Le SDI fait écho à l’AFPC-Québec et dénonce les tentatives antisyndicales du gouvernement québécois

Le Syndicat des Douanes et de l’Immigration se joint à l’AFPC-Québec et à la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) pour dénoncer le projet de loi 3 du gouvernement de François Legault, qui ne visent qu’à faire taire les travailleurs et les travailleuses en sapant les fondements du mouvement syndical moderne.

« C’est absolument honteux » déclare le 3e vice-président national du SDI, Yanniv Waknine, responsable de la région du Québec pour le syndicat. « Après avoir bâillonné les médecins du Québec avec la loi 2, François Legault et son gouvernement continuent sa dérive avec le projet de loi 3, digne des tentatives de ‘union-busting’ du siècle dernier. En cherchant à s’en prendre à la formule Rand, le gouvernement du Québec ne fait que confirmer son incapacité à négocier de bonne foi et, du même coup, son manque d’intégrité. »

Le SDI invite ses membres à consulter le site de la FTQ pour en savoir plus sur la réponse des syndicats au gouvernement Legault, tel que le rassemblement intersyndical prévu le 29 novembre prochain.

Nous repartageons également les réactions de l’AFPC-Québec et de la FTQ, ci-dessous.

Réaction de l’AFPC-Québec : Pas de tripotage des cotisations syndicales

« Cette attaque portée au mouvement syndical est une diversion qui ne servira pas les membres ni l’ensemble de la population », souligne Sébastien Paquette, vice-président exécutif de l’AFPC-Québec. « À un an des élections, c’est clairement une stratégie pour éviter de parler des vraies affaires. »

Bien que les syndicats aient le devoir de négocier des conventions collectives et de bien représenter leurs membres auprès de l’employeur, rien ne les empêche de faire de l’action politique pour défendre pleinement les intérêts de ses membres.

À ce titre le Code du travail prévoit à l’article 1 que l’association de personnes salariées a pour but « l’étude, la sauvegarde et le développement des intérêts économiques, sociaux et éducatifs de ses membres ». Comment y parvenir si ce n’est que par l’éducation et les communications à ses membres, jumelées à des campagnes de sensibilisation auprès de la population, à de l’action politique auprès des personnes élues et à des contestations juridiques devant les tribunaux?

Lire la suite sur le site de l’AFPC-Québec.

Réaction de la FTQ : « L’héritage de François Legault au peuple québécois: la division et le chaos »

«Depuis des mois, ce gouvernement se cherche des boucs émissaires afin de tenter de faire oublier son incompétence et ses échecs pour faire monter laiguille des sondages. Que ce gouvernement à la dérive, ses ministres et députés prennent bien note : jamais la FTQ ne se laissera museler», déclare la présidente de la FTQ, Magali Picard.

«La population du Québec, ainsi que les travailleurs et travailleuses que nous représentons ne sont pas dupes, le projet de loi 3 est un prétexte pour faire taire les personnes qui critiquent le gouvernement de François Legault et la CAQ pour leur bilan désastreux», ajoute la présidente.

Lire la suite sur le site de la FTQ.

Au-delà de l’idéologie de la CAQ : le pacte social découlant du prélèvement des cotisations syndicales par l’employeur

Avant les années 1940, les syndicats devaient percevoir manuellement chaque mois les cotisations de leurs membres et pouvaient déclencher une grève à tous moments.

Toutefois, la donne a changé à la suite d’une grève déterminante survenue en Ontario, lorsque le juge Ivan Rand a décrété que les cotisations syndicales seraient dorénavant prélevées par l’employeur et remises sans frais au syndicat chaque mois. De plus, toute personne travaillant dans l’unité, qu’elle soit membre ou non du syndicat, devait verser ses cotisations. C’est ce qu’on appelle la formule Rand. En échange, le juge Rand ordonna que le droit de grève ne soit acquis qu’à l’échéance de la convention collective.

Ainsi, en échange du prélèvement des cotisations par l’employeur, les syndicats concédaient de ne plus déclencher la grève à tout moment pendant la durée de leur convention collective.

Depuis ce temps, ce pacte social est la fondation de toutes les lois du travail au Canada.

Est-ce le début d’une remise en question de ce pacte par la CAQ?

Source: https://afpcquebec.com/cotisationsyndicale/