Il faut éliminer d’urgence l’attente aux frontières : l’automatisation n’est pas la solution

La situation dans les aéroports et aux postes frontaliers continue de se détériorer, et il est évident que l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) et le gouvernement fédéral n’ont pas de plan pour régulariser les voyages internationaux dans un proche avenir.

Les voyageurs s’agglutinent dans les aéroports et les files de véhicules s’étendent à perte de vue aux postes frontaliers. Pourtant, le gouvernement du Canada s’entête à se fier à l’application ArriveCAN, mal gérée depuis le début, plutôt qu’à l’expertise des agentes et agents frontaliers qui ont continué de servir la population malgré la pandémie.

Parallèlement, l’AFPC manque d’agentes et d’agents frontaliers partout au pays. Elle pourrait trouver des solutions efficaces pour venir à bout de cette pénurie, mais elle préfère leur imposer des heures supplémentaires et refuser leurs demandes de congé, entre autres mesures draconiennes. Comme si ce n’était pas suffisant, elle épuise davantage ses maigres effectifs en faisant fi de l’incidence qu’a la situation sur leur santé physique et mentale. Cette situation compromet aussi les autres activités aux frontières lorsque le personnel appelé à gérer les passagers ne peut plus accomplir des tâches importantes pour la sécurité du pays, notamment intercepter des marchandises dangereuses.

Soyons clairs : les problèmes liés au personnel et les longs délais d’attente aux frontières sont les fruits d’années de négligence. Pendant tout ce temps, aucun gouvernement n’a consulté les agentes et agents dévoués de l’ASFC sur la meilleure façon d’assurer le déroulement simple et efficace des activités aux frontières.

Si le gouvernement tient vraiment à éliminer pour de bon les longs délais d’attente et leurs lourdes répercussions sur la sécurité, le tourisme et le commerce transfrontalier, il n’a qu’à tourner le dos aux technologies inefficaces, embaucher plus d’agents frontaliers et miser sur leur expertise.

Nous le répétons depuis longtemps : le gouvernement doit se doter immédiatement d’un plan à long terme qui ne repose pas sur l’automatisation. Le Syndicat des Douanes et de l’Immigration s’entretiendra avec le ministre de la Sécurité publique Marco Mendicino au début d’août. Nous espérons qu’il sera à l’écoute.

Entre temps, signez la pétition ci-dessous pour rappeler au gouvernement qu’il doit agir urgemment pour que les voyageurs et les travailleurs puissent souffler un peu. Ils en ont besoin.

Cet article provient du site de l’AFPC.[:]