En cette Journée de l’ourson témoin, appuyons les jeunes des Premières Nations et demandons au gouvernement d’éliminer la discrimination dont ils sont victimes depuis trop longtemps.
L’AFPC applaudit les engagements pris dans le tout dernier budget fédéral, mais ce n’est pas assez pour combler l’écart socio-économique entre les Autochtones et le reste de la population canadienne. Que ce soit dans le domaine de l’éducation, de la santé, des services de garde, des loisirs, de la culture et de la langue, les enfants des Premières Nations doivent souvent attendre pour obtenir ce dont ils ont besoin, se voyant même refuser des services qui sont offerts aux autres enfants du pays.
Nous travaillons depuis des années à la défense et à la protection des droits des peuples autochtones au Canada. Respect des droits de la personne et des libertés fondamentales, accès aux infrastructures sociales dans leur communauté… les Premières Nations ne méritent rien de moins. L’AFPC représente de nombreux membres autochtones, dont certains travaillent sur des réserves. Lors de notre dernier congrès triennal, les personnes déléguées ont exhorté à l’unanimité le syndicat à appuyer la Journée de l’ourson témoin.
À l’origine de cette journée
Le 10 mai 2016, le Tribunal canadien des droits de la personne ordonnait au gouvernement fédéral de mettre en œuvre le principe de Jordan en mémoire d’un jeune Cri du même nom.
Né à Norway House avec des problèmes de santé complexes, Jordan River Anderson a été hospitalisé à Winnipeg où il a passé des années à attendre que les gouvernements provincial et fédéral décident qui paierait ses soins à domicile. Il est décédé à l’âge de 5 ans sans avoir passé une seule journée à la maison avec sa famille. Cindy Blackstock et la Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations du Canada ont travaillé sans relâche pour éviter qu’un autre enfant autochtone ne subisse le même sort. C’est de là que vient la Journée de l’ours témoin.
La pandémie a mis en relief les nombreuses inégalités systémiques que subissent les Premières Nations. La situation des enfants est encore pire maintenant. Des données publiées en janvier montrent que le taux de COVID-19 dans les réserves des Premières Nations est 40 % plus élevé qu’ailleurs au pays. La pandémie a aussi aggravé la crise de santé mentale parmi les jeunes autochtones.
Cette année, les Premières Nations ont encore plus besoin de soutien, alors que bon nombre d’entre elles peinent à se relever de cette crise sanitaire et à obtenir des services sociaux adéquats, faute de financement.
Ce 10 mai, Journée de l’ourson témoin, montrez votre soutien aux jeunes des Premières Nations :
- Regardez en ligne le film Spirit Bear et les enfants passent à l’histoire.
- Jouez avec vos oursons et autres animaux en peluche préférés à la maison. Invitez votre famille à venir s’amuser avec vous. Montrez à vos voisins que vous célébrez la Journée de l’ourson témoin en plaçant dans une fenêtre un ourson ou un dessin d’ourson.
- Organisez une fête des oursons virtuelle pour rendre hommage à Jordan River Anderson et vous renseigner sur le principe de Jordan.
- Parlez-en dans les médias sociaux et publiez vos photos en utilisant les mots-clics #JournéeOursonTémoin et #PrincipedeJordan.
- Lisez les appels à l’action du Guide de Spirit Bear sur la Commission de vérité et réconciliation du Canada pour mieux comprendre l’importance du principe de Jordan.
- Téléchargez et lisez le livre Spirit Bear et les enfants passent à l’histoire pour en apprendre davantage sur Spirit Bear et le principe de Jordan.
- Regardez le documentaire Jordan River Anderson, le messager pour en savoir plus sur le principe de Jordan. L’Office national du film vous offre de le visionner gratuitement.
Cet article a également été publié sur le site de l’AFPC.[:]