Author Archives: Pierre St-Jacques

L’AFPC-SDI se mobilisera en masse ce vendredi 6 août

L’AFPC-SDI a émis un avis de grève officiel au gouvernement, ce qui signifie qu’à compter du vendredi 6 août à 6h (HAE), tous les membres du groupe FB entameront une grève du zèle partout au pays.

C’est l’occasion pour nous de perturber en masse les opérations de l’ASFC et de forcer le gouvernement à revenir à la table de négociation pour s’attaquer à la culture de travail toxique présente à l’ASFC et assurer la parité avec le personnel d’application de la loi à travers le Canada.

Une fois l’avis de grève reçu, l’employeur a demandé de revenir à la table le 4 août, ce que nous avons accepté, mais il est clair que le Conseil du Trésor et l’ASFC n’ont toujours pas de nouveau mandat pour régler les enjeux clés qui touchent notre milieu de travail, et nous devons continuer à planifier les mesures de grève qui auront lieu vendredi.

Pendant cette grève du zèle, nous vous demandons d’obéir à tous les règlements, politiques et loi s’appliquant à votre travail, en accomplissant votre travail « à la lettre ». Cela pourrait entraîner des retards considérables à la frontière, mais nous savons que vous êtes fiers de votre travail et que vous ne prendrez aucun raccourci dans l’exercice de vos fonctions.

Nous enverrons ainsi un message clair et sans équivoque au gouvernement : nous sommes prêts à faire ce qui est nécessaire pour faire de l’ASFC un lieu de travail plus sain, et plus sûr.

Le 6 août, il n’y aura pas de lignes de piquetage organisées sur les lieux de travail. En effet, les mesures de grève du zèle auront un impact beaucoup plus important sur la chaîne d’approvisionnement du Canada et sur les plans du gouvernement fédéral de rouvrir la frontière aux voyageurs américains le 9 août.

Il ne fait aucun doute que ces mesures entraîneront un ralentissement à la frontière ainsi que des temps d’attente plus longs. Bien que cela soit regrettable pour les voyageurs et le secteur commercial, le Conseil du Trésor et l’ASFC en sont entièrement responsables de par leur inaction, leur manque de respect, et leur incapacité à répondre au manque chronique de personnel. Les mesures de grève demeurent toujours un dernier recours, mais nous avons épuisé tous les autres moyens d’arriver à une convention collective équitable, et le gouvernement nous force ainsi à prendre ces mesures.

La grève du zèle ne devrait jamais mettre en péril la sécurité des Canadiennes et des Canadiens ou la sécurité de nos frontières. Toutes les tâches liées à la sécurité du Canada sont essentielles et devraient être effectuées avec une diligence accrue et conformément aux lois et manuels encadrant votre travail.

Soyons clairs : nous vous demandons d’effectuer votre travail selon la formation que vous avez reçue, conformément à votre convention collective, au manuel de l’employé, aux procédures et aux lois, tout en respectant les protocoles de santé et de sécurité. Cela s’applique à tous les membres du groupe FB, y compris les membres sans uniforme.

Il ne s’agit là que de la première étape de nos activités de grève. D’autres étapes, y compris la grève générale, les grèves tournantes, et les grèves stratégiques, sont autant d’options envisagées pour les prochaines phases. C’est lors de celles-ci que les désignations ‘essentielles’ et ‘non essentielles’ entreront en jeu.

Pendant une grève du zèle, vous ne recevrez pas d’indemnité de grève, car tous les membres du groupe FB resteront au travail pour leurs quarts de travail habituels et dans leurs rôles habituels. Il n’y aura donc pas de perte de salaire à cette première étape.

Notre équipe de négociation FB a dressé une liste complète des mesures de grève du zèle (français à venir) à entreprendre dans vos milieux de travail. Consultez attentivement cette liste et adressez-vous à votre bureau régional de l’AFPC ou à la présidente ou au président de votre succursale du SDI en tout temps pour toutes questions ou préoccupations.

Pour de plus amples renseignements sur les structures de grève de l’AFPC, veuillez consulter le Manuel de grève de l’AFPC ou notre Foire aux questions (français à venir).

Cet article a également été publié sur le site de l’AFPC.

Groupe FB : les négociations avec l’ASFC sont au point mort ; le syndicat se prépare pour la grève

Membres du SDI qui manifestent avec une pancarte "I'm on strike alert"

Les pourparlers entre l’AFPC-SDI et le Conseil du Trésor qui avaient repris sont finalement tombés au point mort le 30 juillet, après deux jours de négociation.

Il est clair que le gouvernement de Justin Trudeau n’a pas donné au Conseil du Trésor un nouveau mandat pour aborder les enjeux clés tels que les protections contre un climat de travail toxique à l’ASFC ou la parité avec d’autres organismes d’application de la loi au Canada.

L’équipe de négociation du groupe FB demeure prête et disponible pour retourner à la table et négocier. Entretemps, l’AFPC-SDI se mobilisera de façon généralisée à compter du vendredi 6 août si une entente n’est pas conclue.

Nous aurions préféré conclure une entente équitable à la table de négociation et ne pas perturber les activités aux frontières, mais l’employeur ne nous laisse pas d’autre choix.

L’AFPC-SDI met présentement la dernière touche à son plan de coordination des activités de grève partout au pays. Au début de la semaine prochaine, vous recevrez de plus amples renseignements concernant les mesures de grève et ce que cela veut dire pour vous.

Entretemps, lisez le Manuel de grève pour mieux comprendre les structures de grève ou la foire aux questions pour le groupe FB.

Voici comment vous pouvez aider l’équipe de négo des FB :

Merci de votre soutien tout au long de ces négociations. D’autres nouvelles suivront!

Cet article a également été publié sur le site de l’AFPC.

L’AFPC souligne le premier Jour de l’émancipation au Canada

Illustration d'une colombe et de chaînes brisées pour le jour de l'émancipation

Pour la première fois cette année, le Canada tout entier soulignera la Journée de l’émancipation, le 1er août, et ce, grâce au vote unanime des parlementaires un peu plus tôt cette année.

Le Jour de l’émancipation nous donne l’occasion de commémorer l’abolition de l’esclavage dans presque tout l’Empire britannique, dont le Canada, en 1834. Il nous rappelle le traumatisme et les torts qui se sont perpétués de génération en génération, ainsi que la résilience des personnes noires et autochtones. Enfin, il souligne la nécessité de l’action, de la justice et de la réconciliation.

Au cours de la dernière année, nous avons été témoins des injustices qu’ont subies les personnes noires et autochtones partout sur la planète. Nous avons entendu leurs appels à l’action. Mais les changements ne s’opèrent pas du jour au lendemain, ni même en un an, et notre travail commence à peine.

Le Canada a un douloureux passé esclavagiste, et peu de gens le savent. Que le gouvernement fédéral reconnaisse officiellement le Jour de l’émancipation est une étape importante sur la voie de la réconciliation, car cela sensibilisera enfin la population au passé troublant et raciste du Canada.

L’esclavage s’est implanté progressivement au Canada à partir du XVIe siècle. Les Autochtones en ont été les premières victimes, représentant les deux tiers des esclaves au Canada avant 1750. Après 1760, les Noirs sont devenus le groupe prédominant parmi les esclaves en raison de la traite transatlantique.

Bien que les Noirs et les Autochtones aient vécu l’esclavage différemment, tous ont été déshumanisés, arrachés à leur foyer et à leur famille, victimes de la traite et achetés et vendus comme des marchandises. Les répercussions intergénérationnelles de l’esclavage se font sentir dans le racisme et les inégalités systémiques dont souffrent encore aujourd’hui les Noirs et les peuples autochtones.

Profitons du Jour de l’émancipation pour réfléchir à ces atrocités et façonner un avenir fondé sur l’inclusivité et le souci de l’autre.

Voici des gestes simples qui font une différence :

  • OBSERVER : Découvrez comment on souligne le Jour de l’émancipation dans votre région et votre province.
  • SE RENSEIGNER : Empruntez des livres à la bibliothèque publique sur l’histoire de l’esclavagisme au Canada.
  • AGIR : Devenez membre d’un comité des droits de la personne de l’AFPC près de chez vous.

Cet article a également été publié sur le site de l’AFPC.

Retour à la table de négo pour les employés de l’ASFC et le gouvernement

Photo de membres du SDI manifestant

Quelques heures à peine après l’annonce que les employés de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) avaient voté massivement en faveur de la grève, le syndicat et l’employeur (l’Agence et le Secrétariat du Conseil du Trésor) ont convenu de reprendre les négociations le 29 juillet.

« Notre mandat de grève et la possibilité d’importantes perturbations à la frontière a clairement ébranlé le gouvernement », déclare Chris Aylward, président national de l’AFPC. « C’est l’esprit ouvert que nous retournons à la table, mais nous avons été très clairs avec l’employeur : s’il veut éviter la grève, il doit avoir un nouveau mandat. Il doit régler les sérieux problèmes que subissent nos membres au travail. »

Les négociations reprennent le lendemain de la publication du rapport de la Commission de l’intérêt public (CIP), lequel renferme une série de recommandations en vue d’un accord entre les deux parties, y compris de nombreuses améliorations des conditions de travail des employés de l’ASFC. Consultez la page suivante pour en savoir plus sur les recommandations de la CIP.

Avec la publication du rapport de la CIP, l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) et le Syndicat des douanes et de l’immigration (SDI) peuvent légalement déclencher une grève le 6 août si une entente n’est pas conclue.

« Le retour à la table est un pas dans la bonne direction, mais nous sommes toujours aux prises avec des problèmes de harcèlement systémiques et l’employeur doit les régler », a déclaré Mark Weber, président national du SDI. « Au-delà des protections accrues contre une culture de travail toxique, nos membres méritent également la parité avec la communauté d’application de la loi en général. »

Les employés de l’ASFC sont sans contrat depuis plus de trois ans. Ils demandent de meilleures protections contre une culture de travail toxique à l’ASFC et une plus grande parité avec les autres organismes d’application de la loi au Canada. Devant le refus de l’Agence et du Conseil du Trésor d’aborder ces enjeux à la table de négo, le syndicat a déclaré l’impasse en décembre dernier, demandant la tenue d’une commission de l’intérêt public.

Cet article a également été publié sur le site de l’AFPC.

Négos FB : la CIP dévoile ses recommandations

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La Commission de l’intérêt public a envoyé à l’AFPC-SDI ses recommandations non exécutoires pour conclure une entente avec l’employeur, le 28 juillet. Rappelons que la veille, nous avions annoncé le résultat du vote de grève des FB. Nous sommes désormais en position de grève légale à partir du vendredi 6 août.

Consultez le rapport complet

Le rapport renferme plusieurs recommandations importantes, notamment :

  • discuter sérieusement du droit à une pause-repas payée ouvrant droit à pension;
  • réclamer des séances d’entraînement au maniement des armes à feu rémunérées et une indemnité de conditionnement physique pour les agentes et agents;
  • recommander de nouvelles protections pour le personnel concernant les mesures disciplinaires;
  • encourager les parties à négocier des droits plus élargis liés à l’ancienneté en ce qui concerne l’établissement des horaires et le travail des étudiants à l’ASFC;
  • recommander des dispositions qui assurent que les agentes et agents ne travaillent pas seuls, que la procédure de règlement de griefs soit accélérée et que la prime de poste soit haussée.

En ce qui concerne la rémunération, le rapport constate que les ententes pour le groupe FB lors des trois dernières rondes de négociations ont dépassé la tendance au sein de l’administration publique centrale.

Il est important de noter que l’entente avec la GRC a été conclue après les audiences d’une commission de l’intérêt public en mai. Par conséquent, ce règlement n’a pas fait partie des délibérations de la CIP.

Deux autres questions sont absentes du rapport :  le télétravail pour les membres en civil et la retraite après 25 ans de service (qui ne relève pas de la compétence de la CIP). Néanmoins, notre équipe continuera de lutter pour ces améliorations.

Notre syndicat et l’employeur ont accepté de reprendre les négociations le jeudi 29 juillet. L’équipe des FB espère que le Conseil du Trésor et l’ASFC auront un nouveau mandat et que nous pourrons conclure une entente juste et équitable pour les membres de l’AFPC-SDI.

Pour ne rien manquer de la négociation de votre prochain contrat de travail, assurez-vous que vos coordonnées sont à jour dans le portail des membres de l’AFPC.

Cet article a également été publié sur le site de l’AFPC.