Author Archives: Pierre St-Jacques

L’AFPC condamne l’attaque terroriste contre la famille musulmane de London

London vigil / Vigile à London

Salman Afzaal, sa mère, Madiha Salman, Yumna Salman et Fayez Salman auraient dû pouvoir marcher en toute sécurité dans leur quartier. Depuis le début de la pandémie, les promenades en famille sont l’une des rares activités à laquelle on peut se livrer en toute sécurité à l’extérieur de la maison.

Fayez, 9 ans, seul survivant de l’attaque terroriste survenue à London, en Ontario, ne devrait pas pleurer la perte de ses parents, de sa grand-mère et de sa sœur. Le meurtre horrible et choquant de cette famille est une perte incommensurable pour la communauté musulmane, celle de London et l’ensemble de la population canadienne. C’est aussi un rappel brutal qu’il y a encore tant à faire pour lutter contre l’islamophobie au Canada.

Les musulmans, et en particulier les femmes musulmanes, sont régulièrement victimes d’islamophobie. Depuis les attentats du 11 Septembre, certains politiciens, médias et groupes de droite les dépeignent comme des personnes violentes, des terroristes qui bafouent les valeurs « canadiennes ». Cette attitude a entraîné une recrudescence de l’islamophobie. Entre autres incidents islamophobes, citons les meurtres, le harcèlement en ligne, les menaces, la violence, le vandalisme et la discrimination en milieu de travail.

L’AFPC condamne l’islamophobie sous toutes ses formes et presse les gouvernements municipaux, provinciaux, territoriaux et fédéral d’agir immédiatement pour enrayer l’islamophobie systémique. L’AFPC appuie également la demande du Conseil national des musulmans canadiens visant la tenue d’un sommet national sur l’islamophobie.

La haine, la violence et l’islamophobie n’ont pas de place dans notre syndicat, nos milieux de travail et nos collectivités. Montrons notre solidarité envers les communautés musulmanes et engageons-nous à lutter contre l’islamophobie et le racisme. Lorsque nous en sommes témoins, dénonçons et agissons!

Cet article a également été publié sur le site de l’AFPC.

Mise à jour sur la COVID-19 — Suivi à la question sur l’utilisation du congé 699

Image d'un poste frontalier avec le mot "COVID-19"

Le message suivant vient du Bureau de la dirigeante principale des ressources humaines, Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada.

Nous donnons suite à la question qui a été posée pendant notre appel de mise à jour sur la COVID-19 de mardi.  En ce qui a trait aux demandes des employés pour accompagner leur enfant, ou la personne avec laquelle l’employé est dans une relation de soins, pour obtenir le vaccin contre la COVID, nos directives aux ministères sont les suivantes:

  • L’employé devrait d’abord essayer de planifier le rendez-vous de vaccination en dehors des heures de travail ou de travailler des heures flexibles pour rattraper le temps pris.
  • L’employé peut planifier un congé familial pour amener un enfant ou la personne avec laquelle l’employé est dans une relation de soins au rendez-vous de vaccination.
  • Si cela n’est pas possible et que tous les congés familiaux ont été utilisés, l’employeur pourrait accorder un congé 699 pour une période de temps raisonnable pour se rendre au rendez-vous pour le vaccin puisque ceci est relié à COVID.

COVID-19 : l’employeur doit revoir sa position concernant la formation en contact étroit

Image d'un poste frontalier avec le mot "COVID-19"

Le message suivant a été envoyé à l’employeur le 2 juin dernier par Mark Weber, 1er vice-président national du SDI et coprésident du Comité d’orientation en matière de santé et de sécurité au travail.

La pandémie de COVID-19 a obligé notre Comité d’orientation en matière de santé et de sécurité à consacrer beaucoup de temps et d’efforts au maintien de la sécurité de tous les employés de l’ASFC dans la mesure du possible. Nous avons accompli beaucoup de choses positives, dans des circonstances où la planification et la mise en œuvre de chaque mesure préventive devaient se faire de toute urgence. La plupart des services de l’ASFC ont travaillé de manière proactive avec nous, ce qui nous a beaucoup facilité les choses.

Notre expérience avec la Direction de la formation a été des plus négatives. À maintes reprises, nous avons appris que de la formation était prévue pour nos membres, sans que la question n’ait d’abord été soumise à notre Comité comme le commandent le Code canadien du travail (CCT) et le Règlement canadien sur la santé et la sécurité au travail (RCSST). On nous a donné des documents à évaluer la veille de la formation, seulement parce qu’on avait insisté pour les obtenir. Nous avons vu tout ce qu’ils ont élaboré « évalué » à des réunions d’un « groupe de travail » sur la santé et la sécurité qui, nous l’avons appris, ne tient aucun procès-verbal et dont la composition nous est complètement inconnue. On nous a dit à plusieurs reprises que tout ce qui était en place était approuvé par une personne qualifiée, pour apprendre finalement que ce n’est pas le cas. On continue de soutenir que des procédures comprenant une période de quarantaine de 14 jours sont utilisées pour assurer la sécurité des séances de formation en contact étroit alors que dans les faits les employés ne font pas de quarantaine.

Nous avons récemment demandé de participer à une réunion avec Santé Canada, pour finalement apprendre que l’employeur avait eu la réunion sans nous. L’employeur nous a dit que Santé Canada « ne déclarera jamais que la formation est sûre ou non sûre » et qu’il n’avait posé à Santé Canada que des questions sur les mesures préventives en place et non sur la formation en soi. La vérité, c’est qu’aucune personne qualifiée ne dira qu’il est maintenant sûr d’abandonner la distanciation physique, parce que ce n’est pas le cas. La recommandation de Santé Canada voulant que la formation soit réévaluée en fonction de la situation de la pandémie au niveau local a été ignorée et, une fois de plus, selon les documents fournis à Santé Canada, les participants devaient faire une quarantaine, ce qui n’est pas ce qui se passe, sauf pour nos agents qui suivent le programme de formation de base.

Les justifications bizarres que la partie patronale de notre Comité continue de donner pour la formation sont inexplicables, si l’on compare à la manière efficace et professionnelle dont tout ce qui touche la COVID a été traité. L’aboutissement de ce comportement est la conclusion récente voulant que ce ne soit pas le rôle du Comité d’orientation en matière de santé et de sécurité de déterminer quand il est sûr de reprendre la formation, que « c’est la direction qui au bout du compte détermine si la formation est sûre ».

Les employés membres du Comité d’orientation en matière de santé et de sécurité ne croient pas qu’il est sûr de reprendre la formation en contact étroit et nous exhortons les membres de la partie patronale de notre Comité à revoir leur recommandation en ce sens. Si jamais il est décidé de reprendre la formation en contact étroit, nous demandons que des tests quotidiens de dépistage de la COVID soient administrés aux participants et aux formateurs.

Aucune évaluation adéquate des risques n’a été effectuée, aucune personne qualifiée n’a évalué les risques associés à cette formation, et la première mesure prévue à la Partie 122.2 du CCT a été ignorée à tort. Nous rappelons à l’employeur ses obligations en vertu du CCT et du RCSST, y compris la Partie 148 du CCT.

Négos FB : fin de la Commission de l’intérêt public

Photo d'un agent frontalier avec les mots "Négociation : groupe FB"

Lors de l’audience devant la Commission de l’intérêt public les 10, 18 et 20 mai, l’équipe de négociation des FB a présenté les arguments de l’AFPC en faveur de la parité salariale avec d’autres agences de l’application de la loi au Canada. L’équipe a aussi répété à maintes reprises qu’il y a de graves problèmes de harcèlement et d’abus de pouvoir à l’ASFC et que ceux-ci doivent être réglés.

Lorsqu’il est devenu évident que l’employeur n’était pas prêt à prendre nos revendications au sérieux, notamment en matière de parité avec les autres fonctionnaires fédéraux chargés de l’application de la loi, notre équipe de négociation s’est tournée vers la conciliation, conformément à la Loi sur les relations de travail dans la fonction publique fédérale.

L’équipe de négo a aussi soulevé la question de nouveaux droits pour les employés au chapitre des mesures disciplinaires, des horaires de travail et du télétravail pour les membres civils. Notre équipe a été très claire : la direction de l’ASFC n’est pas digne de confiance et les membres FB ont besoin de meilleures protections.

Téléchargez le mémoire de l’AFPC pour la CIP

Position de l’employeur

En réponse à nos revendications salariales, l’employeur a soutenu qu’il était tout à fait inapproprié de comparer les membres du groupe FB (agents d’application de la loi dans les bureaux intérieurs, agents du renseignement, agents des services frontaliers, etc.) aux membres des forces policières municipales, provinciales et fédérales. L’employeur a aussi indiqué qu’il n’y avait pas de problèmes de recrutement ou de maintien en poste à l’ASFC. Enfin, l’employeur a soutenu que les FB-2 travaillaient comme “stagiaires”, que son approche autoritaire n’était pas un problème et que les protections pour les membres civils qui travaillent à distance ne devraient pas faire partie de la convention collective.

Les membres FB méritent la parité salariale

L’équipe de négo a réfuté catégoriquement les affirmations de l’employeur. Si l’on en juge d’après les effectifs réduits aux points d’entrée et le fait que les agents doivent distribuer des feuillets de recrutement, il y a, hors de tout doute, des problèmes de recrutement et de maintien en poste. Quant aux groupes comparateurs, il ne fait aucun doute pour nous que la majorité des membres de l’AFPC/SDI qui travaillent à l’Agence qui portent des armes font partie des forces de l’ordre. Leurs salaires et leurs autres droits doivent refléter cette réalité.

Depuis le début de la pandémie, il y a 14 mois, nos membres FB ont été aux premières lignes. Ils protègent nos frontières et la population canadiennes et méritent de se faire traiter avec respect par l’employeur.

Prochaines étapes

La CIP présentera ses recommandations, qui, contrairement aux recommandations issues de l’arbitrage, ne sont pas exécutoires. En vertu de la loi, la CIP doit présenter ses recommandations dans les 30 jours suivant la fin des audiences, mais le président peut prolonger ce délai au besoin.

Forums virtuels nationaux

En attendant les recommandations de la CIP, il est important de rester au fait des principaux enjeux et des prochaines étapes de nos efforts de mobilisation.

L’AFPC-SDI organisera des forums virtuels où Jean-Pierre Fortin, président national du Syndicat des Douanes et de l’Immigration, et Morgan Gay, négociateur national de l’AFPC, vous présenteront des renseignements importants. Ils parleront aussi du processus de négociations, de la Commission de l’intérêt public et de nos principales revendications. Après la présentation, vous pourrez leur poser des questions ou leur faire part de vos préoccupations.

Forum FB en français
26 mai 2021 à 18 h HAE
Inscription

Forum FB en anglais
Le 27 mai à 18 h HAE
Inscription

Cet article a également été publié sur le site de l’AFPC.

Le 17 mai : Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie

Bannière du 17 mai : journée contre la transphobie, biphobie et homophobie

Ensemble : Résister, soutenir, guérir!

Le 17 mai, comme tous les jours, on se bat pour la justice partout dans le monde. Ensemble, nous résistons, soutenons et guérissons. Les victoires remportées dans la lutte pour les droits des LGBTQ2+ au cours des dernières décennies sont fragiles; il faut donc continuer à lutter pour un avenir inclusif et équitable.

Le mouvement syndical canadien doit être à l’avant-garde de la lutte pour la défense des droits des communautés LGBTQ2+. Et qui dit mouvement syndical fort, dit communautés et personnes fortes.

La planète entière connait une recrudescence de la discrimination et de la violence envers les communautés LGTBQ2+ : tentatives d’interdiction aux personnes transgenres de pratiquer certains sportsrefus de prestations de soins d’affirmation de genre aux États-Unis, lutte contre la brutalité policière et la discrimination systémique au Nigeria, mesures gouvernementales anti-LGBTQ2+ en Pologne, en Hongrie, en Bulgarie et en Roumanie. Sans oublier l’assassinat brutal d’Alireza Fazeli Monfared en raison de son orientation sexuelle survenu cette semaine en Iran.

La pandémie de COVID-19 continue de révéler les nombreux obstacles et inégalités systémiques auxquels font face les populations marginalisées. Si de nombreux membres des communautés LGBTQ2+ ont vu leur accès aux services de santé réduit depuis le début de la pandémie, la stigmatisation, la discrimination, la violence, les abus, l’isolement et le chômage dont ils sont victimes ont quant à eux connu une recrudescence. Les Autochtones, les Noirs, les personnes racialisées et les personnes ayant un handicap LGBTQ2+ ont été touchés de façon disproportionnée par la pandémie.

Les Canadiennes et les Canadiens ne sont pas à l’abri de l’homophobie, de la transphobie et de la biphobie. La défense des droits des personnes transgenres et la sensibilisation en la matière demeurent une question litigieuse. Entretemps, la discrimination et la violence à l’égard des personnes transgenres ne cessent d’augmenter. Au pays, les batailles juridiques visant l’accès des adolescents et des enfants à des soins d’affirmation de genre sont encore problématiques. L’interdiction du don de sang cible injustement les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, les personnes de genre non-conforme et les personnes transgenres. Et malgré cela, le récent budget fédéral n’a pas prévu de financement pour régler les problèmes d’inégalité dont sont victimes les personnes LGBTQ2+ au Canada.

L’AFPC milite sans cesse pour les droits des LGBTQ2+ et a remporté d’importantes victoires au cours des dernières années. Nous continuons de préconiser des milieux de travail plus inclusifs en portant à la table de négociation les enjeux qui touchent les travailleuses et travailleurs LGBTQ2+, en luttant pour que les médicaments pour prévenir le VIH et les soins d’affirmation de genre soient inclus dans les régimes d’assurance-maladie complémentaires. Nous préconisons aussi l’installation de toilettes neutres dans les milieux de travail, et bien plus encore.

Le mois de mai marque le lancement des célébrations de la Fierté à l’AFPC. Soyez de la partie, venez lutter à nos côtés pour la justice et les droits des personnes LGBTQ2+.

Ressources utiles

Cet article a également été publié sur le site de l’AFPC.