Author Archives: Pierre St-Jacques

L’équipe de négo FB revendique la fin du statut FB-02 pour les agents des services frontaliers

Photo d'une agente des services frontaliers avec les mots "négos FB"

La semaine du 13 mai, l’équipe de négociation AFPC-Syndicat des Douanes et de l’Immigration (AFPC-SDI) représentant le groupe des Services frontaliers (FB) a fait peu de progrès lors de sa dernière ronde de négociations avec l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC).

Congés

Les parties ont discuté d’un certain nombre de questions au cours des trois jours de pourparlers. Au chapitre des congés, l’employeur propose que l’approbation du congé pour les soins et l’éducation (article 41, Congé pour s’occuper de la famille) soit « conditionnelle aux nécessités du service ». L’équipe de négo a fait comprendre à l’employeur qu’elle n’est pas prête à reculer dans cette ronde de négociations. Trop souvent, à l’ASFC, la clause « sous réserve des nécessités du service » veut simplement dire « NON » et se traduit par des griefs. L’équipe AFPC-SDI a donc rejeté cette proposition.

Toutefois, les parties ont fait quelques progrès au chapitre de l’accès au congé de compassion et au congé de soignant.

Parité salariale pour les agents des services frontaliers

En ce qui concerne le groupe FB-02, l’équipe a fait comprendre à l’employeur que les membres de ce groupe font effectivement le même travail que ceux du groupe FB-03 et qu’ils sont donc exploités comme une main-d’œuvre bon marché. L’AFPC et des centaines de membres ont déposé des griefs à ce sujet. Selon le syndicat, la convention collective devrait comprendre un libellé qui stipule clairement que les agents passent immédiatement au taux de rémunération FB-03 dès leur sortie du Collège à Rigaud. L’ASFC a rejeté cette proposition, mais l’équipe AFPC-SDI maintient le cap.

Changements en milieu de travail sans le consentement du syndicat

L’équipe a souligné que l’ASFC apporte des changements dans les milieux de travail sans le consentement du syndicat. Nous examinerons la possibilité d’engager des procédures judiciaires contre l’ASFC pour contester les changements qu’elle apporte unilatéralement aux conditions de travail durant la négociation collective.

Les négociations se poursuivront du 11 au 13 juin 2019. Des rencontres sont également prévues tout au long de l’été.

Renseignements sur les propositions soumises par les deux parties.

Pour de plus amples renseignements, visitez syndicatafpc.ca/fb.

La version originale de cet article a été publiée sur le site de l’AFPC.

Déploiement des agentes et des agents armés de l’ASFC aux aéroports canadiens : Lettre aux ministres Goodale et Blair

Avion sur la piste avec les mots "armement aux aéroports"

La version anglaise de cette lettre a été envoyée à Ralph Goodale, ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, et à Bill Blair, ministre de la Sécurité frontalière et de la Réduction du crime organisé, le 13 mai 2019, par la poste.

Messieurs les ministres,

La présente fait référence à l’annonce faite récemment par le gouvernement fédéral concernant les modifications réglementaires entourant l’autorisation – ou plutôt l’absence d’autorisation – pour les agentes et les agents de l’Agence des services frontaliers du Canada de porter leur arme de poing lorsqu’ils s’acquittent de leurs fonctions aux aéroports canadiens.

Résumons le message communiqué aux agentes et aux agents de l’ASFC le 30 avril 2019 :

  • Les agentes et les agents de l’ASFC qui exercent dans des aéroports canadiens ne porteront plus ou n’utiliseront plus les outils de défense en vertu d’une exemption de Transports Canada. De nouvelles modifications réglementaires seront plutôt mises en œuvre. Il ne s’agira pas d’un amendement au Règlement de Transports Canada sur la sûreté aérienne, mais plutôt d’un nouveau règlement.
  • Conformément à ces modifications, les agentes et les agents qui travaillent dans les aéroports de classe 1 et ceux offrant les services de précontrôle des États-Unis pourront porter leur arme de poing lorsqu’ils travaillent à l’extérieur de l’aérogare ou lorsqu’ils transitent en direction de l’aérogare. En outre, les agentes et les agents ne seront autorisés à porter leur arme de poing à l’intérieur de l’aérogare que lorsqu’ils mènent des enquêtes ou effectuent la surveillance de personnes, de marchandises ou de bagages ou lors d’activités à court terme pendant une période maximale de 60 minutes.

Tout au long de la dernière décennie, le Syndicat des Douanes et de l’Immigration a exprimé clairement son opinion sur l’enjeu de la politique fédérale qui empêche les agentes et les agents des services frontaliers (ASF) de porter, en tout temps, leur arme de poing dans l’exercice de leurs fonctions, y compris dans les aéroports. Le ministre Goodale se souviendra des lettres portant sur le sujet que je lui ai adressées en février 2017 et en février 2018.

En février 2018, j’ai signalé : « il est nécessaire d’intervenir sur le plan politique pour remplacer les politiques désuètes de l’ASFC et de Transports Canada qui empêchent les agentes et les agents de l’ASFC de porter leur arme de poing aux aéroports. » Lorsqu’on a annoncé plus tôt cette année qu’une nouvelle solution opérationnelle se pointait à l’horizon, j’étais heureux de constater que le gouvernement avait pris au sérieux ma position concernant une intervention politique, et j’espérais que cela allait aider à remédier aux graves lacunes de l’appareil de sécurité canadien. Malheureusement, les modifications réglementaires annoncées sont tout aussi inadéquates qu’elles sont déconcertantes.

À première vue, l’ambiguïté de l’annonce et l’inclusion imprévue de limites de temps soulèvent de sérieuses préoccupations en matière de sécurité publique. Les restrictions concernant les « activités de courte durée » non définies et l’imposition de restrictions de temps arbitraires sont, soyons francs, tout à fait illogiques. Elles ne reflètent d’aucune façon la réalité des agentes et des agents des douanes qui doivent composer efficacement et sur-le-champ avec des menaces imprévues à la sécurité publique.

Lorsque le public ou les agentes et agents sont en danger, chaque seconde compte. Que nos agentes et agents ayant suivi une formation pour utiliser et porter une arme à feu et étant équipés s’acquittent de leurs fonctions sans cette arme à feu est une sérieuse lacune pour la sécurité. À l’heure actuelle, grosso modo, 85 % des ASF qui travaillent aux aéroports canadiens ne peuvent porter sur leur personne leur arme de poing, même s’ils ont suivi une formation régie par les normes fédérales pour ce faire. Comme vous le savez, on leur impose plutôt de garder leur arme sous clé. Le processus de récupération qui nécessite une autorisation risque d’entraîner des retards inutiles et problématiques.

À titre de ministres chargés d’importants portefeuilles liés à la sécurité, vous savez mieux que quiconque que les aéroports, en tant qu’endroits regroupant des foules, peuvent être l’objet d’attaques meurtrières potentielles. Dans des lettres antérieures adressées au ministre Goodale, j’ai souligné les attaques à la bombe survenues à l’aéroport Atatürk et à l’aéroport de Bruxelles en 2016 de même que la fusillade survenue à Fort Lauderdale en 2017. Depuis, les aéroports et leurs environs demeurent des lieux cibles à risque élevé – l’engin explosif désamorcé près de l’aéroport de Colombo pendant la série d’attentats meurtriers à la bombe au Sri Lanka plus tôt cette année nous vient à l’esprit. Afin de prévenir que des tragédies semblables ne se produisent en sol canadien, le personnel d’exécution de la loi, incluant les agentes et les agents des services frontaliers doivent être en mesure de composer immédiatement avec toute menace imprévue à la sécurité de la population susceptible d’entraîner des pertes de vie.

Au-delà de la prévention de pertes civiles, il est aussi crucial que les agentes et les agents soient en mesure de se défendre lorsqu’ils sont la cible de menaces. Juste l’an dernier, en février 2018, des agentes et des agents de l’ASFC aux aéroports de Calgary ont été confrontés par un individu les menaçant de « leur faire sauter la cervelle » – une situation grave sur laquelle j’ai attiré l’attention du ministre Goodale à ce moment.

Ultimement, on ignore pourquoi le Règlement de Transports Canada sur la sûreté aérienne autorise d’autres agentes et agents d’exécution de la loi à porter une arme lorsqu’ils s’acquittent de leurs fonctions aux aéroports canadiens, alors que le présent gouvernement refuse d’accorder le même traitement aux ASF. Les agentes et les agents de l’ASFC ne devraient pas devoir compter sur leurs collègues d’exécution de la loi pour leur protection. À titre d’agentes et d’agents d’exécution de la loi, ce sont des professionnels hautement compétents qui ont suivi une formation rigoureuse pour opérer dans une variété d’endroits, y compris les aéroports. En fin de compte, le présent gouvernement et l’ASFC doivent s’assurer que leurs agentes et leurs agents sont toujours équipés convenablement pour s’acquitter de leurs fonctions dans un environnement sain et sécuritaire. Compte tenu de sa vaste expérience dans le domaine de l’exécution de la loi, je suis persuadé que le ministre Blair conviendra qu’il s’agit de bon sens.

Je concède que la nouvelle politique permet aux agentes et aux agents de porter leur arme de poing en des circonstances précises et que c’est là une étape souhaitée dans la démarche vers une autorisation officielle pour les agentes et les agents des douanes de porter leur arme de poing dans les aéroports. Malheureusement, comme il a déjà été signalé plus tôt, la politique demeure imprécise et ses restrictions semblent ne pas avoir changé la situation de façon significative. Je m’en voudrais de ne pas signaler que les modifications annoncées continuent de représenter une utilisation malavisée des ressources. Les contribuables canadiens payent pour que les agentes et les agents suivent la formation sur le maniement des armes à feu, mais à cause de ce genre de politique, la population canadienne ne tire pas profit des avantages en matière de sécurité dans les aéroports.

À la lumière de ces observations, je compte bien que vous conviendrez avec moi que la nouvelle politique devrait être révisée pour permettre aux agentes et aux agents des services frontaliers de porter, en tout temps, l’éventail complet de leur équipement de défense, y compris leur arme de poing, dans les aéroports d’un océan à l’autre. Une telle façon d’agir rehaussera non seulement la capacité du Canada d’assurer la sécurité et la protection de ses citoyennes et de ses citoyens, mais également celle de quiconque visite notre pays.

Comme par le passé, nous serons heureux de vous aider de n’importe quelle façon à réaliser cet important objectif.

Je vous prie d’agréer, Messieurs les Ministres, l’assurance de ma haute considération.

Jean-Pierre Fortin
Président national
Syndicat des Douanes et de l’Immigration

Téléchargez la version PDF de cette lettre.

Communiqué – Armement des agentes et des agents de l’ASFC aux aéroports du Canada : la nouvelle politique est pour le moins déconcertante

Avion sur la piste avec les mots "armement aux aéroports"

OTTAWA, le 5 mai 2019 – Le président national du Syndicat des Douanes et de l’Immigration (SDI) a dénoncé l’annonce déconcertante faite récemment par le gouvernement du Canada, selon laquelle l’ASFC n’autorisera toujours pas les agentes et les agents des services frontaliers (ASF) à porter leur arme de poing en tout temps lorsqu’ils s’acquittent de leurs fonctions aux aéroports canadiens.

Depuis des années, le SDI, qui représente 10 500 membres, pour la plupart des agentes et des agents affectés aux services frontaliers de première ligne et des agentes et des agents de l’immigration chargés de l’exécution de la loi dans les bureaux intérieurs, exprime clairement son opinion sur l’enjeu de la politique fédérale qui empêche les agentes et les agents frontaliers de porter leur arme de poing dans l’exercice de leurs fonctions. Grosso modo, 85 % des ASF qui travaillent aux aéroports canadiens ne peuvent porter leur arme de poing sur leur personne, même s’ils ont suivi une formation régie par les normes fédérales pour ce faire. On leur impose plutôt de garder leur arme sous clé.

Le Règlement de Transports Canada sur la sûreté aérienne autorise pourtant d’autres agentes et agents d’exécution de la loi à porter une arme lorsqu’ils s’acquittent de leurs fonctions aux aéroports canadiens. La lutte constante pour corriger cette situation qui touche les ASF remonte à fort longtemps.

Depuis plus d’une décennie, le syndicat s’emploie à faire rectifier cette lacune à la sécurité publique. Le président national du SDI Jean-Pierre Fortin explique pourquoi :

« Que nos agentes et agents ayant suivi une formation et étant équipés soient tenus de garder leur arme de poing sous clé est une sérieuse lacune pour la sécurité étant donné l’endroit où ils travaillent et ce qu’ils accomplissent au nom des Canadiennes et des Canadiens. La gravité de cette question a pris de plus en plus d’ampleur au cours des dernières années, car les aéroports sont des lieux extrêmement populeux qui ont été le théâtre d’attaques meurtrières partout dans le monde, y compris en sol nord-américain. Les agentes et les agents d’exécution de la loi, y compris les agentes et les agents des services frontaliers, doivent être en mesure de contrer sur-le-champ les menaces imprévues à la sécurité publique qui risquent d’entraîner des pertes de vie. »

Les différents gouvernements ont largement passé cet enjeu sous silence jusqu’à tout récemment lorsque le SDI a appris qu’une solution opérationnelle se pointait à l’horizon. Toutefois, cette solution est carrément inadéquate, soutient Jean-Pierre Fortin :

« Malheureusement, la politique annoncée par le gouvernement fédéral est truffée de graves et flagrantes lacunes qui vont indéniablement mettre à risque la sécurité des Canadiennes et des Canadiens. Bien que la nouvelle politique autorise les agentes et agents à porter leur arme de poing dans des situations définies, d’importantes restrictions prouvent que la situation n’a pas nettement changé. » 

Le plan du gouvernement fédéral n’est pas tout à fait clair, mais l’information suivante a été transmise dans une communication récente du président Ossowski de l’ASFC aux agentes et agents de l’Agence :

  • L’autorisation de porter leur arme de poing accordée aux agentes et agents des douanes ne se fera pas sous forme d’amendement au Règlement de Transports Canada sur la sûreté aérienne, mais fera plutôt partie d’un nouveau règlement. Aucune explication n’a été donnée sur la raison d’agir ainsi.
  • Les agentes et les agents qui travaillent dans les aéroports de classe 1 et ceux offrant les services de précontrôle des États-Unis pourront porter leur arme de poing lorsqu’ils travaillent à l’extérieur de l’aérogare ou lorsqu’ils transitent en direction de l’aérogare.
  • Les agentes et les agents ne seront autorisés à porter leur arme de poing à l’intérieur de l’aérogare que lorsqu’ils mènent des enquêtes ou effectuent la surveillance de personnes, de marchandises ou de bagages ou lors d’activités à court terme pendant une période maximale de 60 minutes. On n’a pas précisé le genre d’activités.

L’ambiguïté de l’annonce et l’inclusion imprévue de limites de temps soulèvent de sérieuses préoccupations en matière de sécurité publique qui inquiètent Jean-Pierre Fortin, le président national du SDI.

« Même si nous accueillons favorablement cette étape vers une autorisation formelle accordée aux agentes et aux agents des douanes de porter leur arme dans les aéroports, le caractère vague de la nouvelle politique est à la fois déconcertant et alarmant. Les restrictions concernant les « activités de courte durée » non définies et l’imposition de restrictions de temps arbitraires sont tout à fait illogiques. La personne qui a créé ce concept ne comprend pas ou ne se soucie guère de la réalité des agentes et des agents des douanes qui doivent composer efficacement et immédiatement avec des menaces imprévues à la sécurité publique. Lorsque le public est en danger, chaque seconde compte. Un processus qui suppose l’autorisation et la récupération d’armes à feu sous clé met la vie des gens en danger. »

Le président national est aussi d’avis que cette politique représente aussi une utilisation malavisée des ressources :

« Les Canadiennes et les Canadiens ont besoin d’ASF en devoir pleinement formés et équipés. Les contribuables canadiens ont payé pour cette formation, mais à cause de ce genre de politique au manque de vision, la population canadienne ne tire pas profit des avantages en matière de sécurité dans les aéroports. Le SDI travaillera sans relâche jusqu’à ce que cette question soit réglée convenablement de sorte que la population canadienne que nous servons puisse jouir de la protection qu’elle mérite. »

Le Syndicat des Douanes et de l’Immigration (SDI) est un Élément de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC), qui représente les agentes et les agents des douanes et de l’immigration de première ligne du Canada. Le SDI représente aussi les agentes et les agents des enquêtes et du renseignement ainsi que les agentes et agents des douanes commerciaux, les agentes et les agents d’exécution de la loi en matière d’immigration des bureaux intérieurs et les agentes et les agents des audiences, les agentes et agents des programmes, les agentes et agents de ciblage, ainsi que tous les membres du personnel administratif qui travaillent à l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC).

Téléchargez la version PDF du communiqué.

Groupes PA, SV, EB et TC : l’AFPC déclare l’impasse des négociations en réponse au surplace des libéraux

Négociations

Les équipes de négociation de l’AFPC ont déclaré l’impasse après avoir constaté que le gouvernement libéral n’était pas disposé à faire de véritables progrès dans la négociation d’une nouvelle convention collective. Les équipes, qui représentent 90 000 fonctionnaires fédéraux, étaient à la table du 30 avril au 2 mai.

« Les membres de l’AFPC sont extrêmement déçus et frustrés de voir que, près d’un an après le début des pourparlers, le gouvernement a gaspillé cette occasion cruciale de négocier un contrat de travail juste et équitable pour les fonctionnaires avant les élections de l’automne, déclare Chris Aylward, président national de l’AFPC. Nous n’avons pas eu d’autre choix que de déclarer l’impasse et d’amorcer les préparatifs en vue de la possibilité de grève. »

Au lieu de se concentrer sur l’accélération des pourparlers, le gouvernement a passé les deux premières journées à présenter ce qu’il considère un ensemble complet de propositions. Bien que certaines d’entre elles, prises séparément, n’étaient pas foncièrement mauvaises, elles étaient fondées sur des concessions inacceptables.

Trois ans après le début du cauchemar Phénix, l’AFPC ne reprendra pas la négociation tant que le gouvernement ne fera pas preuve d’une réelle volonté d’offrir à nos membres le contrat juste et équitable qu’ils méritent.

Salaires et rétroactivité : c’est trop peu

Le gouvernement Trudeau continue à nous proposer des augmentations salariales de 1,5 %, largement en dessous du taux d’inflation, alors que les députés, eux, ont eu droit à 2 % le 1er mai. Comme si ce n’était pas suffisant, il veut attendre jusqu’à 18 mois pour verser à nos membres leur paye rétroactive. La période d’attente actuelle est de cinq mois.

Encore des concessions et des hésitations : santé mentale, garde d’enfants et allaitement

Le gouvernement veut aussi résilier le Protocole d’entente sur la santé mentale et ne veut rien entendre de le remplacer par la version actualisée que propose le syndicat, mettant ainsi en péril des années d’avancées réalisées ensemble. Il ne veut pas non plus mettre en œuvre les recommandations d’un protocole sur les services de garde négocié précédemment et se cabre à la seule mention de pauses pour permettre aux femmes d’allaiter. Pour un gouvernement qui se dit féministe, ce n’est pas reluisant, sans compter que le droit d’allaiter est enchâssé dans le Code canadien du travail.

« Au cours des derniers mois, l’AFPC a clairement indiqué à Justin Trudeau que cette séance de négociation représentait sa dernière chance de rétablir de bonnes relations avec la fonction publique, comme il l’a promis en 2015, ajoute M. Aylward. S’il n’est pas prêt à respecter sa promesse avant les prochaines élections, je suis certain que nos membres s’en souviendront le jour du scrutin. »

L’AFPC a aussi déclaré l’impasse en décembre, lorsque le gouvernement a proposé un gel salarial de deux ans. Malgré cette offre carrément insultante, le syndicat a accepté de revenir à la table plusieurs fois, donnant ainsi à M. Trudeau tout le loisir de réparer les torts.

L’AFPC reste déterminée à négocier un nouveau contrat pour améliorer la conciliation travail-vie personnelle, réduire le nombre d’emplois précaires, éliminer les disparités salariales avec le secteur privé et obtenir des augmentations de salaire justes et équitables.

Lors des séances, l’AFPC a négocié au nom de quatre unités du Conseil du Trésor : Services des programmes et de l’administration (PA), Services techniques (TC), Services de l’exploitation (SV) et Enseignement et bibliothéconomie (EB).

La version originale de cet article a été publiée sur le site de l’AFPC.

Les indemnités Phénix ne font pas le poids : l’AFPC veut obtenir le règlement équitable que méritent ses membres

Logo de la campagne arrangez le système phénix

Déclaration de Chris Aylward, président de l’AFPC

Après deux ans de négociation, le gouvernement libéral a offert seulement 1,25 jour de congé par année pour quatre ans à titre d’indemnité générale versée à tous les membres qui sont payés par Phénix. L’AFPC ne pouvait pas accepter cette proposition dérisoire.

En effet, l’offre ne ressemble en rien à un dédommagement, ni même à la reconnaissance des graves conséquences qu’ont eues les ratés de Phénix sur la vie des gens. Plus de 270 000 fonctionnaires ont été directement touchés et ont subi des pertes financières. Ils sont nombreux à avoir été contraints de freiner leur avancement professionnel, d’annuler leurs congés parentaux, de limiter le soutien à leur famille, voire de reporter leur départ à la retraite. Et c’est sans compter les grands moments de détresse qui furent les leurs. À ce jour, il reste encore 240 000 dossiers à traiter. Plus de 100 000 fonctionnaires attendent toujours l’entrée en vigueur de leur convention collective.

D’autres dispositions de l’offre sont tout aussi inacceptables aux yeux de l’AFPC, notamment l’imposition d’un plancher de 1 500 $ pour le traitement de certaines demandes de dédommagement. Sans compter que de nombreux membres subiraient une injustice, car ils seraient dans l’impossibilité d’encaisser leurs congés à cause des clauses restrictives de leur convention collective.

Nos membres représentent la majorité des fonctionnaires fédéraux et ont grandement souffert des ratés du système de paye Phénix. Pourtant, ils se sont rendus au travail tous les jours pour assurer des services essentiels à la population canadienne. L’AFPC ne troquera pas toute la détresse qu’ont vécue ses membres pendant quatre ans contre un règlement qui ne les indemnise pas adéquatement pour ce qu’ils ont enduré et ce qu’ont subi leurs familles.

Au cours des prochains jours et des prochaines semaines, l’AFPC poursuivra la négociation avec le gouvernement fédéral afin d’obtenir une juste compensation pour ses membres, qui ne méritent rien de moins.

Pour en savoir plus les négociations de l’AFPC en vue de l’indemnisation pour les dommages causés par Phénix

La version originale de cet article a été publiée sur le site de l’AFPC.