Author Archives: Pierre St-Jacques

Négos FB : les parties discutent de mesures disciplinaires, de harcèlement et de réforme du régime de retraite

Au cours de la semaine du 24 février, l’équipe de négociation du groupe FB a rencontré le Conseil du Trésor et l’ASFC afin de poursuivre les négociations en vue d’une nouvelle convention collective.

En dépit des récents commentaires du président de l’ASFC, qui demande un changement de culture et moins de charabia, notre équipe n’a vu aucun changement à la table de négociation.

Selon le dernier rapport du Bureau du vérificateur général, le harcèlement est un problème à l’ASFC. L’Agence l’a d’ailleurs reconnu publiquement. Le syndicat a proposé des modifications à la convention collective pour mieux protéger les membres contre l’abus de pouvoir et le harcèlement, mais l’employeur a refusé ces changements. C’est inacceptable.

Nos revendications visant à protéger les membres du SDI dans le contexte de mesures disciplinaires sont conformes à ce qui a déjà été accordé par d’autres employeurs.

Nous luttons aussi contre le port d’insignes nominatifs. On se demande pourquoi l’Agence insiste pour que le nom figure sur l’insigne, au lieu d’un numéro. L’AFPC a porté cette question devant le Tribunal de santé et sécurité au travail la semaine dernière.

Il est temps que l’ASFC passe de la parole aux actes et traite nos membres avec respect.

Le président national du SDI, Jean-Pierre Fortin, a rencontré le ministre Bill Blair cette semaine et a discuté, entre autres, de la retraite anticipée après 25 ans de service pour les FB et du règlement rapide des griefs en suspens. À la table de négociation, l’équipe FB a aussi discuté de ces dossiers et d’autres questions, comme le remboursement des frais d’un certificat médical, le congé avec étalement du revenu et la sous-traitance. L’AFPC a déposé une plainte pour négociation de mauvaise foi auprès de la Commission des relations de travail et de l’emploi dans le secteur public fédéral concernant la sous-traitance des fonctions d’escorte des agents de services frontaliers à l’aéroport Pearson de Toronto. Nous défendrons nos droits.

L’équipe retourne à la table la semaine du 9 mars. Nous ne manquerons pas de vous tenir au courant de l’évolution des choses. Pour plus d’information sur nos revendications et les propositions de l’employeur, consultez : syndicatafpc.ca/groupe-fb.

La version originale de cet article a été publiée sur le site de l’AFPC.

Tout sur la négociation du dédommagement Phénix

Manif de l'AFPC devant le Parlement

Presque tout ce que les membres de l’AFPC ont entendu dire à ce jour au sujet du dédommagement Phénix tourne autour de l’offre de dédommagement général de cinq jours de congé pour quatre ans de cauchemar. Nous avons expliqué en détail pourquoi nous devions rejeter ces jours de congé, mais cela ne représente qu’une partie d’une offre qui porte sur d’autres types de dédommagement pour nos membres. En voici les détails.

Une entente en trois volets

Les négociations pour le dédommagement comprennent trois grands volets :

  1. 1. Dédommagement général pour tous les fonctionnaires : Comme le titre l’indique, ce dédommagement s’applique à tout le monde, peu importe la situation de chacun. Contrairement aux dépenses personnelles ou à des pertes financières directes, ce dédommagement vise toutes les difficultés vécues par tous les fonctionnaires fédéraux, notamment : le temps personnel passé à tenter de résoudre des problèmes de paye; le retard dans l’avancement professionnel à cause des problèmes pouvant découler d’un changement (p. ex., affectations intérimaires, mutations, etc.); un degré élevé de stress et d’anxiété; l’annulation d’un congé parental ou autre de peur d’être victime de Phénix; une réduction du soutien à la famille; la remise de la retraite à plus tard.
  1. 2. Renforcement du processus actuel de remboursement des dépenses : Il s’agit essentiellement des dépenses engagées à cause des problèmes de paye Phénix, notamment les intérêts sur les marges de crédit et les frais bancaires. Nous avons négocié la mise en place de ce processus pour nos membres il y a des années, mais nous voulons qu’il soit formel et que le libellé soit tel que nos membres puissent continuer à recevoir les remboursements qui leur sont dus.
  1. 3. Élargissement du processus de remboursement des dépenses pour inclure les pertes financières graves : Plusieurs milliers de membres de l’AFPC ont subi des pertes beaucoup plus importantes que des problèmes généraux ou des dépenses personnelles. L’élargissement du processus leur permettrait d’être remboursés pour des pertes graves comme celle d’une maison, d’une automobile ou de placements, et pour des dommages à plus long terme (p. ex., cote de crédit compromise).

Pourquoi l’AFPC n’a toujours pas conclu l’entente?

Dans l’ensemble, nous sommes satisfaits de l’état des négociations sur le renforcement et l’élargissement du processus de remboursement des dépenses. Le principal obstacle réside dans l’offre du gouvernement pour le dédommagement général.

no Volet 1 : Dédommagement général pour tous les fonctionnaires

yes Volet 2 : Renforcement du processus actuel de remboursement des dépenses

yes Volet 3 : Élargissement du processus de remboursement des dépenses pour inclure les pertes financières graves

Voici ce qui motive le rejet du premier volet de l’entente.

Le gouvernement libéral a offert l’équivalent de 1,25 jour de congé par année à chaque membre en poste depuis 2016, comme suit :

2016/2017 2 jours
2017/2018 1 jour
2018/2019 1 jour
2019/2020 1 jour

L’offre s’applique dans son entièreté à tous les employés à temps plein et à temps partiel, pourvu qu’ils aient travaillé au moins une partie de chacune des années pertinentes.

Les anciens employés et les retraités seraient obligés de présenter une demande au gouvernement pour obtenir l’indemnité, qui leur serait versée en espèces en fonction de la valeur des journées de congé auxquelles ils ont droit.

Cette offre est inacceptable pour deux grandes raisons

  1. 1. Cinq jours de congé, ça ne ressemble en rien à un dédommagement pour quatre ans de dégâts à l’échelle de la fonction publique.
  1. 2. Plus important encore, ce n’est pas une solution équitable. L’entente récompense les fonctionnaires les mieux rémunérés, parce que leurs jours de congé valent plus, et punit ceux qui gagnent moins et qui sont parmi les plus durement touchés.

Pourquoi le dédommagement d’une gestionnaire de projet serait-il deux fois supérieur à celui d’un adjoint administratif? Ou le dédommagement d’une adjointe administrative, trois fois moins important que celui d’un diplomate?

C’est complètement injuste et sans raison d’être. 

Le volet de dédommagement général de l’entente est notre seule occasion de faire compter tous les impacts des quatre dernières années qui ne sont pas facilement quantifiables à l’aide de reçus, de factures et de relevés bancaires. Le montant du dédommagement doit être supérieur à celui proposé par l’employeur et il doit être le même pour tout le monde.

Utiliser notre pouvoir à la table de négociation

Au début, l’AFPC et d’autres syndicats de la fonction publique fédérale se sont réunis avec le gouvernement pour discuter d’un dédommage pour le cauchemar Phénix. Cependant, ces discussions se sont déroulées en dehors du processus de négociation collective, ce qui a donné aux syndicats peu de moyens pour obtenir une entente juste et équitable. Lorsque les autres syndicats ont accepté le dédommagement offert par le gouvernement, l’AFPC a clairement indiqué qu’une de ses revendications prioritaires dans le cadre des négociations serait d’obtenir un dédommagement juste et équitable pour ses membres.

Le syndicat agit ainsi pour deux raisons clés :

  1. 1. La négociation parallèle multiplie nos chances d’obtenir un meilleur dédommagement pour le fiasco Phénix. C’est durant la négociation des conventions collectives que nous avons le plus de pouvoir et d’influence. Une fois les conventions négociées, nous perdrons presque complètement l’effet de levier qu’il nous faut pour obtenir un dédommagement juste et équitable.
  1. 2. Nous avons essayé de négocier le dédommagement indépendamment des conventions collectives, mais ça n’a pas fonctionné. À l’origine, l’AFPC faisait partie du groupe de 15 syndicats de la fonction publique fédérale qui ont négocié pendant des années pour en arriver aux cinq jours de congé qui sont sur la table. Mais vu que cette négociation n’était pas liée à un processus donnant un certain poids aux syndicats, le gouvernement a refusé de bonifier son offre dérisoire.

Pourquoi ne pas intenter de recours collectif?

Contrairement aux travailleurs non syndiqués qui n’ont souvent pas d’autre choix que d’intenter ce type de poursuite interminable et coûteuse, les membres de l’AFPC font déjà partie d’un groupe certifié – leur syndicat –, et peuvent demander réparation directement au gouvernement. Au lieu d’intenter une poursuite qui s’éterniserait pendant de nombreuses années dans le système judiciaire et aboutirait à un résultat incertain, nous pouvons négocier plus rapidement avec le gouvernement tout en veillant à conclure la meilleure entente qui soit. De plus, les membres de l’AFPC n’auront pas à remettre une part importante de leur indemnité aux avocats, comme ce serait le cas s’ils devaient se rabattre sur un recours collectif.

La version originale de cet article a été publiée sur le site de l’AFPC.

Le SDI salue le rapport du vérificateur général sur le harcèlement et la violence en milieu de travail

CIU Flag / Drapeau du SDI

Nous applaudissons le rapport du vérificateur général selon lequel l’Agence des services frontaliers du Canada et le Service correctionnel du Canada étaient conscients des problèmes de harcèlement, de discrimination et de violence en milieu de travail, sans toutefois prendre les mesures nécessaires afin d’enrayer le problème.

Le rapport du vérificateur général confirme ce que le syndicat et nos membres savent depuis longtemps. Malgré les centaines de griefs en matière de harcèlement et de discrimination en milieu de travail déposés à son égard, l’ASFC a trop souvent choisi de faire trainer les choses. L’automne dernier, Jean-Pierre Fortin, président national du SDI, avait d’ailleurs déclaré que les gestionnaires de l’Agence créaient « un milieu de travail toxique en intimidant et en harcelant nos membres », appelant le gouvernement à « lancer une enquête indépendante pour examiner les comportements hostiles de certains gestionnaires. »

Nous sommes heureux de voir que le ministre Blair ainsi que l’ASFC aient réagi favorablement aux recommandations du vérificateur général. À la lumière de ce rapport, nous demeurons pleinement déterminés à travailler avec l’ASFC pour favoriser un meilleur environnement pour nos membres et veiller à ce qu’un réel travail soit effectué pour créer un milieu de travail plus sûr et plus sain.

Pour en savoir plus :

Un dédommagement équitable pour Phénix et des augmentations salariales : les enjeux clés d’une entente pour le groupe PA, selon la CIP

Négociations

Le gouvernement devra offrir aux membres de l’AFPC un meilleur dédommagement pour les ratés de Phénix et de meilleures hausses salariales s’il veut parvenir à une entente. Voilà les recommandations du rapport de la Commission de l’intérêt public (CIP) sur les enjeux communs et le groupe PA.

Malgré l’évidence de cette conclusion, nous savons que le gouvernement ne bougera pas à moins que nous le poussions. C’est pourquoi nous devons continuer d’intensifier nos actions en milieu de travail, y compris la grève, jusqu’à ce que nos membres obtiennent le dédommagement qu’ils méritent pour le fiasco Phénix, ainsi que des conditions de travail équitables.

Des votes de grève sont déjà en cours pour nos membres à l’ARC. Au cours des prochaines semaines, l’AFPC annoncera les dates des votes de grève du groupe PA et des autres unités de négociation.

Certes, les recommandations de la CIP ne sont pas exécutoires, mais voici quand même un aperçu des principales conclusions du rapport :

Dédommagement convenable pour le fiasco Phénix

La CIP partage l’avis de l’AFPC que l’obtention d’un dédommagement équitable pour les ratés de Phénix serait la meilleure solution pour arriver à une entente. Elle reconnait que même si d’autres syndicats ont accepté cinq jours de congé payé à titre de dédommagement, l’AFPC, en tant que premier agent négociateur des fonctionnaires fédéraux au pays, a le pouvoir de revendiquer davantage.

Tous les membres de l’AFPC ont subi du stress et de l’anxiété à cause de Phénix, y compris le peu d’entre eux qui n’ont pas eu de problèmes de paye. Pour éviter le cauchemar Phénix, de nombreux membres ont annulé leur congé parental, refusé un nouvel emploi, une promotion ou un intérim et même reporté leur retraite.

Voilà pourquoi nous continuons de demander un dédommagement en espèces – le même pour tous les membres de l’AFPC. Les cinq jours de congé offerts en guise de dédommagement ne font que récompenser les fonctionnaires les mieux payés et punir ceux qui le sont moins. C’est injuste. Nos membres méritent mieux.

Augmentation équitable des salaires

Encore une fois, la CIP a reconnu le fait que nous sommes le plus grand syndicat de la fonction publique fédérale, ce qui nous donne le pouvoir de négocier de meilleurs salaires pour nos membres.

À lui seul, le groupe PA compte plus de membres que tous les autres syndicats de la fonction publique fédérale réunis. D’ailleurs, la CIP a souligné que jamais par le passé l’AFPC n’a été forcée d’accepter des ententes semblables à celles conclues par d’autres syndicats.

Rajustements salariaux

Compte tenu de la diversité des membres du groupe PA, la CIP recommande que le Conseil du Trésor offre des primes de spécialisation à certains membres du groupe PA identifiés par l’AFPC.

Encore beaucoup d’écart entre les deux parties

Dans son rapport, la CIP souligne que les deux parties sont encore très divisées sur certains points, mais que ces derniers ne sont pas tous insurmontables. Voilà qui renforce l’argument de l’AFPC selon lequel le premier ministre Justin Trudeau doit confier au Conseil du Trésor un nouveau mandat, de sorte qu’il retourne à la table prêt à négocier équitablement dans l’espoir d’éviter une grève.

Prochaines étapes

Maintenant que nous avons reçu le rapport de la CIP, nous continuerons d’intensifier nos moyens de pression sur le gouvernement afin de négocier une entente juste et équitable pour nos membres. Pour être à l’affut de tout ce qui se passe à la table de négociation, communiquez avec votre bureau régional et abonnez‑vous au bulletin électronique de l’AFPC.

La version originale de cet article a été publiée sur le site de l’AFPC.

Grief collectif concernant le port d’insignes nominatifs : près de 2000 signatures

Photo d'une agente avec les mots "insignes nominatifs : grief collectif", et un insigne avec le mot "cible" dessus

L’automne dernier, nous avons lancé un appel à l’action en invitant tous les membres qui portent des insignes nominatifs à ajouter leur nom à notre grief collectif du Conseil national mixte, qui soutient que la décision de l’employeur de rendre obligatoire le port d’insignes nominatifs contrevient à la directive sur les uniformes du CNM.

Il faut le redire : la politique de l’ASFC sur les insignes nominatifs contribue à un environnement de travail dangereux et met inutilement en danger nos membres. Depuis que cette politique a été instaurée, des agentes et agents de partout au pays se sont vus menacés et harcelés tout en devant se soucier de la sécurité de leur famille, car elles et ils pouvaient facilement être identifiés par des membres du public mécontents.

Les membres du SDI ont répondu à notre appel en masse : nous avons récemment déposé le grief auprès de l’employeur après avoir recueilli près de 2000 signatures. Cette impressionnante démonstration de solidarité illustre bien ce que nous savons déjà : la politique de l’ASFC concernant les insignes nominatifs doit cesser.

Nous vous tiendrons au courant de nouveaux développements tout au long du processus de grief, et nous continuerons à faire pression pour un environnement de travail plus sûr pour toutes et tous.