Langues autochtones dans le Nord : le fédéral piétine, l’AFPC réclame la prime de bilinguisme

La publication récente d’un rapport du Bureau du Commissaire aux langues du Nunavut (disponible en anglais seulement) montre à quel point le gouvernement fédéral continue de manquer à son devoir juridique et moral de fournir des services en langues autochtones dans le nord du pays.

Au Nunavut, comme aux Territoires du Nord-Ouest et au Yukon, il ne peut y avoir de réconciliation sans la reconnaissance concrète des langues autochtones. Ces langues parlées au quotidien dans beaucoup de communautés sont au cœur de l’identité et de la culture des Inuits et des Premières Nations. Certains gouvernements territoriaux offrent déjà des services en langues autochtones et une prime de bilinguisme aux fonctionnaires aptes à les offrir. Pourquoi n’en fait-on pas autant au fédéral?

On le sait bien : la langue tisse des liens entre les gens et les rapproche. Appuyer l’utilisation des langues autochtones dans nos institutions et au quotidien est donc un moyen concret de renforcer le tissu social des communautés autochtones, de valoriser leurs cultures et de reconnaître qu’elles font partie intégrante de notre patrimoine culturel.

C’est un pas de plus vers l’inclusion et l’équité sociales, vers le respect et la compréhension réciproques.

Il est impératif que le gouvernement fédéral corrige ses lacunes et s’acquitte de ses obligations. L’AFPC insiste notamment pour que les fonctionnaires fédéraux qui offrent des services dans une langue autochtone reçoivent eux aussi une prime de bilinguisme. Cette mesure permettrait d’embaucher et de garder le personnel nécessaire pour assurer ces services en plus de souligner l’importance de ces langues.

La reconnaissance des langues autochtones est non seulement une responsabilité morale en vertu de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, mais aussi un pas nécessaire vers la réconciliation.

Cet article provient du site de l’AFPC.