Quiconque a travaillé à l’ASFC sait à quel point le recours aux heures supplémentaires est chose bien établie à de l’Agence. Pour l’employeur, c’est l’outil privilégié pour gérer les pénuries chroniques de personnel. Pour beaucoup de nos membres, les heures supplémentaires représentent un pourcentage important de leur rémunération annuelle totale. Dans des circonstances normales, nos membres veulent faire des heures supplémentaires et l’employeur est heureux de leur en accorder — en effet, la plupart des griefs concernant les heures supplémentaires portent sur le fait qu’il y en a trop peu d’octroyées.
Mais il ne s’agit pas de circonstances normales.
Dans quelques jours, dès le jeudi 6 juin, le groupe FB sera en position de grève légale. Toutefois, la plupart de nos membres FB sont désignés comme essentiels et seront au travail. Bien que cela signifie qu’ils auront l’obligation légale de remplir les fonctions de leur poste, cela ne veut pas dire qu’ils seront tenus de se porter volontaires pour faire des heures supplémentaires.
En fait, à partir d’aujourd’hui et jusqu’à ce qu’un accord de principe soit conclu, nous demandons à tous les membres du groupe FB de bien réfléchir avant de se porter volontaires pour faire des heures supplémentaires. C’est une chose de se voir ordonné de faire des heures supplémentaires par la gestion, qui a certainement le droit d’émettre un tel ordre. C’en est une autre que de se porter volontaire pour faire des heures supplémentaires pour un employeur qui cherche systématiquement à saper nos droits collectifs en exigeant des concessions à la table des négociations, ronde de négos après ronde de négos.
Tous les membres de l’équipe de négociation du groupe FB vous diront que l’employeur n’a toujours pas accepté une seule de nos principales revendications, et certainement pas de façon volontaire. Ni sur la retraite, ni sur les salaires, ni sur le télétravail, ni sur la sécurité d’emploi et encore moins au niveau de mesures pour rendre notre milieu de travail moins toxique. Pourquoi alors se porter volontaire pour aider la gestion à combler les lacunes en ce qui concerne les horaires de travail, alors que l’ASFC ne veut pas combler volontairement une seule des lacunes de notre convention collective ?
La grève est un dernier recours qui réussit grâce à la solidarité et aux sacrifices. Pour obtenir un accord équitable, nous devons toutes et tous être unis.
Merci et en toute solidarité,
Mark Weber
Président national du SDI