Suite à la lettre du SDI envoyée à Dominic LeBlanc concernant la nécessité pour le gouvernement d’élargir le rôle des agents frontaliers entre les points d’entrée, les députés du Nouveau Parti Démocratique Brian Masse (porte-parole du NPD en matière de relations frontalières Canada/États-Unis) et Alistair MacGregor (porte-parole du NPD en matière de sécurité publique) ont exprimé leur soutien à l’idée ainsi qu’au Syndicat des Douanes et de l’Immigration et à ses membres, dans une lettre au président national du SDI, Mark Weber. Ils y soulignent en outre la nécessité d’augmenter le nombre de personnel, d’accroître les ressources et d’améliorer la formation à l’ASFC, et dénoncent la récente réduction des heures de service dans plus d’un quart des points d’entrée terrestres de l’Agence.
Lisez leur lettre (traduction libre, version originale en anglais), ci-dessous.
Cher Mark Weber,
Nous vous écrivons au nom du Nouveau Parti démocratique (NPD) à la lumière du récent appel du président élu des États-Unis, Donald Trump, en faveur d’un renforcement des mesures de sécurité à la frontière canado-américaine. Comme vous le savez, les néo-démocrates ont travaillé sans relâche au fil des ans au Parlement pour plaider en faveur d’une augmentation des effectifs, d’un renforcement des ressources et d’une meilleure formation pour les membres du Syndicat des douanes et de l’immigration (SDI). Nous avons toujours critiqué les coupes effectuées il y a dix ans par les conservateurs de M. Harper et nous avons demandé à plusieurs reprises aux libéraux de M. Trudeau de réintégrer les agents frontaliers nécessaires et de veiller à ce que les niveaux de dotation répondent aux besoins de sécurité de notre pays.
En outre, nous avons activement plaidé en faveur d’une formation accrue des agents frontaliers et de la mise en place d’un nouveau centre de formation à Windsor, en Ontario. Aujourd’hui, plus que jamais, il est essentiel que le gouvernement prenne des mesures immédiates pour embaucher les 2 000 à 3 000 agents frontaliers nécessaires. Si le gouvernement veut vraiment s’occuper de la sécurité des frontières, la façon la plus efficace de démontrer son engagement est d’augmenter de façon significative le nombre d’agents. En octobre 2024, le chef du NPD, Jagmeet Singh, a annoncé son intention de réembaucher immédiatement les 1 100 agents frontaliers supprimés par l’ancien gouvernement conservateur, et d’en embaucher d’autres par la suite.
Le NPD s’engage également à écouter les agents frontaliers de première ligne du Canada et à veiller à ce qu’ils disposent du personnel nécessaire pour maintenir un service efficace à tous les points d’entrée. Nous reconnaissons que le 18 novembre 2024, l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) a annoncé une réduction des heures de service dans plus d’un quart de ses points d’entrée terrestres, afin de s’aligner sur les heures d’ouverture des postes frontaliers américains. Cependant, nous croyons fermement que la réduction des heures de service n’est pas la solution. L’accent doit plutôt être mis sur l’embauche et la formation d’un plus grand nombre d’agents de l’ASFC afin de garantir que tous les ports restent dotés d’un personnel adéquat.
En outre, nous voulons exprimer le soutien total du NPD à l’abrogation du décret de 1932, qui attribue les fonctions d’application de la loi entre les postes frontaliers à la Gendarmerie royale du Canada (GRC) plutôt qu’aux agents de première ligne de l’ASFC. Si le gouvernement prend au sérieux la sécurité des frontières, il sait que nos agents de l’ASFC sont les mieux placés pour intercepter les produits de contrebande tels que les armes à feu illégales et pour lutter contre le trafic d’êtres humains. Le seul obstacle qui empêche nos agents d’effectuer ce travail essentiel est le décret de 1932, qui est obsolète. Il est temps d’abroger cette loi et de permettre aux agents de l’ASFC de jouer le rôle qui leur revient.
Il est également temps d’embaucher davantage d’agents, de mettre en place un nouveau centre de formation et de veiller à ce que nos agents de première ligne ne soient plus surchargés. En prenant ces mesures, nous pouvons renforcer la sécurité des frontières, soutenir les agents dévoués qui travaillent en première ligne et veiller à ce que la protection des frontières du Canada soit aussi sûre qu’elle doit l’être.
Le NPD reste déterminé à sécuriser les frontières du Canada grâce à des investissements réfléchis et à long terme dans nos services frontaliers. Comme toujours, nous travaillerons aux côtés du Syndicat des Douanes et de l’Immigration et de toutes les parties prenantes pour assurer un avenir sûr et durable pour notre sécurité frontalière.
Nous vous remercions de continuer à défendre les intérêts des travailleuses et travailleurs de première ligne. Nous nous réjouissons de travailler ensemble sur ces questions cruciales dans un avenir proche.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos salutations distinguées,
Alistair MacGregor, député
Porte-parole du NPD en matière de sécurité publique
Brian Masse, député
Porte-parole du NPD en matière de relations frontalières Canada/États-Unis
Téléchargez la version PDF originale de cette lettre (en anglais).