Le 6 décembre, Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes, nous honorons la mémoire des 14 femmes tuées à l’École Polytechnique de Montréal. Bien que cette tragédie se soit produite il y a 33 ans, il existe toujours un manque criant de protection pour les femmes : au Canada, une femme est tuée par son partenaire intime tous les six jours, et le taux d’homicides chez les femmes autochtones est presque sept fois plus élevé que chez les autres femmes.
Le milieu de travail ne fait pas exception pour ce qui est de la violence fondée sur le genre. Selon une récente enquête nationale menée par le Congrès du travail du Canada (CTC), la moitié des Canadiennes ont été victimes de harcèlement sexuel au travail, et près d’un tiers d’entre elles ont déclaré y avoir subi des attouchements sexuels non consentis (un type d’agression sexuelle). Près de 90 % des femmes au Canada ont recours à des stratégies afin d’éviter les avances sexuelles non désirées au travail, notamment en s’éloignant de certaines personnes et en modifiant leur façon de s’habiller.
Les femmes, les personnes bispirituelles, trans, non binaires et de genre non conforme sont plus susceptibles d’occuper des emplois nécessitant un contact avec le public et sont souvent aux prises avec la violence exercée par des tiers. Les membres de l’AFPC n’échappent pas à cette triste réalité. Emploi et Développement social Canada compte le plus grand nombre de femmes employées dans la fonction publique fédérale, où la gestion et la prestation des programmes et des services sociaux les mettent souvent en contact avec le public. C’est pourquoi l’AFPC est fière de se joindre à ses alliés du monde syndical partout au pays et d’adhérer à l’appel du Congrès du travail du Canada de mettre fin à la violence fondée sur le genre au travail.
Face à l’escalade de la violence fondée sur le genre, les syndicats s’unissent pour prévenir et combattre toute forme de violence et de harcèlement au travail. Et nous attendons des employeurs qu’ils fassent de même.
Congé payé pour cause de violence familiale
Grâce aux syndicats, des fonctionnaires fédéraux de plusieurs provinces et territoires ont maintenant droit à un congé payé pour cause de violence familiale — c’est le cas dans nos propres conventions collectives. L’heure est venue d’en faire davantage pour les personnes qui travaillent dans des secteurs vulnérables, dont les soins de santé, l’éducation, l’hôtellerie et l’industrie des services. L’AFPC continue à se battre afin que tous les travailleurs et travailleuses aient droit à 10 jours de congé payé pour cause de violence familiale et puissent compter sur le soutien de leur employeur lorsqu’ils tentent de fuir cette violence.
Renseignez-vous et passez à l’action
- Lisez l’article d’opinion du CTC sur la lutte contre le harcèlement et la violence au travail.
- Découvrez les démarches soutenues de l’AFPC pour que tous les fonctionnaires reçoivent une formation obligatoire sur le harcèlement, le harcèlement sexuel et la violence au travail selon une approche intersectionnelle.
- Découvrez les progrès réalisés dans le cadre du Plan d’action national visant à mettre fin à la violence faite aux femmes, aux filles et aux personnes 2SLGBTQQIA+ et autochtones.
- Visionnez notre récente table ronde sur les progrès réalisés par le gouvernement fédéral pour répondre aux 231 appels à la justice formulés à la suite de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.
- Lisez le récit de Bonnie Robichaud, membre de l’AFPC, qui raconte sa lutte de 11 ans pour la justice, qu’elle a gagnée devant la Cour suprême du Canada.
- Renseignez-vous sur les résultats de l’enquête nationale du CTC sur le harcèlement et la violence au travail.
In memoriam
Geneviève Bergeron
Hélène Colgan
Nathalie Croteau
Barbara Daigneault
Anne-Marie Edward
Maud Haviernick
Barbara Klucznik Widajewicz
Maryse Laganière>
Maryse Leclair
Anne-Marie Lemay
Sonia Pelletier
Michèle Richard
Annie St-Arneault
Annie Turcotte
La version originale de cet article provient du site de l’AFPC.