L’annonce faite le 6 janvier par le premier ministre Trudeau concernant la prorogation du Parlement est un obstacle peu surprenant, mais tout de même décevant quant à la réalisation de l’engagement pris par le gouvernement d’instaurer une retraite équitable pour nos membres.
Bien que cette décision signifie qu’une nouvelle législation ne pourra pas être introduite avant la reprise des travaux parlementaires le 24 mars 2025, le Syndicat des Douanes et de l’Immigration continue d’explorer toutes les avenues possibles pour que la retraite après 25 ans devienne une réalité pour nos membres en temps opportun, conformément à l’engagement pris antérieurement par le gouvernement fédéral.
Le SDI a travaillé avec diligence au fil des ans pour améliorer les conditions de travail de nos membres et pour qu’ils soient traités comme les autres travailleuses et travailleurs de la sécurité publique. Nous avons été heureux de voir les dirigeants fédéraux en prendre enfin note en 2024. À bien des égards, l’annonce faite en juin 2024 par le Conseil du Trésor concernant l’expansion de la retraite anticipée a constitué un bond monumental en soi. De fait, nous n’avons jamais été aussi près de franchir cette étape importante.
En décembre dernier, dans le cadre de son énoncé économique de l’automne de 2024, le gouvernement fédéral a réitéré son intention d’offrir des prestations de retraite anticipée aux personnel fédéral de première ligne. Malheureusement, en raison de la prorogation, il est peu probable que l’actuel gouvernement libéral soit en mesure de respecter cet engagement.
Soyons bien clairs : si la prorogation retarde encore la mise en œuvre de dispositions de retraite justes et équitables pour nos membres, il est probable que le gouvernement aurait été en mesure d’adopter les changements législatifs requis, sans les tentatives malavisées de l’opposition officielle visant à paralyser les travaux parlementaires, dans l’espoir de déclencher des élections. Demander des comptes à un gouvernement est une entreprise louable; empêcher un débat législatif constructif ne l’est pas.
Par conséquent, lorsque le Parlement reprendra ses travaux, il serait judicieux que ce chapitre se termine par la possibilité pour les dirigeants libéraux d’après la prorogation de tenir leur engagement et d’adopter la législation nécessaire à une réforme équitable des pensions, avec le soutien de tous les partis. Toutefois, si les turbulences politiques futures rendent cela impossible, nous espérons que cette initiative bénéficiera d’un large soutien de la part des représentants fédéraux de tous les partis, et nous interviendrons auprès des décideurs en conséquence.
Notre syndicat a mené de nombreux combats et obtenu de nombreux résultats positifs au cours des vingt-cinq dernières années, qu’il s’agisse d’obtenir des dispositions en matière d’armement ou de négocier des conventions collectives à la pointe du progrès. Ces victoires n’ont pas été obtenues du jour au lendemain, et il en va de même pour la revendication de prestations de retraite équitables. Si notre passé est garant de notre avenir, nous y parviendrons également.