Author Archives: Pierre St-Jacques

Célébrez la Fierté

Drapeau de la fierté

Au cours des prochains mois, les membres et alliés des communautés LGBTQ2+ du pays vont célébrer la Fierté et raviver leur passion pour l’égalité et la justice.

À cause de la COVID-19, les célébrations habituelles – défilés, marches, pique-niques, séances d’information, rassemblements en tous genres – ne seront pas au rendez-vous. C’est triste, mais ça ne compromettra en rien la force et la résilience des communautés LGBTQ2+. D’ailleurs, des organismes du monde entier repensent la Fierté en la transposant dans le monde virtuel. Peu importe la forme que prendront les célébrations cette année, elles seront marquées au coin de l’amour, de la fierté et des alliances.

Un regard sur le passé

Les célébrations de la Fierté nous offrent l’occasion de réfléchir à notre histoire et de prendre la mesure du long chemin qu’il nous reste à parcourir.

Il ne faut pas oublier que c’est grâce aux femmes trans et queer noires et racialisées que nous pouvons célébrer notre Fierté comme nous le faisons aujourd’hui. Le mouvement politique et culturel qui a donné naissance à la Fierté a commencé le 28 juin 1969. Ce jour-là, deux femmes trans racialisées, Marsha Johnson et Sylvia Rivera, se sont insurgées contre le traitement réservé à la communauté LGBTQ2+ par la police new-yorkaise, ce qui a donné lieu aux émeutes de Stonewall.

Depuis, nous avons progressé dans notre défense des droits des LGBTQ2+, mais nos communautés les plus marginalisées, pensons aux personnes racialisées, autochtones, noires, trans, non binaires, handicapées ou sans ressources financières, demeurent disproportionnellement touchées par la discrimination.

La lutte pour la justice se poursuit

En ce Mois de la Fierté, l’AFPC s’engage à lutter avec encore plus d’ardeur pour que justice soit faite à ses membres LGBTQ2+ et à toutes les communautés LGBTQ2+. Elle promet :

  • de continuer d’exercer des pressions pour que soit levée l’interdiction de dons de sang, d’organes et de moelle osseuse imposée à bon nombre de personnes LGBTQ2+;
  • de se battre pour des milieux de travail et des politiques gouvernementales solidaires des personnes trans;
  • de s’assurer que le gouvernement bannisse la thérapie de conversion à l’échelle du pays;
  • d’exiger du gouvernement fédéral qu’il recueille de solides données de recensement sur les groupes LGBTQ2+ afin que ces derniers soient protégés par les mesures d’équité en matière d’emploi et par les politiques gouvernementales;
  • de lutter pour que la prophylaxie du VIH et les thérapies hormonales d’affirmation du genre soient assurées par les régimes de soins complémentaires;
  • de revendiquer l’installation de toilettes neutres dans les milieux de travail;
  • d’exiger que les services communautaires, sociaux et de santé soient abordables et accessibles.

Célébrez la Fierté

En ce Mois de la Fierté, nous honorons nos membres et les autres militants qui continuent à se dépenser sans compter pour faire avancer les droits des personnes. Ils peuvent compter sur notre solidarité.

L’AFPC encourage ses membres à participer à Global Pride 2020, un festival virtuel qui aura lieu le samedi 27 juin (en anglais seulement).

Le site Web de votre région renferme plus d’information sur les activités de la Fierté près de chez vous.

L’élimination de la thérapie de conversion, c’est maintenant que ça se passe!

La thérapie de conversion, pratique dommageable s’il en est, prive les personnes LGBTQ2+ de leur dignité et les dépossède de leur identité en tentant de leur en imposer une autre. Ça fait des décennies que des militantes et militants de partout au pays exigent qu’on y mette un terme. Car cette thérapie, lourde de terribles conséquences, repose sur un mensonge. Elle fait du tort aux enfants et aux adultes et détruit les familles.

En mars dernier, le gouvernement fédéral a enfin annoncé le dépôt du projet de loi C-8, qui abolira la thérapie de conversion au Canada. Il était temps.

Assurez-vous de demander à votre député de voter pour l’adoption du projet de loi : visitez le site de l’AFPC pour envoyez un message.

 La version originale de cet article a été publiée sur le site de l’AFPC.

Formation sur la lutte contre le racisme pour les membres du SDI : lettre au ministre Blair

Photo du drapeau du SDI

Le président national du SDI, Jean-Pierre Fortin, a envoyé la lettre suivante à l’honorable Bill Blair, ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, le 5 juin 2020.


Monsieur le Ministre,

La semaine dernière, le monde entier a été témoin de la mort de George Floyd aux mains de la police de Minneapolis. Ces événements dévoilent les systèmes et la culture qui engendrent l’inégalité de traitement et le racisme au sein des forces de l’ordre et d’autres institutions. Le premier ministre du Canada et de nombreux représentants fédéraux ont souligné à juste titre que bien que cet événement ait eu lieu aux États-Unis, notre pays n’est pas à l’abri du racisme, des préjugés inconscients et de la discrimination systémique. Des chefs de police et des associations ont publié des lettres ouvertes réclamant une réforme. Les Canadiens se sont fait entendre haut et fort, ils ne toléreront pas l’injustice, et le Syndicat des Douanes et de l’Immigration (SDI) unit sa voix à la leur.

Comme vous le savez, le SDI représente quelque 11 000 membres, dont un grand nombre sont des agents des services frontaliers. Ils font respecter la loi, mais leur rôle est unique en ce sens qu’ils sont les premiers à entrer en contact avec des voyageurs du monde entier à leur arrivée au Canada.

Un grand nombre des membres du SDI sont racialisés et nous savons qu’ils en souffrent. Nous savons également que le racisme est présent partout, dans différents groupes et dans tous les lieux de travail. Son impact est d’une grande portée. Notre syndicat veut prendre des mesures concrètes dans le but de soutenir nos membres et tous ceux qui souffrent à cause du racisme, de la discrimination et des préjugés inconscients dans leur milieu de travail comme ailleurs.

Le premier ministre a souligné que beaucoup trop souvent nos systèmes actuels tolèrent et en viennent à considérer comme normales l’inégalité et l’injustice. Il a également ajouté que le gouvernement du Canada est prêt à travailler avec les Canadiens pour éradiquer le racisme et compte sur des alliés pour construire un pays plus juste, meilleur et plus équitable pour tous.

L’exécutif national du SDI a discuté des moyens que pouvait prendre notre syndicat pour devenir un tel allié et vous invite à travailler avec nous pour générer un véritable changement. Si les Canadiens sont appelés à lutter contre les préjugés inconscients, nous nous sommes demandé comment nous pouvions prendre part à ce combat. Nous croyons que pour faire de cette réforme sociétale une réalité, il nous faudra remplacer les méthodes et les procédures « réactives » actuelles par d’autres, plus « proactives ». Il ne fait aucun doute que le gouvernement fédéral et peut-être vous-même, en tant que ministre de la Sécurité publique, envisagez divers moyens pour régler ce problème. Les syndicats et les employeurs doivent être des partenaires actifs pour éliminer la discrimination systémique et mettre en place un modèle plus progressiste d’application de la loi.

Nous croyons savoir que de nombreuses organisations d’application de la loi offrent une formation sur la lutte contre le racisme. Le SDI veut s’assurer que ses membres disposent des outils nécessaires pour lutter contre la discrimination sous toutes ses formes. Une formation approfondie en personne contribuera grandement à prévenir les souffrances de nos membres ainsi que des personnes qu’ils rencontrent et desservent, que ce soit dans un bureau, à la frontière, à l’aéroport ou ailleurs. Les courtes « présentations » actuellement données aux nouvelles recrues sont trop superficielles et une formation en ligne ne nous permettra pas davantage d’équiper nos membres pour qu’ils puissent faire face au racisme systémique et aux préjugés inconscients.

Le gouvernement canadien a adopté une approche proactive pour lutter contre le racisme, en finançant diverses initiatives. Dans ce même esprit, nous croyons fermement qu’à long terme le financement de meilleures initiatives de formation profitera à tout le monde. Il est clair que les politiques et procédures « réactives » actuelles, comme celles dont le monde a été témoin dernièrement, sont coûteuses et inefficaces. L’investissement dans la formation des membres du SDI est un premier pas important pour les aider à devenir des alliés et des leaders plus solides dans la lutte contre le racisme et la discrimination sous toutes ses formes.

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, mes salutations distinguées.

Jean-Pierre Fortin
Président national
Syndicat des Douanes et de l’Immigration

Téléchargez la version PDF de cette lettre.

Employeurs et syndicats doivent s’attaquer au racisme systémique

Photo du drapeau du SDI

Cette semaine, un membre de l’AFPC a été licencié après avoir partagé une vidéo raciste moquant le meurtre de George Floyd.

Nous avons été consternés par la création et la diffusion de matériel aussi dérangeant et offensant. C’est particulièrement troublant quand on sait que l’une des personnes impliquées travaillait pour une grande agence fédérale.

Voilà qui montre à quel point le racisme est un problème omniprésent et systémique. Aucune organisation n’est à l’abri. Syndicats, petites entreprises, grandes sociétés, administrations publiques… nous avons tous beaucoup à faire pour éradiquer le racisme.

En ce moment critique, nous demandons à tous les employeurs des membres de l’AFPC de travailler avec nous pour opérer le véritable changement qui permettra de combattre le racisme systémique. Nos membres d’un bout à l’autre du pays, d’origines diverses, méritent tous un syndicat et un milieu de travail qui non seulement rejettent le racisme, mais travaillent activement à démanteler les structures et les comportements qui le perpétuent.

Évidemment, chaque individu doit être tenu responsable de ses actes, mais le racisme n’est pas le problème d’une seule personne ou de quelques « pommes pourries ». L’époque où nous pensions améliorer les choses en réagissant à des actes isolés est révolue.

Les syndicats et les employeurs ont les moyens de s’attaquer ensemble au racisme systémique, et l’AFPC s’engage à y travailler activement.

 La version originale de cet article a été publiée sur le site de l’AFPC.

Garde d’enfants en temps de pandémie : l’AFPC défend l’utilisation des congés payés 699

Image d'un poste frontalier avec le mot "COVID-19"

L’AFPC a déposé un grief de principe après que le Conseil du Trésor du Canada a modifié les lignes directrices pour restreindre la façon dont les fonctionnaires peuvent utiliser les congés payés 699 pour répondre aux besoins de garde d’enfants liés à la COVID-19.

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Rapport de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées : peu de progrès un an plus tard

image of an Indigenous dancer wearing a red dress

Plus d’un an s’est écoulé depuis la publication du rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. Beaucoup sont frustrés de l’inaction du gouvernement dans ce dossier. Le premier ministre Justin Trudeau a pourtant déclaré à l’occasion de ce premier anniversaire que de mettre fin à cette tragédie nationale était une priorité urgente pour son gouvernement.

« Comment expliquer qu’une priorité urgente se traduise par une année d’inaction? », a déclaré la vice-présidente exécutive nationale de l’AFPC, Magali Picard. « L’indifférence du gouvernement fédéral à l’égard du sort des femmes et des filles autochtones ne fait que se répéter et contredit son prétendu engagement envers la réconciliation. »

L’AFPC appuie sans réserve la déclaration des commissaires responsables de l’enquête publique et demande au gouvernement de respecter ses engagements envers les peuples et les communautés autochtones.

 La version originale de cet article a été publiée sur le site de l’AFPC.