Author Archives: Pierre St-Jacques

Grève suspendue aux services frontaliers : la médiation se poursuit jusqu’au 12 juin

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La grève du personnel de l’Agence des services frontaliers du Canada est suspendue, le syndicat et le gouvernement ayant décidé de poursuivre la médiation jusqu’au 12 juin en vue de conclure une entente juste et équitable pour ces 9 000 travailleuses et travailleurs d’un bout à l’autre du pays.

« On a mis la grève sur pause pour continuer les pourparlers et décrocher un bon contrat de travail pour nos membres », déclare Sharon DeSousa, présidente nationale de l’AFPC. « Ces personnes assurent la sécurité de nos familles en veillant à la bonne circulation des marchandises et des gens qui entrent aux pays. Ce qu’elles veulent : des salaires justes, une retraite équitable et un meilleur climat de travail. »

Toutes les activités de grève ont été reportées alors que la médiation se poursuit la semaine prochaine. Le syndicat fixera une nouvelle date limite dans les prochains jours et les membres pourraient toujours avoir recours à la grève si une entente n’est pas conclue d’ici là.

« J’espère qu’on parviendra à une entente et qu’on évitera les perturbations aux frontières », déclare Mark Weber, président national du Syndicat des Douanes et de l’Immigration (SDI). « Nos membres jouent un rôle essentiel. Ce sont eux qui protègent les frontières, qui préviennent les vols de véhicules et qui aident à stopper le trafic de drogues et d’armes à feu. Ils méritent un bon contrat de travail. Ils méritent d’être traités avec respect et dignité, au même titre que leurs homologues des forces de l’ordre du pays. »

En raison de la nature délicate des négociations en cours, l’AFPC et le SDI n’accorderont pas d’entrevues durant la médiation.

Cet article provient du site de l’AFPC.

Grève possible du groupe FB : un message du président national concernant les heures supplémentaires volontaires

Quiconque a travaillé à l’ASFC sait à quel point le recours aux heures supplémentaires est chose bien établie à de l’Agence. Pour l’employeur, c’est l’outil privilégié pour gérer les pénuries chroniques de personnel. Pour beaucoup de nos membres, les heures supplémentaires représentent un pourcentage important de leur rémunération annuelle totale. Dans des circonstances normales, nos membres veulent faire des heures supplémentaires et l’employeur est heureux de leur en accorder — en effet, la plupart des griefs concernant les heures supplémentaires portent sur le fait qu’il y en a trop peu d’octroyées.

Mais il ne s’agit pas de circonstances normales.

Dans quelques jours, dès le jeudi 6 juin, le groupe FB sera en position de grève légale. Toutefois, la plupart de nos membres FB sont désignés comme essentiels et seront au travail. Bien que cela signifie qu’ils auront l’obligation légale de remplir les fonctions de leur poste, cela ne veut pas dire qu’ils seront tenus de se porter volontaires pour faire des heures supplémentaires.

En fait, à partir d’aujourd’hui et jusqu’à ce qu’un accord de principe soit conclu, nous demandons à tous les membres du groupe FB de bien réfléchir avant de se porter volontaires pour faire des heures supplémentaires. C’est une chose de se voir ordonné de faire des heures supplémentaires par la gestion, qui a certainement le droit d’émettre un tel ordre. C’en est une autre que de se porter volontaire pour faire des heures supplémentaires pour un employeur qui cherche systématiquement à saper nos droits collectifs en exigeant des concessions à la table des négociations, ronde de négos après ronde de négos.

Tous les membres de l’équipe de négociation du groupe FB vous diront que l’employeur n’a toujours pas accepté une seule de nos principales revendications, et certainement pas de façon volontaire. Ni sur la retraite, ni sur les salaires, ni sur le télétravail, ni sur la sécurité d’emploi et encore moins au niveau de mesures pour rendre notre milieu de travail moins toxique. Pourquoi alors se porter volontaire pour aider la gestion à combler les lacunes en ce qui concerne les horaires de travail, alors que l’ASFC ne veut pas combler volontairement une seule des lacunes de notre convention collective ?

La grève est un dernier recours qui réussit grâce à la solidarité et aux sacrifices. Pour obtenir un accord équitable, nous devons toutes et tous être unis.

Merci et en toute solidarité,

Mark Weber
Président national du SDI

Appel au boycott de la Semaine nationale de la fonction publique

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À tous les membres du SDI :

La Semaine nationale de la fonction publique, qui aura lieu cette année du 9 au 15 juin, se veut une occasion pour le gouvernement fédéral de reconnaître les contributions des fonctionnaires fédéraux.

Compte tenu de l’état des choses à la table de négociation du groupe FB, du comportement épouvantable de la gestion de l’ASFC à l’égard de nos membres et de la teneur générale des relations entre le gouvernement fédéral et les syndicats de la fonction publique fédérale à la suite de la récente débâcle concernant le télétravail, il n’y a rien d’exagéré à dire que toute reconnaissance de ce genre serait vide de sens.

La reconnaissance ne devrait pas être une question de simples mots mais d’actions, et les actions actuelles de l’employeur à l’égard de nos membres en disent long.

À la table FB, l’employeur a poussé le processus jusqu’à l’impasse, se livrant à un exercice inutilement long et sinueux pour éviter de donner à nos membres FB un contrat équitable, sans même présenter une offre salariale convenable.

En ce qui a trait à la retraite équitable, malgré les appels répétés à faire ce qui est juste et à proposer les changements législatifs nécessaires pour permettre aux membres du groupe FB de prendre leur retraite après 25 ans de service, le gouvernement fédéral continue de se traîner les pieds.

En ce qui concerne le télétravail, touchant bon nombre de nos membres, le Conseil du Trésor a signalé qu’il n’avait aucunement l’intention de s’engager dans un véritable dialogue avec les syndicats en vue de créer un cadre qui serait favorable, et non défavorable, aux travailleuses et aux travailleurs de la fonction publique.

Le mandat de grève fort pour lequel ont voté les membres du groupe FB envoie un signal clair à l’employeur que nous sommes prêts et mobilisés. Alors que l’approche insolente de l’employeur en matière de négociation continue de nous pousser vers une répétition du 6 août 2021, il va sans dire que les activités organisées par l’employeur dans le cadre de la Semaine nationale de la fonction publique devraient être carrément ignorées. Le respect l’emporte sur la reconnaissance, et le manque de respect de l’ASFC à l’égard de nos membres est flagrant.

J’encourage plutôt les membres du SDI à trouver différentes façons de célébrer notre force collective. Là où des manifestations ou d’autres activités syndicales sont prévues, j’invite les membres de toutes les unités à appuyer les efforts de mobilisation du groupe FB afin de démontrer à l’employeur que nous sommes prêts à agir de concert.

Enfin, pour ma part, je continue à être immensément fier de représenter les membres du SDI. Votre dévouement soutenu et votre capacité à vous opposer à l’un des pires employeurs de la fonction publique fédérale sont véritablement remarquables.

Merci et en toute solidarité,

Le président national du SDI
Mark Weber

Lettre à la présidente de l’ASFC : les représentantes et représentants syndicaux doivent cesser de communiquer avec l’employeur

Photo du drapeau du SDI

À la lumière du mandat de grève obtenu par les membres du groupe FB du Syndicat des Douanes et de l’Immigration le 23 mai 2024, et conformément à la lettre envoyée à la présidente de l’ASFC, Erin O’Gorman, le 27 mai 2024, les représentantes et représentants du SDI à tous les paliers ont pour consigne de cesser dès maintenant toute interaction avec l’employeur concernant les questions syndicales, et ce pour toutes les unités.

Des exceptions seront faites pour la participation à des réunions liées à des plaintes en matière de violence et harcèlement sur le lieu de travail, pour le signalement de risques imminents pour la santé et la sécurité ou d’autres situations impliquant un problème de santé et de sécurité, et pour le traitement d’autres questions de nature immédiate et urgente.

Les représentantes et représentants locaux qui doivent participer à des consultations de griefs sont invités à contacter leur présidence de succursale pour plus d’informations.

Les communications normales entre le syndicat et l’employeur reprendront dès que le conflit de négociation en cours sera résolu.

Affectations intérimaires à un poste de gestion : un message du président national du SDI [mis à jour]

Chères et chers membres du SDI,

La solidarité face à l’adversité est l’un des principes fondamentaux du mouvement syndical. L’adage « l’union fait la force » se vérifie à l’apogée du processus de négociation, lorsque les personnes syndiquées sont appelées à défendre leurs droits face à un employeur désireux de saper les victoires durement acquises lors des rondes précédentes et d’étouffer notre capacité à faire évoluer la situation vers quelque chose de meilleur.

La mobilisation des FB lors de la dernière ronde de négociations, qui a culminé avec notre grève du zèle historique du 6 août 2021, a bien démontré à l’employeur à quel point nous sommes puissants lorsque nous agissons en tant que groupe. Aujourd’hui, alors que l’inaction de l’employeur à la table des négociations nous pousse vers un autre moment semblable, il est important de lui adresser un message clair : cette démarche, nous l’avons fait une fois et nous pouvons la répéter.

Le vote massif des membres FB en faveur de la grève montre sans détour qu’ils sont prêts à faire le nécessaire pour obtenir une entente juste et équitable. Malgré les efforts renouvelés de l’employeur pour réprimer les actions syndicales, les membres continuent de soutenir fièrement leur équipe de négociation en portant des articles syndicaux et en affichant des messages de solidarité sur le lieu du travail. Ces dernières semaines, des succursales de partout au pays ont organisé avec succès des rassemblements et des activités qui ont attiré l’attention du public sur notre lutte soutenue.

Au cours des semaines à venir, alors que nous continuons à faire monter la pression, tous les membres se doivent donc de collaborer pour assurer notre succès collectif dans la lutte pour obtenir un accord équitable.

Les membres du groupe FB actuellement en affectation intérimaire de façon volontaire à un poste de gestion peuvent contribuer à cet objectif visant notre succès collectif en renonçant à cette affectation et en retournant à leur poste d’origine dès 16h HE le 7 juin 2024 advenant qu’une grève soit déclenchée si une entente n’est pas conclue.

Les membres qui choisiraient de poursuivre leur affectation intérimaire dans un poste de gestion, alors que nous nous rapprochons d’une grève potentielle, signaleraient au mieux qu’ils sont satisfaits de récolter les récompenses pour lesquelles d’autres se sont battus. Au pire, ils indiqueraient qu’ils se contentent de rester aux côtés de la gestion, complices des mauvais traitements infligés à leurs collègues membres du SDI.

Ne mâchons pas nos mots : cet employeur a montré à maintes reprises qu’il ne respecte pas vos droits comme employés ou en tant que membres d’un syndicat. Il a intimidé et harcelé nos membres, leur a menti, et continue de le faire, en essayant d’empêcher les membres du syndicat d’exercer leurs droits reconnus par la loi. Soutenir l’employeur revient à rejeter les principes fondamentaux sur lesquels repose notre syndicat.

Je demande instamment à ceux et celles d’entre vous, actuellement en affectation intérimaire dans un poste de gestion, de faire ce qu’il faut lorsque nous nous trouverons en grève, soit de revenir à votre poste de base au sein de l’unité syndicale et de vous tenir aux côtés de vos collègues membres du syndicat. Choisissez de faire partie du camp qui assurera sans aucun doute un nouveau succès pour tous les membres du SDI.

En toute solidarité,

Le président national du SDI
Mark Weber