Hier, dans son budget, le gouvernement Trudeau a parlé de « moderniser les déplacements et les échanges aux frontières » et de « transformer l’expérience frontalière au moyen d’interactions sans contact et automatisées ». Cette annonce est problématique à plusieurs niveaux et l’AFPC-SDI n’a pas tardé à réagir.
Depuis des années, l’AFPC-SDI dénonce les enjeux de sécurité potentiels liés aux processus frontaliers axés sur la technologie plutôt que sur les travailleurs et les agents. Les discussions sur la poursuite de l’automatisation soulèvent des questions de sécurité et de main-d’œuvre qui ne peuvent être ignorées. En 2017, le président national du SDI, Jean-Pierre Fortin, soulignait que la technologie ne peut remplacer des officiers chevronnés, et cela reste vrai à ce jour. Dans ses communications avec l’ASFC à la suite de l’annonce d’hier, Jean-Pierre Fortin a été sans équivoque : la technologie peut aider les agents sur le terrain, mais elle ne peut pas les remplacer. Si le gouvernement prend au sérieux la sécurité à la frontière, il doit investir autant dans la dotation en personnel que dans les initiatives technologiques.
L’automatisation des contrôles peut également avoir un impact disproportionné sur les communautés marginalisées faisant l’objet de profilage racial.
Les annonces du gouvernement concernant la frontière arrivent également à un moment où l’équipe de négociation FB attend le rapport de la commission d’intérêt public. À la suite de ces déclarations, l’AFPC a communiqué avec le Conseil du Trésor et a averti l’employeur : les modifications aux conditions de travail des employés pendant les négociations sans le consentement du syndicat sont interdites par la loi fédérale.
Le syndicat et la direction doivent se rencontrer en mai pour discuter davantage de l’annonce du gouvernement. Nous vous tiendrons au courant des développements importants.
Cet article a également été publié sur le site de l’AFPC.[:]