Rapport de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées : peu de progrès un an plus tard

image of an Indigenous dancer wearing a red dress

Plus d’un an s’est écoulé depuis la publication du rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. Beaucoup sont frustrés de l’inaction du gouvernement dans ce dossier. Le premier ministre Justin Trudeau a pourtant déclaré à l’occasion de ce premier anniversaire que de mettre fin à cette tragédie nationale était une priorité urgente pour son gouvernement.

« Comment expliquer qu’une priorité urgente se traduise par une année d’inaction? », a déclaré la vice-présidente exécutive nationale de l’AFPC, Magali Picard. « L’indifférence du gouvernement fédéral à l’égard du sort des femmes et des filles autochtones ne fait que se répéter et contredit son prétendu engagement envers la réconciliation. »

L’AFPC appuie sans réserve la déclaration des commissaires responsables de l’enquête publique et demande au gouvernement de respecter ses engagements envers les peuples et les communautés autochtones.

 La version originale de cet article a été publiée sur le site de l’AFPC.[:]

Le racisme anti-noir : notre combat à tous

protest image with the words "not another black life"

Une fois de plus, les projecteurs sont braqués sur le racisme systémique dans le monde judiciaire —un racisme qui opprime les Noirs, les personnes racialisées et les Autochtones depuis des siècles. Récemment, aux États-Unis, Ahmaud Arbery, un Noir qui faisait son jogging, a été tué par balle et George Floyd, un Noir qui faisait ses courses, a été abattu par des policiers. Breonna Taylor, une femme noire, a été abattue chez elle au milieu de la nuit.

Dans d’autres cas, des Blancs ont menacé des Noirs d’appeler la police alors que ces derniers ne faisaient qu’observer les oiseaux, s’entraîner au gymnase, conduire dans un quartier — des activités banales que les Blancs exercent sans crainte tous les jours. Pour les citoyens noirs, aucune activité n’est considérée comme « sûre » dans un monde où le racisme est généralisé et les personnes chargées de protéger la population abattent régulièrement des civils noirs non armés.

Ce n’est qu’après la diffusion de vidéos et l’éclatement de manifestations à la grandeur des États-Unis que des accusations ont été portées contre des policiers dans deux affaires de meurtre d’hommes noirs non armés. Ce n’est pas assez. Quiconque fait usage d’une violence et d’une force inutiles causant la mort ou des dommages doit être tenu responsable de ses actes, particulièrement les agents de police et les suprémacistes blancs. Malheureusement, rares sont ceux qui ont été inculpés et encore moins condamnés dans le passé.

D’aucuns croient que le racisme anti-noir est un phénomène américain. Qu’ils se détrompent. C’est aussi un problème canadien. Les Noirs de tout le pays continuent d’être victimes de surveillance et de profilage racial. Un rapport intérimaire de la Commission des droits de la personne de l’Ontario datant de 2018 a révélé que les Noirs sont beaucoup plus souvent victimes de violence policière que les autres Ontariens. Bien que les Noirs ne représentaient qu’environ 8,8 % de la population ontarienne en 2016, le taux de recours à la force à leur endroit se situait à 30 %. Entre 2013 et 2017, le nombre de rencontres mortelles entre policiers et Noirs s’élevait à 60 % et le nombre de fusillades mortelles, à 70 %. Plus récemment, les policiers auraient été impliqués dans la mort de Regis Korchinski-Paquet, une Autocthone noire tombée du 24e étage d’un appartement à Toronto.

Les Noirs devraient pouvoir marcher, faire du jogging, magasiner, jouer, travailler, dormir et s’adonner à des activités quotidiennes sans craindre pour leur vie. La vie des Noirs compte. Les parents noirs ne devraient pas avoir à préparer leurs enfants à la violence et à la haine dont ils feront l’objet en raison de la couleur de leur peau, y compris la possibilité d’être tués par les personnes mêmes qui sont censées les protéger. La vie des Noirs compte.

L’AFPC est solidaire de la communauté noire et réclame la justice ici comme aux États-Unis. Il faut reconnaître l’incidence du racisme systémique. Il faut reconnaître la douleur et l’impact des meurtres à répétition, ainsi que les images de violence continuelle contre les personnes noires et racialisées dans les médias et les médias sociaux. La vie des Noirs compte.

L’AFPC plaide pour que le profilage racial et la violence gratuite à l’égard des personnes noires cessent immédiatement. Mais avant que justice ne soit rendue, il faut revoir complètement le système de justice pénale et tous les autres systèmes qui soutiennent l’oppression des personnes noires, racialisées et autochtones. C’est la toute première étape pour éliminer le racisme profondément enraciné et les préjugés inconscients contre ces personnes.

Le silence des personnes blanches ou non racialisées est synonyme de complicité avec le suprémacisme blanc et la violence systémique contre les Noirs. Comment pouvons-nous agir collectivement contre cette violence et cette oppression? Quel est le meilleur moyen de soutenir la communauté noire? Nous devons remettre en question nos systèmes et nos institutions. Nous devons dénoncer l’injustice, la violence raciale et la suprématie blanche. Nous devons débusquer nos préjugés inconscients. Nous devons faire partie de la solution.

Rester neutre face à l’injustice, c’est choisir le camp de l’oppresseur
— Desmond Tutu

Une injustice commise quelque part est une menace pour la justice dans le monde entier
— Martin Luther King Jr.

 La version originale de cet article a été publiée sur le site de l’AFPC.[:]

La clé d’un plan de retour au travail réussi

Man working at computer

L’AFPC met tout en œuvre pour que le gouvernement fédéral prenne les mesures nécessaires afin d’assurer, dans ses bureaux et ses lieux de travail au pays, un retour au travail sécuritaire pour les travailleurs et travailleuses, leur famille et le grand public.

L’AFPC soutient que la santé, la sécurité, le bien-être et le droit à la vie privée des fonctionnaires doivent être au cœur du plan de retour au travail, et que celui-ci doit tenir compte du fait que, jusqu’à la mise au point d’un vaccin, la COVID-19 compromettra la santé physique et mentale des travailleurs.

Par ailleurs, l’AFPC préconise ce qui suit :

  • Toutes les dispositions de retour au travail doivent être compatibles avec les conventions collectives et les obligations juridiques.
  • Puisque certains groupes d’équité ont été touchés de manière disproportionnée par la COVID-19, ce plan doit s’inscrire dans une perspective d’équité et de droits de la personne.
  • Le plan général et toute mesure doivent être conformes aux directives des autorités de santé publique et aux évaluations d’experts afin d’endiguer la propagation du coronavirus.

L’AFPC réclame également la prise des mesures suivantes.

Conditions pour le retour au travail

  • Fournir des directives claires pour déterminer qui devra retourner sur les lieux de travail et qui continuera de travailler à domicile. Pour éviter la discrimination, la décision ne devrait pas être laissée à la discrétion de la direction.
  • Donner aux personnes qui retourneront sur les lieux de travail un préavis raisonnable d’au moins deux semaines pour leur permettre de gérer la transition et de s’y adapter graduellement.
  • Permettre aux fonctionnaires qui vivent avec une personne immunodéficiente de continuer à travailler à distance pour réduire au minimum les risques de contagion dans leur foyer jusqu’à la mise au point d’un vaccin.
  • Continuer de donner à nos membres accès à un « autre congé payé » (code 699) pour tenir compte des diverses réalités, y compris les responsabilités en matière de garde d’enfants découlant de la COVID-19, notamment pour les parents qui ne peuvent ou ne veulent pas renvoyer leurs enfants à l’école ou à la garderie.
  • Reconnaître que la productivité baissera en raison de la pandémie, et que les personnes salariées ne devraient pas en être pénalisées dans leur évaluation du rendement.
  • Consulter véritablement les syndicats au sujet de la réorganisation du travail et négocier les conditions avec eux, surtout si les changements entraînent un réaménagement des effectifs.

Transport en commun et espaces communs

  • Prendre en compte qu’en retournant sur ses lieux de travail, l’employé est plus susceptible de contracter le virus, puisqu’il devra peut-être conduire son enfant à l’école ou à la garderie, prendre un autobus ou un train, utiliser des toilettes publiques ou emprunter l’ascenseur.
  • Mettre en place une stratégie pour faire respecter la distanciation de deux mètres, y compris dans les espaces communs, tout en préservant l’accès aux installations essentielles, comme les toilettes, les ascenseurs, les micro-ondes et les réfrigérateurs.
  • Établir une marche à suivre lorsque la distanciation physique de deux mètres est impossible, par exemple dans les ascenseurs, les entrées, les escaliers, les toilettes et les transports en commun.
  • Tenir compte du fait que certaines personnes ne peuvent pas utiliser le transport en commun en raison du risque d’infection, et leur proposer des mesures d’adaptation comme des espaces de stationnement additionnels ou à prix réduit si elles peuvent se rendre au travail en voiture.
  • S’assurer que la direction applique les stratégies de santé et sécurité, comme le décalage des horaires de travail, le contrôle ou la restriction de l’accès aux espaces communs, la désinfection et le nettoyage plus fréquents des lieux, la préparation et la formation relatives aux situations d’urgence, ainsi que la formation et les communications sur les procédures de santé et sécurité liées à la COVID-19 et sur l’utilisation de l’équipement de protection individuelle (EPI).

Principes généraux de santé et sécurité, plan sanitaire et besoins des travailleurs et travailleuses

  • Élaborer un plan sanitaire rigoureux et effectuer une évaluation des risques dans les espaces de travail du gouvernement fédéral.
  • Mettre en place un plan de suivi des cas de COVID-19 dans la fonction publique, y compris des procédures à suivre quand une personne est déclarée positive.
  • Évaluer les besoins en matière d’équipement de protection individuelle et les harmoniser aux directives des agences de santé publique provinciales et territoriales qui recommandent le port des gants et du masque, surtout quand la distanciation physique est impossible.
  • Prévoir du soutien pour le personnel à distance en matière d’ergonomie, de santé mentale et d’équipement de travail.
  • Offrir aux gestionnaires et aux membres des comités de santé et sécurité au travail de la formation sur la gestion des problèmes de santé mentale qui pourraient découler ou qui ont découlé de la COVID-19.
  • Déterminer, à l’aide de données médicales suffisantes et de l’évaluation d’un professionnel technique, en quoi les systèmes de ventilation peuvent contribuer à la transmission du virus.
  • Établir un plan pour assurer la conformité continue des installations sanitaires et des systèmes de ventilation au Règlement canadien sur la santé et la sécurité au travail.
  • Envisager de ralentir la conversion vers le travail axé sur les activités. Toutes les modalités de travail devraient être évaluées en fonction de la COVID-19.

Garde d’enfants

  • Fournir des directives claires sur les mesures à offrir aux membres du personnel qui doivent continuer de s’occuper de leurs enfants tout en travaillant en raison de la COVID-19.
  • Permettre aux parents de se prévaloir de l’« autre congé payé » (code 699) pour assumer leurs responsabilités découlant de la COVID-19, notamment s’ils sont forcés de garder leurs enfants à la maison malgré la réouverture des écoles et des garderies.
  • Prévoir des négociations avec l’AFPC afin que la proposition en matière de garde d’enfants soit mise en œuvre dans le cadre des conventions collectives.

Violence conjugale et familiale

  • Donner un aperçu des mesures qui seront prises pour que les personnes salariées se sentent appuyées et protégées en cas de violence familiale, qu’elles retournent sur leur lieu de travail ou continuent de travailler à la maison.
  • Planifier le parachèvement d’une entente avec l’AFPC sur le congé pour les victimes de violence familiale.

Équité en matière d’emploi et droits de la personne

  • Établir une approche de gestion qui tient compte des répercussions démesurées de la COVID-19 sur certains groupes, dont les personnes ayant un handicap, les femmes, les personnes racialisées et les Autochtones.
  • Mettre en place des lignes directrices qui assureront le respect par l’employeur des obligations en matière de droits de la personne, de droits à la vie privée et d’équité en matière d’emploi.
  • Prévoir consulter le Comité mixte sur l’équité en matière d’emploi du CNM et les comités ministériels d’équité en matière d’emploi quant aux changements aux pratiques, aux processus et aux politiques qui pourraient toucher les travailleurs et travailleuses (p. ex., télétravail, changements technologiques, espaces de travail) en raison de l’incidence disproportionnée de la COVID-19 sur les groupes d’équité.

Vie privée

  • Préciser que toute information ventilée (selon l’âge, le genre, la race, etc.) recueillie qui pourrait être utile pour les négociations collectives sera communiquée à l’AFPC pour qu’elle puisse évaluer l’incidence disproportionnée de la COVID-19 sur ses membres.
  • S’assurer que l’employeur recueille toutes les données sur la santé ou l’emploi dans le respect des obligations en matière de protection de la vie privée et qu’il les stocke de manière sécurisée.

L’AFPC exhorte le gouvernement à continuer de consulter véritablement les syndicats fédéraux durant l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de retour au travail.

Jusqu’à l’élaboration d’un plan général acceptable, l’AFPC recommande fortement que ses membres continuent de travailler à distance dans la mesure du possible.

Nous vous tiendrons au courant dès qu’il y aura du nouveau concernant ce plan.

La version originale de cet article a été publiée sur le site de l’AFPC.[:]

COVID-19 : report du Congrès national et des élections des succursales de 2020

Photo of CIU flag

La semaine dernière, le Bureau national de direction (BND) du SDI s’est réuni de façon virtuelle afin d’aborder l’impact de la pandémie de la COVID-19 actuelle sur notre prochain congrès national. Compte tenu des considérations de santé publique actuelles, le BND du SDI a voté en faveur de reporter le Congrès national d’octobre 2020 au printemps 2021.

En tant qu’autorité suprême de notre syndicat, le Congrès national joue un rôle crucial tous les trois ans et assure que notre organisation soit dynamique et démocratique. Le BND a accepté de reporter le Congrès afin qu’il puisse avoir lieu dans un environnement sûr tout en respectant les principes participatifs qui sont importants pour nos membres. Bien que le mandat actuel soit prolongé jusqu’en 2021, le calendrier habituel reprendra par la suite et les congrès suivants se tiendront en 2023 et 2026.

Le report du Congrès national a également une incidence sur les élections des succursales, qui étaient prévues pour cet automne. À moins de circonstances imprévues, les élections des succursales auront maintenant lieu au printemps 2021.

L’information affichée sur le site web national du SDI sera modifiée pour refléter les dates révisées. La situation actuelle restant incertaine, les dates pourraient encore changer en cas de nouveaux développements. Nous veillerons à vous tenir informés au fur et à mesure que les choses progressent.[:]

Grief concernant les agentes et agents FB-02 en congé payé 6990

Photo of CIU flag

À la suite de la pandémie de la COVID-19, l’employeur a institué deux types de congés pour minimiser l’exposition de nos membres aux autres membres et au public.

Les membres qui peuvent encore se rendre sur le lieu de travail ont été placés en « Journées de santé des employés aux fins de distanciation sociale » (091) afin qu’ils puissent rester à la maison, tout en étant disponibles pour se rendre au travail si nécessaire. Ces agents FB-02 bénéficient d’une formation en ligne et de possibilités d’apprentissage basées sur des scénarios, de sorte que toutes leurs journées passées en congé 091 compteront aux fins du Programme de perfectionnement de base des agents.

Les membres qui ne peuvent se présenter au travail pour des raisons directement liées à la COVID-19 ont été placés en congé payé (6990). Les agents FB-02 en congé 6990 ne se voient pas offrir la possibilité de suivre une formation en ligne. En outre, le temps de ceux et celles en congé de ce type pendant plus de 30 jours consécutifs ne comptera pas aux fins du Programme de formation de base des agents. Cela aura pour effet de retarder la période d’évaluation de ces agents FB-02 de plusieurs semaines, voire de plusieurs mois.

Le SDI a approché l’employeur pour demander que les agents FB-02 en congé 6990 ne soient pas pénalisés lorsqu’ils ne peuvent se rendre sur le lieu de travail pour des raisons totalement indépendantes de leur volonté. Nous estimons que ces agents font l’objet d’une pratique discriminatoire qui retardera inutilement leur promotion au niveau FB-03. L’employeur continue toutefois de ne pas vouloir que le temps passé en congé 6990 soit pris en compte dans la période d’évaluation FB-02.

Si vous êtes une ou un FB-02 ayant été en congé 6990 pendant plus de 30 jours consécutifs et que vous souhaitez contester le refus de l’employeur de reconnaître cette période dans le calcul de votre période d’évaluation, vous pouvez déposer le grief suivant :

Grief

Je dépose un grief pour avoir fait l’objet d’une pratique discriminatoire de la part de mon employeur. Je n’ai pas pu me présenter sur le lieu de travail en raison de problèmes liés à la COVID-19 et j’ai été placé en congé payé 6990. L’employeur refuse de tenir compte de cette période de congé 6990 dans le calcul du service aux fins du Programme de perfectionnement des agents stagiaires. Cela crée une iniquité, car les autres agents FB-02 placés en congé de distanciation sociale 091 voient porter à leur crédit tous les jours de service.

Recours

Je demande que l’employeur porte à mon crédit tous les jours passés en congé payé 6990 dans le calcul de ma période d’évaluation du Programme de perfectionnement des agents stagiaires.

Je demande à l’employeur de me traiter de la même façon que tous les agents et les agentes FB-02 en congé 091 en ce qui touche le temps comptabilisé dans le cadre du Programme de perfectionnement des agents stagiaires.

Je demande que l’on m’accorde tout autre redressement jugé nécessaire pour corriger cette iniquité.

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C’est le temps de retourner à la table

Image conversation PSAC AFPC

Les membres de l’AFPC se sont mobilisés en un temps record pour orchestrer la riposte musclée du gouvernement contre la COVID-19.

Malgré tout, l’employeur continue de repousser la négociation d’un nouveau contrat de travail avec près de 140 000  fonctionnaires fédéraux.

Dites au gouvernement de retourner à la table. Tout de suite.  

Rendez-vous sur le site de l’AFPC pour écrire au gouvernement Trudeau et lui dire qu’il est temps de conclure une entente juste et équitable avec ses fonctionnaires.

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Négos FB : les membres de l’ASFC au front de la COVID-19 méritent mieux

Photo of CBSA officer with orange epaulettes

Les membres de l’AFPC-SDI affectés aux services frontaliers continuent de jouer un rôle essentiel dans la lutte contre la COVID-19 en rapatriant nos compatriotes et en contrôlant les voyageurs qui entrent au pays.

Or, l’ASFC refuse toujours d’améliorer la convention collective de plus de 9 000 hommes et femmes qui travaillent comme agents des services frontaliers, enquêteurs et employés de l’administration centrale, malgré le dévouement dont ils font preuve jour après jour.

Lors des pourparlers qui ont eu lieu par téléconférence du 12 au 14 mai, l’équipe de l’AFPC-SDI a été on ne peut plus claire : il est temps que le gouvernement s’attaque aux problèmes fondamentaux que nous avons soulevés concernant les horaires de travail et le recours excessif aux mesures disciplinaires. Il en va de même pour la parité avec l’ensemble du personnel chargé de l’exécution de la loi, notamment en ce qui concerne la nécessaire réforme du régime de retraite.

Télétravail

Il a aussi été question de nos revendications en matière de télétravail pour les membres qui ne portent pas l’uniforme. Étant donné le grand nombre de personnes qui travaillent de la maison depuis le début du confinement, ce serait un bon moment d’ajouter enfin ce point dans la convention collective.

Changements technologiques

Les changements technologiques étaient également à l’ordre du jour des négociations. Que revendiquons-nous ? Que l’employeur consulte véritablement le syndicat concernant tout changement technologique et que ces changements n’entraînent pas de pertes d’emploi parmi les membres de l’unité de négociation. Une fois de plus, la pandémie de COVID-19 a montré que la technologie ne peut remplacer les agents formés de l’ASFC.

De meilleures protections au travail

L’employeur a rejeté nos revendications visant à protéger les agents des mesures de surveillance dont ils font l’objet lorsqu’ils travaillent et lorsqu’ils doivent retirer leur équipement. Nous avons réitéré notre position : nous voulons de meilleures protections contre la direction.

L’AFPC prête à intenter des poursuites

L’employeur a récemment annoncé son intention de modifier unilatéralement ses pratiques d’établissement des horaires à Toronto, malgré notre opposition et celle de nos membres. L’AFPC a donc averti le Conseil du Trésor et l’ASFC cette semaine qu’elle intentera un recours en justice si l’employeur va de l’avant avec ce projet.

Notre équipe a également déclaré que nos avocats ne resteront pas les bras croisés si l’employeur apporte des changements aux procédures d’escorte et de renvoi qui minent le travail et les droits de nos membres en vertu de la convention collective. Nous ne laisserons pas l’employeur bafouer ces droits.

Parité avec l’ensemble du personnel chargé de l’exécution de la loi

Nous poursuivons l’examen des derniers règlements salariaux conclus pour le personnel chargé de l’exécution de la loi à l’échelle nationale et surveillons les négociations salariales en vue de la première convention collective des agents de la GRC. Les tendances salariales des agents de première classe de la GRC sont essentielles à l’analyse comparative pour notre groupe. Une fois l’analyse terminée, nous entamerons les discussions avec l’employeur.

Durant les pourparlers, nous avons aussi soulevé la question des formulaires T2200 envoyés au personnel pour réclamer des frais de travail à domicile auprès de l’Agence du revenu du Canada. L’employeur a répondu qu’il y travaillait.

Des discussions sont en cours pour fixer les dates des prochaines séances de négociation.

Nous vous tiendrons au courant de l’évolution des négociations. Pour plus d’information sur nos revendications et les propositions de l’employeur, consultez syndicatafpc.ca/fb. Pour en savoir plus sur les négos aux autres tables du Conseil du Trésor, rendez-vous à syndicatafpc.ca/conseil-du-trésor.

La version originale de cet article a été publiée sur le site de l’AFPC.[:]

Enrayer le passage transfrontalier d’armes à feu illégales : Lettre au ministre Blair

Photo of CIU flag

Le président national du SDI, Jean-Pierre Fortin, a envoyé la lettre suivante à l’honorable Bill Blair, ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, le 12 mai 2020.


Monsieur le Ministre,

Récemment, le gouvernement du Canada a annoncé qu’il instaurait l’interdiction de plusieurs modèles d’armes à feu afin de freiner la violence armée d’un bout à l’autre du pays. Comme la question de la violence liée aux armes à feu est intrinsèquement liée aux préoccupations concernant l’entrée illégale d’armes au pays, j’ai voulu prendre contact et discuter d’autres pistes possibles pour aborder ce problème.

Il ressort clairement de nos conversations antérieures que vous êtes déterminé à assurer, partout au pays, la sécurité et le bien-être des Canadiennes et des Canadiens; je crois aussi que la lutte contre la violence armée au Canada exige que nous envisagions toutes les solutions raisonnables afin de réduire le risque de nouvelles tragédies.

Dans cette perspective, j’aimerais souligner l’importance d’améliorer les mesures d’exécution de la loi à la frontière afin d’empêcher l’entrée, en contrebande, d’armes à feu non autorisées ou illégales au pays. L’adoption d’une double approche – en réglementant à la fois le mouvement des armes à feu au Canada et en interceptant les cargaisons illégales à la frontière – ne peut qu’aboutir à une prévention plus efficace.

Compte tenu des engagements financiers de votre gouvernement, il ne fait aucun doute que la sécurité des frontières revêt une importance considérable. Au fil des ans, j’ai souvent déclaré que les investissements dans de nouvelles ressources et de nouvelles technologies ont des limites et ne peuvent remplacer l’expertise d’agents chevronnés. En tant qu’agents d’exécution de la loi, analystes et enquêteurs, bon nombre de nos membres possèdent une connaissance unique des questions de sécurité aux frontières, notamment de la contrebande de marchandises illégales comme les armes à feu. Je crois fermement que le gouvernement du Canada gagnerait énormément à faire intervenir davantage ces hommes et ces femmes qui sont formés pour constituer la première ligne de défense de notre pays.

Les statistiques varient, mais ce n’est pas un secret que les armes à feu en provenance des États-Unis représentent toujours une grande partie des armes utilisées lors d’incidents violents. De fait, selon les récents développements de l’enquête sur la fusillade tragique du mois dernier en Nouvelle-Écosse, il semblerait que la majorité des armes à feu utilisées provenaient des États-Unis. Comme le Canada et les États-Unis partagent la plus longue frontière terrestre au monde, il n’est pas facile de s’attaquer au trafic d’armes à feu illégales, et il est logique que le gouvernement canadien continue à améliorer ses investissements dans les services frontaliers.

La violence armée est une question complexe qui touche un large éventail de collectivités dans tout le pays, et les stratégies utilisées pour y mettre fin doivent également être diversifiées. J’ai toujours été un ardent défenseur de la mise sur pied d’une patrouille frontalière spécialisée afin de donner aux agents frontaliers les moyens de mieux s’acquitter de leurs fonctions et de contribuer à la protection de leurs concitoyennes et de leurs concitoyens. Ce n’est là qu’une des stratégies possibles. Il conviendrait peut-être aussi d’envisager des initiatives plus ciblées, telles que la mise sur pied d’un groupe de travail spécialisé dans la contrebande. Quelle que soit la voie que votre gouvernement choisira de suivre, je vous invite à vous fier aux agentes et aux agents des services frontaliers qui, chaque jour, travaillent avec diligence pour sauvegarder l’intégrité de notre frontière.

Comme toujours, je me réjouis à la pensée de poursuivre avec vous la recherche de solutions visant à rendre nos collectivités et notre pays plus sécuritaires.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de ma haute considération,

Jean-Pierre Fortin
Président national
Syndicat des Douanes et de l’Immigration

Téléchargez la version PDF de cette lettre.[:]

AFPC : le président national et la vice-présidente de l’Alliance tiendront des forums téléphoniques

Illustration telephones

Le président national de l’AFPC, Chris Aylward, et la vice-présidente Magali Picard vous invitent à l’un des forums téléphoniques qui auront lieu les 13 et 14 mai. Le but de ces rencontres est d’informer les membres des mesures prises par le syndicat pour les soutenir durant la pandémie.

Chaque forum téléphonique dure 30 minutes. Vous pouvez participer par téléphone (numéros ci-dessous) ou en ligne lorsque le forum offert dans votre région débutera.

Journée internationale des travailleurs et des travailleuses 2020 : de nouvelles perspectives sur fond de crise mondiale

May Day illustration, 4 people with a flag and loud speakers

Normalement, les travailleurs et travailleuses du monde entier descendent dans la rue le 1er mai pour manifester leur solidarité à l’occasion de la Fête internationale des travailleurs. Impossible cette année, puisque la COVID-19 a forcé la majeure partie du monde à se confiner. Au Canada, de larges pans de l’économie sont paralysés, et des millions de personnes actuellement privées de travail ont dû se tourner vers le plan d’aide d’urgence du gouvernement fédéral. Ceux et celles qui travaillent encore le font dans des conditions extrêmement difficiles; beaucoup mettent leur santé et leur vie en péril en s’occupant des autres, en s’assurant que nous avons de quoi manger et en veillant à la santé et la sécurité de la population.

Chose intéressante, les défis sans précédent que la pandémie nous a lancés ont également entraîné un élan de solidarité sociale sans précédent. Les gens s’entraident de manière extraordinaire, tout en gardant leurs distances physiques. Cette crise a également amené les gouvernements – en particulier le gouvernement fédéral – à prendre des mesures qu’ils nous avaient auparavant refusées : élargir l’accès à l’assurance-emploi, augmenter le salaire des travailleurs à faible revenu, fournir davantage de soutien financier aux refuges pour femmes, offrir des logements d’urgence et même assurer la gratuité des services de garde d’enfants – du moins pour certains.

La pandémie de COVID-19 a engendré d’énormes difficultés, des souffrances et des pertes tragiques pour bon nombre de personnes, mais elle ouvre également la voie à de grands changements. Elle a mis en évidence les affreuses conditions de vie et de travail dans les établissements de soins de longue durée, et bien d’autres conséquences malheureuses des décennies de coupes gouvernementales et de cupidité des entreprises. Les gens sont maintenant plus conscients de leur vulnérabilité et comprennent mieux l’importance de mettre en place des systèmes d’aide sociale solides. Une chose est claire : on ne pourra plus revenir en arrière.

En ce 1er mai, pleurons tout ce que nous avons perdu et tous ceux et celles qui nous ont quittés en si peu de temps. Engageons-nous à continuer de nous entraider tout au long de la pandémie. Et assurons-nous de ne pas revenir à la normale. Travaillons à reconstruire et à transformer notre pays et le monde en quelque chose de bien meilleur.

La version originale de cet article a été publiée sur le site de l’AFPC.[:]