L’AFPC et le SCT s’intéressent à la santé mentale des fonctionnaires fédéraux

Pour favoriser un climat de travail bienveillant et productif à long terme, on ne peut pas négliger la santé mentale. C’est un aspect essentiel du bien-être dont les retombées rejaillissent également sur la productivité et l’organisation.

L’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) et le Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT) du Canada sont heureux de publier l’Étude conjointe sur les mécanismes de soutien en santé mentale pour les employés, qui porte sur l’amélioration des mesures de soutien en santé mentale dans la fonction publique fédérale. On y explore comment l’exposition aux traumatismes en milieu de travail, directs ou indirects, peut nuire au bien-être mental. L’étude se conclut par des solutions pour remédier aux difficultés.

Contexte

L’étude fait suite à deux ententes conclues en octobre 2020 pendant les négociations collectives des groupes des Services des programmes et de l’administration et des Services techniques. Elle visait à repérer les postes exposés à des contenus explicites et perturbants ou à des situations risquées pouvant nécessiter des mécanismes de soutien en santé mentale.

Ses objectifs :

  • Mieux comprendre comment soutenir les fonctionnaires à risque de subir des préjudices psychologiques
  • Réduire au maximum l’exposition aux traumatismes en milieu de travail
  • Cerner les besoins particuliers en matière de soutien à la santé mentale
  • Recenser les pratiques exemplaires et recommander des moyens de les mettre en œuvre dans les différents ministères et organismes

Collaboration et processus

L’étude a été réalisée par le Comité mixte sur les mécanismes de soutien en santé mentale, coprésidé par l’AFPC et l’employeur et dont les membres représentent les deux parties. Cette collaboration montre comment syndicats et employeurs peuvent unir leurs forces pour améliorer la santé mentale en milieu de travail.

Le comité avait pour tâches :

  • de compiler des données probantes pour élaborer des critères permettant de repérer les postes à haut risque;
  • d’évaluer les programmes de santé mentale actuels et d’en cerner les lacunes;
  • de faire une revue de la littérature sur les mesures de soutien en santé mentale liées aux traumatismes.

Conclusions et recommandations

L’étude a révélé que malgré la disponibilité des ressources en santé mentale, leur fréquence d’utilisation et leur efficacité restent à préciser. Elle a également fait ressortir la nécessité d’améliorer les systèmes de détection des risques psychologiques en milieu de travail.

Le rapport met l’accent sur l’importance :

  • d’apprendre au personnel y compris les gestionnaires à reconnaître les risques liés à la santé mentale;
  • de renforcer les réseaux informels de soutien par les pairs;
  • d’offrir des options de programmes de rétablissement.

Il recommande en outre que le personnel, y compris les gestionnaires, participe à des formations collectives. On renforcerait ainsi les réseaux d’entraide tout en améliorant l’engagement, puisque les gestionnaires jouent un rôle clé dans la réussite des programmes.

Regard sur l’avenir

Ultimement, l’étude fournit un cadre permettant aux ministères et aux organismes d’améliorer leurs plans d’action en santé mentale, dans l’intérêt de toute la fonction publique fédérale.

Les personnes représentant les syndicats et les employeurs aux comités de la santé et de la sécurité au travail sont invitées à se servir de l’étude comme d’un guide ainsi qu’à appliquer concrètement ses recommandations.

Cet article provient du site de l’AFPC.