Protéger les droits des travailleuses et travailleurs : réponses des partis fédéraux

Le 1er avril dernier, nous avons écrit aux chefs des principaux partis fédéraux — le Parti libéral du Canada, le Parti conservateur du Canada, le Nouveau Parti démocratique du Canada, le Bloc Québécois et le Parti vert du Canada — pour leur demander de s’engager à défendre les droits et protections des travailleurs canadiens, notamment :

  • Le droit à la négociation collective pour tous les travailleurs canadiens syndiqués.
  • Le droit de se syndiquer pour tous les travailleurs canadiens.
  • La formule Rand — le fondement des relations de travail et de la négociation collective au Canada.
  • Les pensions du secteur public – en veillant à ce que les pensions à prestations déterminées que les travailleurs de la fonction publique fédérale se sont efforcés d’obtenir demeurent intactes.

Nous avons commencé à recevoir les réponses des différents partis, que nous partageons ici afin d’aider nos membres à disposer de toutes les informations dont ils ont besoin pour faire un choix éclairé sur ces importantes questions syndicales. Nous ajouterons de nouvelles réponses au fur et à mesure qu’elles nous parviendront.


Bloc Québécois — Réponse reçue le 2025-04-04

Le Bloc Québécois a été le premier parti à répondre à notre lettre. Le Bloc a répondu clairement et directement à chacun des points clés en adoptant une position ferme en faveur de la protection des droits de négociation collective, du droit de se syndiquer, de la formule Rand et des pensions du secteur public.

Passages d’intérêt :

  • « Le Bloc Québécois s’est toujours montré sensible aux revendications du Syndicat des Douanes et de l’Immigration en appuyant plusieurs mesures prônées par le syndicat, comme une augmentation des effectifs ou encore de permettre aux agents de I’ASFC de patrouiller hors des postes frontaliers. »
  • « […] nous nous sommes systématiquement opposés aux lois spéciales pour forcer le retour au travail des travailleurs syndiqués. Nous croyons que les moyens de pression des employés sont importants pour obtenir une négociation équilibrée avec l’employeur, qui autrement aurait un rapport de force disproportionné. »
  • « Le droit à la syndicalisation est aussi un droit fondamental […]. Nous nous opposerons à toute tentative d’entraver ce droit. »
  • « Pour ce qui est de la formule Rand, le Bloc Québécois l’a toujours défendue. Puisque tous les travailleurs profitent des gains réalisés par les syndicats, nous croyons qu’il est normal que tous paient des cotisations syndicales. Nous sommes conscients que plusieurs groupes conservateurs souhaitent abolir cette formule afin d’affaiblir le pouvoir de négociation syndicale, mais nous nous opposerons à toute tentative visant à restreindre la formule Rand. »
  • « Nous avons aussi toujours été en faveur des pensions à prestation déterminée pour les travailleurs du secteur public et nous maintiendrons cet acquis pour vos syndiqués. »

Lire la réponse complète du Bloc ici. Voir également les engagements du Bloc par rapport à la sécurité frontalière.


Parti libéral — Réponse à venir

Pas de réponse en date du 23 avril 2025. Par contre, nous vous proposons de lire notre réaction aux promesses électorales du Parti libéral en lien avec les services frontaliers.


Parti conservateur — Réponse à venir

Pas de réponse en date du 23 avril 2025. Par contre, nous vous proposons de lire notre réaction aux promesses électorales du Parti conservateur en lien avec les services frontaliers.


NPD — Réponse à venir

Pas de réponse en date du 23 avril 2025. Par contre, nous vous proposons de lire notre réaction aux promesses électorales du NPD en lien avec les services frontaliers.


Parti vert — Réponse à venir

En supprimant des postes de conseillers autochtones, l’ASFC va à contre-sens de la réconciliation

Dans une démarche qui remet en question l’engagement de l’Agence des services frontaliers du Canada envers la réconciliation avec les communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis, le Secrétariat aux affaires autochtones de l’ASFC a récemment fait connaître son intention de supprimer les huit postes de conseillers autochtones régionaux de l’ASFC qui jouent un rôle clé de liaison entre l’ASFC et les peuples autochtones.

Depuis la publication du rapport de la Commission de vérité et de réconciliation en 2015, on a beaucoup parlé de la nécessité de prendre des mesures concrètes pour rétablir les relations avec les communautés autochtones. La réconciliation prend du temps et ne peut se faire du jour au lendemain, et le rétablissement de la confiance avec les communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis exige des efforts sincères et soutenus.

Au sein de l’ASFC, les conseillers autochtones régionaux jouent un rôle essentiel en veillant à ce que l’Agence soit équipée pour rétablir cette confiance et œuvrer à la réconciliation. Ces conseillers constituent un point de contact important pour les communautés autochtones pour aider à résoudre divers problèmes liés aux processus frontaliers — notamment dans le cas du ramatriement/rapatriement d’objets culturels importants — et ils contribuent à jeter des ponts entre l’ASFC et les dirigeants autochtones.

En supprimant les postes de conseillers régionaux à compter du 16 avril, l’ASFC transfère la responsabilité de l’engagement avec les communautés autochtones des conseillers désignés à l’ensemble de la direction régionale. Ce faisant, l’ASFC rejette une expertise importante et affaiblit délibérément sa capacité à maintenir un engagement approprié avec les peuples des Premières nations, Inuits et Métis à travers le Canada, et sape le travail effectué par ces conseillers jusqu’à présent. Bref, en s’appuyant sur une gestion régionale non formée pour s’engager dans un travail délicat de réconciliation sans soutien adéquat, l’Agence signale que la réconciliation elle-même est loin d’être une priorité.

Les efforts de réconciliation exigent un engagement sérieux de la part des personnes concernées, et le rétablissement de la confiance entre l’ASFC et les populations autochtones est essentiel pour guérir le passé et aller de l’avant. Le Syndicat des Douanes et de l’Immigration demande instamment à l’ASFC de s’engager véritablement dans la voie de la réconciliation et de revenir sur sa décision d’annuler les postes de conseillers autochtones régionaux.

Entreprenons ensemble la marche vers la vérité : modes de vie inuits et diversité des Premières Nations — Nouveaux modules

Les modules 5 et 6 de notre cours en ligne Entreprenons ensemble la marche vers la vérité sont maintenant disponibles. Cette formation essentielle, qui s’inscrit dans une quête de vérité et de réconciliation, aborde l’histoire, les droits et les perspectives autochtones.

Le module 5, « Modes de vie des Inuits », vous invite à découvrir les trésors de la culture et de l’histoire des peuples inuits ainsi que leur réalité contemporaine. Ce module s’intéresse à leur profond lien au territoire et à leur perpétuelle lutte pour l’autodétermination.

Le module 6, « Une pluralité de Premières Nations », porte sur la diversité des Premières Nations de l’Île de la Tortue. Il met en relief la richesse de leurs langues et de leurs cultures, leurs défis et leurs pistes de solutions pour bâtir un avenir sous le signe de la réconciliation.

Si vous avez terminé les quatre premiers modules, poursuivez votre apprentissage avec les modules 5 et 6. Il est toujours temps de vous inscrire au cours si ce n’est pas déjà fait. Chaque module vous permet de faire votre apprentissage et vos réflexions à votre propre rythme.

Cet article provient du site de l’AFPC.

À propos du cours

« Entreprenons ensemble la marche vers la vérité » est un nouveau cours en ligne qui vous amènera à mieux comprendre la réconciliation et à prendre des mesures concrètes en vue de la réaliser. Développé en collaboration avec Canadian Geographic, ce cours soutient notre engagement à opérer la réconciliation en honorant la résilience des peuples autochtones, en sensibilisant les gens à leurs réalités et en favorisant l’apport de réels changements.

Les dix modules traitent de sujets cruciaux comme les traités, le droit autochtone, l’histoire du peuple métis et la richesse culturelle de la vie inuite. Chaque module aborde l’histoire, le cadre législatif et les droits autochtones, tout en mettant en lumière leur importance dans la société d’aujourd’hui.

Il ne s’agit pas seulement d’un programme de formation, c’est une démarche de transformation visant à créer un avenir plus respectueux et inclusif.

« La réconciliation [est un] processus individuel et collectif de longue haleine »
Commission de vérité et réconciliation du Canada, 2015

Conférence nationale des femmes 2025 : inscrivez-vous!

La prochaine Conférence nationale des femmes de l’AFPC aura lieu en personne du 21 au 23 novembre à Toronto. Le thème de l’édition 2025 est « Solidarité féminine : éliminer les obstacles en bâtissant l’avenir ».

Vous êtes une membre en règle de l’AFPC? Pensez à vous inscrire à la conférence! En tant que déléguée, vous participerez à des ateliers et des séances plénières, débattrez de résolutions, et élirez cinq femmes qui vous représenteront au congrès national de l’AFPC en 2027.

Les femmes qui veulent assister à cette conférence comme déléguées ou observatrices doivent s’inscrire avant le vendredi 16 mai 2025. Les déléguées sont choisies par leur région et leur Élément et la priorité est accordée à celles qui militent activement pour les causes féminines. Les personnes choisies en seront informées par courriel d’ici le 30 juin.

Vous avez jusqu’au vendredi 6 juin pour soumettre une résolution.

Des questions au sujet de l’inscription ou de la participation à la conférence? Écrivez-nous à conferences@psac-afpc.com ou appelez-nous au 613-560-5457.

Cet article provient du site de l’AFPC.

Protéger les droits des travailleuses et travailleurs canadiens : lettre aux chefs des partis fédéraux

Les élections fédérales du 28 avril approchant à grands pas, nous voulons nous assurer que nos membres disposent de toutes les informations dont ils ont besoin pour faire un choix éclairé lorsqu’il s’agit d’importantes questions syndicales. C’est dans cet esprit, et à la lumière des récents événements aux États-Unis, que le président national du SDI a envoyé la lettre suivante aux chefs du Parti libéral du Canada, du Parti conservateur du Canada, du Nouveau Parti démocratique du Canada, du Bloc Québécois et du Parti vert du Canada, le 1er avril 2025.


Madame,
Messieurs,

Le 28 mars 2025, l’administration de Donald Trump a encore érodé la fonction publique fédérale américaine avec un décret qui s’en prend aux travailleurs syndiqués, en supprimant unilatéralement les droits de négociation collective pour les agences de sécurité nationale américaines. Ce décret de grande portée est une attaque directe contre les droits du travail américains, dépouillant les fonctionnaires de protections cruciales dans des domaines aussi divers que la défense nationale, la sécurité des frontières, la sécurité publique et la justice.

Dans des circonstances normales, une telle décision malveillante serait à juste titre préoccupante. Mais ce ne sont pas des circonstances normales : outre sa volonté de démanteler la démocratie américaine, la rhétorique soutenue de Donald Trump sur l’annexion du Canada fait qu’il est essentiel que les Canadiens et les Canadiennes se tiennent debout et ripostent à toute tentative visant à réduire de l’intérieur nos propres droits, durement acquis.

Les syndicats et les travailleurs canadiens ont joué un rôle déterminant dans l’histoire des droits en milieu de travail de notre pays. Les droits et les protections dont jouissent aujourd’hui les travailleurs canadiens sont le résultat direct des efforts passés et présents des syndicats. Ces droits sont essentiels au maintien d’emplois de qualité, sûrs et bien rémunérés, qui permettent aux travailleurs canadiens de s’épanouir et, dans le cas des fonctionnaires canadiens, de fournir des services importants et indispensables à la population canadienne.

Compte tenu de l’assaut mené contre les droits des travailleurs au sud de notre frontière, et à l’approche des élections fédérales du 28 avril, les travailleurs canadiens ont besoin de savoir que nos dirigeants sont prêts à monter la garde pour protéger les droits des travailleurs.

À titre de président national du syndicat représentant plus de 12 000 agents et employés des services frontaliers qui travaillent à la défense de nos frontières et de nos collectivités, je vous écris aujourd’hui pour vous demander instamment de protéger les droits du travail au Canada, notamment :

  • les droits à la négociation collective pour tous les travailleurs syndiqués canadiens.
  • le droit de se syndiquer pour tous les travailleurs canadiens.
  • la formule Rand – le fondement des relations de travail et de la négociation collective au Canada.
  • la sauvegarde des pensions du secteur public – en veillant à ce que les pensions à prestations déterminées que les travailleurs de la fonction publique fédérale se sont efforcés d’obtenir demeurent intactes.

Vous engagez-vous à protéger ces droits durement acquis? Je suis persuadé que vous serez d’accord : les Canadiens et les Canadiennes méritent d’être dirigés par des personnes qui cherchent à défendre leurs droits en tant que travailleurs ainsi qu’à protéger leurs emplois et leurs conditions de travail dans un contexte d’incertitude politique et économique.

Le Syndicat des Douanes et de l’Immigration est depuis longtemps à l’avant-garde de la lutte pour la défense des droits des travailleurs. Comme vous le savez, nous avons insisté sur la nécessité pour le gouvernement fédéral d’élargir l’accès à la retraite anticipée pour les travailleurs de première ligne de la sécurité publique, y compris les agents de l’ASFC, et nous attendons avec impatience que le prochain gouvernement honore les engagements pris par le passé pour faire de cette question une réalité. À ce stade-ci, cependant, les événements qui se déroulent au sud de notre pays indiquent à quel point la vigilance est de mise, et il est primordial que nos dirigeants politiques démontrent clairement qu’ils comprennent à quel point il est vital pour tous les travailleurs de voir leurs droits respectés.

J’attends avec impatience votre réponse, que nous communiquerons à nos membres.

Je vous prie d’agréer, Madame, Messieurs, l’expression de ma haute considération.

Mark Weber
Président national, Syndicat des Douanes et de l’Immigration

Consultez la version PDF de cette lettre.

Le ministre McGuinty souligne le « travail incroyable » des membres du SDI

Alors que la frontière demeure au premier plan de l’actualité, le président national du SDI, Mark Weber, a rencontré une nouvelle fois le ministre de la Sécurité publique, David McGuinty, le lundi 17 mars 2025. Il s’agit de leur deuxième réunion au cours des deux derniers mois.

Cette rencontre a été l’occasion pour le président national du SDI et le ministre de discuter de la récente lettre du syndicat concernant l’efficacité de surveillance des frontières. Le SDI a réitéré sa demande de voir le gouvernement étendre le mandat des agents frontaliers afin de leur permettre de remplir leurs fonctions aux points d’entrée et entre ceux-ci, en coopération avec les agents de la GRC. Non seulement une telle mesure est-elle logique en termes de renforcement de la sécurité de nos frontières, mais elle indiquerait également que le gouvernement fédéral apprécie l’expertise du personnel frontalier canadien. Bien que le ministre n’ait pas pu s’engager à une modification de la politique frontalière pour le moment, il a souligné son appréciation pour le « travail incroyable » effectué par les membres du SDI et leur dévouement soutenu, en particulier à la lumière des défis frontaliers changeants.

En ce qui concerne l’engagement du gouvernement à élargir l’admissibilité à la retraite anticipée pour les agents de première ligne, le ministre McGuinty a clairement indiqué que cela demeurait une priorité. Toutefois, comme l’a récemment confirmé la présidente du Conseil du Trésor au syndicat (lettre en anglais), la seule façon de mettre en œuvre les changements requis est par l’entremise de mesures législatives adoptées par le Parlement. Bien que cela signifie que le gouvernement ne puisse pas aller de l’avant pour le moment, le SDI est convaincu qu’il honorera son engagement dès que possible.

Le président national du SDI et le ministre ont également discuté de questions d’actualité telles que la nécessité de renforcer la capacité de formation de l’ASFC — ce que le ministre a reconnu comme étant une priorité — et la surutilisation des étudiants dans de nombreux lieux de travail de l’ASFC, notamment à l’aéroport de Vancouver, ce qui a suscité l’intérêt du ministre.

Le SDI est heureux de voir le ministre s’intéresser directement aux questions qui touchent nos membres, et nous souhaitons continuer à travailler de pair en vue d’une relation fructueuse.

Mise à jour concernant les négociations (PA, TC, SV, EB)

Fond vert avec un collage de rouages et de bulles de dialogue et les lettres « PA » au milieu.

Mises à jour des négociations du groupe PA

14 mars 2025: Le groupe PA se prépare pour la prochaine ronde de négociations

16 mai 2025: Rencontrez votre équipe de négociation du groupe PA

6 juin 2025: Début d’une nouvelle ronde de négociations avec le Conseil du Trésor

20 juin 2025: Groupe PA : début des pourparlers à la plus grande table de négociation de l’AFPC

19 septembre 2025: Négos avec le CT : l’employeur tente d’éliminer l’Appendice sur le réaménagement des effectifs

31 octobre 2025: Négos du groupe PA : sécurité d’emploi, IA et charge de travail des agentes et agents de libération conditionnelle en tête de liste

12 décembre 2025 : Négos du groupe PA : télétravail, pension et salaires équitables au cœur des revendications


 

Mises à jour des négociations du groupe TC

14 mars 2025: Le groupe TC se prépare pour la prochaine ronde de négociations

21 mai 2025: Rencontrez votre équipe de négociation du groupe TC

6 juin 2025: Début d’une nouvelle ronde de négociations avec le Conseil du Trésor

20 juin 2025: Négos du groupe TC : l’équipe présente ses revendications

19 septembre 2025: Négos avec le CT : l’employeur tente d’éliminer l’Appendice sur le réaménagement des effectifs

31 octobre 2025: Négos du groupe TC : protéger la sécurité d’emploi et l’environnement

12 décembre 2025 : L’équipe de négo du groupe TC présente ses revendications salariales et poursuit sa lutte pour des salaires équitables, de bonnes pensions et la sécurité d’emploi


 

Fond bleu marine avec un collage de rouages et de bulles de dialogue et les lettres « SV » au milieu.

Mises à jour des négociations du groupe SV

14 mars 2025: Groupe SV : prochaine ronde de négos avec le Conseil du Trésor 

10 avril 2025: Groupe SV : L’AFPC envoie l’avis de négocier au Conseil du Trésor

6 juin 2025: Début d’une nouvelle ronde de négociations avec le Conseil du Trésor

20 juin 2025: Le groupe SV entame une nouvelle ronde de négociations avec le Conseil du Trésor

25 juin 2025: Rencontrez votre équipe de négociation du groupe SV

19 septembre 2025: Négos avec le CT : l’employeur tente d’éliminer l’Appendice sur le réaménagement des effectifs

31 octobre 2025 : Négos du groupe SV : sécurité d’emploi et conditions de travail en tête de liste

12 décembre 2025 : Les membres du groupe SV revendiquent des pensions équitables et des hausses salariales basées sur le marché


 

Fond violet avec un collage de rouages et de bulles de dialogue et les lettres « EB » au milieu.

Mises à jour des négociations du groupe EB

14 mars 2025 : Groupe EB : L’AFPC envoie l’avis de négocier au Conseil du Trésor

16 mai 2025 : Rencontrez votre équipe de négociation du groupe EB

6 juin 2025 : Début d’une nouvelle ronde de négociations avec le Conseil du Trésor

20 juin 2025 : Négos du groupe EB : les priorités des membres à la table

19 septembre 2025 : Négos avec le CT : l’employeur tente d’éliminer l’Appendice sur le réaménagement des effectifs

31 octobre 2025 : Négos du groupe EB : améliorer le réaménagement des effectifs et encadrer l’utilisation de l’IA

12 décembre 2025 : Négos du groupe EB : salaires, pension et congés au cœur des revendications


Journée internationale des femmes 2025

Le 8 mars est la Journée internationale des femmes, et le Comité national des femmes du SDI tient à souligner le travail continu de toutes les militantes et de tous les membres de notre syndicat qui s’identifient comme des femmes et sans qui plusieurs de nos victoires et de nos réalisations n’auraient jamais vu le jour. Véritable force de mobilisation face à l’adversité, les femmes de tous horizons sont constamment à l’avant-garde du mouvement syndical pour défendre nos droits et lutter pour une plus grande égalité.

Les troubles politiques actuels au sud de la frontière mettent en lumière la fragilité des droits durement acquis. Plus que jamais, en tant que personnes engagées, nous devons rester vigilantes et prêtes à défendre ce qu’il est trop facile de considérer comme acquis.

Lors de la Journée internationale des femmes, il est également important de reconnaître le travail qui doit être accompli au sein de notre propre syndicat pour faire progresser les droits et la représentation des femmes. C’est dans cet esprit que le Bureau national de direction du SDI a voté, en septembre 2024, l’adoption d’une recommandation créant une nouvelle vice-présidence à la condition féminine dans toutes les succursales, conformément à une résolution adoptée à cet effet au Congrès national de l’AFPC en 2022. Assurer une représentation adéquate au niveau des succursales aide notre syndicat à mieux s’engager sur les questions auxquelles les femmes sont confrontées tout en éliminant les obstacles à la participation.

Au nom de l’ensemble du Syndicat des Douanes et de l’Immigration, à toutes les femmes qui se battent pour faire tomber les barrières et construire un monde plus juste et plus équitable, nous exprimons notre solidarité la plus sincère.

– Le Comité national des femmes du SDI

Repenser l’efficacité de la surveillance des frontières

Le président national du SDI, Mark Weber, a envoyé la lettre suivante au ministre de la Sécurité  publique, David McGuinty, le 7 mars 2025.


Monsieur le Ministre,

Au cours des derniers mois, la question de la sécurité aux frontières a été au premier plan du discours public, et ce, pour de bonnes raisons. L’érosion rapide des relations entre le Canada et les États-Unis démontre trop clairement la nécessité pour le Canada de repenser son approche de l’application de la loi aux frontières. Nous partageons la plus longue frontière non défendue du monde avec un pays qui a fait savoir que le partenariat d’antan ne devait plus être tenu pour acquis. Le moment est venu d’innover pour faire en sorte que notre pays soit équipé pour agir contre les menaces émergentes et existantes — y compris le flux considérable d’armes à feu dangereuses en provenance des États-Unis.

Le récent plan frontalier fédéral dénote que les pressions frontalières sont bien prises en compte par votre gouvernement, mais il est possible de faire davantage. Lors de notre dernière rencontre en janvier de cette année, j’ai souligné l’importance d’explorer d’autres pistes d’action pour renforcer la capacité du Canada à protéger nos collectivités. Il serait notamment dans l’intérêt primordial de l’infrastructure frontalière fédérale d’élargir le rôle des agents de l’Agence des services frontaliers du Canada pour leur permettre d’agir entre les points d’entrée — en collaboration avec les agents de la Gendarmerie royale du Canada — et de renforcer la capacité de formation de l’ASFC en ouvrant de nouvelles installations pour ajouter à l’actuel collège de l’ASFC à Rigaud.

Cela garantirait des niveaux de dotation durables à long terme et permettrait aux agents de l’ASFC, déjà présents à la frontière et formés à l’application de la législation frontalière pertinente, comme la Loi sur les douanes et la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (LIPR), d’agir conjointement avec la GRC sur toute l’étendue de la frontière entre le Canada et les États-Unis. Les Canadiens ne peuvent que tirer profit de ce partage d’expertise entre les deux principales agences fédérales chargées de l’application de la loi.

J’ai donc été déçu de voir la Fédération nationale de la police (FNP), qui représente les agents de la GRC, publier sa récente prise de position s’opposant fermement à toute considération d’élargissement du mandat des agents de l’ASFC. Cela va à l’encontre de l’esprit de collaboration que les agences fédérales canadiennes chargées de l’application de la loi devraient poursuivre. En effet, c’est dans ce même esprit que, lorsqu’il plaide pour un élargissement du rôle du personnel frontalier entre les points d’entrée, le Syndicat des Douanes et de l’Immigration a toujours précisé que cela devait se faire en collaboration avec les agents de la GRC.

Plutôt que de m’engager dans un débat public infructueux dans les médias en réponse aux assertions de la FNP, je vous écris aujourd’hui pour réitérer l’importance pour votre gouvernement de permettre aux agents de l’ASFC d’exercer pleinement leurs fonctions aux points d’entrée et entre ceux-ci et, à la lumière de l’évolution constante du paysage frontalier, d’investir davantage dans l’ASFC.

En effet, deux des principaux partis politiques fédéraux reconnaissent déjà la nécessité d’une plus grande confiance envers les agents de l’ASFC : le Nouveau parti démocratique et le Parti conservateur du Canada se sont tous deux engagés à embaucher des milliers d’agents frontaliers supplémentaires et à étendre leur rôle à l’ensemble de la frontière. Allant plus loin, le NPD s’est également engagé à construire un nouveau centre de formation de l’ASFC. Cela témoigne d’un véritable engagement à établir un plan durable et à long terme pour notre frontière. Nous espérons que votre gouvernement comprendra lui aussi la sagesse de cette ligne de conduite.

De fait, l’ASFC est particulièrement bien placée pour contribuer à renforcer l’infrastructure de protection des frontières du Canada, en grande partie grâce à la formation complète et spécialisée que reçoivent les agents frontaliers, et qui est entièrement axée sur la Loi sur les douanes, la LIPR et la protection des frontières. Si la formation initiale de l’ASFC est un peu plus courte que celle de la GRC, c’est tout simplement parce que les agents de l’ASFC n’ont pas besoin d’appliquer les lois provinciales dont la GRC a la charge, et qui ne relève pas du mandat frontalier.

En adoptant le projet de loi C-20, votre gouvernement a également réglementé son désir de voir la GRC et l’ASFC bénéficier de la même surveillance civile, par le biais d’un seul organisme responsable des deux agences.

En fin de compte, la protection des frontières entre les points d’entrée ne faisait pas partie du mandat de la GRC jusqu’en 1932, lorsque le gouvernement fédéral a transféré la responsabilité de ce qui allait devenir l’ASFC à la GRC. Outre l’abrogation de ce décret vieux de près d’un siècle, le fait de permettre aux agents de l’ASFC d’agir entre les points d’entrée ne nécessiterait que peu ou pas de modifications législatives, car l’application de la loi par l’ASFC relève directement du droit fédéral — la Loi sur les douanes et la LIPR contiennent déjà des dispositions autorisant les actions à l’extérieur des points d’entrée.

La position du SDI reste claire. Ne pas inclure le personnel de l’ASFC dans la solution du Canada pour sécuriser notre frontière entre les points d’entrée serait de rater une occasion de tirer profit de l’expertise unique et spécialisée des agents frontaliers de première ligne déjà présents à la frontière. Dans cette optique, la résolution adéquate des problèmes frontaliers actuels repose sur trois points essentiels :

  • Développer la capacité de formation de l’Agence des services frontaliers du Canada;
  • Augmenter le nombre d’agents frontaliers déployés à la frontière; et
  • Permettre aux agents frontaliers de remplir leur mandat aux points d’entrée et entre ceux-ci, aux côtés de la GRC.

Vous et moi devons nous rencontrer prochainement pour discuter d’importantes préoccupations concernant les frontières, et je me réjouis de pouvoir examiner plus en détail avec vous les questions exposées dans la présente lettre.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mes sentiments distingués.

Le président national

Mark Weber

Consultez la version PDF de cette lettre. 

Hommage à Mansel R. Legacy

C’est avec grande tristesse que nous partageons le décès de Mansel R. Legacy, ancien président national du Syndicat des Douanes et de l’Immigration (alors Customs and Excise Union Douanes Accise), le vendredi 28 février 2025.

Fier syndicaliste et membre de la succursale du Nord de l’Ontario du SDI, Mansel Legacy a travaillé comme inspecteur des douanes à Sault Ste. Marie et a été à la tête de notre syndicat pendant quinze ans en tant que président national de 1981 à 1996 — la deuxième personne à occuper ce poste depuis la création du syndicat en 1966. En sa qualité de président national, Mansel s’est consacré au service et à la représentation des membres d’un océan à l’autre, voyageant souvent pour rencontrer des membres à travers le Canada. Ce dévouement aux affaires syndicales s’est poursuivi bien après sa retraite, alors qu’il a continué à s’impliquer en tant que membre à vie, participant activement aux congrès triennaux du SDI.

Fervent défenseur d’un lieu de travail plus sûr, Mansel s’est battu pour obtenir de nombreux outils qui sont aujourd’hui essentiels pour le personnel frontalier de première ligne. Il a mené la charge pour empêcher l’employeur de forcer les agents à travailler seuls, ce qui a finalement mené à l’adoption de la politique sur le jumelage de l’Agence des services frontaliers du Canada en 2008. Grâce à son leadership, Mansel Legacy a contribué à façonner le rôle du personnel frontalier en tant que partie intrinsèque de l’infrastructure d’application de la loi du Canada et a jeté les bases de la croissance de notre syndicat au tournant du 21e siècle. C’est sous sa présidence que notre syndicat a rejoint l’Association canadienne commémorative des agents de la paix en tant que membre fondateur, ce qui a conduit à la première cérémonie commémorative conjointe des policiers et des agents de la paix canadiens sur la Colline parlementaire en 1996, rendant hommage à celles et ceux qui ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions.

Au début de son mandat, Mansel a joué un rôle déterminant en renforçant la position financière du syndicat, alors précaire, contribuant ainsi à la construction d’une organisation forte et durable qui allait devenir le Syndicat des Douanes et de l’Immigration que nous connaissons aujourd’hui. Conformément à la volonté du Bureau national de direction, le président national Legacy a supervisé l’achat de l’édifice du bureau national du SDI — toujours utilisé à ce jour — en 1991, marquant ainsi un moment décisif dans l’histoire de notre syndicat.

Nous invitons tous nos membres, anciens et actuels, à se joindre à nous pour présenter nos sincères condoléances à la famille, aux amis et amies, ainsi qu’aux anciens collègues de Mansel. Aucun service ne sera organisé pour l’instant, mais une célébration de vie aura lieu plus tard dans l’année (des détails à venir). Si vous souhaitez faire un don à la mémoire de Mansel, veuillez contribuer à Diabetes Canada (en anglais) ou à l’Association canadienne commémorative des agents de la paix.