Équité salariale : l’AFPC poursuit le combat

Aujourd’hui, nous honorons les gains durement acquis par les femmes pour faire progresser l’égalité entre les genres au Canada. Le 18 septembre marque la Journée internationale de l’égalité de rémunération, un puissant rappel que malgré les avancées, il reste bien du chemin à faire.

L’AFPC talonnera le gouvernement Carney pour qu’il fasse enfin de cet enjeu une priorité.

La participation des femmes au marché du travail explique le tiers de la croissance économique du Canada depuis 40 ans. Malgré tout, les Canadiennes ne touchent encore que 89 cents pour chaque dollar gagné par les hommes qui font le même travail. Pour les femmes autochtones, racisées, ayant un handicap ou issues d’autres groupes d’équité, le fossé est encore plus grand.

L’AFPC a toujours lutté sans répit pour l’égalité des genres et l’équité salariale. En 1980, 10 000 de nos membres travaillant comme commis aux écritures et aux règlements – en majorité des femmes – ont obtenu de haute lutte des augmentations de salaire. Nous savons que c’est le pouvoir de l’action collective qui rend possibles de telles victoires.

À présent, il faut redoubler d’ardeur. En effet, le gouvernement Carney a confirmé que son prochain budget sera adopté sous le signe de l’austérité. L’équité salariale et l’égalité entre les genres risquent de reculer des années en arrière.

Ce budget pourrait prévoir des compressions dévastatrices pour les femmes. On risque de mettre sur la glace l’application de la Loi sur l’équité salariale, ce qui pénaliserait 1,3 million de travailleuses au pays. De plus, si les coupes estimées de 80 % à Femmes et Égalité des genres Canada se concrétisent, des millions de nos concitoyennes perdront accès à des services et à des fonds indispensables pour réduire leur écart de rémunération avec les hommes.

Les coupes anticipées pourraient dépasser celles opérées sous Harper et rivaliser avec celles de l’ancien gouvernement Chrétien. Nous ne pouvons pas risquer de revenir aux politiques austéritaires de 1995. L’enjeu dépasse l’engagement du Canada d’atteindre les objectifs de développement durable des Nations Unies d’ici 2030.

Il faut bâtir un Canada meilleur, plus inclusif, pour les décennies à venir. Quand on investit pour améliorer la situation des femmes, c’est tout le pays qui en bénéficie. On ne peut pas attendre cinq générations pour atteindre la parité. Il faut passer à l’action maintenant.

Cet article provient du site de l’AFPC.