Salman Afzaal, sa mère, Madiha Salman, Yumna Salman et Fayez Salman auraient dû pouvoir marcher en toute sécurité dans leur quartier. Depuis le début de la pandémie, les promenades en famille sont l’une des rares activités à laquelle on peut se livrer en toute sécurité à l’extérieur de la maison.
Fayez, 9 ans, seul survivant de l’attaque terroriste survenue à London, en Ontario, ne devrait pas pleurer la perte de ses parents, de sa grand-mère et de sa sœur. Le meurtre horrible et choquant de cette famille est une perte incommensurable pour la communauté musulmane, celle de London et l’ensemble de la population canadienne. C’est aussi un rappel brutal qu’il y a encore tant à faire pour lutter contre l’islamophobie au Canada.
Les musulmans, et en particulier les femmes musulmanes, sont régulièrement victimes d’islamophobie. Depuis les attentats du 11 Septembre, certains politiciens, médias et groupes de droite les dépeignent comme des personnes violentes, des terroristes qui bafouent les valeurs « canadiennes ». Cette attitude a entraîné une recrudescence de l’islamophobie. Entre autres incidents islamophobes, citons les meurtres, le harcèlement en ligne, les menaces, la violence, le vandalisme et la discrimination en milieu de travail.
L’AFPC condamne l’islamophobie sous toutes ses formes et presse les gouvernements municipaux, provinciaux, territoriaux et fédéral d’agir immédiatement pour enrayer l’islamophobie systémique. L’AFPC appuie également la demande du Conseil national des musulmans canadiens visant la tenue d’un sommet national sur l’islamophobie.
La haine, la violence et l’islamophobie n’ont pas de place dans notre syndicat, nos milieux de travail et nos collectivités. Montrons notre solidarité envers les communautés musulmanes et engageons-nous à lutter contre l’islamophobie et le racisme. Lorsque nous en sommes témoins, dénonçons et agissons!
Cet article a également été publié sur le site de l’AFPC.