Plus de 8 500 travailleuses et travailleurs de l’Agence des services frontaliers du Canada pourraient déclencher la grève le 6 août prochain.
Les membres de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) et du Syndicat des Douanes et de l’Immigration (SDI) sont sans contrat de travail depuis plus de trois ans. Ils réclament de meilleures protections contre le climat de travail toxique à l’Agence ainsi que la parité avec les autres organismes d’application de la loi au Canada. Devant le refus de l’Agence et du Conseil du Trésor d’aborder ces enjeux à la table de négo, le syndicat a déclaré l’impasse, et une commission de l’intérêt public a été convoquée.
« Les FB sont sur la ligne de front depuis le début de la pandémie; plusieurs ont même attrapé la COVID-19, affirme Chris Aylward, président national de l’AFPC. Ils ont protégé nos frontières, contrôlé les passagers et traité les arrivages de vaccins. C’est le temps que le gouvernement s’occupe d’eux comme ils se sont occupés de nous. »
Perturbations économiques en vue
Un conflit de travail à la veille de la réouverture des frontières pourrait perturber considérablement le mouvement des biens, des services et des personnes qui entrent au pays. L’économie canadienne s’en ressentirait aussi à cause, entre autres :
- du ralentissement du trafic commercial à la frontière et aux points d’entrée;
- des effets sur la livraison internationale du courrier et des colis par Postes Canada et d’autres sociétés de transport;
- des effets sur la perception des taxes et des droits sur les biens qui entrent au pays.
« On est aux prises avec des problèmes de harcèlement systémiques à l’Agence. La grève, c’est notre dernier recours pour qu’on les règle, déclare Mark Weber, président national du SDI. La culture de travail toxique qui règne à l’Agence plombe le moral de nos membres et nuit à leur bien-être. »
Le gouvernement fédéral a montré, récemment, qu’il était prêt à négocier en concluant une entente de principe avec la GRC qui élimine les écarts salariaux et offre plus de soutien aux officiers et réservistes.
« On veut un contrat juste et équitable pour nos membres, un contrat qui tient compte de leurs préoccupations. On l’a dit plusieurs fois à l’employeur. Le moment est venu de reprendre les négos, s’il veut éviter la grève. »
Les membres de l’AFPC-SDI protègent nos frontières et s’occupent de la planification, de la livraison, de l’inspection et du contrôle de la marchandise et des personnes qui arrivent au pays. Ils travaillent dans les aéroports, les postes frontaliers terrestres ainsi qu’à des points d’entrée maritime et aux services postaux de l’ASFC.
Cet article a également été publié sur le site de l’AFPC.[:]