Author Archives: Pierre St-Jacques

Demandes de mesures d’adaptation concernant la nouvelle politique fédérale de vaccination obligatoire

Image d'un poste frontalier avec le mot "COVID-19"

Selon la nouvelle politique de vaccination obligatoire du gouvernement fédéral pour les fonctionnaires fédéraux, tous les employés de l’ASFC devront attester qu’ils sont entièrement vaccinés d’ici le 29 octobre 2021, sous peine d’être placés en congé administratif sans solde deux semaines après la date limite d’attestation.

La politique permet aux employés qui ne peuvent pas être vaccinés — en raison d’une contre-indication médicale certifiée, d’une exemption religieuse, ou d’un autre motif de distinction illicite selon la Loi canadienne sur les droits de la personne — de demander une mesure d’adaptation. Le SDI recommande aux membres qui ont l’intention de demander une telle mesure de le faire avant la date limite du 29 octobre, qui approche rapidement.

Les membres qui souhaitent soumettre une demande de mesure d’adaptation doivent :

  • En informer leur gestionnaire le plus tôt possible, avant le 29 octobre.
  • Obtenir la documentation nécessaire justifiant la demande auprès des autorités compétentes (par exemple, un professionnel médical qualifié ou une figure d’autorité religieuse).
  • Contacter le représentant des droits de la personne du SDI, Murray Star, à l’adresse murray.star@ciu-sdi.ca, afin d’obtenir des conseils supplémentaires.

Étant donné que cette politique s’applique à l’ensemble de la fonction publique et non seulement à l’ASFC, il convient de noter que le gouvernement fédéral a clairement indiqué qu’il serait très strict dans l’octroi de mesures d’adaptation concernant la vaccination obligatoire. Advenant le refus de demandes, nous continuerons à défendre nos membres au mieux de nos capacités. Il est important de souligner que de tels cas prennent souvent beaucoup de temps à être résolus.

Si vous avez d’autres questions concernant le processus de mesures d’adaptation, veuillez contacter le représentant des droits de la personne du SDI, Murray Star, à murray.star@ciu-sdi.ca​.

Le fédéral adopte sa politique de vaccination obligatoire à la hâte, sans chercher de consultation constructive avec les syndicats

Image d'un poste frontalier avec le mot "COVID-19"

Aujourd’hui, le gouvernement fédéral a annoncé sa politique de vaccination obligatoire pour tous les travailleuses et travailleurs de la fonction publique fédérale. Ce faisant, il a évité la consultation constructive qu’il avait promise aux syndicats du secteur public fédéral, adoptant une politique hâtive au lieu de ce qui aurait dû être un cadre de vaccination nuancé.

Soyons clairs : le SDI soutient pleinement les efforts de vaccination en cours dans le contexte de la pandémie de la COVID-19, et nous encourageons fortement nos membres à se faire vacciner. Avec d’autres mesures préventives, les campagnes de vaccination à travers le pays ont joué un rôle crucial dans la gestion des impacts les plus graves de la pandémie et ont sauvé la vie de nombreux Canadiens et Canadiennes.

C’est pourquoi, plus tôt cette année, le SDI avait exhorté le gouvernement du Canada à s’assurer que nos membres bénéficient d’une priorité de vaccination adéquate. Bien que nous traitions des voyageurs non vaccinés provenant de partout dans le monde, on nous avait alors fait savoir qu’aucune priorité ne serait accordée à nos membres et que nous pouvions effectuer notre travail en toute sécurité sans être vaccinés. Le SDI a par la suite fait pression sur les gouvernements provinciaux pour qu’ils nous accordent une priorité de vaccination adéquate, ce qui a eu différents degrés de succès selon les provinces et les unités de santé publique.

Avec d’autres travailleurs essentiels, le SDI occupe une position unique au sein de la fonction publique fédérale, une grande partie de nos membres ayant continué à travailler en première ligne depuis le premier jour de la pandémie. Nous avons veillé à ce que nos frontières restent opérationnelles tout au long de la pandémie, tout en nous faisant dire que nos lieux de travail étaient sûrs et que les mesures préventives en place — qui n’ont jamais inclus la vaccination — étaient adéquates. Au fil du temps, l’attitude de notre employeur à l’égard des facteurs de risque est devenue de plus en plus permissive. Nous avons ainsi constaté une érosion constante des mesures préventives ainsi qu’une minimisation de l’importance du risque de transmission de la COVID sur les lieux de travail :

  • L’employeur a repris les formations sur le recours à la force avec contact physique au plus fort de la troisième vague.
  • La formation sur les techniques de maîtrise et de défense, dans le cadre de la formation offertes aux étudiants, s’est poursuivie au plus fort de la troisième vague dans certaines des régions les plus infectées du Canada.
  • Les refus de travail liés à COVID-19 ont été systématiquement rejetés, le Programme du travail de l’EDSC jugeant qu’il n’y avait pas de danger.
  • Nos membres se font constamment dire qu’il n’est pas nécessaire de porter d’EPI supplémentaire lorsqu’ils traitent des cas positifs de COVID.
  • Bien que la pandémie batte encore son plein dans certaines régions du pays, l’employeur a supprimé les mesures préventives telles que le travail en peloton, le travail à distance, la formation virtuelle, etc.
  • Il y a à peine deux semaines, l’employeur a refusé de mettre fin à la formation en contact étroit en Alberta ‘parce qu’il n’y avait pas eu de transmission de COVID au cours de la formation’, estimant que ses mesures préventives étaient suffisantes au beau milieu d’une crise de santé publique.
  • La demande de limiter le nombre de voyageurs dans nos salles de bagages a été rejetée parce que Transport Canada ‘ne l’exige pas’.
  • Notre employeur a tenté d’éliminer la distanciation physique dans les véhicules, prétendant que le port du masque était suffisamment efficace.
  • Des employés vulnérables et des employés vivant avec des personnes vulnérables qui travaillaient à domicile ont été poussés à retourner au travail sur la base de la liste de mesures préventives de l’employeur (qui, encore une fois, n’a jamais inclus la vaccination).
  • L’employeur a invoqué à plusieurs reprises une faible transmission de COVID ou d’épidémies de COVID-19 en milieu de travail pour justifier des mesures préventives moins strictes.

Il est difficile de concilier le rejet par l’employeur de mesures préventives sensées avec la nécessité apparemment maintenant urgente pour tous les travailleuses et travailleurs de la fonction publique fédérale d’être entièrement vaccinés sous peine d’être mis en congé sans solde. Certains de ces mêmes employés ont dû voyager à l’étranger sans priorité de vaccination et interagir avec une clientèle non vaccinée. Bref, il est particulièrement hypocrite d’utiliser la santé et la sécurité des employés afin de justifier cette politique.

Répétons-le encore une fois — un taux de vaccination élevé est un outil important dans l’arsenal dont nous disposons contre la COVID-19, et nous encourageons vivement nos membres qui peuvent se faire vacciner à le faire si ce n’est pas déjà fait. Cela étant dit, il est extrêmement malhonnête de la part du gouvernement du Canada d’adopter à la hâte une politique de vaccination obligatoire en utilisant la santé et la sécurité au travail comme justification, sans avoir consulté les syndicats de façon appropriée, et après avoir indiqué à nos membres, au cours des 20 derniers mois, que la COVID n’était pas une préoccupation dans nos milieux de travail.

Nous comprenons que la situation actuelle peut porter à controverse pour certaines personnes, et nous exhortons tous nos membres à maintenir une attitude respectueuse et professionnelle entre eux, ainsi qu’envers leurs représentantes et représentants syndicaux.

L’Alliance de la Fonction publique a déjà partagé une liste complète de préoccupations et de problèmes liés à cette nouvelle politique. Comme l’a clairement indiqué l’Alliance dans son communiqué, nous continuerons de représenter ceux et celles qui font l’objet de sanctions parce qu’ils ne sont pas vaccinés. Si vous avez besoin d’aide à ce sujet, veuillez communiquer avec votre présidente ou président de succursale.

Le fédéral adopte une politique de vaccination sans véritable consultation — Communiqué de l’AFPC et FAQ

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Le 6 octobre, le gouvernement a publié une politique qui impose la vaccination contre la COVID-19 à tous les travailleurs et travailleuses des milieux de travail sous réglementation fédérale, dont plus de 160 000 membres de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC).

La politique ne s’appliquera pas immédiatement au personnel des sociétés d’État, des agences gouvernementales et des Forces armées canadiennes, mais le gouvernement a néanmoins encouragé ces employeurs à emboîter le pas.

Consultez la version intégrale de la politique.

L’AFPC appuie sans réserve l’adoption d’une politique fédérale de vaccination qui protégera nos membres et les Canadiennes et Canadiens qu’ils servent. Nous sommes conscients que la vaccination à grande échelle est le moyen le plus fiable de freiner la propagation de la COVID-19 dans nos milieux de travail et nos collectivités.

Voir aussi la FAQ intitulée Vos droits au travail : vaccination et la COVID-19.

Cela dit, si le but du gouvernement est d’améliorer la santé et la sécurité au travail, sa politique n’est pas à la hauteur.

Le gouvernement a conçu sa politique à la hâte, sans tenir les consultations qui s’imposaient avec les syndicats des principaux intéressés. Le Conseil du Trésor leur a donné moins d’une journée ouvrable pour commenter la politique et n’a intégré aucune de leurs suggestions à la version définitive. Notre syndicat appuie l’esprit de la politique du gouvernement, mais la façon dont elle est appliquée compte, et nous attendons de l’employeur que sa démarche :

  • garantisse le droit à la vie privée des membres : tous les renseignements personnels doivent être divulgués selon le principe du « besoin d’en connaître ». Ils doivent être recueillis et conservés pour un temps limité et conformément à la Loi sur la vie privée;
  • respecte le droit de négocier : les syndicats doivent être consultés en bonne et due forme à toutes les étapes du processus. Cela veut dire, entre autres, que le gouvernement doit leur donner suffisamment de temps pour réagir;
  • respecte les droits de la personne : la politique doit se conformer aux dispositions de la Loi canadienne sur les droits de la personne, sans oublier l’obligation d’adaptation;
  • soit conforme aux principes de santé et sécurité : le gouvernement doit consulter les comités de santé et sécurité au travail sur la mise en œuvre de la politique;
  • soit conforme aux principes d’équité et d’inclusion : les décideurs doivent tenir compte des effets néfastes que peut avoir la politique sur des groupes désavantagés depuis toujours, notamment les personnes racialisées, noires et autochtones;
  • soit appliquée uniformément : la politique devrait aussi s’appliquer à tous les entrepreneurs fédéraux et aux membres du public dans tous les milieux de travail fédéraux afin d’assurer la santé et la sécurité des fonctionnaires. Elle doit également être mise en œuvre de façon uniforme dans l’ensemble des agences et ministères fédéraux;
  • soit juste : les fonctionnaires visés par la politique qui subissent des effets secondaires du vaccin ne devraient pas être obligés de piger dans leur banque de congés de maladie et cette décision ne devrait pas être laissée à la discrétion de chaque gestionnaire.

Bien que la grande majorité de nos membres soient vaccinés, nous continuerons à représenter ceux et celles qui font l’objet de sanctions parce qu’ils ne sont pas vaccinés.

Nous continuerons à collaborer avec le gouvernement fédéral à l’établissement d’une politique de vaccination qui protège nos membres tout en respectant les droits de la personne et la vie privée.

Assurez-vous que votre statut de membre est à jour afin de recevoir les dernières nouvelles sur la politique de vaccination du gouvernement, les négociations et bien d’autres sujets.

Cet article a également été publié sur le site de l’AFPC.

Journée nationale de la vérité et de la réconciliation : une invitation à la réflexion et à la réconciliation

Pour les peuples autochtones du Canada, les traumatismes intergénérationnels demeurent brûlants d’actualité. La crise de l’eau potable dans les réserves n’est pas encore résolue, les Autochtones meurent aux mains des policiers à un rythme alarmant et on a confirmé cette année que les restes de milliers d’enfants ont été enterrés dans des tombes anonymes sur le site d’anciens pensionnats pour Autochtones du pays. Et ce n’est que la pointe de l’iceberg.

Trop peu de progrès ont été réalisés pour éliminer le racisme anti-autochtone et tisser des liens entre les peuples autochtones et le reste de la population canadienne.

La désignation du 30 septembre comme Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, qui a fait l’unanimité à la Chambre des communes en mai dernier, est un pas nécessaire et encourageant dans la bonne direction. La commémoration soutenue de l’histoire et des séquelles des pensionnats est une étape essentielle de la réconciliation.

Le pourquoi du 30 septembre

Le mouvement pour un nouveau congé national a pris naissance en 2013, lorsque Phyllis Webstad a livré un récit déchirant qui a mené au lancement de la Journée du chandail orange le 30 septembre.

Quarante ans plus tôt, la petite fille de six ans entrait au pensionnat St. Joseph’s Mission, près de Williams Lake en Colombie-Britannique. Pour l’occasion, sa grand-mère lui avait offert une nouvelle tenue et Phyllis avait choisi une jolie blouse orange vif. Mais, à son arrivée à l’école, on l’a déshabillée et elle n’a plus jamais revu sa blouse.

« La couleur orange m’a toujours rappelé ces évènements. Mes sentiments avaient peu d’importance, comme si je ne valais rien », peut-on lire dans un article d’ICI Manitoba. « Tous les enfants pleuraient, et personne ne s’en souciait. »

La Journée du chandail orange favorise les échanges constructifs sur les torts causés par les pensionnats et sur leur triste legs. La date choisie correspond à la période de l’année où les enfants étaient arrachés à leur foyer pour être placés dans les pensionnats.

Le projet de loi visant à faire de la Journée du chandail orange un jour férié annuel a été déposé en septembre 2020. Un projet de loi semblable était mort au feuilleton en 2019, lors du déclenchement des élections fédérales. En mai 2021, le lendemain de la découverte des restes de 215 enfants à Kamloops, tous les partis ont accepté d’accélérer le processus et le projet de loi a été adopté à l’unanimité par la Chambre et le Sénat.

Une occasion d’afficher votre soutien

Aujourd’hui, la Journée du chandail orange est aussi la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, un nouveau jour férié qu’observeront les fonctionnaires fédéraux et le personnel des entreprises sous réglementation fédérale.

L’AFPC encourage ses membres qui ont droit au congé d’en profiter pour appuyer concrètement les peuples autochtones.

Voici quelques façons d’honorer les survivants, leurs familles et leurs communautés :

  • Portez un chandail orange vendu par une entreprise autochtone en l’honneur de Phyllis Webstad et de tous les survivants des pensionnats pour Autochtones.
  • Le 30 septembre, faites un don de 30 $ à un organisme autochtone caritatif ou à but non lucratif qui tente d’améliorer la vie des familles et des communautés autochtones.
  • Consultez les 94 appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation pour vous renseigner sur les quelque 80 appels qui restent sans réponse.
  • Consultez notre liste de ressources. Les rapports et balados recommandés vous inspireront.
  • Participez à une activité dans votre région.

Pour souligner la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, l’AFPC fera un don en argent à la Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations du Canada et à la Indian Residential School Survivors Society, deux organismes qui soutiennent la réconciliation et viennent en aide aux familles et communautés autochtones.

Le gouvernement fédéral a désigné cette journée nationale comme jour férié en réponse à l’un des appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation. À ce jour, il n’a répondu qu’à 14 des 94 appels.

Nous sommes encore loin de la réconciliation. Nous vous encourageons à demander à votre député de presser le gouvernement de répondre à tous les appels à l’action en établissant un échéancier clair pour leur mise en œuvre et en y consacrant le financement nécessaire.

La courtepointe en étoile est une image créée par Georgina Metzler, artiste et graphiste anishinaabe qui vit à Calgary, en Alberta. Découvrez l’artiste et la signification de son œuvre.

Nous tenons à remercier la directrice de l’école secondaire L’nu/Mi’Kmaq, Paula Reynolds-Hall, d’avoir proposé des gestes à poser le 30 septembre.

Cet article a également été publié sur le site de l’AFPC.

Service commémoratif annuel des policiers et des agents de la paix canadiens 2021

Photo du drapeau du SDI

Le 24 septembre 1998, le gouvernement du Canada proclamait officiellement que le dernier dimanche de septembre de chaque année serait désormais consacré Jour commémoratif national des policiers et des agents de la paix canadiens. Cette année, le dernier dimanche de septembre tombe le 26 septembre. Ce jour là, le drapeau canadien situé sur la propriété du SDI sera mis en berne de l’aube jusqu’au crépuscule.

Même si la crise de santé actuelle empêchera un grand nombre de participants à participer au 44e Service commémoratif annuel des policiers et des agents de la paix canadiens, un petit groupe de représentants assistera à la cérémonie.

Ceux et celles qui souhaitent y assister de façon virtuelle pourront le faire par le biais du lien suivant : https://cppom.ca/LIVE