« Les solutions aux problèmes frontaliers doivent impliquer les agents » : le président national s’adresse au Comité permanent de la sécurité publique

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Le lundi 26 février 2024, le président national du Syndicat des Douanes et de l’Immigration, Mark Weber, a témoigné devant le Comité permanent de la sécurité publique et nationale de la Chambre des communes dans le cadre de l’étude du Comité sur le phénomène grandissant des vols de voiture au Canada.

La question des véhicules volés exportés à partir du port de Montréal a fait l’objet d’une grande attention au cours des derniers mois, et plusieurs solutions ont été proposées par les dirigeants politiques. Pourtant, comme l’a souligné le président national dans son allocution d’ouverture devant le comité, « aucun effort n’a été fait pour demander aux agents travaillant en première ligne ce qui était nécessaire pour faciliter les examens » afin d’aider à enrayer le problème.

« Si quelqu’un avait posé la question, on lui aurait répondu que le manque d’espace est le principal facteur concernant le volume des examens effectués au port de Montréal », a expliqué le président national au comité, soulignant qu’il s’agissait « d’un autre exemple de ce que le Syndicat des Douanes et de l’Immigration souligne depuis longtemps : les solutions aux problèmes frontaliers doivent impliquer les agents qui effectuent le travail au quotidien. Une fois de plus, nous voyons des solutions proposées par des personnes qui n’ont jamais effectué le travail ou adoptées suivant les conseils de personnes qui n’ont jamais effectué le travail. »

Cette situation est vraiment unique dans le domaine de l’application de la loi. « Alors que la haute gestion de la plupart des organisations chargées de l’application de la loi a un certain niveau d’expérience en première ligne, ce n’est pas le cas à l’ASFC, » a expliqué le président national. « Il en résulte un décalage sans précédent entre les échelons supérieurs et la première ligne.»

Le président national a également évoqué le besoin urgent d’un plus grand nombre d’agents de première ligne, concluant qu’investir « au niveau du personnel — des personnes elles-mêmes — est primordial. Même dans les cas où les problèmes de personnel ne sont pas le facteur principal, la capacité de l’Agence à protéger les Canadiennes et les Canadiens et à s’adapter aux nouveaux défis repose sur une première ligne dotée d’un personnel adéquat. »

Voir les extraits ci-dessous. L’enregistrement intégral est également disponible sur ParlVu (avec options d’interprétation).

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Groupe PA : le point sur l’examen de la structure des groupes professionnels

Ne parvenant toujours pas à respecter la date cible du 24 juin 2024, le Conseil du Trésor a informé l’AFPC qu’il apportait des changements au calendrier de l’examen de la structure des groupes professionnels (SGP) du groupe PA et des étapes qui suivront. À l’heure actuelle, il n’est pas en mesure de fournir un nouvel échéancier.

L’examen de la SGP est une initiative du Conseil du Trésor visant à moderniser les classifications d’emploi de l’administration publique centrale. Elle consiste à mettre à jour et à remplacer les définitions des groupes professionnels et les normes d’évaluation des emplois désuètes. L’exercice vise à aligner les classifications – dont beaucoup remontent à quelques décennies – sur le travail qui se fait dans la fonction publique aujourd’hui. Pour en savoir davantage, consulter la page GCintranet sur le renouvellement de la classification (accès réservé aux fonctionnaires fédéraux).

L’AFPC maintient ses objectifs concernant la réforme de la classification :

  • Remplacer le système de classification désuet du Conseil du Trésor.
  • Élaborer des normes d’évaluation des emplois et des descriptions de travail qui tiennent compte de la réalité et qui respectent les normes d’équité salariale.

L’AFPC défend un grief de principe concernant l’absence de consultation véritable de la part du Conseil du Trésor et attend une date d’audience.

Le syndicat continuera de veiller à ce que l’exercice fasse l’objet de consultations et tiendra ses membres au courant de l’évolution du dossier.

Préparatifs en vue de la conversion du groupe PA

Les ministères et les organismes de l’administration publique centrale se préparent à la conversion du groupe PA en s’assurant que les renseignements liés aux postes consignés dans les systèmes de RH sont exacts et à jour, et que les descriptions de travail pourront bientôt être évaluées.

Il se pourrait que les membres du groupe PA reçoivent des descriptions de travail mises à jour ou qu’ils soient invités à commenter les modifications proposées. Nous invitons ceux et celles qui ont des préoccupations au sujet de leur description de travail actuelle à communiquer avec leur section locale ou leur Élément pour obtenir des conseils.

Quelle sera l’incidence sur la classification de mon poste?

L’employeur n’a pas terminé d’évaluer les descriptions de travail. Aussi ignorons-nous encore de quelle façon les postes individuels seront classés dans le nouveau système.

Lorsque l’exercice de conversion aura atteint un stade plus avancé, les ressources humaines informeront les membres du groupe PA au préalable de la classification prévue de leur poste. Nous donnerons aux membres des précisions sur cette étape avant son lancement.

Entre-temps, vous pouvez consulter notre mise à jour précédente pour avoir une idée de la composition prévue des nouveaux sous-groupes PA.

Nous vous tiendrons au courant de la suite des travaux. Vous pouvez aussi envoyer vos questions par courriel à : PA-OGS@psac-afpc.com.

Cet article provient du site de l’AFPC.[:]

« Un non-respect flagrant des pratiques de gestion élémentaires » — Rapport de la vérificatrice générale concernant ArriveCAN

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Bien que cinglant, le rapport de la vérificatrice générale du Canada concernant le processus de passation de marchés en lien avec l’application ArriveCAN, déposé en février 2024, est peu surprenant pour quiconque connaît la gestion de l’Agence des services frontaliers du Canada.

Bien que le rapport se concentre principalement sur les aspects touchant le côté contractuel et le développement de l’application, une grande partie des conclusions du bureau de la vérificatrice générale trouveront certainement écho auprès des membres du SDI qui ne connaissent que trop bien les pratiques de l’Agence en matière de relations de travail, qui se situent au plus bas de l’échelle.

Dans son allocution d’ouverture au Comité permanent des comptes publics de la Chambre des communes, la vérificatrice générale a souligné le « non-respect flagrant des pratiques de gestion élémentaires » découvert au cours de l’audit.

Comme nos membres le savent, ce mépris des saines procédures de gestion est profondément ancré au sein de l’Agence, souvent sans grande conséquence pour les gestionnaires. Qu’il s’agisse du manque profond d’imputabilité que l’on constate à tous les niveaux de la gestion, de la tendance à exercer des représailles à l’encontre d’employés qui soulignent des problèmes, ou encore des processus internes d’enquête et de discipline mal gérés et arbitraires, le bilan de la direction de l’ASFC est tristement éloquent. Alors qu’elle n’hésite pas à punir ses employés subalternes à la moindre allégation, l’Agence est reconnue pour fermer les yeux sur des manquements bien plus graves au sein de la gestion.

Il n’est donc pas surprenant que la procédure de passation de marchés qui a conduit à la création d’ArriveCAN de l’Agence soit truffée de lacunes. Il ne faut pas s’étonner non plus que le produit qui en résulte soit de piètre valeur pour les Canadiennes et les Canadiens. Il est important de souligner que cette faible valeur va bien au-delà du simple aspect économique. ArriveCAN, dans sa forme actuelle, compromet activement la sécurité de la population canadienne en éliminant des interactions cruciales entre les agents et les voyageurs. C’est la pierre d’assise de la stratégie de modernisation de la frontière de l’ASFC, qui est entièrement axée sur la facilitation sans souci pour la sécurité de nos communautés.

Alors que d’importantes questions de sécurité sont au premier plan des discussions nationales — exportations de voitures volées, contrebande d’armes à feu, crise des opioïdes — il est particulièrement exaspérant de voir l’Agence gaspiller ainsi près de 60 millions de dollars pour une application qui, en fin de compte, ne sert pas à grand-chose. Il est irresponsable de la part de la gestion de l’Agence et du gouvernement fédéral d’injecter de tels fonds dans un projet comme celui-ci au lieu d’embaucher du personnel supplémentaire ou de chercher à améliorer l’infrastructure existante, ce qui apporterait une réelle valeur ajoutée à la population canadienne.

C’est sans parler de la décision de l’Agence de dépenser des dizaines de millions de dollars dans le secteur privé au lieu de choisir d’investir dans ses travailleuses et travailleurs et de renforcer leur capacité à agir au nom des Canadiennes et des Canadiens. À l’heure où nos membres se font offrir des miettes par l’employeur à la table de négociations, cette décision n’est rien de moins qu’une gifle.

Les membres du SDI sont fiers du travail qu’ils accomplissent au service de la population canadienne et de leur rôle en tant que première ligne de défense du Canada. Pourtant, de par ses actions, la gestion de l’ASFC continue de jeter une ombre sur l’ensemble de l’organisation. Le rapport de la vérificatrice générale met en lumière ce que beaucoup de nos membres savent depuis longtemps, et nous demandons à la présidente de l’ASFC, Erin O’Gorman, de saisir cette occasion et de prendre les mesures nécessaires afin que les débâcles de ce genre ne soient plus la norme à l’Agence.[:]

Offre d’emploi : spécialiste des communications numériques (durée indéterminée)

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Le Syndicat des Douanes et de l’Immigration (SDI) est à la recherche d’une personne candidate pour combler un poste de spécialiste des communications numériques bilingue à être doté à plein temps pour une durée indéterminée.

Les candidatures seront reçues jusqu’à la fermeture des bureaux le 8 mars 2024 (17h00, HNE). Consultez le document suivant (PDF) afin d’en savoir plus à propos du poste, des qualifications et des fonctions qui y sont associées, et du processus de soumission de candidatures.[:]

Mois de l’histoire des Noirs : le syndicalisme noir à l’honneur

En février, on salue l’immense contribution des personnes au pays qui se considèrent comme noires ou qui sont d’origine caribéenne ou africaine. Cette année, l’AFPC souligne le rôle déterminant des leaders noirs dans le monde syndical et ailleurs, et renouvelle son appui au Recours collectif noir, qui vise à mettre fin au racisme et à la discrimination dans la fonction publique fédérale.

Hommage aux syndicalistes noirs qui ont façonné le paysage syndical 

La riche histoire des Noirs au sein du mouvement syndical est tissée de récits de détermination et de leadership novateur. Les leaders syndicaux noirs ont insufflé un vent de changement positif au pays en défendant et en faisant progresser à la fois leurs droits et ceux de l’ensemble des travailleuses et travailleurs, ouvrant ainsi la voie à une plus grande inclusivité.

À l’AFPC, des leaders syndicaux noirs d’hier et d’aujourd’hui ont mené des projets transformateurs, négocié des contrats de travail justes et milité en faveur de l’égalité et de la justice au travail, partout au pays. Leur dévouement a jeté les bases de milieux de travail équitables et diversifiés, mais le combat n’est pas terminé. L’Alliance en est bien consciente, et c’est dans cette optique qu’elle a créé son Plan d’action contre le racisme.

Pleins feux sur le Recours collectif noir : mobilisation et justice 

Pour mettre un terme au racisme, à la discrimination et aux inégalités systémiques au fédéral, des fonctionnaires noirs ont intenté un recours collectif historique contre le gouvernement.

Leur démarche lève le voile sur les obstacles auxquels se heurtent les personnes noires au travail et vise à tenir les principales institutions canadiennes responsables de leurs actes. Il s’agit d’un pas important qui ouvrira la voie à une conversation plus vaste sur l’importance de la réparation.

L’AFPC continue de presser le gouvernement fédéral de régler le recours intenté au nom de dizaines de milliers de fonctionnaires noirs qui, depuis des décennies, subissent de la discrimination et sont privés de possibilités d’avancement au travail.

Impliquez-vous 

  • Renseignez-vous : Prenez le temps de vous informer sur l’histoire des syndicalistes noirs et leur contribution au paysage syndical.
  • Partagez du contenu mettant en vedette des leaders noirs de l’AFPC : Tout au long de février, des leaders syndicaux noirs de l’Alliance s’exprimeront sur des sujets liés au Mois de l’histoire des Noirs. Faites rayonner sur vos plateformes leurs récits, leurs réalisations et les obstacles qu’ils ont surmontés!
  • Appuyez le Recours collectif noir : Tenez-vous au courant du dossier et appuyez les démarches visant à mettre fin aux problèmes systémiques au travail.

Ensemble, aidons la communauté noire à créer des milieux de travail sains, sécuritaires et exempts de discrimination pour tout le monde. 

Cet article provient du site de l’AFPC.[:]

Le président national du SDI en visite au Manitoba

La semaine dernière, le président national du SDI, Mark Weber, a fait la tournée de la succursale du Manitoba pour rencontrer des membres de partout à travers la province. Accompagné de Mike Fraser, membre de l’équipe de négociation du groupe FB, et de Kyle Hudson, président de la succursale du Manitoba, le président national a eu l’occasion de rencontrer des membres à Winnipeg, Sprague, South Junction, Piney, Tolstoi, Windygates, Winkler, Gretna, Emerson, Snowflake, Crystal City, Cartwright, Lena, Lyleton, Coulter, Goodlands et Boissevain.

Au cours de ces visites, les membres ont reçu des renseignements importants sur les affaires syndicales et les enjeux de négociation, ainsi que (et peut-être plus important encore) de nouveaux articles syndicaux. Le président national Mark Weber est reconnaissant envers les membres du Manitoba tant pour leur accueil chaleureux que pour leurs précieux commentaires, et a hâte de rencontrer les membres d’autres succursales.

Vous aimeriez que le président national et un membre de l’équipe de négociation visitent votre lieu de travail ? Parlez-en à votre présidente ou président de succursale !

Opérations des services frontaliers à Saint John pendant la journée en semaine seulement : « l’ASFC baisse les bras » dit le syndicat

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OTTAWA, le 18 janvier 2024 — L’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) a récemment annoncé qu’elle n’affecterait du personnel aux opérations frontalières à Saint John (N.-B.) que les jours de semaine pendant la journée, éliminant ainsi la présence régulière et de longue date d’agents frontaliers le soir, les fins de semaine et les jours fériés.

Cette décision, qui touche les opérations voyageurs, commerciales et maritimes, a lieu à un moment où le port de Saint John et la communauté environnante connaissent une croissance considérable. Le tourisme est en hausse, le commerce maritime est florissant et de nouvelles lignes ferroviaires sont en cours de construction. Le port lui-même a fait l’objet d’un important processus de modernisation, et le premier ministre Justin Trudeau a visité les installations modernisées le 17 janvier dernier.

En éliminant la présence d’agents frontaliers en dehors des heures de jour pendant la en semaine, l’ASFC va clairement à l’encontre de cette tendance, menaçant de miner à la fois la croissance économique et la sécurité de la communauté de Saint John.

« L’ASFC dira que sa décision reflète la demande de services du port et de la communauté de Saint John, mais cela ne tient pas compte des volumes post-pandémiques et ignore complètement les questions de sécurité », déclare Mark Weber, président national du Syndicat des Douanes et de l’Immigration. « Au cours des deux dernières années, les agentes et les agents de l’ASFC et de la GRC ont effectué parmi les plus importantes saisies de drogue de l’histoire du port », explique M. Weber, ajoutant que « la protection de la frontière n’est pas une opération qui a lieu seulement de 9 heures à 17 heures, du lundi au vendredi. Elle doit être assurée 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. L’Agence devrait renforcer sa présence à Saint John, et non la réduire ».

La décision de l’Agence n’est pas unique à Saint John, car d’autres points d’entrée sont confrontés à des défis similaires en matière de personnel et d’horaires. « C’est comme si l’Agence avait baissé les bras et tout simplement accepté qu’elle ne serait jamais en mesure de doter les ports d’entrée d’un personnel en nombre adéquat avec le financement fédéral actuel », dit M. Weber. « C’est insultant pour nos membres, pour le personnel frontalier. Leur travail consiste à protéger les communautés canadiennes, à intercepter les marchandises et les personnes posant un danger. Nous avons vraiment besoin que le gouvernement fédéral veille à ce que les services frontaliers puissent fonctionner adéquatement en tout temps. »

« Il est inquiétant que le gouvernement fédéral trouve acceptable que l’Agence, qui gère la deuxième plus grande force d’application de la loi au pays, choisisse de n’affecter des agents que de jour pendant la semaine. Imaginez si la GRC annonçait que ces agents ne travaillent plus les fins de semaine » demande Mark Weber. « Comment les Canadiennes et les Canadiens réagiraient-ils ? »[:]

Joyeux temps des fêtes !

Au nom du Bureau national du SDI, je souhaite à vous et aux vôtres un heureux temps des fêtes en toute sécurité. J’espère que la nouvelle année vous apportera la santé, le bonheur et la paix.

En toute solidarité – Mark Weber, président national

Plus jamais ça : les syndicats du Canada marquent le 6 décembre en appelant à l’élimination de la violence fondée sur le genre

Les syndicats du Canada marquent le 34 e anniversaire de la tuerie de l’École Polytechnique de Montréal en incitant le gouvernement fédéral à prendre des mesures concrètes pour lutter contre la violence fondée sur le genre au Canada. Ces mesures doivent comprendre la mise en oeuvre de la Convention no 190 de l’OIT (C190), première norme international e en son genre qui reconnaît le droit universel à un monde du travail sans violence ni harcèlement, l’intégration des droits et de la justice autochtones aux pratiques et politiques par la mise en oeuvre des appels à la justice issus de l’Enquête nationale sur les femmes, les filles et les personnes bispirituelles autochtones disparues et assassinées (FFADA) et la mise en oeuvre des recommandations que comprend le rapport de la Commission des pertes massivespublié plus tôt cette année.

Le 6 décembre 1989, un tireur a délibérément fait feu sur de nombreuses étudiantes de l’École Polytechnique de Montréal. 14 femmes sont mortes et 10 autres ont été blessées. Chaque année, le 6 décembre, les syndicats du Canada se joignent à des organisations de tout le pays pour marquer la journée et appeler à la prise des mesures nécessaires pour mettre fin à la violence fondée sur le genre et le féminicide.

« Nous nous rappelons les femmes qui sont mortes et ont été blessées ce jour-là parce qu’elles étaient des femmes. Nous marquons le 6 décembre en réaffirmant notre engagement à lutter contre la violence fondée sur le genre. Nous devons à la mémoire des victimes en question et de toutes les personnes mortes ou blessées depuis à cause de la violence fondée sur le genre de prendre des mesures décisives pour mettre fin à cette injustice », déclare Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada. « Les meurtres du 6 décembre se sont produits il y a plus de trois décennies, et pourtant nous luttons encore pour obtenir des protections appropriées contre la violence fondée sur le genre. Au travail, les femmes et les personnes issues de la diversité des genres sont plus susceptibles que les autres de faire l’objet de comportements violents, particulièrement de la part de tiers tels que des clients ou des patients. Chaque travailleuse ou travailleur mérite d’être en sécurité au travail, et c’est pourquoi il est d’une importance cruciale que le gouvernement fédéral collabore avec les syndicats et les employeurs pour mettre en oeuvre la C190. »

La C190 établit un cadre clair de l’élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail et tient les gouvernements responsables de la prévention et de l’élimination de la violence au travail. Le gouvernement fédéral du Canada a ratifié la C190 plus tôt cette année mais il n’a pas encore dressé de plan pour sa mise en oeuvre. Entre-temps, les incidents de violence au travail à l’égard de femmes et de
personnes issues de la diversité des genres continuent d’augmenter.

Les féminicides augmentent : En moyenne, une femme ou fille se fait tuer tous les deux jours au Canada. De plus, nous avons assisté à une augmentation très marquée des incidents haineux misogynes, transphobes et homophobes . L’alarmante prolifération de la désinformation antiféministe et anti-trans en ligne enhardit les gens à commettre des act es violents hors ligne. Plus tôt cette année, à l’Université de Waterloo, un ancien étudiant a pris pour cible et attaqué une professeure agrégée pendant un cours d’études de genre. Deux étudiant es ont été grièvement blessées au cours de l’attaque.

Les travailleuses et travailleurs ayant des identités intersectionnelles, comme les femmes, les filles et les personnes bispirituelles autochtones, ont des taux particulièrement élevés de violence fondée sur le genre. C’est pourquoi il est d’une importance cruciale que tout plan gouvernemental destiné à éliminer la violence fondée sur le genre comprenne des mesures de mise en oeuvre des appels à la justice issus de l’enquête sur les FFADA.

« La violence fondée sur le genre est une violation des droits de la personne, et le refus d’agir pour y mettre fin n’est pas une option. Toute personne mérite d’être en sécurité au travail, et cela exige d’éliminer la violence fondée sur le genre dans le monde du travail. Mais nous devons y voir de manière délibérée, et toute politique visant à éliminer la violence fondée sur le genre doit témoigner des expériences intersectionnelles », dit Siobhán Vipond, vice présidente exécutive du CTC. « Nous avons pour devoir de rendre hommage à la mémoire des personnes décédées et à celles qui ont survécu en mettant un terme à la violence fondée sur le genre. Depuis plus de trente ans, les syndicats du Canada appellent à la prévention et à l’élimination de toutes les for mes de violence fondée sur le genre, et notre engagement demeure inébranlable. »

Les syndicats du Canada sont prêts à s’atteler à la tâche, avec les gouvernements et les employeurs, pour voir à ce que les personnes travaillant dans tous les secteurs et toutes les compétences soient en sécurité au travail et qu ’aucune ne soit laissée pour compte.

In memoriam

Geneviève Bergeron

Hélène Colgan

Nathalie Croteau

Barbara Daigneault

Anne-Marie Edward

Maud Haviernick

Barbara Klucznik Widajewicz

Maryse Laganière

Maryse Leclair

Anne-Marie Lemay

Sonia Pelletier

Michèle Richard

Annie St-Arneault

Annie Turcotte

La version originale de cet article a été publiée sur le site du CTC.[:]

Négos du groupe FB : audiences de la CIP en avril, en avant la mobilisation!

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Le groupe FB et la Commission des relations de travail et de l’emploi dans le secteur public fédéral prendront part à des audiences de la commission de l’intérêt public (CIP) les 10 et 22 avril 2024.

La CIP est composée de trois membres : une présidence nommée par la Commission des relations de travail et deux personnes nommées respectivement par le syndicat et l’employeur. Chaque partie présente sa position sur les questions en litige durant une audience, et la CIP s’en inspire pour formuler des recommandations non contraignantes en vue d’aider les parties à s’entendre.

En cas d’impasse, la loi qui régit les négociations prévoit la tenue d’une audience devant une CIP.

Notre syndicat croit que les CIP ne sont pas un moyen efficace d’aider les parties à conclure une entente, et que le processus entraîne des retards inutiles. La Commission des relations de travail a le pouvoir d’autoriser qu’on saute cette étape.

L’AFPC lui a présenté une demande à cet effet afin de faire aboutir les négociations, mais a essuyé un refus. Nous continuerons de réclamer des changements au processus législatif et avons prévu des activités de lobbying à ce sujet dans l’année à venir.

Comment les CIP nuisent aux travailleuses et travailleurs

La mobilisation s’intensifie

Au cours des prochaines semaines, l’équipe de négo discutera des efforts de mobilisation et de lobbying pour une réforme de la retraite et un contrat juste et équitable. L’AFPC et le Syndicat des Douanes et de l’Immigration (SDI) accentueront la pression sur l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) en offrant un cours de préparation à la grève et une formation sur les services essentiels aux membres du groupe FB. Restez à l’affût!

L’équipe est déterminée à conclure une bonne entente qui maintient nos gains durement acquis et prévoit les mêmes salaires et prestations de retraite que ceux de nos homologues d’autres organismes d’application de la loi, une meilleure sécurité d’emploi, le droit au télétravail et de nouveaux droits en matière d’aménagement d’horaires de postes variables (AHPV) et d’établissement des horaires.

Appuyez votre équipe de négociation

Tout compte pour prouver à l’ASFC que nous avons l’œil ouvert, que nous appuyons notre équipe de négo et que nous voulons une entente juste et équitable.

Les membres de l’équipe de négo et de la direction des succursales visiteront vos lieux de travail et animeront des réunions un peu partout au pays.

Ne manquez pas cette occasion de les rencontrer, d’obtenir les dernières nouvelles des négos et de recevoir du matériel promotionnel que vous pourrez porter pour montrer à l’employeur que vous voulez une vraie convention collective, pas des concessions.

Pour toute question, contactez la présidence de votre succursale ou rendez-vous sur les sites Web du SDI et de l’AFPC.

Cet article provient du site de l’AFPC.[:]