Nous sommes, comme vous, des membres du personnel de l’ASFC. Ensemble, nous cumulons plus de 100 ans de loyaux services au gouvernement fédéral. Nous aimons notre travail et nous nous soucions de nos collègues. D’ailleurs, c’est pour ces raisons que nous avons choisi de participer à la vie syndicale et que nous voulons vous parler aujourd’hui de la plus importante décision que notre groupe devra prendre en vue de cette ronde de négociations.
Depuis bientôt trois ans, nous tentons de négocier une nouvelle convention collective avec le Conseil du Trésor et l’ASFC. Ces négociations ont été pertubées au beau milieu du processus lorsque la pandémie de la COVID-19 a frappé, faisant des ravages partout dans le monde. Nous, les membres de l’AFPC-SDI à l’ASFC, travaillons au front tous les jours depuis le début, mettant ainsi en jeu notre santé pour assurer la sécurité de nos frontières et de nos concitoyens. Des agents de programme qui interprètent les décrets aux agents d’exécution de la loi dans les bureaux intérieurs qui effectuent les renvois, en passant par les agents qui inspectent l’EPI, nous avons tous joué un rôle crucial dans la protection des Canadiens et Canadiennes.
L’importance de notre travail est indéniable. Le ministre de la Sécurité publique, Bill Blair, l’a reconnu publiquement à plusieurs reprises durant la pandémie. L’ASFC a aussi souligné plus d’une fois tout le travail que nous avons dû abattre pour sécuriser nos frontières.
Dommage que ces éloges ne nous aient pas suivies à la table de négociation.
Lorsque nous demandons la parité avec nos homologues du pays, qu’il s’agisse des salaires, des pauses repas payées, du recours aux armes à feu ou à d’autres outils, l’employeur refuse. Lorsque nous soulignons le besoin urgent d’une réforme du régime de retraite de l’ASFC, l’employeur fait carrément la sourde oreille. Lorsqu’il s’agit d’appuyer nos membres civils qui ont servi fidèlement les Canadiens et Canadiennes à partir de chez eux durant la pandémie, l’employeur refuse toujours d’inclure des dispositions sur le télétravail à notre convention collective.
Comme si ce n’était pas suffisant, la menace de mesures disciplinaires musclées et d’abus de pouvoir qui plane sur nous crée un climat de travail toxique. Nous avons donc besoin de nouvelles dispositions en matière de discipline, de harcèlement et de dénonciation, mais l’employeur ne bouge pas.
Il veut plutôt nous imposer des concessions : avis de changement de quart de 48 heures au lieu de sept jours; changements majeurs dans l’établissement des horaires et à l’AHPV; modification du congé pour s’occuper de la famille qui en limiterait l’accès pour la plupart d’entre nous et qui serait accordé à la discrétion des gestionnaires.
L’employeur parle des deux côtés de la bouche : il veut que nous fassions passer notre travail avant notre famille, mais il nous traite comme de vulgaires pions. Nous ne pouvons pas accepter pareil traitement. L’heure est venue de mettre notre pied à terre.
Le mois dernier, nous avons présenté notre mémoire à la commission de l’intérêt public, qui fera part de ses recommandations sur les revendications en suspens.
➡️ Mémoire de l’AFPC présenté à la CIP
Entre-temps, nous en avons ras le bol du manque de respect de l’ASFC et du gouvernement, et nous devons leur montrer que nous sommes prêts à nous battre pour obtenir le contrat de travail que nous méritons.
C’est pourquoi nous avons décidé de vous demander de nous donner un mandat de grève. Le président national de l’AFPC et le Bureau national de direction du SDI nous appuient dans cette démarche.
Nous vous demandons de voter POUR la grève, ce qui enverra un message très clair à l’ASFC. Votre soutien donnera à votre équipe de négo le pouvoir de déclencher une grève en cas de besoin.
Au cours des prochaines semaines, nous vous transmettrons toute l’information nécessaire sur le processus, les mises à jour et la participation au vote. Mais avant, votre équipe voulait vous dire que le moment est venu pour nous tous de faire souffler un réel vent de changement à l’ASFC.
Nous vous tiendrons au courant des faits nouveaux. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à parler au président ou à la présidente de votre succursale ou avec les gens du bureau régional de l’AFPC.
Nous espérons que vous serez solidaires de votre équipe de négo et de tous vos collègues afin que nous en arrivions à une entente juste et équitable avec l’ASFC et le Conseil du Trésor. Ensemble, on va passer au travers!
En toute solidarité,
Jonathan Ross
Terre-Neuve-et-Labrador
Aéroport de St. John’s
Joey Dunphy
Nouveau-Brunswick
Point d’entrée, Edmundston
Claude Bouchard
Cantons-de-l’Est
Point d’entrée, Saint-Armand
Ken Turner
Windsor – Pont Ambassador
Frances Baroutoglou
Toronto – Services postaux
Charles Khoury
Ottawa – Administration centrale
Mat Ashworth
Nord de l’Ontario
Point d’entrée, Rainy River
Michael Aessie
Manitoba
Bureau commercial
Leanne Hughes
Colombie-Britannique
Aéroport de Victoria
Contenu connexe
Cet article a également été publié sur le site de l’AFPC.[:]