Author Archives: Pierre St-Jacques

L’équipe de négociation du groupe FB a besoin de votre soutien !

Photo d'un agent de l'ASFC avec des épaulettes oranges

L’équipe de négociation FB sera de retour à la table cette semaine !

En signe de soutien à l’équipe de négociation, nous demandons à nos membres de porter et d’afficher fièrement leur matériel syndical (ex. : épaulettes, lacets, bracelet, tasse) et de continuer à le faire jusqu’à ce que nous parvenions à une entente de principe.

Nous encourageons également nos membres à envoyer des photos d’eux portant ou affichant ces articles à comms@ciu-sdi.ca.

Note : en nous faisant parvenir leurs photos, les membres acceptent que le SDI puisse publier ces photos en ligne, y compris sur son site web et sur ses pages de médias sociaux. Pour ceux et celles qui portent un insigne nominatif, veuillez le retirer ou le masquer avant de prendre une photo.

Bataille juridique pour protéger le recours aux congés payés 699 durant la pandémie

Photo du drapeau du SDI

Le 19 octobre, l’AFPC entend lancer une bataille juridique contre les modifications régressives et discriminatoires aux dispositions sur les « autres congés payés (code 699) » que propose le Conseil du Trésor.

En juin, l’AFPC a déposé un grief de principe à ce sujet en réponse aux restrictions que le gouvernement fédéral voulait imposer au recours à ces congés dans le contexte des soins aux enfants durant la pandémie.

Or, ces modifications ne tiennent pas compte des autres raisons, tout aussi légitimes, qui obligent parfois les parents à garder leurs enfants à la maison, même si les écoles et les garderies sont ouvertes. Ainsi, certains pourraient vouloir protéger un membre de la famille qui souffre de problèmes de santé sous-jacents le rendant plus vulnérable à la COVID‑19.

L’AFPC se présentera devant la Commission des relations de travail et de l’emploi dans le secteur public fédéral (CRTESPF) pour établir la portée du grief de principe et obtenir des dates d’audience.

L’AFPC a déjà souligné que la nouvelle politique aura un impact négatif sur les femmes qui continuent, de manière disproportionnée, à s’occuper des enfants et des personnes âgées ainsi que des tâches domestiques. Elle pourrait également ouvrir la porte à la discrimination fondée sur la situation familiale, le genre ou le handicap à l’endroit des personnes ayant un handicap et de celles qui ont des obligations familiales, constituant ainsi une violation des dispositions de leurs conventions collectives et de la Loi canadienne sur les droits de la personne. D’ailleurs, la Commission canadienne des droits de la personne a informé la CRTESPF qu’elle entend présenter un mémoire à ce sujet.

La nouvelle politique pourrait entraîner des incohérences et des injustices, en plus de donner un trop grand pouvoir discrétionnaire aux gestionnaires.

L’AFPC s’oppose à l’usage des congés de maladie pour des cas liés à la pandémie

L’AFPC contestera également le libellé de cette politique qui prévoit que les fonctionnaires manifestant des symptômes de la COVID-19 ou ayant choisi de s’isoler devront utiliser leurs congés de maladie au lieu des congés 699.

L’AFPC estime que cette modification est discriminatoire et va à l’encontre des conseils éclairés des autorités de santé publique. En l’absence d’un vaccin et en raison de l’émergence d’une seconde vague pandémique dans plusieurs régions du Canada, les modifications proposées par le Conseil du Trésor sont prématurées et incohérentes devant l’ampleur de la crise sanitaire actuelle.

Il n’y a rien qui prouve que les fonctionnaires ont surutilisé les congés 699 durant la pandémie. En fait, d’après le directeur parlementaire du budget, les congés 699 ont été utilisés de façon modérée et coûtent très peu au gouvernement. Depuis que les différents ministères s’adaptent au télétravail, le recours à ce congé a diminué de 84 % d’avril à juin.

L’AFPC s’est engagée à faire en sorte que ses membres, particulièrement les femmes, les personnes soignantes et les personnes ayant un handicap, continuent d’avoir accès au soutien nécessaire et aux congés payés 699 durant la pandémie.

La version originale de cet article a été publiée sur le site de l’AFPC.

Négos du groupe FB : l’AFPC-SDI protège le travail de l’unité de négociation

Photo du drapeau du SDI

L’Agence des services frontaliers du Canada (l’Agence) a cédé aux pressions de l’AFPC-SDI et a cessé de confier à des étudiants le travail des agents des services frontaliers formés aux points d’entrée de Toronto.

En juillet, la direction de l’Agence à Toronto a mis en place de nouveaux quarts de travail qui ont été pourvus exclusivement par des étudiants. Les membres de l’AFPC-SDI avaient d’abord refusé de discuter d’un aménagement d’horaires de postes variables (AHPV) temporaire, craignant que l’employeur n’abuse de cette entente.

Par conséquent, l’AFPC a déposé une plainte contre l’Agence/Conseil du Trésor pour pratique déloyale de travail auprès de la Commission des relations de travail et de l’emploi dans le secteur public fédéral.

La seule façon d’assurer la sécurité de la population et de nos frontières, c’est de pourvoir les postes aux points d’entrée par des agents et agentes des services frontaliers formés de l’Agence.

À la lumière des actions en justice entreprises par le syndicat, la direction de l’Agence à Toronto a annulé les changements effectués en juillet. L’AFPC va donc retirer sa plainte.

Notre équipe de négociation AFPC-SDI a déjà déposé des revendications dans le cadre des négociations nationales pour protéger les membres contre tout changement unilatéral aux horaires et pour défendre le travail de l’unité de négociation. Nous ne sommes pas contre l’idée d’offrir une formation et des possibilités d’emploi aux étudiants. Nos revendications visent justement à empêcher l’employeur de recourir à des étudiants comme main-d’œuvre à bon marché. On ne devrait jamais embaucher d’étudiants pour remplacer des agents expérimentés dans les points d’entrée de l’Agence.

La loi précise que toutes les questions faisant l’objet de négociations continuent de s’appliquer jusqu’à ce que les parties aient conclu une nouvelle entente. Il y a donc un gel des conditions de travail des membres, sauf si le syndicat accepte les changements envisagés par l’employeur. Nous n’avons pas été consultés à propos des changements apportés. Nous n’acceptons pas que les agents des services frontaliers soient remplacés par des étudiants et nous nous opposons aux changements d’horaire imposés par l’Agence.

Autres contestations judiciaires contre l’Agence

Nous avons d’autres affaires judiciaires en cours concernant la sous-traitance du travail des agents des services frontaliers aux commissionnaires à l’aéroport international Pearson et la modification des quarts de travail aux opérations postales de Vancouver. De plus, nous sommes à l’étape de la médiation concernant des plaintes liées au congé avec étalement du revenu et aux horaires comprimés. Notre différend avec l’employeur au sujet de sa politique sur le port d’un insigne nominatif n’est toujours pas réglé.

Nous continuerons de mener des actions en justice contre l’Agence tant et aussi longtemps qu’elle ne respectera pas ses obligations légales et contractuelles.

Pour obtenir plus d’information sur nos revendications et les propositions de l’employeur, consultez la page du groupe FB de l’AFPC. Nous annoncerons les nouvelles dates de négociation dès qu’elles seront connues et continuerons de vous tenir au courant de l’évolution des négociations.

La version originale de cet article a été publiée sur le site de l’AFPC.

Victoire : la Cour suprême réaffirme l’égalité des femmes au travail

L’AFPC se réjouit de la récente décision de la Cour suprême du Canada dans l’affaire Fraser, qui réitère l’obligation des employeurs de traiter les femmes de façon égale et sans discrimination – une protection garantie par l’article 15 de la Charte canadienne des droits et libertés.

En 1997, la GRC a mis en place un programme permettant à un maximum de trois employés de se partager les tâches d’un poste à temps plein au lieu de prendre des congés sans solde. Le programme a été particulièrement populaire auprès des femmes, qui cherchaient à réduire leurs heures de travail pour s’occuper de leurs enfants. Le partage d’emploi les a toutefois pénalisées, car il ne leur permettait pas de rattraper leurs cotisations au régime de retraite, une option offerte aux employés utilisant d’autres types de congés.

La Cour suprême a maintenant statué que cette divergence constitue une violation des droits accordés aux femmes par la Charte et a ordonné à la GRC d’offrir une option de rachat de pension à toutes les personnes qui ont participé au partage d’emploi. Globalement, cette décision est un rappel aux employeurs d’un bout à l’autre du pays : tous les programmes et politiques de ressources humaines doivent promouvoir l’équité et prévenir la discrimination à l’égard des groupes historiquement défavorisés.

Bien que la poursuite ait été intentée par trois agentes de la GRC (maintenant à la retraite) qui n’étaient pas membres d’un syndicat, l’AFPC a appuyé leur cause en intervenant auprès de la Cour suprême.

« L’AFPC remercie Joanne Fraser, Allison Pilgrim et Colleen Fox de leur courage, et les félicite de cette importante victoire, souligne Chris Aylward, président national de l’AFPC. Traiter les femmes sur le même pied d’égalité, c’est veiller à ce qu’elles ne soient pas pénalisées si elles prennent un congé pour s’occuper de leurs enfants. C’est une autre étape décisive dans la longue lutte de notre syndicat en faveur de l’égalité des sexes. »

Voici un aperçu des actions menées par l’AFPC pour appuyer les femmes et les services de garde d’enfants :

  • 1980-1990 : Des dizaines de milliers de membres de l’AFPC – les femmes au front – lancent une grève majeure en 1980 contre le gouvernement libéral de Pierre Elliott Trudeau. Leur action porte fruit : les femmes obtiennent un congé de maternité payé. C’est un gain historique pour les mères, qui peuvent s’occuper de leurs enfants sans crainte pour leur revenu. Suivront un congé payé pour les deux parents et le remplacement du plein salaire pendant un an.
  • 1989-1991 : L’AFPC conclut une entente avec le Conseil du Trésor. Ce dernier rédigera une politique favorisant la création de garderies en milieu de travail ouvertes aux membres de l’AFPC et au grand public.
  • 1999 : Le syndicat négocie un fonds spécial pour la garde d’enfants afin de répondre aux besoins de ses membres à Postes Canada.
  • 2004-2014 : L’AFPC soutient Fiona Johnstone, une de ses membres à l’Agence des services frontaliers du Canada qui s’est vu refuser une mesure d’adaptation pour la garde d’enfants. Ce combat d’une décennie se termine en 2014, lorsque la Cour d’appel fédérale confirme la décision du Tribunal canadien des droits de la personne : l’employeur a fait preuve de discrimination à l’endroit de la plaignante. Cette décision, qui fait jurisprudence, doit maintenant être suivie par tous les grands employeurs du pays.
  • 2005 : Grâce aux efforts de sensibilisation menés pendant plus de 10 ans par l’AFPC, d’autres syndicats et des groupes de femmes, le gouvernement fédéral signe une série d’ententes sur le financement des services de garde avec les provinces et les territoires, ouvrant la voie à un réseau pancanadien de garde d’enfants. Mais un an plus tard, le gouvernement Harper, nouvellement élu, les abolit toutes.
  • 2010-2020 : En collaboration avec d’autres syndicats et des champions de la petite enfance, l’AFPC intensifie ses pressions auprès des politiciens fédéraux en vue de mettre sur pied un réseau pancanadien de garde d’enfants financé par l’État. Parmi les campagnes menées, citons : Repensons les services de garde, Services de garde 2020Vous ne pouvez pas emmener vos enfants au travail et Des services de garde éducatifs pour tous.
  •  2020 : L’AFPC dépose un grief de principe contre le Conseil du Trésor au sujet des changements à la politique d’utilisation du congé 699 durant la pandémie pour s’occuper des enfants et d’autres membres de la famille.
  • 2020 : Dans la foulée des pressions exercées en faveur d’un réseau national de services de garde, le gouvernement de Justin Trudeau s’engage à « réaliser un investissement important, soutenu et à long terme dans la mise en place d’un système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants à l’échelle du Canada ». Le plan appuiera des millions de familles partout au pays, favorisera une solide reprise économique et aidera les femmes à conserver, malgré la pandémie de la COVID-19, les gains sociaux et économiques acquis au cours des trente dernières années.

Cet article provient du site de l’AFPC.