Author Archives: Pierre St-Jacques

Négos FB : les membres de l’ASFC au front de la COVID-19 méritent mieux

Photo d'un agent de l'ASFC avec des épaulettes oranges

Les membres de l’AFPC-SDI affectés aux services frontaliers continuent de jouer un rôle essentiel dans la lutte contre la COVID-19 en rapatriant nos compatriotes et en contrôlant les voyageurs qui entrent au pays.

Or, l’ASFC refuse toujours d’améliorer la convention collective de plus de 9 000 hommes et femmes qui travaillent comme agents des services frontaliers, enquêteurs et employés de l’administration centrale, malgré le dévouement dont ils font preuve jour après jour.

Lors des pourparlers qui ont eu lieu par téléconférence du 12 au 14 mai, l’équipe de l’AFPC-SDI a été on ne peut plus claire : il est temps que le gouvernement s’attaque aux problèmes fondamentaux que nous avons soulevés concernant les horaires de travail et le recours excessif aux mesures disciplinaires. Il en va de même pour la parité avec l’ensemble du personnel chargé de l’exécution de la loi, notamment en ce qui concerne la nécessaire réforme du régime de retraite.

Télétravail

Il a aussi été question de nos revendications en matière de télétravail pour les membres qui ne portent pas l’uniforme. Étant donné le grand nombre de personnes qui travaillent de la maison depuis le début du confinement, ce serait un bon moment d’ajouter enfin ce point dans la convention collective.

Changements technologiques

Les changements technologiques étaient également à l’ordre du jour des négociations. Que revendiquons-nous ? Que l’employeur consulte véritablement le syndicat concernant tout changement technologique et que ces changements n’entraînent pas de pertes d’emploi parmi les membres de l’unité de négociation. Une fois de plus, la pandémie de COVID-19 a montré que la technologie ne peut remplacer les agents formés de l’ASFC.

De meilleures protections au travail

L’employeur a rejeté nos revendications visant à protéger les agents des mesures de surveillance dont ils font l’objet lorsqu’ils travaillent et lorsqu’ils doivent retirer leur équipement. Nous avons réitéré notre position : nous voulons de meilleures protections contre la direction.

L’AFPC prête à intenter des poursuites

L’employeur a récemment annoncé son intention de modifier unilatéralement ses pratiques d’établissement des horaires à Toronto, malgré notre opposition et celle de nos membres. L’AFPC a donc averti le Conseil du Trésor et l’ASFC cette semaine qu’elle intentera un recours en justice si l’employeur va de l’avant avec ce projet.

Notre équipe a également déclaré que nos avocats ne resteront pas les bras croisés si l’employeur apporte des changements aux procédures d’escorte et de renvoi qui minent le travail et les droits de nos membres en vertu de la convention collective. Nous ne laisserons pas l’employeur bafouer ces droits.

Parité avec l’ensemble du personnel chargé de l’exécution de la loi

Nous poursuivons l’examen des derniers règlements salariaux conclus pour le personnel chargé de l’exécution de la loi à l’échelle nationale et surveillons les négociations salariales en vue de la première convention collective des agents de la GRC. Les tendances salariales des agents de première classe de la GRC sont essentielles à l’analyse comparative pour notre groupe. Une fois l’analyse terminée, nous entamerons les discussions avec l’employeur.

Durant les pourparlers, nous avons aussi soulevé la question des formulaires T2200 envoyés au personnel pour réclamer des frais de travail à domicile auprès de l’Agence du revenu du Canada. L’employeur a répondu qu’il y travaillait.

Des discussions sont en cours pour fixer les dates des prochaines séances de négociation.

Nous vous tiendrons au courant de l’évolution des négociations. Pour plus d’information sur nos revendications et les propositions de l’employeur, consultez syndicatafpc.ca/fb. Pour en savoir plus sur les négos aux autres tables du Conseil du Trésor, rendez-vous à syndicatafpc.ca/conseil-du-trésor.

La version originale de cet article a été publiée sur le site de l’AFPC.

Enrayer le passage transfrontalier d’armes à feu illégales : Lettre au ministre Blair

Photo du drapeau du SDI

Le président national du SDI, Jean-Pierre Fortin, a envoyé la lettre suivante à l’honorable Bill Blair, ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, le 12 mai 2020.


Monsieur le Ministre,

Récemment, le gouvernement du Canada a annoncé qu’il instaurait l’interdiction de plusieurs modèles d’armes à feu afin de freiner la violence armée d’un bout à l’autre du pays. Comme la question de la violence liée aux armes à feu est intrinsèquement liée aux préoccupations concernant l’entrée illégale d’armes au pays, j’ai voulu prendre contact et discuter d’autres pistes possibles pour aborder ce problème.

Il ressort clairement de nos conversations antérieures que vous êtes déterminé à assurer, partout au pays, la sécurité et le bien-être des Canadiennes et des Canadiens; je crois aussi que la lutte contre la violence armée au Canada exige que nous envisagions toutes les solutions raisonnables afin de réduire le risque de nouvelles tragédies.

Dans cette perspective, j’aimerais souligner l’importance d’améliorer les mesures d’exécution de la loi à la frontière afin d’empêcher l’entrée, en contrebande, d’armes à feu non autorisées ou illégales au pays. L’adoption d’une double approche – en réglementant à la fois le mouvement des armes à feu au Canada et en interceptant les cargaisons illégales à la frontière – ne peut qu’aboutir à une prévention plus efficace.

Compte tenu des engagements financiers de votre gouvernement, il ne fait aucun doute que la sécurité des frontières revêt une importance considérable. Au fil des ans, j’ai souvent déclaré que les investissements dans de nouvelles ressources et de nouvelles technologies ont des limites et ne peuvent remplacer l’expertise d’agents chevronnés. En tant qu’agents d’exécution de la loi, analystes et enquêteurs, bon nombre de nos membres possèdent une connaissance unique des questions de sécurité aux frontières, notamment de la contrebande de marchandises illégales comme les armes à feu. Je crois fermement que le gouvernement du Canada gagnerait énormément à faire intervenir davantage ces hommes et ces femmes qui sont formés pour constituer la première ligne de défense de notre pays.

Les statistiques varient, mais ce n’est pas un secret que les armes à feu en provenance des États-Unis représentent toujours une grande partie des armes utilisées lors d’incidents violents. De fait, selon les récents développements de l’enquête sur la fusillade tragique du mois dernier en Nouvelle-Écosse, il semblerait que la majorité des armes à feu utilisées provenaient des États-Unis. Comme le Canada et les États-Unis partagent la plus longue frontière terrestre au monde, il n’est pas facile de s’attaquer au trafic d’armes à feu illégales, et il est logique que le gouvernement canadien continue à améliorer ses investissements dans les services frontaliers.

La violence armée est une question complexe qui touche un large éventail de collectivités dans tout le pays, et les stratégies utilisées pour y mettre fin doivent également être diversifiées. J’ai toujours été un ardent défenseur de la mise sur pied d’une patrouille frontalière spécialisée afin de donner aux agents frontaliers les moyens de mieux s’acquitter de leurs fonctions et de contribuer à la protection de leurs concitoyennes et de leurs concitoyens. Ce n’est là qu’une des stratégies possibles. Il conviendrait peut-être aussi d’envisager des initiatives plus ciblées, telles que la mise sur pied d’un groupe de travail spécialisé dans la contrebande. Quelle que soit la voie que votre gouvernement choisira de suivre, je vous invite à vous fier aux agentes et aux agents des services frontaliers qui, chaque jour, travaillent avec diligence pour sauvegarder l’intégrité de notre frontière.

Comme toujours, je me réjouis à la pensée de poursuivre avec vous la recherche de solutions visant à rendre nos collectivités et notre pays plus sécuritaires.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de ma haute considération,

Jean-Pierre Fortin
Président national
Syndicat des Douanes et de l’Immigration

Téléchargez la version PDF de cette lettre.

AFPC : le président national et la vice-présidente de l’Alliance tiendront des forums téléphoniques

Illustration telephones

Le président national de l’AFPC, Chris Aylward, et la vice-présidente Magali Picard vous invitent à l’un des forums téléphoniques qui auront lieu les 13 et 14 mai. Le but de ces rencontres est d’informer les membres des mesures prises par le syndicat pour les soutenir durant la pandémie.

Chaque forum téléphonique dure 30 minutes. Vous pouvez participer par téléphone (numéros ci-dessous) ou en ligne lorsque le forum offert dans votre région débutera.

Continue reading

Journée internationale des travailleurs et des travailleuses 2020 : de nouvelles perspectives sur fond de crise mondiale

illustration pour le 1er mai, 4 personnes avec un drapeau et des porte-voix

Normalement, les travailleurs et travailleuses du monde entier descendent dans la rue le 1er mai pour manifester leur solidarité à l’occasion de la Fête internationale des travailleurs. Impossible cette année, puisque la COVID-19 a forcé la majeure partie du monde à se confiner. Au Canada, de larges pans de l’économie sont paralysés, et des millions de personnes actuellement privées de travail ont dû se tourner vers le plan d’aide d’urgence du gouvernement fédéral. Ceux et celles qui travaillent encore le font dans des conditions extrêmement difficiles; beaucoup mettent leur santé et leur vie en péril en s’occupant des autres, en s’assurant que nous avons de quoi manger et en veillant à la santé et la sécurité de la population.

Chose intéressante, les défis sans précédent que la pandémie nous a lancés ont également entraîné un élan de solidarité sociale sans précédent. Les gens s’entraident de manière extraordinaire, tout en gardant leurs distances physiques. Cette crise a également amené les gouvernements – en particulier le gouvernement fédéral – à prendre des mesures qu’ils nous avaient auparavant refusées : élargir l’accès à l’assurance-emploi, augmenter le salaire des travailleurs à faible revenu, fournir davantage de soutien financier aux refuges pour femmes, offrir des logements d’urgence et même assurer la gratuité des services de garde d’enfants – du moins pour certains.

La pandémie de COVID-19 a engendré d’énormes difficultés, des souffrances et des pertes tragiques pour bon nombre de personnes, mais elle ouvre également la voie à de grands changements. Elle a mis en évidence les affreuses conditions de vie et de travail dans les établissements de soins de longue durée, et bien d’autres conséquences malheureuses des décennies de coupes gouvernementales et de cupidité des entreprises. Les gens sont maintenant plus conscients de leur vulnérabilité et comprennent mieux l’importance de mettre en place des systèmes d’aide sociale solides. Une chose est claire : on ne pourra plus revenir en arrière.

En ce 1er mai, pleurons tout ce que nous avons perdu et tous ceux et celles qui nous ont quittés en si peu de temps. Engageons-nous à continuer de nous entraider tout au long de la pandémie. Et assurons-nous de ne pas revenir à la normale. Travaillons à reconstruire et à transformer notre pays et le monde en quelque chose de bien meilleur.

La version originale de cet article a été publiée sur le site de l’AFPC.

COVID-19 et droits de la personne : Ressources

Photo d'une femme en consolant une autre

Le travail précaire, l’itinérance, la pauvreté, le sous-emploi, le chômage et l’isolement social, tel est le lot de bien des membres des groupes d’équité. Et la pandémie de COVID-19 ne fait qu’exacerber les inégalités auxquelles ils font face quotidiennement. La distanciation physique aide à stopper la propagation de la maladie, mais les femmes qui sont confinées avec un partenaire ou un proche abusif sont encore plus à risque d’être maltraitées. En raison de la pandémie, bien des gens ont perdu leur emploi ou leur accès à des services de garde d’enfants et sont aux prises avec de graves difficultés financières.

Toutes ces situations sont extrêmement stressantes, mais il y a de l’aide, que ce soit pour vous ou pour une connaissance. L’AFPC a donc créé une liste de ressources utiles. Consultez la page suivante pour en savoir davantage.