Author Archives: Pierre St-Jacques

Négos avec le CT : l’AFPC se dirige vers la médiation pour le groupe PA et les enjeux communs

Négociations

L’équipe de négociation de l’AFPC qui représente les 90 000 membres du groupe PA (Services des programmes et de l’administration) a accepté d’aller en médiation les 16 et 17 janvier.

C’est la commission de l’intérêt public (CIP) qui a convoqué les séances de médiation. Les parties y aborderont les enjeux communs et ceux propres au groupe PA (l’information concernant les autres groupes du Conseil du Trésor suivra bientôt).

L’AFPC et le gouvernement avaient défendu leurs positions respectives devant la CIP du 4 au 7 décembre.

Aussitôt que la médiation sera terminée, l’AFPC fera une mise à jour.

Qu’est-ce qu’une commission de l’intérêt public (CIP)?

En cas d’impasse, la loi qui régit la négociation collective au fédéral prévoit la mise sur pied d’une CIP pour aider les parties à conclure une entente.

La CIP est composée de trois membres : une présidence nommée par la commission des relations de travail et deux personnes nommées respectivement par le syndicat et l’employeur. Les deux parties soumettent leur mémoire à la CIP et expliquent leurs positions sur les questions en litige. La présidence peut aussi convoquer des séances supplémentaires. La CIP rédige ensuite un rapport recommandant des moyens de parvenir à un règlement. Les recommandations ne sont pas exécutoires.

Une fois le rapport de la CIP publié, l’équipe de négociation de l’AFPC se réunit pour en discuter. Habituellement, cette rencontre est suivie d’une reprise des pourparlers avec l’employeur. Les rapports devraient être présentés en 2020.

La version originale de cet article a été publiée sur le site de l’AFPC.

Nouveau coronavirus de 2019 : mesures à prendre

photo de passagers dans un aéroport

Le président national du SDI, Jean-Pierre Fortin, était récemment de passage à Radio-Canada pour parler des attentes du syndicat envers l’employeur en réponse au nouveau coronavirus de 2019.

Nos membres sont la première ligne de défense du pays et la situation en cours n’est pas différente, car les agentes et agents des services frontaliers interagissent quotidiennement avec des voyageurs potentiellement malades. Bien que les risques d’être exposés au nouveau coronavirus de 2019 restent faibles pour le moment, nous encourageons l’ensemble du personnel des services frontaliers à demeurer vigilant. Nous recommandons le port de lunettes protectrices, de masques N95 et de gants en cas d’exposition prolongée à des voyageurs potentiellement malades (notamment lors d’entretiens ou d’escorte), et le syndicat est d’avis qu’un tel équipement de protection devrait être rendu obligatoire dans les principaux aéroports. Nous avons également souligné à l’employeur que les bornes d’inspection primaire devraient être désinfectées régulièrement pour empêcher la propagation des maladies.

En plus d’assurer un accès adéquat à l’équipement de protection, nous avons également signalé à l’ASFC la nécessité de mettre en place des mesures additionnelles pour ralentir le flot des voyageurs en provenance de régions où ils auraient pu être exposés au virus. Bien que la mise en œuvre de telles mesures puisse présenter des défis, elles permettraient à nos agentes et agents et aux autres autorités compétentes de mieux identifier et aider les voyageurs qui présentent des signes d’infection.

Enfin, compte tenu de leur expertise, il serait souhaitable que des responsables de la santé publique soient déployés dans les principaux aéroports du pays (Toronto, Montréal et Vancouver) pour appuyer nos agentes et agents.

Il convient de noter que, jusqu’à présent, l’employeur a fait preuve de transparence avec le syndicat au sujet du virus et que l’échange d’informations a été bien accueilli.

Il est important de garder à l’esprit que, comme pour tout problème de santé publique similaire, la situation évolue rapidement et de nouvelles directives pourraient être émises par l’employeur et d’autres autorités dans les prochains jours. Nous veillerons à vous tenir informé de tout nouveau développement. Si vous avez des questions, veuillez contacter votre présidente ou président de succursale ou votre représentante ou représentant en matière de santé et sécurité.

Nos membres manifestent à Saint John

Les membres du SDI ont souligné la nouvelle année en manifestant à Saint John, au Nouveau-Brunswick, pour soutenir l’équipe de négociation FB. Le rassemblement, qui a eu lieu le 7 janvier 2020, a fait suite à une rencontre avec Wayne Long, député de Saint John-Rothesay. L’équipe de négociation de l’AFPC-SDI représentant le personnel des services frontaliers (groupe FB) retournera à la table de négociation plus tard ce mois-ci.

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La santé mentale, ça compte – au travail comme à la maison

photo de trois personnes avec les mots "la santé mentale, ça compte"

En ce 29 janvier, les réseaux sociaux sont remplis de discussions et de messages visant à nous sensibiliser aux enjeux et aux initiatives en santé mentale. Il s’agit bon moment pour réfléchir à l’état du soutien en santé mentale au sein de la fonction publique et du gouvernement canadien.

Les forums de discussion sur la santé mentale jouent un rôle important dans la dé-stigmatisation des problèmes qui y sont liés, et nous devons faire en sorte que les structures nécessaires soient mises en place afin de garantir à chacun et chacune l’accès à un soutien et à des soins appropriés, et ce même en milieu de travail. La Commission de la santé mentale du Canada a récemment publié une étude démontrant que près de 9 Canadiennes et Canadiens sur 10 souhaitent un financement accru en santé mentale. Au-delà de l’accès aux soins, la culture en milieu de travail doit également favoriser le bien-être mental au lieu de l’entraver.

Ce n’est un secret pour personne qu’en tant qu’agentes et agents chargés de l’application de la loi, et en tant que fonctionnaires, nos membres sont parfois confrontés à des situations difficiles et stressantes dans le cadre de leur travail quotidien. Au sein de l’ASFC, des sondages antérieurs effectués auprès des employés ont révélé un niveau élevé d’insatisfaction causée par un milieu de travail psychologiquement malsain. En tant que syndicat, nous avons été clairs : il est nécessaire pour l’ASFC de régler les nombreux problèmes qui affligent l’Agence en matière d’abus de pouvoir et de harcèlement de la part des gestionnaires.

Vous n’êtes pas seul

Lorsque vous faites face à une situation difficile au travail ou à la maison, rappelez-vous que vous n’êtes pas seul. Les personnes autour de vous peuvent être une source de soutien et votre syndicat est là pour vous appuyer et vous aider à trouver les ressources dont vous avez besoin. En tant qu’employés de l’ASFC, vous avez toujours accès aux services confidentiels offerts par Homewood Health, que ce soit pour obtenir de l’aide ou des conseils  (pour en savoir plus sur Homewood Health et d’autres ressources, consultez notre page sur la santé mentale).

Tout comme le bien-être physique, la santé mentale est importante, et ce peu importe le contexte.

Négos TC : impasse totale sur des normes de classification et des salaires désuets

Négociations

Du 17 au 19 décembre, l’équipe de négo des TC (Services techniques) a assisté aux audiences de la commission de l’intérêt public (CIP), suivies d’un séance de médiation. Ça n’a malheureusement rien donné, le gouvernement s’étant retranché sur ses positions. Vous trouverez ici un aperçu des propositions régressives s’appliquant à toutes les unités de l’administration publique centrale. Les propositions propres au groupe TC sont présentées ci-dessous.

L’AFPC rejettera toute demande de concession et continuera de réclamer des améliorations à la convention collective du groupe TC.

Le syndicat est extrêmement déçu que le gouvernement, malgré toutes les ressources dont il dispose, ait refusé de présenter son mémoire à la CIP dans les deux langues officielles.

Parité salariale avec des emplois semblables

L’AFPC revendique l’ajustement des salaires des TC à ceux des titulaires de postes comparables à la fonction publique fédérale et dans le privé. Nombreux sont nos membres du groupe TC qui gagnent beaucoup moins que leurs homologues, comme le prouve une étude sur la rémunération.

Après plus de dix ans de gels salariaux et d’inflation, l’employeur nous a insultés en faisant une contre-offre qui porte les ajustements à 1 % seulement.

Comparaison avec l’ACIA

En vertu d’une entente conclue avec l’employeur, tous les postes EG du groupe TC sont jugés équivalents à ceux de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA). Cependant, les EG de l’ACIA sont payé 3,3 % de plus. Nous soutenons que tous les membres EG devraient être payés au tarif le plus élevé.

L’employeur reconnaît cet écart, mais a déclaré que tout ajustement à la hausse pour les EG sera pris à même le 1 %. En d’autres mots, il refuse d’éliminer complètement l’écart et si les EG obtiennent la parité, ce sera sur le dos des autres membres du groupe TC.

Indemnités spécifiques

Il existe de nombreux cas, chez les plus petits groupes, où les écarts salariaux avec les emplois de comparaison internes et externes sont énormes. L’AFPC veut régler le problème et c’est pourquoi elle revendique :

  • le droit d’un plus grand nombre de membres à certaines indemnités;
  • la bonification de certaines indemnités;
  • la création de nouvelles indemnités.

L’employeur est conscient de ces problèmes, mais refuse d’aller au-delà du 1 %.

Classification équitable et structure des groupes professionnels

Le système de classification ne fonctionne pas et nous pressons l’employeur de s’engager à réformer la structure des groupes professionnels pour les TC. Il s’agit de la première étape menant à un système de classification moderne et équitable pour nos membres. Dans certains cas, les normes de classification ont presque 40 ans. Nous attendons la mise en place de ce système depuis trop longtemps déjà et voulons négocier des dispositions claires qui imposeront de réelles pénalités à l’employeur s’il ne respecte pas les échéances.

L’employeur tente de repousser indéfiniment la modernisation du système, ayant raté toutes les échéances établies à cette fin. De plus, il refuse tout engagement qui le tiendrait responsable de l’achèvement des travaux.

Congés et autres enjeux communs

Les membres de l’AFPC qui travaillent au gouvernement fédéral partagent un grand nombre de revendications que nous avons présentées à la table des enjeux communs. En voici des exemples : congés annuels et autres congés; protections en cas de mise en disponibilité; protections contre la discrimination et le harcèlement; nouveau libellé sur le congé pour les victimes de violence familiale.

Ces revendications ne sont pas négociées à notre table, mais à celle des enjeux communs, où nous avons encore beaucoup à faire pour que l’employeur réponde à nos revendications.

L’AFPC continuera à mobiliser ses membres en multipliant des moyens de pression au travail, qui pourraient aller jusqu’à la grève. Tenez-vous au courant des dernières nouvelles sur la négociation en vous abonnant à la liste de diffusion de l’AFPC.

La version originale de cet article a été publiée sur le site de l’AFPC.