Le Parti conservateur du Canada a publié un plan frontalier détaillé dans le cadre de ses engagements électoraux qui inclut un nombre de mesures pour renforcer les frontières du Canada. Les Conservateurs s’engagent ainsi à embaucher 2 000 nouveaux agents et à permettre à nos membres de faire leur travail sur toute l’étendue de la frontière, et non seulement aux points d’entrée.
Le Syndicat des Douanes et de l’Immigration se réjouit de la promesse d’embaucher de nouveaux agents, ce qui permettrait de rétablir les postes de l’ASFC supprimés pendant les années Harper. Il reste à voir comment cela pourrait être affecté par les réductions proposées par le Parti conservateur au niveau de la fonction publique par le biais de l’attrition naturelle, réductions qui pourraient atteindre 17 000 postes par an (lien en anglais).
L’engagement d’autoriser les agents frontaliers à remplir leurs fonctions aux points d’entrée et entre ceux-ci est également très positif. Avec le NPD et le Bloc, cela signifie que trois des principaux partis fédéraux ont maintenant clairement indiqué qu’il s’agissait là d’une priorité.
Si l’engagement d’installer de nouveaux outils technologiques tels que des scanners aux points d’entrée est également positif, il est regrettable qu’une partie du plan conservateur envisage une militarisation de la frontière avec le déploiement d’hélicoptères militaires et de tours de surveillance. L’objectif principal devrait être une infrastructure frontalière durable, dotée d’un personnel adéquat, qui s’appuie sur l’expertise unique des agentes et agents frontaliers, en donnant la priorité aux travailleuses et travailleurs. Au-delà de l’embauche de nouveaux agents frontaliers, toute solution à long terme doit donc également prendre en considération des installations de formation adéquates, ce qui est absent du plan frontalier actuel du Parti conservateur.
Un plan inquiétant pour le secteur public
Le SDI est déçu de constater que le programme conservateur ne contienne pas non plus d’engagement à soutenir les changements législatifs en vue de permettre à nos membres d’avoir accès à la retraite après 25 ans de service. En appuyant de telles mesures, le Parti conservateur démontrerait qu’il reconnaît la nature exigeante du travail effectué par nos membres.
Au-delà de cette absence d’appui clair pour ces changements législatifs, le plan du Parti conservateur pour le secteur public, tel que décrit dans son Énoncé politique, est généralement inquiétant, qu’il s’agisse des réductions proposées aux pensions du secteur public (y compris celles de nos membres) en passant d’un modèle à prestations déterminées à un modèle à cotisations déterminées (article 33 de l’Énoncé politique, p.11), ou des menaces envers les principes syndicaux canadiens fondamentaux tels que la formule RAND (article 17 de l’Énoncé politique, p.6).