‘La sécurité de nos frontières commence par une présence humaine adéquate’ : le président national s’adresse aux comités parlementaires à propos du projet de loi C-12

Cette semaine, le président national du Syndicat des Douanes et de l’Immigration, Mark Weber, s’est adressé au Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration (CIMM) ainsi qu’au Comité permanent de la sécurité publique et nationale (SECU) de la Chambre des communes dans le cadre de l’étude par les comités du projet de loi C-12, Loi visant à renforcer le système d’immigration et la frontière du Canada.

Tout en reconnaissant certains aspects positifs du projet de loi C-12, tels que des disposition de la Loi sur les douanes qui obligeraient les exploitants commerciaux à fournir aux agents frontaliers l’accès aux installations pour les inspections tant à l’importation qu’à l’exportation, Mark Weber a insisté auprès des deux comités sur le fait que le projet de loi renforçait la nécessité d’un effectif suffisant pour assurer le bon fonctionnement des frontières et un processus d’immigration sûr et équitable.

« Si le projet de loi C-12 vise à accélérer le processus de demande d’asile afin de remédier aux ‘délais de traitement longs et aux arriérés’, » a déclaré M. Weber, « il convient de souligner que sans le manque chronique de personnel dont souffre notre système frontalier depuis des années, ces délais de traitement longs et ces arriérés, et donc la pression pour rechercher des gains d’efficacité, seraient probablement beaucoup moins importants ».

« La recherche de gains d’efficacité par la gestion de l’ASFC entraîne presque toujours une dégradation de la sécurité et de l’intégrité de nos processus frontaliers, » a poursuivi le président national. « Nous l’avons constaté dans le cadre des opérations liées aux voyageurs, où les personnes qui souhaitent entrer au Canada le font par le biais d’une machine automatisée, sans véritable interaction avec les agents. Et, en dehors du projet de loi C-12, nous le constatons déjà dans certaines circonstances avec le processus de demande d’asile lui-même, où le processus d’admission simplifié de l’Agence – connu sous le nom de « One Touch » – signifie que les personnes faisant une demande passent beaucoup moins de temps à interagir de manière significative avec les agents, ce qui se traduit par une réduction de la sécurité au profit de la rapidité. »

Les interactions entre les agents et toute personne qui cherche à entrer dans le pays sont un élément clé de la sécurité frontalière. Ces interactions permettent aux agents de reconnaître des éléments qui pourraient autrement passer inaperçus, garantissant ainsi que tout problème potentiel est détecté rapidement.

Les agents d’expérience ont la formation nécessaire pour gérer efficacement des processus complexes sans compromettre la sécurité. Pourtant, trop souvent, l’ASFC préfère se départir d’agents expérimentés — comme elle le fait actuellement avec près de 200 agents qui ne peuvent pas porter d’arme à feu — ce qui érode à la fois sa mémoire institutionnelle et sa capacité à maintenir un contact direct avec les personnes qui transitent par nos frontières.

« Garantir la sécurité et l’intégrité de notre frontière et des processus associés commence par une présence humaine adéquate », a conclu M. Weber. « Sans cela, sans l’élément humain, aucun projet de loi ne peut espérer résoudre véritablement les problèmes frontaliers à long terme. »

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