Négos TC : impasse totale sur des normes de classification et des salaires désuets

Du 17 au 19 décembre, l’équipe de négo des TC (Services techniques) a assisté aux audiences de la commission de l’intérêt public (CIP), suivies d’un séance de médiation. Ça n’a malheureusement rien donné, le gouvernement s’étant retranché sur ses positions. Vous trouverez ici un aperçu des propositions régressives s’appliquant à toutes les unités de l’administration publique centrale. Les propositions propres au groupe TC sont présentées ci-dessous.

L’AFPC rejettera toute demande de concession et continuera de réclamer des améliorations à la convention collective du groupe TC.

Le syndicat est extrêmement déçu que le gouvernement, malgré toutes les ressources dont il dispose, ait refusé de présenter son mémoire à la CIP dans les deux langues officielles.

Parité salariale avec des emplois semblables

L’AFPC revendique l’ajustement des salaires des TC à ceux des titulaires de postes comparables à la fonction publique fédérale et dans le privé. Nombreux sont nos membres du groupe TC qui gagnent beaucoup moins que leurs homologues, comme le prouve une étude sur la rémunération.

Après plus de dix ans de gels salariaux et d’inflation, l’employeur nous a insultés en faisant une contre-offre qui porte les ajustements à 1 % seulement.

Comparaison avec l’ACIA

En vertu d’une entente conclue avec l’employeur, tous les postes EG du groupe TC sont jugés équivalents à ceux de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA). Cependant, les EG de l’ACIA sont payé 3,3 % de plus. Nous soutenons que tous les membres EG devraient être payés au tarif le plus élevé.

L’employeur reconnaît cet écart, mais a déclaré que tout ajustement à la hausse pour les EG sera pris à même le 1 %. En d’autres mots, il refuse d’éliminer complètement l’écart et si les EG obtiennent la parité, ce sera sur le dos des autres membres du groupe TC.

Indemnités spécifiques

Il existe de nombreux cas, chez les plus petits groupes, où les écarts salariaux avec les emplois de comparaison internes et externes sont énormes. L’AFPC veut régler le problème et c’est pourquoi elle revendique :

  • le droit d’un plus grand nombre de membres à certaines indemnités;
  • la bonification de certaines indemnités;
  • la création de nouvelles indemnités.

L’employeur est conscient de ces problèmes, mais refuse d’aller au-delà du 1 %.

Classification équitable et structure des groupes professionnels

Le système de classification ne fonctionne pas et nous pressons l’employeur de s’engager à réformer la structure des groupes professionnels pour les TC. Il s’agit de la première étape menant à un système de classification moderne et équitable pour nos membres. Dans certains cas, les normes de classification ont presque 40 ans. Nous attendons la mise en place de ce système depuis trop longtemps déjà et voulons négocier des dispositions claires qui imposeront de réelles pénalités à l’employeur s’il ne respecte pas les échéances.

L’employeur tente de repousser indéfiniment la modernisation du système, ayant raté toutes les échéances établies à cette fin. De plus, il refuse tout engagement qui le tiendrait responsable de l’achèvement des travaux.

Congés et autres enjeux communs

Les membres de l’AFPC qui travaillent au gouvernement fédéral partagent un grand nombre de revendications que nous avons présentées à la table des enjeux communs. En voici des exemples : congés annuels et autres congés; protections en cas de mise en disponibilité; protections contre la discrimination et le harcèlement; nouveau libellé sur le congé pour les victimes de violence familiale.

Ces revendications ne sont pas négociées à notre table, mais à celle des enjeux communs, où nous avons encore beaucoup à faire pour que l’employeur réponde à nos revendications.

L’AFPC continuera à mobiliser ses membres en multipliant des moyens de pression au travail, qui pourraient aller jusqu’à la grève. Tenez-vous au courant des dernières nouvelles sur la négociation en vous abonnant à la liste de diffusion de l’AFPC.

La version originale de cet article a été publiée sur le site de l’AFPC.

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