 la Loi sur le dédommagement de l’esclavage pour indemniser les maîtres qui avaient « perdu leurs biens », alors que les esclaves eux-mêmes ne reçoivent rien. Pire encore, ce dédommagement a continué d’être versé jusqu’en 2015! Même si l’esclavage a été officiellement éliminé, les injustices persistent.

Le Jour de l’émancipation sert à remettre en question la version révisionniste de notre histoire selon laquelle le Canada aurait été un paradis pour les esclaves. Le Canada n’a pas été à l’abri de l’esclavage. En Nouvelle-France par exemple, la première forme d’esclavage (et la plus courante) était l’asservissement d’Autochtones.

À l’occasion du Jour de l’émancipation, nous reconnaissons la lutte des esclaves pour la liberté, les répercussions du trauma intergénérationnel et le lien entre l’esclavage et la discrimination systémique actuelle. Pratiques d’embauche discriminatoires, écarts salariaux, microagressions et autres inégalités font toujours partie du quotidien de nombreux travailleurs et travailleuses autochtones et noirs.

C’est à nous de prendre conscience des conséquences de l’esclavage et de son influence persistante.

En tant que syndicat, il est de notre devoir de mieux représenter les intérêts de nos membres au travail. À l’AFPC, cela se traduit par notre lutte contre le racisme anti-noir et nos efforts de réconciliation avec les peuples autochtones.

L’AFPC appuie l’appel à la réparation des descendants des esclaves canadiens. Justice ne pourra être faite qu’en reconnaissant les dommages causés par la traite transatlantique des esclaves et en en dédommageant les victimes en conséquence.

Comment vous impliquer et passer à l’action

Découvrez comment Rosemary Sadlier a mené la lutte pour que le Mois de l’histoire des Noirs et le Jour de l’émancipation soient reconnus au Canada.

Explorez nos ressources pour la lutte contre le racisme.

Découvrez notre boîte à outils sur l’équité en matière d’emploi et la lutte contre le racisme.

Découvrez de quelles façons les travailleuses et travailleurs noirs ont contribué à l’économie canadienne et au mouvement syndical.

Renseignez-vous sur le recours collectif intenté au nom de tous les fonctionnaires fédéraux noirs qui vise à remédier au racisme et à la discrimination systémiques au sein de la fonction publique fédérale.

Faites pression sur vos élus pour que le Jour de l’émancipation soit reconnu dans votre région.

Vérifiez si votre famille a profité de l’esclavage.

Devenez membre d’un comité des droits de la personne de l’AFPC près de chez vous.

Cet article provient du site de l’AFPC.