OTTAWA, 15 avril 2021 — Avec la COVID-19 qui continue de se répandre partout au pays, le président national du Syndicat des Douanes et de l’Immigration (SDI) exhorte le ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile à honorer son engagement antérieur et à assurer la vaccination des agents des services frontaliers de première ligne et du personnel travaillant pour l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) en même temps que les membres des autres organismes fédéraux d’application de la loi.
Depuis des mois, le SDI, qui représente quelque 11 000 membres, exerce des pressions auprès des gouvernements fédéral et provinciaux pour que le personnel des services frontaliers bénéficie d’une priorité adéquate dans le cadre de leurs efforts de vaccination. Malheureusement, les plans de vaccination varient considérablement d’une province à l’autre, ce qui rend la situation particulièrement difficile à gérer pour les travailleurs fédéraux. En effet, deux agents qui travaillent dans un contexte similaire, qui remplissent les mêmes fonctions, mais qui se trouvent sur des territoires différents, peuvent très bien ne pas avoir le même accès à la vaccination prioritaire, si tant est qu’ils bénéficient d’une priorité.
« Pour la majeure partie de l’année dernière, les hommes et les femmes de l’ASFC ont continué d’effectuer un travail d’une importance cruciale malgré les difficultés associées à la pandémie de COVID-19 », de dire Jean-Pierre Fortin, président national du SDI. « La réalité est que chaque jour, les agents et les employés de l’ASFC mettent leur santé en danger en entrant en contact étroit avec des sources potentielles de COVID-19 dans le cadre de leurs fonctions. »
Le personnel de première ligne de l’ASFC a contribué à la réponse du Canada à la COVID-19, que ce soit aux frontières terrestres ou dans les aéroports, où ils travaillent directement avec les voyageurs et les membres du public. Les agents et les employés des services frontaliers de première ligne sont actifs dans les centres postaux et les opérations commerciales, où ils facilitent l’entrée au pays de marchandises d’une importance cruciale, dont l’EPI et les vaccins.
Conformément aux lignes directrices du gouvernement fédéral touchant le déploiement du vaccin, le personnel des services frontaliers aurait dû faire partie du Stade 2 du plan de vaccination des provinces. Malheureusement, cela n’a pas été souvent le cas. Plus tôt cette année, le syndicat a lancé une campagne de lettres, encourageant les membres à écrire à leurs élus provinciaux pour les alerter du besoin urgent de vaccins. Jean-Pierre Fortin a également écrit personnellement aux premiers ministres de la plupart des provinces, plaidant en faveur de plans de vaccination justes et équitables.
Même si certaines provinces, notamment le Nouveau-Brunswick et Terre-Neuve et Labrador, ont indiqué clairement dès le début que le personnel de première ligne de l’ASFC serait vacciné, la situation demeure inégale dans une grande partie du pays. Même si des gains ont été réalisés en Ontario et au Québec grâce aux pressions exercées par le syndicat, les employés de certains lieux de travail ne sont toujours pas vaccinés et nos membres sont laissés dans le noir. La situation est encore plus difficile en Colombie-Britannique, où l’Aéroport international de Vancouver demeure l’un des seuls aéroports du Canada ouverts aux voyageurs internationaux où les agents des services frontaliers n’ont pas accès à la vaccination en priorité d’une manière ou d’une autre. Le personnel des provinces des Prairies a également été laissé en plan.
Dernièrement, le ministre Blair a rencontré virtuellement les membres du SDI et leurs représentants syndicaux locaux à Lacolle, au Québec et à Windsor, en Ontario. Lors de ces rencontres, le ministre s’est engagé à intervenir personnellement si le personnel de première ligne de l’ASFC n’était pas ajouté au plan de vaccination contre la COVID-19 de leurs provinces. Malgré ces engagements et même si le président national du SDI a écrit au ministre à la suite de ces rencontres, la question n’est toujours pas réglée.
« Il est grand temps que le ministre Blair fasse ce qui s’impose et communique avec l’honorable Patty Hajdu, ministre de la Santé, et l’honorable Anita Anand, ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, afin de s’assurer que les employés de l’ASFC sont protégés au même degré que les autres membres du personnel fédéral chargé de l’application de la loi », a déclaré Jean-Pierre Fortin. « Le gouvernement fédéral a le pouvoir d’obtenir des doses de vaccin suffisantes pour les employés de l’ASFC, et doit le faire immédiatement. »
Le Syndicat des Douanes et de l’Immigration (SDI) est un élément de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC), qui représente les agentes et les agents des douanes et de l’immigration de première ligne du Canada. Le SDI représente aussi les agentes et les agents des enquêtes et du renseignement ainsi que les agentes et les agents des douanes commerciaux, les agentes et les agents d’application de la loi en matière d’immigration des bureaux intérieurs et les agentes et les agents des audiences, ainsi que tous les membres du personnel administratif qui travaillent à l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC).[:]