Author Archives: Pierre St-Jacques

Journée nationale de la vérité et de la réconciliation : une invitation à la réflexion et à la réconciliation

Pour les peuples autochtones du Canada, les traumatismes intergénérationnels demeurent brûlants d’actualité. La crise de l’eau potable dans les réserves n’est pas encore résolue, les Autochtones meurent aux mains des policiers à un rythme alarmant et on a confirmé cette année que les restes de milliers d’enfants ont été enterrés dans des tombes anonymes sur le site d’anciens pensionnats pour Autochtones du pays. Et ce n’est que la pointe de l’iceberg.

Trop peu de progrès ont été réalisés pour éliminer le racisme anti-autochtone et tisser des liens entre les peuples autochtones et le reste de la population canadienne.

La désignation du 30 septembre comme Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, qui a fait l’unanimité à la Chambre des communes en mai dernier, est un pas nécessaire et encourageant dans la bonne direction. La commémoration soutenue de l’histoire et des séquelles des pensionnats est une étape essentielle de la réconciliation.

Le pourquoi du 30 septembre

Le mouvement pour un nouveau congé national a pris naissance en 2013, lorsque Phyllis Webstad a livré un récit déchirant qui a mené au lancement de la Journée du chandail orange le 30 septembre.

Quarante ans plus tôt, la petite fille de six ans entrait au pensionnat St. Joseph’s Mission, près de Williams Lake en Colombie-Britannique. Pour l’occasion, sa grand-mère lui avait offert une nouvelle tenue et Phyllis avait choisi une jolie blouse orange vif. Mais, à son arrivée à l’école, on l’a déshabillée et elle n’a plus jamais revu sa blouse.

« La couleur orange m’a toujours rappelé ces évènements. Mes sentiments avaient peu d’importance, comme si je ne valais rien », peut-on lire dans un article d’ICI Manitoba. « Tous les enfants pleuraient, et personne ne s’en souciait. »

La Journée du chandail orange favorise les échanges constructifs sur les torts causés par les pensionnats et sur leur triste legs. La date choisie correspond à la période de l’année où les enfants étaient arrachés à leur foyer pour être placés dans les pensionnats.

Le projet de loi visant à faire de la Journée du chandail orange un jour férié annuel a été déposé en septembre 2020. Un projet de loi semblable était mort au feuilleton en 2019, lors du déclenchement des élections fédérales. En mai 2021, le lendemain de la découverte des restes de 215 enfants à Kamloops, tous les partis ont accepté d’accélérer le processus et le projet de loi a été adopté à l’unanimité par la Chambre et le Sénat.

Une occasion d’afficher votre soutien

Aujourd’hui, la Journée du chandail orange est aussi la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, un nouveau jour férié qu’observeront les fonctionnaires fédéraux et le personnel des entreprises sous réglementation fédérale.

L’AFPC encourage ses membres qui ont droit au congé d’en profiter pour appuyer concrètement les peuples autochtones.

Voici quelques façons d’honorer les survivants, leurs familles et leurs communautés :

  • Portez un chandail orange vendu par une entreprise autochtone en l’honneur de Phyllis Webstad et de tous les survivants des pensionnats pour Autochtones.
  • Le 30 septembre, faites un don de 30 $ à un organisme autochtone caritatif ou à but non lucratif qui tente d’améliorer la vie des familles et des communautés autochtones.
  • Consultez les 94 appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation pour vous renseigner sur les quelque 80 appels qui restent sans réponse.
  • Consultez notre liste de ressources. Les rapports et balados recommandés vous inspireront.
  • Participez à une activité dans votre région.

Pour souligner la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, l’AFPC fera un don en argent à la Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations du Canada et à la Indian Residential School Survivors Society, deux organismes qui soutiennent la réconciliation et viennent en aide aux familles et communautés autochtones.

Le gouvernement fédéral a désigné cette journée nationale comme jour férié en réponse à l’un des appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation. À ce jour, il n’a répondu qu’à 14 des 94 appels.

Nous sommes encore loin de la réconciliation. Nous vous encourageons à demander à votre député de presser le gouvernement de répondre à tous les appels à l’action en établissant un échéancier clair pour leur mise en œuvre et en y consacrant le financement nécessaire.

La courtepointe en étoile est une image créée par Georgina Metzler, artiste et graphiste anishinaabe qui vit à Calgary, en Alberta. Découvrez l’artiste et la signification de son œuvre.

Nous tenons à remercier la directrice de l’école secondaire L’nu/Mi’Kmaq, Paula Reynolds-Hall, d’avoir proposé des gestes à poser le 30 septembre.

Cet article a également été publié sur le site de l’AFPC.

Service commémoratif annuel des policiers et des agents de la paix canadiens 2021

Photo du drapeau du SDI

Le 24 septembre 1998, le gouvernement du Canada proclamait officiellement que le dernier dimanche de septembre de chaque année serait désormais consacré Jour commémoratif national des policiers et des agents de la paix canadiens. Cette année, le dernier dimanche de septembre tombe le 26 septembre. Ce jour là, le drapeau canadien situé sur la propriété du SDI sera mis en berne de l’aube jusqu’au crépuscule.

Même si la crise de santé actuelle empêchera un grand nombre de participants à participer au 44e Service commémoratif annuel des policiers et des agents de la paix canadiens, un petit groupe de représentants assistera à la cérémonie.

Ceux et celles qui souhaitent y assister de façon virtuelle pourront le faire par le biais du lien suivant : https://cppom.ca/LIVE

AFPC-SDI : les membres ratifient l’entente de principe

Drapeau du SDI avec les mots "Entente de principe FB ratifiée"

Les membres du groupe des Services frontaliers (FB), affiliés à l’AFPC-SDI, ont voté majoritairement pour l’entente de principe conclue avec l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC). Le groupe FB compte plus de 8 500 employés qui sont sur la ligne de front depuis le début de la pandémie pour protéger nos frontières et la population canadienne.

D’une durée de quatre ans (2018-2022), la nouvelle convention collective prévoit des augmentations salariales totalisant plus de 8 %. Parmi les autres gains réalisés, mentionnons : de meilleures protections contre les mesures disciplinaires excessives, un engagement à s’attaquer au climat de travail toxique et la bonification de congés et d’indemnités. Les membres qui portent l’uniforme ont également obtenu une indemnité de repas.

« Ce nouveau contrat de travail témoigne de la ténacité et du dévouement incroyables de notre équipe de négociation, qui a travaillé jour et nuit pour conclure une entente », déclare Chris Aylward, président national de l’AFPC. « Et sans le soutien incroyable de nos membres, on n’aurait pu y arriver. »

« Après trois ans de négociations, on a enfin réussi à régler des problèmes de longue date, ce qui aidera grandement nos membres à se sentir valorisés et en sécurité à l’ASFC. Et si nous avons réussi, c’est grâce à toutes les actions menées par nos membres le 6 août. On peut être fiers de ce qu’on a accompli ensemble », fait valoir Mark Weber, président national du SDI.

Prochaines étapes  

Au cours des prochaines semaines, l’AFPC rencontrera les représentants du Conseil du Trésor et de l’ASFC pour parapher la nouvelle convention collective. À l’exception des augmentations de salaire, qui sont rétroactives, les nouvelles modalités entrent en vigueur au moment de la signature.

L’ASFC a 180 jours à compter de la signature de l’entente pour appliquer les nouveaux taux de rémunération, verser la paye rétroactive pour la période commençant à la date d’expiration de l’ancienne convention et verser les 500 $ forfaitaires qui compensent la prolongation du délai de mise en œuvre de la convention collective.

Lorsque l’entente sera signée, l’AFPC-SDI en avisera les membres FB. Pour ne rien manquer, assurez-vous que vos coordonnées sont à jour dans le portail des membres. Si vous avez des questions, communiquez avec la présidence de votre succursale du SDI ou votre bureau régional de l’AFPC.

Cet article a également été publié sur le site de l’AFPC.

Non aux mesures disciplinaires liées à la vaccination obligatoire

PSAC logo SCFP

Cette semaine, des chefs de partis politiques nationaux ont réagi au plan de vaccination obligatoire du gouvernement. Et leurs déclarations sont inquiétantes, car ils ont évoqué la possibilité d’imposer des sanctions aux fonctionnaires fédéraux qui choisissent de ne pas se faire vacciner, y compris le licenciement.

L’AFPC appuie les mesures sur la vaccination obligatoire dans la fonction publique fédérale afin de mieux protéger nos membres et nos collectivités. Cependant, il est inacceptable de recourir à des mesures disciplinaires et au licenciement pour les faire respecter.

Nous avons discuté avec le gouvernement fédéral de son plan sur la vaccination obligatoire, et lui avons communiqué clairement notre position : il faut prévoir des mesures d’adaptation pour les fonctionnaires qui ne peuvent pas se faire vacciner en raison d’un motif médical valable ou de protections accordées par les lois sur les droits de la personne.

En outre, si certains employés ne peuvent pas, ou ne veulent pas, se faire vacciner, le gouvernement doit les réaffecter temporairement à d’autres tâches, dans la mesure du possible, ou prévoir d’autres modalités de travail comme le télétravail.

Au besoin, d’autres mesures doivent être envisagées, notamment le dépistage régulier et rapide.

L’AFPC continuera de jouer un rôle consultatif actif à mesure que le gouvernement élaborera son plan de vaccination obligatoire. On fera tout en notre pouvoir pour assurer la sécurité de nos membres, tout en protégeant leurs droits au travail et leur droit à la vie privée.

Cet article a également été publié sur le site de l’AFPC.

Position de l’AFPC sur les exigences relatives à la vaccination dans la fonction publique fédérale

PSAC logo SCFP

Le 13 août, le gouvernement fédéral a annoncé que tous les fonctionnaires fédéraux devront être vaccinés contre le COVID-19 d’ici le début de l’automne.

Le gouvernement s’attend à ce que les sociétés d’État et les autres employeurs sous réglementation fédérale aient les mêmes exigences pour leur personnel, avec la fin octobre comme date limite.

Alors que débute une quatrième vague de la pandémie, il est primordial que les Canadiennes et Canadiens fassent tout en leur pouvoir pour se protéger mutuellement et ralentir la propagation du virus dans nos communautés.

Les scientifiques ont montré que la vaccination et d’autres mesures comme le port du masque et la distanciation physique sont les moyens les plus efficaces de lutter contre la COVID-19 et de nous permettre de traverser la pandémie.

L’AFPC appuie les mesures visant à accroître les taux de vaccination, y compris les exigences de vaccination pour les fonctionnaires fédéraux, afin de mieux protéger nos membres, leurs collègues et nos collectivités.

Les gouvernements et les employeurs ont l’obligation de veiller à ce que les lieux de travail soient sécuritaires pour les travailleuses et travailleurs de la fonction publique et pour la population canadienne.

Nous appuyons les objectifs du gouvernement, mais en exigeant que tout plan qu’il met de l’avant pour recueillir ou vérifier le statut vaccinal de nos membres respecte leur droit à la vie privée. Le gouvernement doit aussi prévoir des mesures d’adaptation pour les fonctionnaires qui ne peuvent pas se faire vacciner en raison de protections accordées par les lois sur les droits de la personne.

Nous comptons sur le gouvernement pour continuer à consulter les syndicats au sujet de la mise en œuvre des mesures de vaccination afin de protéger la vie privée de nos membres et garantir le respect des droits de la personne.

Cet article a également été publié sur le site de l’AFPC.