La crise de la COVID-19 nous a rappelé à quel point les travailleurs et travailleuses de première ligne étaient importants : personnel soignant, d’entretien, d’épicerie, de livraison et bien d’autres encore ont continué à travailler au plus fort de la crise pour veiller à ce que la population ait accès aux services de première nécessité.
Des dizaines de milliers de membres de l’AFPC ont fait de même, en assurant la salubrité des aliments, en protégeant nos frontières et en veillant à ce que les millions de Canadiens ayant perdu leur emploi reçoivent rapidement un soutien financier.
Bien que ces mesures d’urgence sans précédent aient pu fournir un filet de sécurité temporaire, nous avons besoin d’un plan encore plus ambitieux pour assurer une relance vigoureuse, équitable et résiliente. C’est pourquoi, en cette fête du Travail, nous voulons non seulement reconnaître les contributions essentielles des travailleurs et travailleuses durant la pandémie, mais aussi nous engager à mettre en œuvre un plan pour aller de l’avant et ressortir plus forts de cette crise.
Une période de changement sans précédent
Le Parlement canadien, dirigé par un gouvernement libéral minoritaire, est à un tournant décisif. En cette période historique, il peut choisir de se montrer à la hauteur et mettre en place un plan de relance robuste et audacieux ou de ne rien faire pour se préparer à la prochaine crise.
Rebâtir notre économie pour qu’elle résiste aux crises et soit bénéfique à l’ensemble des Canadiens et Canadiennes supposera de remédier aux manquements et aux faiblesses révélées par la pandémie. Le gouvernement fédéral devra véritablement s’engager à accroître les investissements publics d’une ampleur jamais vue depuis la période d’après-guerre :
- Remplacer les emplois perdus par de meilleurs emplois en recrutant des personnes pour bâtir des infrastructures vertes, instruire notre jeunesse et prendre soin des autres.
- Améliorer le système de soins de santé en instaurant un régime public et universel d’assurance-médicaments pour réduire le coût des ordonnances et en intégrant les soins de longue durée au système public de soins de santé.
- Mettre en place un réseau de services de garde de qualité, universel et accessible — une mesure jugée essentielle par tous les économistes et groupes de femmes pour assurer une relance économique qui profite à tous, et pas seulement aux parents de jeunes enfants.
- Renforcer notre filet de sécurité sociale en réformant l’assurance-emploi et en offrant aux travailleurs et travailleuses des congés de maladie payés.
Comment allons-nous financer ces initiatives?
Alors que des millions de travailleurs et travailleuses connaissaient des difficultés, de nombreuses sociétés ont continué d’engranger des profits. À elles seules, les cinq plus grandes banques canadiennes ont enregistré des profits stupéfiants de l’ordre de 9 milliards de dollars au cours de leurs derniers trimestres. Le moment est tout indiqué pour demander aux grandes entreprises de payer leur juste part en augmentant le taux d’imposition sur les bénéfices.
Qui plus est, les investissements publics dans notre infrastructure sociale auront d’excellentes retombées : ils contribueront à rendre notre économie plus forte, sécuritaire et résiliente et à réduire les inégalités profondes, y compris les inégalités raciales et entre les genres.
Pour un Canada que les travailleurs méritent
En ce jour de la fête du Travail, demandons à nos dirigeants politiques de saisir ce moment pour bâtir une économie capable de résister à la prochaine crise et de garantir la justice sociale et économique.
La version originale de cet article a été publiée sur le site de l’AFPC.[:]