En cette Journée internationale des femmes, le Comité national des femmes du SDI tient à souligner le travail continu de toutes les militantes et de tous les membres de notre syndicat qui s’identifient comme des femmes et sans qui plusieurs de nos victoires et de nos réalisations n’auraient jamais vu le jour. Véritable force de mobilisation face à l’adversité, les femmes de tous horizons sont constamment à l’avant-garde du mouvement syndical pour défendre nos droits et lutter pour une plus grande égalité.
Aujourd’hui même, en Colombie-Britannique, les militantes sont une fois de plus à la pointe du combat contre les tentatives d’abus patronales, en se mobilisant contre la décision arbitraire de l’ASFC d’annuler des accords de travail de longue date sans regard pour les travailleuses et travailleurs ayant des obligations familiales.
Au nom de l’ensemble du Syndicat des Douanes et de l’Immigration, à toutes les femmes qui se battent pour faire tomber les barrières et construire un monde plus juste et plus équitable, nous exprimons notre solidarité la plus sincère.
En ce jour, le Comité national des femmes du SDI aimerait rendre hommage à toutes les membres du SDI qui s’identifient comme des femmes et qui ont contribué aux réalisations du syndicat depuis sa création — des membres comme les membres à vie du SDI Sue Neumann, Sheila Dunnachie et Diane Lacombe. Luttant contre les préjugés de genre dans un milieu de travail et un syndicat à prédominance masculine, ces femmes ont ouvert la voie montrant que les femmes avaient leur place dans notre syndicat. En tant que nouvelles militantes, le fait de voir des femmes à des postes de direction au SDI a été déterminant pour nous inciter à nous impliquer davantage dans notre syndicat.
Des études ont démontré que les femmes doivent composer avec un plus grand nombre de microagressions au travail que les hommes, et la situation est encore pire pour les femmes de couleur, les femmes autochtones, les femmes handicapées et les femmes qui s’identifient comme 2SLGBTQIA+. Les femmes voient leurs compétences remises en question, leurs interventions interrompues ou ignorées, et leur jugement contesté plus souvent que les hommes. Les femmes reçoivent également plus de commentaires négatifs sur la façon dont elles se présentent ou agissent, se faisant qualifier d’obstineuses ou d’arrogantes. Les femmes intersectionnelles sont également confrontées à tout un défi : celui d’être la seule femme présente à une réunion, où elle se voit confrontée avec l’obligation de parler pour toutes les personnes avec lesquelles elle partage une identité.
Aujourd’hui, notre comité demande à nos confrères, nos consœurs et nos amis et amies d’examiner de près nos préjugés envers les femmes dans le but de commencer à les affronter. Nos préjugés se manifestent dans les qualificatifs souvent utilisés pour décrire les femmes au travail. Essayez de remplacer ces qualificatifs par d’autres plus positifs.
Exemples :
compétente, connaissante c. obstineuse, arrogante
passionnée c. émotive
‘leader’ c. autoritaire
persévérante c. insistante
motivée c. ambitieuse
attentive aux détails c. pointilleuse, exigeante
Lorsque nous utilisons des qualificatifs négatifs pour décrire les femmes, cela a pour effet de dénigrer leurs talents et leurs contributions. Les hommes comme les femmes utilisent un tel langage. Confronter nos préjugés ensemble peut nous aider à construire un espace plus positif pour les femmes au sein du syndicat, où leurs contributions sont appréciées pour leur contenu. De cette façon, nous pouvons nous assurer que les femmes ont vraiment leur place dans leur syndicat.
Cette année, à l’occasion de la Journée internationale des femmes, l’AFPC reconnaît la force et la résilience dont les femmes font preuve jour après jour. La pandémie mondiale a touché les femmes de façon disproportionnée. Nous assistons à une crise sexospécifique. Nous devons continuer à nous organiser et à prendre des mesures pour assurer une relance équitable qui tient compte des incidences intersectionnelles et sexospécifiques de la pandémie.
Dans les premiers mois de la pandémie, la participation des femmes à la population active du Canada a diminué pour atteindre son niveau le plus bas en 30 ans. Il sera difficile de remonter la pente, car les femmes sont surreprésentées dans les industries qui ont le plus écopé. C’est le cas notamment du secteur des services, où les emplois sont souvent mal payés, non syndiqués et précaires. Les femmes comptent pour la majeure partie de la main-d’œuvre de première ligne. À cause de la nature essentielle de leur travail, elles ont été sur la ligne de front durant la pandémie, courant ainsi un risque accru de contracter le virus.
La fermeture des écoles et des garderies a créé des obstacles supplémentaires. Contrairement aux hommes, bon nombre de femmes ont dû réduire leurs heures de travail ou carrément quitter leur emploi pour s’occuper de leurs enfants. Et la situation est encore pire pour les femmes des communautés marginalisées qui se buttent à des obstacles systémiques.
Un plan de relance juste doit reposer sur une vision féministe et intersectionelle. Cela signifie notamment qu’il faut créer un réseau national de services de garde universels, abordables et accessibles. Nous luttons pour les services de garde depuis des décennies. Nous voilà à la croisée des chemins. L’égalité et l’indépendance économique des femmes passent par les services de garde. L’année dernière, le gouvernement a promis de créer un système national d’éducation préscolaire et de garde d’enfants. Ça ne suffit pas. Il doit mettre en place et financer un réseau de services de garde universels, abordables et de grande qualité.
Les femmes de notre syndicat se battent depuis longtemps pour l’égalité et la justice, et la pandémie ne les a pas ralenties. Grâce à nos actions et à notre solidarité, nous ferons tomber les barrières et lutterons pour une relance juste pour tous et toutes. À l’occasion de la Journée internationale des femmes et tous les jours, nous devons lutter pour un avenir équitable. Ensemble, nous avons le pouvoir de faire changer les choses durablement.
La version originale de cet article a été publiée sur le site de l’AFPC.
En cette Journée internationale des femmes, prenons le temps de savourer nos victoires et de réfléchir aux luttes qui ont mené à une plus grande égalité entre les genres, tant au Canada qu’ailleurs sur la planète. Rappelons-nous aussi que la lutte pour l’égalité des femmes est loin d’être terminée.
Depuis sa fondation, l’AFPC se bat pour les droits des femmes à la table de négociation, devant les tribunaux, dans l’arène politique et sur la place publique. Et ses actions ont souvent mené à de grandes victoires. L’AFPC est toujours aussi déterminée à éliminer les obstacles auxquels font face toutes les femmes, y compris les femmes racialisées, autochtones, lesbiennes, bisexuelles, trans, non binaires et celles ayant un handicap.
Pour célébrer la Journée internationale des femmes, nous avons rencontré des dirigeantes de l’AFPC à qui nous avons demandé pourquoi il est important que les femmes adhèrent au syndicat.
Or, malgré les victoires incroyables qu’ont remportées les femmes par l’entremise du syndicat, l’AFPC a besoin de votre appui pour affronter les problèmes qui font encore obstacle à l’égalité entre les genres.
En cette journée, l’AFPC demande aux gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux :
de veiller à ce que la Loi sur l’équité salariale soit mise en application de façon efficace;
d’accorder 10 jours de congé payé aux victimes de violence familiale;
de ratifier la Convention C-190 de l’Organisation internationale du travail; et
d’accroître l’accès destiné aux refuges pour femmes et aux centres d’aide aux victimes d’agression sexuelle ainsi que leur financement.
Au fil des ans, les militantes de l’AFPC ont réalisé des avancées majeures : équité salariale, toute première clause relative au harcèlement sexuel dans une convention collective, congé de maternité et congé parental payés, prestations au conjoint de même sexe, congé pour les victimes de violence conjugale, et plus encore.
Nous encourageons toutes nos membres à s’impliquer dans leur syndicat. Ensemble, nous avons le pouvoir de faire changer les choses par la mobilisation et l’organisation.
N’oublions jamais que la femme est une force syndicale.
La version originale de cet article a été publiée sur le site de l’AFPC.