Réaménagement des effectifs : ce que vous devez savoir
Il y a réaménagement des effectifs lorsque le gouvernement fédéral décide que certains postes permanents ne sont plus requis en raison d’un manque de travail, de la suppression d’une fonction, du refus de la personne d’être réinstallée ou d’une diversification des modes d’exécution. Le processus est souvent enclenché par des compressions budgétaires.
Cela dit, les fonctionnaires touchés sont protégés en vertu de l’Appendice sur le réaménagement des effectifs (ARE), un élément important des conventions collectives de l’AFPC signées avec le Conseil du Trésor et les organismes fédéraux. Créé à la suite de la grève nationale de l’AFPC de 1991, l’ARE a ensuite été bonifié au fil des rondes de négociations.
L’ARE reflète la volonté de l’AFPC de protéger la sécurité d’emploi et d’appuyer ses membres durant les périodes de changement. On y reconnaît aussi l’importance de la stabilité d’emploi pour la sécurité financière, l’équilibre de vie et la santé mentale.
Dans cet article:
Guide des membres
Appendice sur le réaménagement des effectifs
Foire aux questions
Glossaire des termes
Diagramme
Guide des membres
L’Initiative visant à recentrer les dépenses gouvernementales du fédéral prévoit des coupes de 15 milliards de dollars dans les services publics au cours des quatre prochaines années, ce qui plonge dans l’incertitude des milliers de fonctionnaires fédéraux.
Récemment, le gouvernement a annoncé l’abolition de 3 300 emplois à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada et la fin prématurée de 600 emplois contractuels à l’Agence du revenu du Canada. Et ce n’est qu’un début. Les ministères ont commencé à sabrer leurs dépenses et l’AFPC veut s’assurer que ses membres sachent à quoi s’attendre dans l’éventualité où leur emploi serait menacé.
L’AFPC a préparé un guide qui explique les protections et les droits prévus en cas de réaménagement des effectifs, notamment en ce qui concerne la mise en disponibilité. Il a été conçu pour vous éclairer sur le processus, réduire vos incertitudes et vous aider à prendre des décisions éclairées.
Télécharger le guide
Le guide :
- les obligations de l’employeur et les responsabilités des personnes salariées en cas de réaménagement des effectifs;
- les différents scénarios possibles, dont la mise en disponibilité, la réinstallation et la diversification des modes d’exécution prestation des services;
- les options qui s’offrent aux personnes touchées, comme la garantie d’offre d’emploi raisonnable, les programmes de départ volontaire et l’échange de postes.
Télécharger le guide
Vivre un réaménagement des effectifs pourrait être l’une des expériences les plus stressantes de votre carrière. Le guide vous fournit l’information nécessaire pour relever le défi et explique les protections que l’AFPC a négociées pour vous.
Si vous avez besoin d’information ou d’aide, n’hésitez pas à contacter votre section locale, votre bureau régional ou votre Élément.
Vos droits et protections: Appendice sur le réaménagement des effectifs
Vos droits et protections prévus dans votre convention collective.
FAQ: Réaménagement des effectif
Dans le cadre de l’initiative « Recentrer les dépenses gouvernementales », le gouvernement a annoncé aux syndicats, sans les avoir consultés, qu’il comptait mettre la hache dans l’administration publique fédérale.
L’AFPC craint qu’en plus de se répercuter sur les services offerts à la population canadienne, la réduction des dépenses entraîne des pertes d’emplois. C’est pourquoi l’Alliance s’opposera fermement aux coupes dans les services publics tout en protégeant les travailleuses et travailleurs des dommages collatéraux.
Les conventions collectives négociées par l’AFPC comprennent des protections dans le cas de pertes d’emplois. En vertu de ces conventions, l’employeur doit veiller à ce que les personnes salariées soient traitées équitablement et puissent poursuivre leur carrière. Cette section de notre site Web présente vos droits et vos options face à ces défis et contient plus d’information sur le processus.
Quelle est la définition de « réaménagement des effectifs »?
Il y a réaménagement des effectifs lorsqu’un administrateur général décide que les services d’une ou de plusieurs personnes salariées nommées pour une période indéterminée ne seront plus requis au-delà d’une certaine date en raison :
- d’un manque de travail;
- de la suppression d’une fonction;
- de la réinstallation d’une unité de travail à un endroit où la personne salariée ne veut pas être réinstallée;
- de la diversification des modes d’exécution, y compris :
- le transfert du service à un autre ordre de gouvernement;
- les partenariats publics-privés (PPP);
- la sous-traitance et la privatisation.
Les compressions budgétaires entraînent généralement la suppression d’une fonction, c’est-à-dire l’abolition d’une fonction ou d’une activité spécifique au sein d’un ministère ou d’un organisme. Les personnes occupant un poste associé à la fonction abolie peuvent être déclarées excédentaires et potentiellement visées par le processus de réaménagement des effectifs.
Quelles sont les obligations de l’employeur découlant de l’ARE?
Votre employeur, qu’il s’agisse d’un ministère ou d’un organisme, doit :
- consulter le syndicat le plus tôt possible;
- optimiser les possibilités d’emploi pour les personnes salariées permanentes;
- lorsque c’est possible, offrir à ces personnes d’autres possibilités d’emploi et toutes les possibilités raisonnables de poursuivre leur carrière au sein de la fonction publique;
- veiller à ce que ces personnes soient traitées équitablement;
- mettre sur pied un comité mixte de réaménagement des effectifs;
- examiner son recours au personnel temporaire d’agence, aux consultantes et consultants, au personnel contractuel, aux personnes nommées pour une période déterminée et à toutes les autres personnes salariées nommées pour une période autre qu’indéterminée et, dans la mesure du possible, ne pas réembaucher ces personnes si cela peut faciliter la nomination de personnel excédentaire ou de personnes mises en disponibilité;
- relever les situations dans lesquelles le recyclage professionnel peut aider les personnes touchées à poursuivre leur carrière dans la fonction publique;
- informer par écrit les personnes salariées de leur statut d’emploi et de tout changement à ce sujet;
- coopérer activement avec la Commission de la fonction publique et les autres ministères et agences, la coopération interministérielle étant essentielle pour maximiser les possibilités d’emploi, bien que la priorité de chaque ministère ou organisme soit de replacer les membres de son personnel.
D’autres obligations de l’employeur sont précisées dans la partie I de l’Appendice sur le réaménagement des effectifs.
Quelles sont les obligations des personnes salariées découlant de l’ARE?
Dans une situation de réaménagement des effectifs, il est important de chercher activement d’autres possibilités d’emploi au sein de la fonction publique fédérale. Quand il est clair qu’un réaménagement des effectifs est inévitable, vous devez :
- chercher activement un autre emploi, en collaboration avec votre ministère ou organisme et avec la Commission de la fonction publique;
- vous renseigner sur vos droits;
- fournir promptement à l’employeur votre curriculum vitæ et d’autres renseignements qui l’aideront à vous trouver un nouvel emploi;
- vous assurer qu’on peut vous joindre facilement;
- étudier sérieusement les possibilités de formation et d’emploi qui vous sont offertes;
- vous informer sur les échéances et examiner sérieusement toutes les possibilités lorsque vous devez prendre une décision.
Qu’est-ce qu’une personne salariée « touchée », « excédentaire » ou « optante »?
Les appendices sur le réaménagement des effectifs que l’on retrouve dans les conventions collectives commencent tous par une section générale qui comprend les définitions de ces termes et de nombreux autres termes associés au réaménagement des effectifs. Il s’agit du meilleur outil de référence pour comprendre le processus.
Comment lire et comprendre l’Appendice sur le réaménagement des effectifs?
Les appendices sur le réaménagement des effectifs que l’on retrouve dans les conventions collectives commencent tous par une section générale qui comprend les définitions de ces termes et de nombreux autres termes associés au réaménagement des effectifs. Il s’agit du meilleur outil de référence pour comprendre le processus.
L’Appendice est structuré en fonction des principaux de décision. Certaines parties peuvent s’appliquer à votre situation, d’autres non. Il se compose d’une section générale qui présente les objectifs et les définitions, suivie de sept parties et de trois annexes :
- La partie 1 décrit les rôles et les responsabilités des ministères et des organismes, du Secrétariat du Conseil du Trésor, de la Commission de la fonction publique et des membres du personnel.
- La partie 2 décrit la procédure à suivre par les ministères et les organismes afin d’informer le syndicat. Il est important que le syndicat sache quand une situation de réaménagement des effectifs est prévue afin de pouvoir représenter les membres touchés.
- La partie 3 présente la procédure que l’employeur doit suivre en cas de réinstallation d’une unité de travail entière. L’employeur a des obligations particulières en la matière.
- La partie 4 précise les obligations de l’employeur en ce qui a trait aux possibilités de recyclage. Les obligations sont différentes selon qu’il s’agit de personnes salariées touchées, excédentaires ou mises en disponibilité.
- La partie 5 précise les cas où l’employeur doit offrir une protection salariale aux personnes nommées à un poste d’un niveau inférieur au leur à la suite d’un réaménagement des effectifs.
- La partie 6 présente les choix que les membres doivent faire s’ils ne reçoivent pas une garantie d’offre d’emploi raisonnable. Elle explique le fonctionnement général du processus, l’objectif du programme de départs volontaires, le fonctionnement du processus d’échanges de postes et les options offertes aux membres, notamment un statut de personne excédentaire avec salaire pour un an (option A), une mesure de soutien à la transition (MST), soit un montant forfaitaire versé au moment du départ (souvent combiné à une exonération de la réduction des prestations de retraite prévue par la Loi sur la pension de la fonction publique), ou l’indemnité d’études combinée à la MST (option C).
- La partie 7 contient des dispositions spéciales concernant la diversification des modes d’exécution, dans le cadre de laquelle le travail est transféré sous la responsabilité d’un organisme extérieur à la fonction publique fédérale ou sous-traité à un tel organisme. Il s’agit d’obligations uniques qui, dans la plupart des cas, sont distinctes de celles des parties 1 à 6, sauf indication contraire. L’AFPC a négocié le retrait de la partie 7 de l’Appendice sur le réaménagement des effectifs de la convention collective de l’ACIA.
- L’annexe A contient l’énoncé des principes régissant la pension concernant la diversification des modes d’exécution de la partie 7.
- L’annexe B comprend un tableau indiquant le nombre de semaines de rémunération en fonction des années de service dans le cadre de la mesure de soutien à la transition pour les personnes salariées optantes qui choisissent l’option B ou C.
- L’annexe C décrit certains des rôles de la Commission de la fonction publique relatifs à l’Appendice sur le réaménagement des effectifs et à la Loi sur l’emploi dans la fonction publique.
Téléchargez le tableau des principaux éléments de l’Appendice sur le réaménagement des effectifs.
Comment savoir si mon poste est touché par un réaménagement des effectifs?
Le ministère ou l’organisme concerné doit informer par écrit les personnes salariées permanentes qu’elles seront touchées par un réaménagement des effectifs.
L’administration générale avise les personnes salariées par écrit que leurs services pourraient ne plus être requis ou ne seront plus requis, selon la situation. L’avis doit mentionner :
- si la personne est officiellement « touchée » et s’il faudra décider qui sera mis en disponibilité;
- si la personne recevra une garantie d’offre d’emploi raisonnable;
- si la personne pourra choisir l’une des options de l’Appendice sur le réaménagement des effectifs.
Selon la situation et si vos fonctions sont uniques, il se peut qu’on vous informe de l’abolition de votre poste et de la possibilité de vous prévaloir de l’une des options de l’Appendice sur le réaménagement des effectifs au moment où vous recevez l’avis.
En revanche, si vous occupez le même type de poste que plusieurs autres personnes, un processus permettant de déterminer les postes qui seront maintenus et ceux qui seront abolis sera mis en place. Dans ce cas, les emplois des membres touchés seront maintenus ou abolis à l’issue de ce processus.
Dans le cadre du plan d’action pour la réduction du déficit (2012-2015) du gouvernement Harper, la Commission de la fonction publique a mis en œuvre le processus déficient qu’est la sélection aux fins de maintien en poste ou de mise en disponibilité, dont le but était de déterminer quelles personnes conserveraient leur emploi ou seraient mises en disponibilité. L’AFPC continue d’exercer des pressions sur le gouvernement pour qu’il mette en place un système plus équitable.
Le cas échéant, l’avis devrait préciser la date éventuelle de mise en disponibilité.
D’autres avis importants doivent également être émis durant le processus. Ces avis comprennent les lettres aux personnes excédentaires, les offres d’emploi, les décisions concernant les options, les demandes de curriculum vitae et d’autres renseignements personnels et les avis d’entrevues d’embauche. Nombre d’entre eux précisent la date limite pour répondre ou faire un choix.
Il est primordial que vous répondiez aux avis dans les délais impartis.
Que faire si j’entends parler d’un réaménagement des effectifs ou si on m’en avise?
Si vous recevez un avis de réaménagement des effectifs, ou si vous soupçonnez que vous pourriez en recevoir un dans un avenir proche, suivez les consignes qui suivent.
- Les protections et procédures syndicales vous aideront plus que toute autre ressource en cas de transition ou de perte d’emploi. Vous avez le droit à une représentation tout au long du réaménagement des effectifs.
- Ne vous fiez pas aux rumeurs propagées par les gestionnaires et les superviseures ou superviseurs.
- Tenez la direction du syndicat, votre section locale et le personnel régional de l’AFPC au courant des rumeurs qui circulent. Ainsi, votre syndicat peut soulever la question lors d’une réunion du comité syndical patronal ou du comité permanent mixte sur le réaménagement des effectifs, afin de vérifier si les rumeurs sont vraies.
- Réfléchissez avant de prendre une décision. Informez-vous plutôt et posez des questions sur votre situation particulière et sur les options qui s’offrent à vous auprès du syndicat et de votre employeur.
- Assurez-vous de bien évaluer toutes les options afin de déterminer celle qui convient le mieux à votre situation. L’Appendice sur le réaménagement des effectifs vous pousse à faire des choix difficiles selon votre situation personnelle.
- Répondez aux demandes de l’employeur dans les délais prescrits. À cause des décisions difficiles que vous avez à prendre, vous aimeriez probablement mieux ignorer le problème. Malheureusement, cela ne ferait qu’aggraver les choses et pourrait vous obliger à opter pour une solution qui n’est pas la meilleure pour vous.
- Si votre poste a été déclaré excédentaire et que vous choisissez de demeurer à l’emploi du gouvernement fédéral, vous devez y chercher activement un autre emploi et considérer sérieusement toutes les offres. Demandez au personnel des ressources humaines comment il peut vous aider à trouver un nouvel emploi dans un autre ministère ou organisme.
- Assurez-vous que le syndicat et votre employeur peuvent vous joindre facilement.
Que signifie le réaménagement des effectifs pour les personnes nommées pour une période déterminée?
Les personnes salariées occasionnelles ou nommées pour une période déterminée ne sont pas couvertes par l’Appendice sur le réaménagement des effectifs. Les personnes nommées pour une période déterminée ont droit à un préavis écrit de 30 jours si leur période d’emploi n’est pas renouvelée ou s’il y est mis fin de manière anticipée.
Conformément à l’article 51 de la Loi sur l’emploi dans la fonction publique et à la Directive sur l’emploi pour une période déterminée du Conseil du Trésor, les personnes qui occupent un emploi de durée déterminée dans le même ministère pendant une période cumulative de trois années, sans interruption de service de plus de 60 jours civils consécutifs, doivent être nommées pour une période indéterminée au niveau égal à celui de leur poste d’attache. Malheureusement, en cas de réaménagement des effectifs, les ministères peuvent invoquer l’exception visant à ne pas inclure les périodes d’emploi de durée déterminée dans le calcul de la période de travail cumulative de trois années menant à une nomination pour une période indéterminée.
Si le renouvellement de votre mandat à durée indéterminée pour passer à un poste permanent est suspendu en raison d’un réaménagement des effectifs, le service accumulé devrait être pris en compte une fois le réaménagement terminé, à condition que vous soyez toujours en poste.
Pour ne rien manquer, assurez-vous que vos coordonnées sont à jour et inscrivez-vous à notre liste de diffusion.
Termes couramment utilisés dans l’Appendice sur le réaménagement des effectifs
L’Appendice sur le réaménagement des effectifs (ARE) est une section des conventions collectives de l’Alliance de la Fonction publique du Canada signées avec le Conseil du Trésor et les organismes qui définit les droits, les obligations et les procédures entourant la gestion de situations où les services de personnes salariées ne sont plus nécessaires en raison de changements organisationnels, comme des réductions des effectifs ou des compressions dans l’appareil gouvernemental.
Ce glossaire présente des obligations et des termes importants se trouvant dans l’ARE. Une partie des termes se trouvent dans chaque convention collective, et d’autres ailleurs.
Pour en savoir plus sur vos droits au travail en cas de réaménagement des effectifs, consultez la page >lien vers la page<.
Administrateur général : Terme qui a le même sens qu’à l’article 2 de la Loi sur l’emploi dans la fonction publique et qui réfère également à la personne officiellement désignée par l’administrateur général pour le représenter.
Administration publique centrale : Postes dans les ministères, les organisations ou autres secteurs de l’administration publique fédérale dont les noms figurent aux annexes I et IV de la Loi sur la gestion des finances publiques et pour lesquels la Commission de la fonction publique est seule autorisée à faire les nominations.
Avis de mise en disponibilité : Avis écrit qui est donné à l’employée ou employé excédentaire au moins un mois avant la date prévue de sa mise en disponibilité. Cette période est comprise dans la période de priorité d’employée ou employé excédentaire.
Comité mixte sur le réaménagement des effectifs : Comité mixte que les ministères et les organisations doivent mettre sur pied à tous les niveaux organisationnels nécessaires avec leurs homologues syndicaux pour discuter de tous les aspects du processus de réaménagement des effectifs en cours, y compris des demandes d’échange de postes venant d’autres ministères et organisations.
Conseillères et conseillers en droits de priorité de la Commission de la fonction publique : Membres du personnel mis à la disposition des travailleuses et travailleurs pour répondre à leurs questions sur les droits de priorité et l’utilisation du Portail sur les priorités. Ces personnes peuvent répondre aux questions sur l’utilisation appropriée des codes de compétence et des types d’emploi, les groupes et échelons pour les renvois, les droits et le processus de rétroaction. Les personnes ayant un droit de priorité peuvent les joindre par téléphone, via la messagerie vocale au 1-855-235-3113 (ou au 819-420-6931 dans la région de la capitale nationale), ou en leur écrivant à l’adresse cfp.adminpriorite-priorityadmin.psc@cfp-psc.gc.ca.
Critères essentiels de qualification : Qualités qui sont nécessaires à l’exécution du travail et qu’une personne doit avoir pour être nommée. Les critères essentiels de qualification demeurent déterminés par l’employeur, mais se distinguent des qualifications constituant un atout, qui ne sont pas des exigences liées aux langues officielles, et ne sont pas nécessaires à l’exécution du travail, mais en amélioreraient la qualité ou profiteraient à l’organisation.
Directive sur l’administration des priorités et système de gestion de l’information sur les priorités : La Directive sur l’administration des priorités est un instrument mis en place par la Commission de la fonction publique pour que les organisations tiennent compte des droits de priorité. Elle précise les rôles et responsabilités de la Commission, des organisations et des personnes ayant un droit de priorité dans le cadre de l’administration des droits de priorité; les mesures que les organisations doivent prendre pour respecter les droits de priorité; les activités de surveillance de la Commission; les mesures que la Commission peut prendre en cas de non-respect de la Directive.
Le programme pour les droits de priorité de la Commission de la fonction publique fait appel à un système automatisé appelé « système de gestion de l’information sur les priorités » pour recenser toutes les personnes ayant un droit de priorité, trouver des possibilités d’emploi et assurer un suivi et une surveillance. La Commission surveille en outre les résultats de l’évaluation que les organisations font des personnes ayant un droit de priorité et le respect des exigences de la Directive et des documents d’orientation liées aux droits de priorité.
Diversification des modes de prestation des services : Transfert d’une activité ou entreprise d’un secteur de l’administration publique centrale à un organisme distinct ou qui ne fait pas partie de l’administration publique centrale.
Échange de postes : Un échange a lieu lorsqu’une employée ou un employé optant ou excédentaire en raison de son choix de l’option 6.4.1a) (priorité d’employée ou employé excédentaire d’une durée de douze [12] mois pour trouver une offre d’emploi raisonnable) qui souhaite rester dans l’administration publique centrale échange son poste avec une employée ou un employé non touché (la remplaçante ou le remplaçant) qui désire quitter l’administration publique centrale avec une mesure de soutien à la transition ou une indemnité d’études.
Employée ou employé excédentaire : Employée ou employé nommé pour une période indéterminée qui a été officiellement déclaré excédentaire par écrit par son administrateur général.
Employée ou employé optant : Employée ou employé nommé pour une période indéterminée dont les services ne seront plus requis en raison d’un réaménagement des effectifs, qui n’a pas reçu de l’administrateur général de garantie d’une offre d’emploi raisonnable et a 120 jours pour envisager les options offertes à l’article 6.4 de l’ARE.
Employée ou employé touché : Employée ou employé nommé pour une période indéterminée qui a été avisé par écrit que ses services pourraient ne plus être requis en raison d’un réaménagement des effectifs.
Garantie d’une offre d’emploi raisonnable : Garantie d’une offre d’emploi pour une période indéterminée dans l’administration publique centrale faite par l’administrateur général à une employée ou un employé nommé pour une période indéterminée touché par un réaménagement des effectifs. Normalement, les administrateurs généraux garantiront une offre d’emploi raisonnable à une employée ou un employé touché pour lequel ils savent qu’il existe ou ils peuvent prévoir la disponibilité d’un emploi dans l’administration publique centrale.L’employée ou employé excédentaire qui reçoit une telle garantie ne pourra pas choisir parmi les options offertes à la partie VI de l’ARE.
Indemnité d’études : Une des options offertes à une employée ou un employé permanent qui est touché par un réaménagement des effectifs et à qui l’administrateur général ne peut garantir une offre d’emploi raisonnable. L’indemnité d’études est un montant forfaitaire équivalant à la mesure de soutien à la transition (voir l’annexe B), plus le remboursement des droits de scolarité d’un établissement d’enseignement reconnu et du prix des livres et du matériel requis, jusqu’à concurrence de 17 000 $.
Mesure de soutien à la transition :Une des options offertes à l’employée ou employé optant à qui l’administrateur général ne peut garantir d’offre d’emploi raisonnable. La mesure de soutien à la transition est un montant forfaitaire calculé d’après le nombre d’années de service continu, conformément à l’annexe B de l’ARE.
Ministère ou organisation d’accueil : Ministère ou organisation qui accepte de nommer (immédiatement ou après recyclage) une employée ou un employé excédentaire ou mis en disponibilité ou d’en étudier la nomination éventuelle.
Ministère ou organisation d’attache : Ministère ou organisation qui déclare une employée ou un employé excédentaire.
Mise en disponibilité accélérée : Mécanisme intervenant lorsque, sur demande écrite d’une employée ou d’un employé excédentaire, l’administrateur général accepte de mettre la personne en disponibilité plus tôt qu’à la date prévue initialement. Les droits de l’employée ou employé eu égard à la mise en disponibilité entrent en vigueur à la date réelle de celle-ci.
Offre d’emploi raisonnable : Offre d’emploi pour une période indéterminée dans l’administration publique centrale, habituellement à un niveau équivalent, sans que soient exclues les offres d’emploi à des niveaux plus bas. L’employée ou employé excédentaire doit être mobile et recyclable.Dans la mesure du possible, l’emploi offert se trouve dans la zone d’affectation actuelle de l’employée ou employé, selon la définition de la Directive sur les voyages. En cas de diversification des modes de prestation des services, une offre d’emploi est jugée raisonnable si elle satisfait aux critères établis aux catégories 1 et 2 de la partie VII du présent appendice. Une offre d’emploi raisonnable est aussi une offre d’emploi d’un employeur de l’annexe V de la Loi sur la gestion des finances publiques, pourvu que :
la nomination soit à un taux de rémunération et dans une échelle dont le maximum atteignable ne soit pas inférieur au taux de rémunération et au maximum atteignable de l’employée ou employé en vigueur à la date de l’offre;
ce soit un transfert sans interruption de tous les avantages sociaux de l’employée ou employé, incluant la reconnaissance de ses années de service aux fins du calcul de l’emploi continu ainsi que de l’accumulation des avantages, y compris le transfert des crédits de congé de maladie, de l’indemnité de départ et des crédits de congé annuel accumulés.
Organisation : Tout conseil ou organisme, toute commission ou toute autre entité dont le nom figure aux annexes I et IV de la Loi sur la gestion des finances publiques et qui n’est pas un ministère.
Personne mise en disponibilité : Personne qui a été mise en disponibilité conformément au paragraphe 64(1) de la Loi sur l’emploi dans la fonction publique et pouvant toujours être nommée en priorité en vertu du paragraphe 41(4) et de l’article 64 de cette même loi.
Priorité de mise en disponibilité : Priorité dont bénéficient les personnes mises en disponibilité, accordée en vertu du paragraphe 41(5) de la Loi sur l’emploi dans la fonction publique, pour tout poste pour lequel la Commission de la fonction publique est convaincue que la personne remplit les critères essentiels de qualification. La période d’admissibilité à cette priorité est d’un an, conformément à l’article 11 du Règlement sur l’emploi dans la fonction publique, et n’est pas rémunérée.
Priorité d’employée ou employé excédentaire : Priorité de nomination accordée en vertu de l’article 5 du Règlement sur l’emploi dans la fonction publique et de l’article 40 de la Loi sur l’emploi dans la fonction publique aux employées et employés excédentaires afin de leur permettre d’être nommés en priorité à d’autres postes dans l’administration publique centrale pour lesquels ils remplissent les exigences essentielles. En cas de réaménagement des effectifs, les membres du personnel ont un droit de priorité d’employée ou employé excédentaire lorsqu’ils reçoivent une garantie d’une offre d’emploi raisonnable, qui n’est assortie d’aucune limite de temps, ou obtiennent le statut d’employée ou employé optant et choisissent l’option 6.4.1a), qui est valide pour une durée maximale d’un an.
Priorité d’employée ou employé excédentaire d’une durée de douze (12) mois pour trouver une offre d’emploi raisonnable : Une des options offertes à une employée ou un employé optant auquel l’administrateur général ne peut garantir d’offre d’emploi raisonnable.
Priorité de réintégration : Priorité de nomination accordée aux employées et employés excédentaires ou mis en disponibilité qui sont nommés ou mutés à un poste de niveau inférieur de l’administration publique centrale. La période d’admissibilité à cette priorité est d’une durée d’un an, conformément à l’article 10 du Règlement sur l’emploi dans la fonction publique.
Processus de sélection aux fins de maintien en poste ou de mise en disponibilité (SMPMD) : La Loi sur l’emploi dans la fonction publique donne le pouvoir à la Commission de la fonction publique de mettre en place des règlements définissant le processus de mise en disponibilité. Le processus de SMPMD est celui que l’employeur a utilisé par le passé et qui est actuellement privilégié pour déterminer quels employées et employés seront maintenus en poste ou obtiendront le statut d’employé optant.Le processus est présenté dans le guide de la Commission de la fonction publique qui porte sur le sujet.
Au cours de la ronde de négociations qui s’est terminée en 2023, l’AFPC a négocié une lettre d’entente avec le Conseil du Trésor qui engage les parties à faire pression sur la Commission de la fonction publique pour qu’elle envisage de tenir plutôt compte de l’ancienneté. L’AFPC a donc proposé à la Commission une « prise en compte équitable de l’ancienneté » pour remplacer le processus de SMPMD, qui manque de transparence et d’équit é. En septembre 2024, la Commission de la fonction publique a plutôt adopté des modifications pour inscrire le processus de SMPMD dans la réglementation.
Réaménagement des effectifs : Situation qui se produit lorsqu’un administrateur général décide que les services d’un ou de plusieurs membres du personnel nommés pour une période indéterminée ne seront plus requis au-delà d’une certaine date en raison d’un manque de travail, de la suppression d’une fonction, de la réinstallation d’une unité de travail à un endroit où la personne ne veut pas être réinstallée ou d’une diversification des modes de prestation des services.
Recyclage : Formation en cours d’emploi ou toute autre formation ayant pour objet de donner aux employées et employés touchés ou excédentaires et aux personnes mises en disponibilité les qualifications nécessaires pour combler des postes vacants prévus ou connus dans l’administration publique centrale ou l’organisme.
Réinstallation : Déplacement autorisé d’une employée ou d’un employé excédentaire ou mis en disponibilité d’un lieu de travail à un autre situé au-delà de ce que l’on considère localement comme étant à une distance normale du lieu de résidence aux fins des déplacements quotidiens.
Réinstallation d’une unité de travail : Déplacement autorisé d’une unité de travail, quelle que soit sa taille, vers un lieu de travail situé au-delà de ce que l’on considère localement comme une distance normale aux fins des déplacements quotidiens de l’ancien lieu de travail et du lieu de résidence actuel de la personne.
Rémunération : Terme ayant un sens identique à celui de l’expression « taux de rémunération » employée dans la convention collective.
Statut d’employée ou employé excédentaire : Il existe deux types de statut d’employée ou employé excédentaire. Ce statut est de durée indéterminée si une personne nommée pour une période indéterminée a le statut d’employée excédentaire à compter de la date à laquelle elle est déclarée excédentaire jusqu’à ce qu’elle soit mise en disponibilité, qu’elle soit nommée pour une période indéterminée à un autre poste, ou qu’elle démissionne. Le statut est de durée déterminée quand la personne choisit l’option 6.4.1 de l’ARE; elle garde alors son statut jusqu’à ce qu’elle trouve un autre poste ou que ce statut expire et soit annulé (le plus souvent un an après que la personne a officiellement fait son choix).
Système de priorité : Système défini par la Commission de la fonction publique en vertu des pouvoirs que lui confère la Loi sur l’emploi dans la fonction publique et le Règlement sur l’emploi dans la fonction publique. Le système établit l’ordre de dotation pour les personnes qui souhaitent travailler ou retravailler dans l’administration publique centrale. Les organismes disposeront de leurs propres systèmes de priorité conçus à l’image de celui de la Commission.Les membres du personnel excédentaires et mis en disponibilité sont visés par le programme de dotation prioritaire.
Diagramme
Aperçu des étapes du réaménagement des effectifs dans la fonction publique.
La version originale de ce contenu a été publiée sur le site de l’AFPC:
- https://syndicatafpc.ca/reamenagement-effectifs
- https://syndicatafpc.ca/reamenagement-effectifs-ce-que-vous-devez-savoir
- https://psacunion.ca/sites/psac/files/appendice_sur_le_reamenagement_des_effectifs.pdf
- https://syndicatafpc.ca/faq-reamenagement-effectifs
- https://syndicatafpc.ca/termes-couramment-utilises-lappendice-sur
- https://psacunion.ca/sites/psac/files/psac-2024-workforceadjustmentchart_fr-v2.pdf