Author Archives: Pierre St-Jacques

Mois de l’histoire des Noirs : le syndicalisme noir à l’honneur

En février, on salue l’immense contribution des personnes au pays qui se considèrent comme noires ou qui sont d’origine caribéenne ou africaine. Cette année, l’AFPC souligne le rôle déterminant des leaders noirs dans le monde syndical et ailleurs, et renouvelle son appui au Recours collectif noir, qui vise à mettre fin au racisme et à la discrimination dans la fonction publique fédérale.

Hommage aux syndicalistes noirs qui ont façonné le paysage syndical 

La riche histoire des Noirs au sein du mouvement syndical est tissée de récits de détermination et de leadership novateur. Les leaders syndicaux noirs ont insufflé un vent de changement positif au pays en défendant et en faisant progresser à la fois leurs droits et ceux de l’ensemble des travailleuses et travailleurs, ouvrant ainsi la voie à une plus grande inclusivité.

À l’AFPC, des leaders syndicaux noirs d’hier et d’aujourd’hui ont mené des projets transformateurs, négocié des contrats de travail justes et milité en faveur de l’égalité et de la justice au travail, partout au pays. Leur dévouement a jeté les bases de milieux de travail équitables et diversifiés, mais le combat n’est pas terminé. L’Alliance en est bien consciente, et c’est dans cette optique qu’elle a créé son Plan d’action contre le racisme.

Pleins feux sur le Recours collectif noir : mobilisation et justice 

Pour mettre un terme au racisme, à la discrimination et aux inégalités systémiques au fédéral, des fonctionnaires noirs ont intenté un recours collectif historique contre le gouvernement.

Leur démarche lève le voile sur les obstacles auxquels se heurtent les personnes noires au travail et vise à tenir les principales institutions canadiennes responsables de leurs actes. Il s’agit d’un pas important qui ouvrira la voie à une conversation plus vaste sur l’importance de la réparation.

L’AFPC continue de presser le gouvernement fédéral de régler le recours intenté au nom de dizaines de milliers de fonctionnaires noirs qui, depuis des décennies, subissent de la discrimination et sont privés de possibilités d’avancement au travail.

Impliquez-vous 

  • Renseignez-vous : Prenez le temps de vous informer sur l’histoire des syndicalistes noirs et leur contribution au paysage syndical.
  • Partagez du contenu mettant en vedette des leaders noirs de l’AFPC : Tout au long de février, des leaders syndicaux noirs de l’Alliance s’exprimeront sur des sujets liés au Mois de l’histoire des Noirs. Faites rayonner sur vos plateformes leurs récits, leurs réalisations et les obstacles qu’ils ont surmontés!
  • Appuyez le Recours collectif noir : Tenez-vous au courant du dossier et appuyez les démarches visant à mettre fin aux problèmes systémiques au travail.

Ensemble, aidons la communauté noire à créer des milieux de travail sains, sécuritaires et exempts de discrimination pour tout le monde. 

Cet article provient du site de l’AFPC.

Le président national du SDI en visite au Manitoba

La semaine dernière, le président national du SDI, Mark Weber, a fait la tournée de la succursale du Manitoba pour rencontrer des membres de partout à travers la province. Accompagné de Mike Fraser, membre de l’équipe de négociation du groupe FB, et de Kyle Hudson, président de la succursale du Manitoba, le président national a eu l’occasion de rencontrer des membres à Winnipeg, Sprague, South Junction, Piney, Tolstoi, Windygates, Winkler, Gretna, Emerson, Snowflake, Crystal City, Cartwright, Lena, Lyleton, Coulter, Goodlands et Boissevain.

Au cours de ces visites, les membres ont reçu des renseignements importants sur les affaires syndicales et les enjeux de négociation, ainsi que (et peut-être plus important encore) de nouveaux articles syndicaux. Le président national Mark Weber est reconnaissant envers les membres du Manitoba tant pour leur accueil chaleureux que pour leurs précieux commentaires, et a hâte de rencontrer les membres d’autres succursales.

Vous aimeriez que le président national et un membre de l’équipe de négociation visitent votre lieu de travail ? Parlez-en à votre présidente ou président de succursale !

Opérations des services frontaliers à Saint John pendant la journée en semaine seulement : « l’ASFC baisse les bras » dit le syndicat

Photo du drapeau du SDI

OTTAWA, le 18 janvier 2024 — L’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) a récemment annoncé qu’elle n’affecterait du personnel aux opérations frontalières à Saint John (N.-B.) que les jours de semaine pendant la journée, éliminant ainsi la présence régulière et de longue date d’agents frontaliers le soir, les fins de semaine et les jours fériés.

Cette décision, qui touche les opérations voyageurs, commerciales et maritimes, a lieu à un moment où le port de Saint John et la communauté environnante connaissent une croissance considérable. Le tourisme est en hausse, le commerce maritime est florissant et de nouvelles lignes ferroviaires sont en cours de construction. Le port lui-même a fait l’objet d’un important processus de modernisation, et le premier ministre Justin Trudeau a visité les installations modernisées le 17 janvier dernier.

En éliminant la présence d’agents frontaliers en dehors des heures de jour pendant la en semaine, l’ASFC va clairement à l’encontre de cette tendance, menaçant de miner à la fois la croissance économique et la sécurité de la communauté de Saint John.

« L’ASFC dira que sa décision reflète la demande de services du port et de la communauté de Saint John, mais cela ne tient pas compte des volumes post-pandémiques et ignore complètement les questions de sécurité », déclare Mark Weber, président national du Syndicat des Douanes et de l’Immigration. « Au cours des deux dernières années, les agentes et les agents de l’ASFC et de la GRC ont effectué parmi les plus importantes saisies de drogue de l’histoire du port », explique M. Weber, ajoutant que « la protection de la frontière n’est pas une opération qui a lieu seulement de 9 heures à 17 heures, du lundi au vendredi. Elle doit être assurée 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. L’Agence devrait renforcer sa présence à Saint John, et non la réduire ».

La décision de l’Agence n’est pas unique à Saint John, car d’autres points d’entrée sont confrontés à des défis similaires en matière de personnel et d’horaires. « C’est comme si l’Agence avait baissé les bras et tout simplement accepté qu’elle ne serait jamais en mesure de doter les ports d’entrée d’un personnel en nombre adéquat avec le financement fédéral actuel », dit M. Weber. « C’est insultant pour nos membres, pour le personnel frontalier. Leur travail consiste à protéger les communautés canadiennes, à intercepter les marchandises et les personnes posant un danger. Nous avons vraiment besoin que le gouvernement fédéral veille à ce que les services frontaliers puissent fonctionner adéquatement en tout temps. »

« Il est inquiétant que le gouvernement fédéral trouve acceptable que l’Agence, qui gère la deuxième plus grande force d’application de la loi au pays, choisisse de n’affecter des agents que de jour pendant la semaine. Imaginez si la GRC annonçait que ces agents ne travaillent plus les fins de semaine » demande Mark Weber. « Comment les Canadiennes et les Canadiens réagiraient-ils ? »

Joyeux temps des fêtes !

Au nom du Bureau national du SDI, je souhaite à vous et aux vôtres un heureux temps des fêtes en toute sécurité. J’espère que la nouvelle année vous apportera la santé, le bonheur et la paix.

En toute solidarité – Mark Weber, président national

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Plus jamais ça : les syndicats du Canada marquent le 6 décembre en appelant à l’élimination de la violence fondée sur le genre

Les syndicats du Canada marquent le 34 e anniversaire de la tuerie de l’École Polytechnique de Montréal en incitant le gouvernement fédéral à prendre des mesures concrètes pour lutter contre la violence fondée sur le genre au Canada. Ces mesures doivent comprendre la mise en oeuvre de la Convention no 190 de l’OIT (C190), première norme international e en son genre qui reconnaît le droit universel à un monde du travail sans violence ni harcèlement, l’intégration des droits et de la justice autochtones aux pratiques et politiques par la mise en oeuvre des appels à la justice issus de l’Enquête nationale sur les femmes, les filles et les personnes bispirituelles autochtones disparues et assassinées (FFADA) et la mise en oeuvre des recommandations que comprend le rapport de la Commission des pertes massivespublié plus tôt cette année.

Le 6 décembre 1989, un tireur a délibérément fait feu sur de nombreuses étudiantes de l’École Polytechnique de Montréal. 14 femmes sont mortes et 10 autres ont été blessées. Chaque année, le 6 décembre, les syndicats du Canada se joignent à des organisations de tout le pays pour marquer la journée et appeler à la prise des mesures nécessaires pour mettre fin à la violence fondée sur le genre et le féminicide.

« Nous nous rappelons les femmes qui sont mortes et ont été blessées ce jour-là parce qu’elles étaient des femmes. Nous marquons le 6 décembre en réaffirmant notre engagement à lutter contre la violence fondée sur le genre. Nous devons à la mémoire des victimes en question et de toutes les personnes mortes ou blessées depuis à cause de la violence fondée sur le genre de prendre des mesures décisives pour mettre fin à cette injustice », déclare Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada. « Les meurtres du 6 décembre se sont produits il y a plus de trois décennies, et pourtant nous luttons encore pour obtenir des protections appropriées contre la violence fondée sur le genre. Au travail, les femmes et les personnes issues de la diversité des genres sont plus susceptibles que les autres de faire l’objet de comportements violents, particulièrement de la part de tiers tels que des clients ou des patients. Chaque travailleuse ou travailleur mérite d’être en sécurité au travail, et c’est pourquoi il est d’une importance cruciale que le gouvernement fédéral collabore avec les syndicats et les employeurs pour mettre en oeuvre la C190. »

La C190 établit un cadre clair de l’élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail et tient les gouvernements responsables de la prévention et de l’élimination de la violence au travail. Le gouvernement fédéral du Canada a ratifié la C190 plus tôt cette année mais il n’a pas encore dressé de plan pour sa mise en oeuvre. Entre-temps, les incidents de violence au travail à l’égard de femmes et de
personnes issues de la diversité des genres continuent d’augmenter.

Les féminicides augmentent : En moyenne, une femme ou fille se fait tuer tous les deux jours au Canada. De plus, nous avons assisté à une augmentation très marquée des incidents haineux misogynes, transphobes et homophobes . L’alarmante prolifération de la désinformation antiféministe et anti-trans en ligne enhardit les gens à commettre des act es violents hors ligne. Plus tôt cette année, à l’Université de Waterloo, un ancien étudiant a pris pour cible et attaqué une professeure agrégée pendant un cours d’études de genre. Deux étudiant es ont été grièvement blessées au cours de l’attaque.

Les travailleuses et travailleurs ayant des identités intersectionnelles, comme les femmes, les filles et les personnes bispirituelles autochtones, ont des taux particulièrement élevés de violence fondée sur le genre. C’est pourquoi il est d’une importance cruciale que tout plan gouvernemental destiné à éliminer la violence fondée sur le genre comprenne des mesures de mise en oeuvre des appels à la justice issus de l’enquête sur les FFADA.

« La violence fondée sur le genre est une violation des droits de la personne, et le refus d’agir pour y mettre fin n’est pas une option. Toute personne mérite d’être en sécurité au travail, et cela exige d’éliminer la violence fondée sur le genre dans le monde du travail. Mais nous devons y voir de manière délibérée, et toute politique visant à éliminer la violence fondée sur le genre doit témoigner des expériences intersectionnelles », dit Siobhán Vipond, vice présidente exécutive du CTC. « Nous avons pour devoir de rendre hommage à la mémoire des personnes décédées et à celles qui ont survécu en mettant un terme à la violence fondée sur le genre. Depuis plus de trente ans, les syndicats du Canada appellent à la prévention et à l’élimination de toutes les for mes de violence fondée sur le genre, et notre engagement demeure inébranlable. »

Les syndicats du Canada sont prêts à s’atteler à la tâche, avec les gouvernements et les employeurs, pour voir à ce que les personnes travaillant dans tous les secteurs et toutes les compétences soient en sécurité au travail et qu ’aucune ne soit laissée pour compte.

In memoriam

Geneviève Bergeron

Hélène Colgan

Nathalie Croteau

Barbara Daigneault

Anne-Marie Edward

Maud Haviernick

Barbara Klucznik Widajewicz

Maryse Laganière

Maryse Leclair

Anne-Marie Lemay

Sonia Pelletier

Michèle Richard

Annie St-Arneault

Annie Turcotte

La version originale de cet article a été publiée sur le site du CTC.