Plus de 9 000 membres qui travaillent à l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) envisagent sérieusement de débrayer et ont besoin de votre soutien pour obtenir une pension équivalente à ce qui est offert à leurs homologues ailleurs au pays.
À quelques exceptions près, tout le personnel provincial et municipal des forces de l’ordre et de la sécurité publique a droit à la retraite après 25 ans de service, sans aucune pénalité. C’est le cas notamment des pompiers, des contrôleuses aériennes, des agents de la GRC et du personnel opérationnel de Service correctionnel Canada.
Les membres FB ne méritent pas moins que les autres et se battent depuis longtemps pour avoir les mêmes droits.
Les travailleuses et travailleurs des Services frontaliers effectuent un travail exigeant sur le plan physique et les risques du métier sont semblables à ceux des forces de l’ordre. Mais contrairement à leurs homologues, ils n’ont pas droit à la retraite anticipée.
Comme on le sait, la condition physique requise pour ces emplois devient difficile à maintenir avec l’âge. En ce moment, les membres dont l’âge avancé rend difficiles le maniement d’armes et le recours à la force se voient imposer des tâches limitées.
Sans régime de retraite équitable, l’ASFC pourrait avoir du mal à attirer des personnes talentueuses et à les garder, alors qu’elle manque déjà de personnel.
Suite à la pression exercée par l’AFPC et le Syndicat des Douanes et de l’Immigration durant la dernière ronde de négociations en 2021, le Conseil du Trésor a reconnu cette inégalité et a réaffirmé sa position : ce n’est pas une question qui peut se régler à la table. On est maintenant en 2024, et le CT a chanté la même chanson lorsqu’il est récemment passé devant la commission de l’intérêt public (CIP) : cette question ne peut se régler à la table puisqu’il faut changer la loi en vigueur.
Si c’est le cas, pourquoi Anita Anand, présidente du Conseil du Trésor, a-t-elle déclaré le 30 avril à la Chambre des communes que la pension des membres FB était du ressort de la CIP? Pourquoi a-t-elle dit que toutes les ententes (y compris celle des FB!) sont plus faciles à conclure à la table?
Soyons francs : dans son allocution du 30 avril, Anita Anand a soit sciemment induit le Parlement en erreur, soit révélé que son équipe de négociation l’avait mal conseillée. Quoi qu’il en soit, le message envoyé à nos membres est clair : le gouvernement libéral de Justin Trudeau n’est pas l’ami des fonctionnaires.
Mais il n’est pas trop tard pour corriger la situation. Anita Anand et ses collègues libéraux n’ont qu’à proposer des changements législatifs qui permettraient au personnel de l’application de la loi de l’Agence des services frontaliers de prendre leur retraite, avec dignité et sans pénalité, après 25 ans de service, comme le font les autres membres des forces de l’ordre.
Les membres du groupe FB ont voté massivement pour la grève et sont prêts à débrayer pour obtenir une entente juste et équitable. Anita Anand n’a pas besoin d’attendre qu’on se rende là. Elle peut dès maintenant prendre les devants pour régler ce problème qui mine les membres FB.
Cet article provient du site de l’AFPC.[:]