Author Archives: Pierre St-Jacques

Négos du groupe PA : le Conseil du Trésor fait fi des enjeux importants relatifs à la rémunération et à l’équité

Les négociations à la table du groupe PA approchent du point limite : l’offre globale qu’a présentée le Conseil du Trésor, le 28 avril, est remplie de concessions et reste silencieuse sur la plupart des principales revendications de l’équipe.

L’employeur refuse de modifier l’offre salariale inacceptable qu’il a présentée à la table des enjeux communs, en mars, dont les augmentations économiques avoisinant 1,75 % par année sont bien en deçà de l’inflation. Le Conseil du Trésor a aussi complètement fait fi des principales revendications de l’équipe des PA concernant la parité salariale avec les membres de l’Agence du revenu du Canada.

La santé mentale et l’équité passées sous silence

L’équipe des négociations est atterrée par le silence du Conseil du Trésor au sujet des revendications relatives à la santé mentale et à l’équité. L’employeur n’a pas répondu à la revendication d’un congé pour soutenir la santé mentale des employés ni à la revendication d’une prime pour le personnel se servant des langues autochtones dans le cadre de ses fonctions.

Le Conseil du Trésor s’obstine à refuser la revendication par l’AFPC, présentée à la table des enjeux communs, d’une formation obligatoire sur le racisme, le harcèlement et la discrimination systémiques pour tous les fonctionnaires fédéraux, y compris les gestionnaires. L’équipe n’a ainsi aucune raison de croire que le gouvernement reconnaît le besoin de démanteler le racisme systémique et de lutter contre la discrimination au sein de la fonction publique.

Notre équipe de négo s’inquiète grandement de l’absence de gains en vue de l’obtention d’une entente juste et équitable pour les membres du groupe PA.

Activité nationale à venir : restez informés!

D’autres groupes du Conseil du Trésor, dont les groupes SV, TC et EB, prendront part à des séances de négociation en mai, ce qui nous donnera une meilleure idée de l’allure que prendront les pourparlers dans les mois à venir.

Nous en sommes à un moment décisif des négociations avec le Conseil du Trésor. C’est pourquoi nous vous encourageons à vous inscrire à notre table ronde du 17 mai pour discuter des plus récentes nouvelles, de l’importance cruciale d’une forte mobilisation et de la façon dont les membres de l’AFPC se sont servis de moyens de pression pour remporter d’importantes victoires pendant la pandémie.

Servez-vous de notre trousse pour demeurer au courant des enjeux importants et vous mobiliser tout au long des négociations.

Pour ne rien manquer des négociations de votre prochain contrat de travail, assurez-vous que vos coordonnées sont à jour dans le portail des membres.

Cet article provient du site de l’AFPC.

Le Mois du patrimoine asiatique : inspiré du passé, garant de l’avenir

Le gouvernement fédéral a reconnu officiellement le Mois du patrimoine asiatique il y a 20 ans. Les Canadiennes et Canadiens d’origine asiatique, eux, sont à l’ouvrage et défendent les droits des travailleuses et travailleurs du pays depuis plus de 200 ans.

En effet, c’est depuis le 18e siècle que des personnes asiatiques d’origines ethniques variées contribuent à l’essor de nombreux secteurs : chemins de fer, industrie du bois d’œuvre, mines et agriculture, domaine de la santé. Elles sont parties de rien pour bâtir et enrichir notre pays et son mouvement syndical.

Le racisme anti-asiatique a fait son apparition dans les milieux de travail et les syndicats à la même époque. Ainsi, à la fin des années 1800, le Canada a interdit aux travailleurs chinois de se syndiquer. Au début des années 1900, les lois sur l’immigration ont été modifiées pour dissuader les personnes de l’Asie de l’Est et du Sud d’entrer au pays, voire de les en empêcher.

La lutte pour les droits des travailleuses et travailleurs

Les personnes d’ascendance asiatique ont continué à travailler et à lutter pour leurs droits malgré ces obstacles. Au cours de la première moitié du 20e siècle, elles ont formé leurs propres syndicats pour revendiquer de meilleures rémunérations et conditions de travail. Leur combat collectif pour des lois sur l’immigration qui protègent les aides familiaux migrants s’est poursuivi au 21e siècle, et les Asiatiques en sont sortis victorieux.

En 2000, des militantes et militants asiatiques des milieux communautaire et syndical ont formé un collectif, la Asian Canadian Labour Alliance, afin de forger l’identité du monde syndical canado-asiatique et de représenter les personnes syndiquées de leurs communautés et de l’ensemble du mouvement syndical.

Le racisme anti-asiatique est encore parmi nous

Les travailleuses et travailleurs, les militantes et militants et les chefs syndicaux d’origine asiatique continuent à enrichir les lieux de travail. Malheureusement, le monde du travail est encore marqué par le racisme anti-asiatique, comme en témoignent l’absence de ces personnes dans des postes de leadership, les microagressions raciales, les stéréotypes déshumanisants et diviseurs ainsi que la montée du racisme anti-asiatique durant la pandémie. De 2019 à 2020, les crimes haineux à l’endroit des Asiatiques de l’Est ou du Sud-Est déclarés à la police ont augmenté de 301 %, et la violence contre les Sud-Asiatiques, de 47 %.

Notre syndicat passe à l’action

L’AFPC veut que ça change. Elle a exhorté le gouvernement fédéral à offrir une formation sur l’équité, la diversité et l’inclusion à tous les travailleuses et travailleurs du secteur public fédéral, et à modifier la Loi sur l’équité en matière d’emploi pour en faire un véritable outil de lutte contre l’exclusion et la discrimination dans la fonction publique fédérale.

Nous mettons aussi la dernière main au Plan d’action contre le racisme de l’AFPC, qui nous permettra d’examiner la manière dont nous servons, mobilisons, faisons participer et représentons nos membres noirs, autochtones, asiatiques et d’autres groupes racialisés. Les membres pourront se faire entendre et parfaire leurs connaissances grâce à des séances d’information, des ateliers, des groupes de discussion et des forums téléphoniques. Ils seront aussi invités à participer à un sondage.

Au cours du mois, nous publierons les jalons de l’histoire du mouvement syndical canado-asiatique. Nous vous enjoignons à agir pour combattre le racisme anti-asiatique et toutes les autres formes de racisme dans nos milieux de travail et nos collectivités.

Impliquez-vous et passez à l’action

  • Explorez nos ressources sur la lutte contre le racisme, dont des webinaires sur le racisme anti-asiatique.
  • Découvrez notre boîte à outils pour les membres sur l’équité en matière d’emploi et la lutte contre le racisme.
  • Lisez la rubrique « Place à la discussion : comment combattre le racisme systémique et établir l’équité en milieu de travail? »
  • Visionnez la vidéo de la table ronde sur les principes d’équité, d’inclusion et de diversité des syndicats organisée par la McMaster School of Labour Studies et mettant en vedette de grands noms des mouvements communautaire et syndical canado-asiatiques. (en anglais seulement)
  • Le 6 mai, participez à l’activité du Mois du patrimoine asiatique organisée par l’École de la fonction publique du Canada et le Réseau des employés fédéraux asiatiques. L’activité, qui s’inscrit dans la Série d’événements contre le racisme de l’École, mettra à l’honneur le sens de l’innovation et la persévérance des fonctionnaires d’origine asiatique ainsi que leurs contributions au sein de la fonction publique.

Cet article provient du site de l’AFPC.

Jour de deuil national : le travail ne doit pas faire mal

À l’occasion du Jour de deuil national, le 28 avril, l’AFPC souligne le travail exemplaire des membres de l’AFPC qui ont sauvé d’innombrables vies en protégeant la santé et la sécurité des travailleuses et travailleurs durant la pandémie.

En obligeant les employeurs à mettre en place des protocoles liés à la COVID-19, des mesures administratives et des politiques de ventilation et d’assainissement, les syndicats et les militants ont joué un rôle clé dans la sécurité des personnes salariées. Ce travail a pu être réalisé grâce à la réglementation solide en matière de santé et de sécurité, à son respect et à son application, réglementation pour laquelle les syndicats se sont battus afin de protéger les travailleuses et travailleurs au Canada et dans le monde entier.

Malheureusement, les travailleurs et travailleuses ne bénéficient pas tous de telles mesures de protection : il nous incombe de veiller à ce que tout le monde ait droit à un lieu de travail sûr.

Au Canada, de nombreuses personnes, notamment celles qui cumulent les petits boulots, ne bénéficient pas des protections de base en matière de santé et de sécurité, comme le droit de connaître les dangers sur son lieu travail. D’autres, notamment le personnel du secteur des soins de longue durée, de l’hôtellerie et des services de première ligne, ont peu de jours de congé de maladie et de protections en matière de santé et de sécurité. Dans le budget 2022, le gouvernement fédéral s’est engagé à offrir 10 jours de congé de maladie payés aux travailleuses et travailleurs assujettis à la réglementation fédérale, mais cet avantage doit être offert à toutes les personnes qui travaillent.

C’est pourquoi l’AFPC et d’autres syndicats font pression sur les gouvernements pour que la santé et la sécurité au travail deviennent un droit fondamental, par l’entremise de l’Organisation internationale du Travail (OIT) des Nations Unies. Ainsi, nous travaillons ensemble selon une même vision : le travail ne doit pas faire mal.

Au Canada et dans le monde entier, des millions de personnes décèdent en raison de leur travail.Selon les plus récentes données de l’Association des commissions des accidents du travail du Canada (ACATC), en 2019, 925 décès en milieu de travail ont été enregistrés au Canada. Cela s’ajoute aux 271 806 demandes acceptées en raison d’une blessure ou d’une maladie liée au travail.

Notre pays doit montrer l’exemple et agir pour ratifier et mettre en œuvre les conventions fondamentales de l’OIT en matière de santé et de sécurité, qui garantissent des droits et des protections liés à la santé au travail pour toutes et tous ainsi que des protections contre la violence et le harcèlement.

L’AFPC s’engage également à exiger que tous les employeurs respectent les normes les plus élevées en matière de santé et de sécurité dans tous les lieux de travail afin qu’après chaque journée de travail, tous les travailleuses et travailleurs puissent rentrer chez eux indemnes.

Pour participer au Jour de deuil national, vous pouvez :

Cet article provient du site de l’AFPC.

Premier caucus des femmes à la Conférence nationale sur la négociation des FB

Caucus des femmes à la conférence FB

Une nouvelle ronde de négociations pour plus de 8 500 membres de l’AFPC-SDI a commencé officiellement lors de la Conférence nationale sur la négociation du groupe FB, qui s’est tenue à Ottawa du 31 mars au 2 avril. À cette occasion, les personnes déléguées de toutes les succursales du SDI au Canada ont discuté des enjeux de cette ronde.

Après avoir lancé un appel de revendications en décembre, l’AFPC a reçu plus de 1 300 réponses de la part de membres portant ou non l’uniforme qui travaillent pour l’Agence des services frontaliers du Canada. Les personnes déléguées ont examiné les revendications proposées, en ont établi l’ordre de priorité et ont discuté des étapes du processus de négociation.

Les principaux enjeux soulevés lors de la conférence portent sur l’amélioration des salaires, la réforme du régime de retraite, la bonification des congés, les mesures disciplinaires, les prestations de retraite anticipée, les heures de travail, la discrimination et le harcèlement, la sécurité d’emploi, les droits syndicaux, la conciliation travail-vie personnelle, et la santé et la sécurité.

Des membres de la dernière équipe de négociation, ainsi que des spécialistes en mobilisation et en syndicalisation étaient sur place pour aider les personnes déléguées à tirer parti du succès des activités de mobilisation sans précédent de l’été dernier, qui ont mené à une entente.

La conférence a marqué un tournant : près de la moitié des personnes déléguées étaient des femmes, qui ont formé leur tout premier caucus. De nombreux jeunes travailleurs et travailleuses étaient également présents. La conférence a rassemblé un groupe diversifié de membres ayant de l’expérience dans de nombreux domaines : protection des frontières, application de la loi dans les bureaux intérieurs, audiences et renseignement.

C’était également la première fois que la conférence se tenait en format hybride : les personnes déléguées pouvaient participer en personne, à Ottawa, ou virtuellement, à partir de chez elles.

La nouvelle équipe de négociation des FB est composée de Michael William Fraser, Marjorie Gavel, Mathieu Landry, Jacqueline Monk, Lisa Morgan, Keith Palmer, Stewart Saunderson et Jordan Smith. Le négociateur de l’AFPC, Morgan Gay, et l’agent de recherche, Darren Pacione, seront de retour dans l’équipe.

En février, l’AFPC a signifié l’avis de négocier au Conseil du Trésor. Notre nouvelle équipe de négo se réunira à la fin du mois d’avril pour mettre la dernière main aux revendications. La date de la première rencontre avec l’employeur devrait être fixée dans les prochains mois.

Restons en contact!

Enfin, assurez-vous que vos coordonnées sont à jour dans le portail des membres pour ne rien manquer des négociations de votre prochain contrat de travail.

Si vous avez des questions, communiquez avec la présidence de votre succursale du SDI ou votre bureau régional de l’AFPC.

Cet article provient du site de l’AFPC.

Enjeux communs : une offre salariale insultante creuse le fossé entre l’AFPC et le Conseil du Trésor

L’AFPC n’a pas fini d’en découdre avec le Conseil du Trésor, qui s’est présenté à la table des enjeux communs avec une proposition salariale inacceptable lors des négociations du 28 au 31 mars. L’offre de l’employeur, qui prévoit des augmentations de 1,5 %, 2 %, 1,75 % et 1,5 %, soit une moyenne de 1,75 % par année de 2021 à 2025, ne tient absolument pas compte de l’inflation galopante au Canada.

« C’est une insulte à nos membres qui servent la population canadienne sur la ligne de front depuis le début de la pandémie, s’indigne Chris Aylward, président national de l’AFPC. Si le gouvernement pense qu’il va refiler la note de la pandémie à nos membres, il se trompe. »

Le gouvernement demande à nos membres d’accepter une baisse de salaire alors que c’est d’une hausse dont ils ont désespérément besoin. Le taux d’inflation a atteint 3, 4 % l’an dernier et il devrait dépasser largement les 4 % cette année. En février, les indicateurs étaient à leur plus haut niveau en 30 ans et l’inflation ne devrait pas descendre sous la barre des 2 % en 2023 ni dans les années qui suivront. L’AFPC a demandé des augmentations salariales de 4,5 % par année pour aider les travailleuses et travailleurs à maintenir la tête hors de l’eau et pour s’assurer que les membres de l’AFPC et leurs familles ne soient laissés de côté.

L’employeur a présenté une offre salariale ridicule et n’a pas réagi aux autres revendications syndicales. Il s’est contenté d’insister pour obtenir des concessions relatives aux changements technologiques, aux mesures disciplinaires, à de nombreux congés et à l’Appendice sur le réaménagement des effectifs.

« Nous sommes prêts à retourner à la table pour essayer de trouver un terrain d’entente, mais pour le moment, nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde, ajoute Chris Aylward. Si le Conseil du Trésor ne présente pas une offre qui tient compte de la montée vertigineuse du coût de la vie, nous n’aurons pas d’autre choix que d’intensifier nos moyens de pression à l’échelle du pays, voire de procéder à des votes de grève. »

Intensification des moyens de pression à l’échelle du pays

Aidez-nous à lutter pour une entente juste et équitable en augmentant la pression sur le gouvernement.

Inscrivez-vous dès maintenant à notre table ronde sur les salaires équitables du 12 avril. Vous y apprendrez pourquoi la mobilisation est capitale et passerez à l’action pour réclamer des salaires équitables. Nous vous attendons aussi le 14 avril pour notre journée d’action virtuelle. Nous inonderons les boîtes vocales des députés pour réclamer des salaires équitables et de meilleures conditions de travail.

Pour en apprendre davantage sur les répercussions de l’inflation sur votre emploi, consultez l’article Que signifie l’inflation galopante pour les travailleuses et travailleurs canadiens? De plus, portez des macarons ou des épinglettes pour appuyer votre équipe de négociation et utilisez notre matériel virtuel pour envoyer un message percutant à l’employeur :

Enfin, assurez-vous que vos coordonnées sont à jour dans le portail des membres pour ne rien manquer des négociations de votre prochain contrat de travail.

Cet article provient du site de l’AFPC.