Plus de 9 000 membres du personnel de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) pourraient débrayer dans la foulée de la publication du rapport de la commission de l’intérêt public (CIP), dont les recommandations visent la conclusion d’une entente entre les parties.
Le dépôt du rapport marque le début des moyens de pression, et les travailleuses et travailleurs seront en position de grève légale dès le jeudi 6 juin.
En effet, les membres de l’Alliance de la Fonction publique du Canada et du Syndicat des Douanes et de l’Immigration (AFPC-SDI) ont voté à 96 % en faveur de la grève au début du mois.
« Le compte à rebours est commencé », déclare Sharon DeSousa, présidente nationale élue de l’AFPC. « Le gouvernement Trudeau est passé à côté de toutes les occasions d’accorder la priorité à ses fonctionnaires. Il doit faire vite s’il veut éviter des perturbations à grande échelle. »
Les moyens de pression exercés par le personnel de l’ASFC en 2021 ont presque immobilisé le trafic commercial transfrontalier, ce qui a entraîné d’importants retards aux aéroports et aux frontières de tout le pays et forcé un marathon de 36 heures de négociation pour parvenir à une entente.
« Débrayer est toujours un dernier recours », ajoute Mark Weber, président national du SDI. « Mais le solide mandat de grève que nous ont confié 96 % de nos membres montre qu’on est prêts à aller jusqu’au bout pour obtenir un contrat équitable. »
À compter du 3 juin, l’AFPC, le Conseil du Trésor et l’ASFC seront en médiation pour tenter de conclure une entente et d’éviter la grève. Le syndicat espère que l’employeur se présentera avec un nouveau mandat qui permettra de régler les grandes questions en litige.
Nos membres sont sans contrat de travail depuis deux ans et l’employeur refuse toujours de négocier une entente qui les protégerait, insistant plutôt pour leur soutirer des concessions.
Les membres du personnel de l’ASFC revendiquent un régime de retraite équitable et la parité salariale avec leurs homologues des autres organismes d’application de la loi au pays.
À quelques exceptions près, tout le personnel provincial et municipal des forces de l’ordre et de la sécurité publique a déjà droit à une retraite anticipée. Cela comprend, entre autres, le personnel de lutte contre les incendies et de contrôle aérien, celui affecté aux opérations de Service correctionnel Canada, et les agentes et agents de la GRC. Le personnel de l’ASFC devrait avoir droit aux mêmes avantages qu’eux.
Comme le souligne DeSousa : « Anita Anand et ses collègues libéraux peuvent corriger le tir en proposant les modifications législatives qui permettraient aux membres du personnel de l’ASFC de prendre leur retraite dans la dignité. »
Le rapport de la CIP est disponible sur le site Web de la Commission des relations de travail et de l’emploi dans le secteur public fédéral. On y trouve des recommandations non exécutoires visant à aider les parties à s’entendre.
Cet article provient du site de l’AFPC.[:]