Les équipes de négociation de l’AFPC représentant 90 000 membres relevant du Conseil du Trésor ont vu peu de progrès à la table de négociation la semaine dernière. Or, si le premier ministre Justin Trudeau veut réellement tenir sa promesse envers les fonctionnaires, il ne lui reste plus beaucoup de temps.
Après les timides avancées de février, l’AFPC avait bon espoir que le gouvernement se retrousserait les manches pour négocier sérieusement en mars.
« Malheureusement, le gouvernement s’est encore traîné les pieds et on est loin d’une entente, déplore Chris Aylward, président national de l’AFPC. Quand il a pris le pouvoir, M. Trudeau s’était engagé à respecter les fonctionnaires. Mais les bonnes paroles ne suffisent pas. La seule façon de tenir sa promesse, c’est de nous donner une entente juste et équitable avant les élections d’octobre. »
Depuis le début des négociations, il y a près de dix mois, les équipes de l’AFPC ont présenté des revendications raisonnables pour améliorer la conciliation travail-vie personnelle, réduire le travail précaire, éliminer les écarts salariaux avec le secteur privé et obtenir des augmentations justes et équitables.
Pour sa part, le gouvernement s’est contenté de ralentir le processus. En novembre, il a même insulté les fonctionnaires en leur proposant, entre autres, un gel salarial de deux ans. Même s’il a laissé tomber cette idée, il persiste à offrir de maigres augmentations de 1 %, ce qui représente la moitié du taux d’inflation.
« Le premier ministre veut respecter sa promesse envers les fonctionnaires et les services publics? On lui donne une dernière chance en avril, ajoute le président Aylward. On va mettre de la pression pour que le gouvernement comprenne qu’il risque gros s’il ne nous donne pas une entente juste et équitable avant les élections. »
« Après trois ans, les membres de l’AFPC attendent encore d’être payés correctement. Ils attendent encore d’être dédommagés pour le calvaire qu’ils ont enduré à cause de Phénix. Ils ne devraient pas avoir à attendre avant d’obtenir les conditions de travail qu’ils méritent. »
Les négociations de la semaine dernière, qui ont eu lieu du 19 au 21 mars, touchaient quatre unités relevant du Conseil du Trésor : Services des programmes et de l’administration (PA), Services techniques (TC), Services de l’exploitation (SV) et Enseignement et Bibliothéconomie (EB).
La version originale de cet article a été publiée sur le site de l’AFPC.