Groupe FB : augmentations de salaire, paye rétroactive et montant forfaitaire

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Plus tôt cette année, l’AFPC a conclu une nouvelle convention collective pour les membres travaillant à l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC). Le syndicat a réussi à négocier des augmentations salariales totalisant 14,8 % sur quatre ans, ce qui excède largement les hausses consenties au personnel d’autres forces de l’ordre au Canada (dont la Gendarmerie royale du Canada) pour la période visée. La convention prévoit également un montant forfaitaire ouvrant droit à pension de 2 500 $.

La paye rétroactive et les rajustements salariaux seront appliqués à la rémunération des membres le 9 octobre. L’AFPC attend toujours une réponse de l’employeur quant à la date exacte du versement du montant forfaitaire de 2 500$. L’AFPC continuera de faire pression sur l’ASFC et Services publics et Approvisionnement Canada pour que ce montant soit payé rapidement.

Rappelons que la nouvelle convention collective a été signée le 8 août dernier. Toutes les dispositions non pécuniaires sont entrées en vigueur immédiatement, et l’employeur a 180 jours à compter de cette date pour faire les versements.

Cet article provient du site de l’AFPC.

Nouveau cours en ligne : Ensemble sur le chemin de la vérité

Notre syndicat milite pour la réconciliation et pour des milieux de travail inclusifs qui reflètent le vécu unique des peuples autochtones.

Dans la foulée de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, l’AFPC est fière de lancer un nouveau cours en ligne, Ensemble sur le chemin de la vérité, qui jette les bases de la quête de vérité. Ce cours vous est destiné et on espère qu’il nous rapprochera de la justice et de la réconciliation.

Le cours s’inspire en partie d’appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation, exigeant des gouvernements et des organisations qu’ils disséminent de l’information sur les séquelles des pensionnats, la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, les lois, les droits et les traités, les relations couronne-Autochtones et d’autres volets de l’histoire autochtone. Les 10 modules du cours traiteront de ces questions vitales.

Inscrivez-vous dès aujourd’hui

Participez à la découverte sans plus tarder en vous inscrivant au cours. Le premier module est déjà en ligne et d’autres suivront tous les mois. Vous pouvez suivre chaque module à votre rythme.

Ce cours est plus qu’une ressource d’apprentissage. C’est un pas essentiel vers la reconnaissance et la réparation des injustices infligées aux Autochtones ici même, encore à ce jour.

Chaque pas qu’on fait ensemble nous rapproche d’une société plus juste et plus inclusive. On a tous un rôle à jouer, que ce soit en se renseignant, en suivant des formations, en défendant la cause ou simplement en ouvrant notre cœur.

Ayons l’esprit ouvert, affirmons notre volonté de réconciliation et intégrons nos apprentissages à notre quotidien et à notre travail.

Inscrivez-vous dès aujourd’hui

Miigwitch,

Sharon DeSousa, présidente nationale, AFPC
Cercle national des peuples autochtones

L’image d’en-tête est une reproduction partielle de l’œuvre « Wisdom of the Universe » signée Christi Belcourt, artiste métisse primée.

Cet article provient du site de l’AFPC.

Journée nationale de la vérité et de la réconciliation : l’AFPC hisse le drapeau des survivants

Le 24 septembre, la grande famille de l’AFPC, guidée par Tina Vincent, gardienne du savoir de Kitigan Zibi, a levé un drapeau pour honorer les survivantes et survivants des pensionnats et reconnaître les torts subis par les Autochtones aux mains du système d’éducation pour « Indiens ». Le drapeau des survivants est un puissant symbole de la résilience et du courage des Autochtones. Il nous rappelle leur lutte et nous enjoint à y participer.

« En flottant en permanence devant notre bureau national, le drapeau signalera que l’AFPC épouse la cause des communautés autochtones et qu’elle est solidaire de leur quête d’autonomie, de réconciliation et de justice », déclare Sharon DeSousa, présidente nationale de l’AFPC. « Je tiens à remercier notre Cercle national des peuples autochtones et les Inuits, Métis et membres des Premières Nations qui ont milité pour que l’AFPC franchisse cet important pas sur le chemin de la vérité et de la réconciliation. »

Le régime des pensionnats indiens, cautionné par le gouvernement, arrachait les enfants autochtones à leur foyer pour les dépouiller de leur langue, de leur culture et de leur identité. Il en a résulté un profond traumatisme intergénérationnel qui perdure. Lever le drapeau des survivants, c’est reconnaître cette douloureuse vérité et montrer notre solidarité avec les personnes qui ont survécu et leurs familles.

Le drapeau symbolise les injustices du passé et nous rappelle à notre devoir de mémoire. Un public informé et solidaire est à la base des efforts visant à surmonter ce traumatisme intergénérationnel. Notre syndicat honore le courage des survivantes et des survivants. Il souligne que la responsabilité, la justice et la volonté de rétablir nos liens avec les communautés autochtones seront toujours de rigueur.

La réconciliation, c’est d’abord la reconnaissance du traumatisme profond et de la violence systémique qui ont accablé des générations d’Autochtones. Mais il ne faut pas en rester là. Il faut travailler sans relâche pour réparer les torts causés aux peuples autochtones par le colonialisme, le racisme et la marginalisation.

Avançons ensemble d’un pas ferme sur le chemin de la réconciliation en admettant les injustices passées et actuelles, et en participant à la guérison, à la quête de justice et au rétablissement des cultures et des droits autochtones.

Pour en savoir plus 

Cet article provient du site de l’AFPC.

Manque de formation et de consultation à propos de la GCRA : le président national du SDI s’adresse au Comité permanent du commerce international

Le 25 septembre dernier, le président national du SDI, Mark Weber, s’est adressé au Comité permanent du commerce international de la Chambre des communes (CIIT) à propos du système de gestion des cotisations et des recettes de l’ASFC (GCRA), soulignant au passage plusieurs problèmes, dont le manque flagrant de consultation, une formation nettement insuffisante, et un mépris total pour les membres du public et le personnel touchés par la nouvelle plateforme.

Le témoignage de M. Weber fait suite au dépôt par le SDI, en avril dernier, d’un mémoire concernant les nombreux problèmes liés à la mise en œuvre de la GCRA, mémoire qualifié de « cinglant » par un député.  Lorsqu’on lui a demandé comment le syndicat se sentait aujourd’hui par rapport à la GCRA, Mark Weber a répondu que « la confusion et l’inquiétude sont les mots qui décrivent le mieux l’atmosphère qui règne parmi nos membres », soulignant que « très peu de formation » avait été dispensée au personnel de l’ASFC concernant la nouvelle plateforme qui doit être lancée le 21 octobre – malgré que ce lancement ait déjà été retardé.

Le manque de consultation ainsi que le développement de la GCRA pas une tierce partie sont également très préoccupants. « Je crois vraiment que cela aurait dû être développé à l’interne », a déclaré M. Weber à propos de la plateforme produite par la société Deloitte, ajoutant « que l’expertise existe à l’Agence ».

« Il faut parler aux personnes qui utilisent le système tous les jours », a expliqué Mark Weber aux membres de la commission à propos de la GCRA. « Les agents de première ligne n’ont pas du tout été consultés. C’est la même chose qu’avec ArriveCAN, avec d’autres applications et idées que l’ASFC a eues. Les personnes qui utilisent la plateforme ne sont pas consultées et ne sont pas du tout impliquées dans le développement. »

« Mon chien a mangé mon devoir »

Weber est également revenu sur le fait que l’ASFC ait utilisé les votes de grève du groupe FB comme excuse pour justifier l’échec du lancement de la GCRA au printemps. « J’essaie d’être mesuré dans mes propos, mais il y a des questions d’intégrité ici ». Se référant au manque d’imputablité de l’Agence, le président national du SDI n’a pas mâché ses mots : « Pour être honnête, c’est comme si l’agence fédérale disait ‘mon chien a mangé mon devoir’ à titre d’excuse. Nos membres étaient furieux lorsqu’ils ont lu cela. Les votes de grève n’ont eu aucune incidence sur le lancement l’Agence, qui n’est toujours pas prête ».

Le message du syndicat au comité est clair : l’ASFC et le gouvernement fédéral doivent tirer leçon des débâcles d’ArriveCAN et de Phénix et saisir cette occasion pour changer de cap. « Le lancement doit être retardé une fois de plus jusqu’à ce que les personnes qui travaillent à la frontière et qui devront aider les importateurs sachent comment utiliser le système. Nous ne pouvons pas reproduire ce qui s’est passé avec ArriveCAN », a conclu M. Weber.

Voir les extraits ci-dessous. L’enregistrement intégral est également disponible sur ParlVu (avec options d’interprétation).

Langues autochtones dans le Nord : le fédéral piétine, l’AFPC réclame la prime de bilinguisme

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La publication récente d’un rapport du Bureau du Commissaire aux langues du Nunavut (disponible en anglais seulement) montre à quel point le gouvernement fédéral continue de manquer à son devoir juridique et moral de fournir des services en langues autochtones dans le nord du pays.

Au Nunavut, comme aux Territoires du Nord-Ouest et au Yukon, il ne peut y avoir de réconciliation sans la reconnaissance concrète des langues autochtones. Ces langues parlées au quotidien dans beaucoup de communautés sont au cœur de l’identité et de la culture des Inuits et des Premières Nations. Certains gouvernements territoriaux offrent déjà des services en langues autochtones et une prime de bilinguisme aux fonctionnaires aptes à les offrir. Pourquoi n’en fait-on pas autant au fédéral?

On le sait bien : la langue tisse des liens entre les gens et les rapproche. Appuyer l’utilisation des langues autochtones dans nos institutions et au quotidien est donc un moyen concret de renforcer le tissu social des communautés autochtones, de valoriser leurs cultures et de reconnaître qu’elles font partie intégrante de notre patrimoine culturel.

C’est un pas de plus vers l’inclusion et l’équité sociales, vers le respect et la compréhension réciproques.

Il est impératif que le gouvernement fédéral corrige ses lacunes et s’acquitte de ses obligations. L’AFPC insiste notamment pour que les fonctionnaires fédéraux qui offrent des services dans une langue autochtone reçoivent eux aussi une prime de bilinguisme. Cette mesure permettrait d’embaucher et de garder le personnel nécessaire pour assurer ces services en plus de souligner l’importance de ces langues.

La reconnaissance des langues autochtones est non seulement une responsabilité morale en vertu de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, mais aussi un pas nécessaire vers la réconciliation.

Cet article provient du site de l’AFPC.

Ce que le gouvernement vous a caché au sujet du mandat de télétravail

De nouveaux documents obtenus en vertu de la Loi sur l’accès à l’information montrent que la décision rigide du gouvernement fédéral d’imposer le retour au bureau trois jours par semaine fait complètement fi des données qui prouvent sans conteste que le travail en mode hybride est un vecteur de rendement. Ces documents révèlent aussi que le gouvernement a foncé tête baissée sans tenir compte de ses propres études.

En effet, on peut lire dans des documents internes que le télétravail stimule la productivité et contribue au bien-être du personnel – ce que l’AFPC et d’autres syndicats soutiennent depuis longtemps. De plus, les données de Statistique Canada montrent que la productivité des fonctionnaires fédéraux a nettement augmenté entre 2019 et 2023 avec la généralisation du travail hybride et du télétravail. Pourtant, la décision du gouvernement ne le reflète pas.

« Il fut un temps où le gouvernement voulait bâtir une fonction publique moderne, productive et inclusive, mais il a fait volte-face sans raison valable », rappelle Sharon DeSousa, présidente nationale de l’AFPC. « Il avait en main des données justifiant un régime de travail souple, mais il a préféré remplir les bureaux plutôt qu’améliorer la productivité. Le gouvernement a tourné le dos aux avantages attestés du travail en mode hybride. C’est ahurissant. »

En 2022, le gouvernement s’est dit en faveur de régimes de travail flexibles, avec, comme objectif, une fonction publique présente partout au pays, flexible, talentueuse, productive et un milieu de travail accueillant. Dans un soudain revirement, il a pris une décision fondée sur du vent.

Les documents révèlent aussi que le gouvernement s’attendait à une levée de boucliers de la part des fonctionnaires et des syndicats, ce qui ne l’a pas empêché de choisir l’option la moins populaire. La direction du Conseil du Trésor savait que la décision causerait des perturbations, mais n’a donné qu’une heure d’avis aux syndicats, même si elle préparait son coup depuis des mois.

L’AFPC exige du gouvernement qu’il annule sa décision. Il doit revenir à la planche à dessin et se fonder sur les données, qui prouvent que le travail en mode hybride favorise la productivité et la conciliation travail-vie personnelle tout en améliorant la culture organisationnelle. En plus de nuire à la productivité, la décision va à l’encontre de l’équité et de la collaboration, des valeurs que le gouvernement dit épouser.

« Si le gouvernement veut véritablement façonner l’avenir du travail, il doit prendre des décisions fondées sur des preuves qui servent les travailleuses, les travailleurs et l’ensemble de la population », conclut Sharon DeSousa. « Les décisions arbitraires prises dans le déni des faits ne peuvent que nous tirer vers l’arrière. »

Cet article provient du site de l’AFPC.

Demande de revendications pour les groupes PA, SV, TC et EB

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L’Alliance de la Fonction publique du Canada va bientôt prendre contact avec l’employeur pour entamer les négociations en vue du renouvellement des conventions collectives des groupes PA, SV, TC et EB. Pour s’assurer que les revendications contractuelles reflètent les enjeux importants pour les membres du SDI, il est essentiel d’obtenir la participation directe et l’engagement de nos membres.

L’AFPC a préparé un formulaire en ligne pour permettre aux membres de ces unités de négociation de proposer plus facilement les changements et les améliorations qu’ils souhaitent voir apporter à leur convention collective. Nous encourageons tous les membres des groupes PA, SV, TC et EB à se prévaloir de cet outil.

Ce formulaire sera accessible jusqu’au 15 novembre 2024 et se trouve à l’adresse suivante : https://syndicatafpc.ca/revendication-contractuelle. Veuillez noter que les membres ont besoin d’une carte d’identité valide de l’AFPC pour soumettre le formulaire dûment rempli. Les membres qui ne sont pas en mesure de remplir le formulaire peuvent également contacter la présidente ou le président de leur succursale, qui peut soumettre des revendications en leur nom.

Les présidentes et présidents des succursales devraient imprimer et afficher cette note de service, y compris le code QR ci-dessous, sur tous les babillards du syndicat; les membres peuvent numériser ce code avec leur appareil mobile pour accéder au formulaire d’entrée en ligne.

Rédaction de revendications efficaces

L’AFPC organise des séances de formation virtuelles sur la façon de rédiger des revendications contractuelles efficaces. Chaque séance comprend une présentation de 30 minutes, suivie d’une séance de questions et réponses. Tous les membres ainsi que les représentants syndicaux sont invités à participer en s’inscrivant à l’adresse suivante : https://syndicatafpc.ca/membres-ct-preparez-vos-revendications

En toute solidarité.

Trois jours par semaine au bureau : les fonctionnaires n’ont pas dit leur dernier mot

Alors qu’entrait en vigueur aujourd’hui l’obligation de travailler au bureau trois jours par semaine, des milliers de fonctionnaires fédéraux syndicaux sont descendus dans la rue pour défendre leur droit au télétravail.

D’un bout à l’autre du pays, les membres de l’AFPC ont fait front commun avec leurs collègues de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC), de l’Association canadienne des employés professionnels (ACEP) et de l’Association canadienne des agents financiers (ACAF) pour manifester contre la décision du gouvernement fédéral et revendiquer une politique de télétravail équitable.

Si le télétravail ne devait être qu’une solution temporaire, on s’est rendu compte qu’il permet d’améliorer la productivité et contribue au bien-être des personnes salariées en facilitant la conciliation travail-vie personnelle. Autres avantages : il réduit notre empreinte carbone et favorise l’inclusion.

« Le télétravail, ce n’est pas une simple mode, c’est l’avenir », explique la présidente nationale de l’AFPC, Sharon DeSousa. « Au cours des dernières années, on a vu comment le télétravail améliore la vie des gens et contribue à une fonction publique plus inclusive et à l’écoute des gens. Une bonne politique de télétravail doit être axée sur les personnes salariées. Et ça, on n’est pas prêts d’y renoncer. »

Les membres de l’AFPC s’inquiètent vivement de l’obligation de travailler au bureau trois jours par semaine.

  • Plus de 20 000 membres se sont inscrits à nos assemblées d’information.
  • Plus de 40 000 personnes ont signé notre pétition dès la première semaine.
  • Plus de 65 000 personnes ont répondu à notre sondage sur le télétravail.

Nos membres sont prêts à se donner à fond pour augmenter la pression d’un cran.

Au cours des prochaines semaines, l’AFPC, l’IPFPC, l’ACEP et l’ACAF lanceront une campagne nationale d’un million de dollars, approuvée par les membres au congrès national de l’AFPC. Ensemble, on luttera pour une politique de télétravail convenable, souple et axée sur l’avenir.

On sait très bien que #ÇaTravailleÀDistance. Aidez-nous à faire comprendre au gouvernement qu’on ne baissera pas les bras!

  • Signez la pétition : demandez au gouvernement d’annuler l’obligation de travailler trois jours par semaine au bureau.
  • Remplissez notre sondage : parlez-nous des effets que cette décision a eus sur votre quotidien.
  • Déposez un grief : obligez le gouvernement à rendre des comptes pour avoir violé les ententes sur le télétravail.
  • Consultez notre FAQ : trouvez la réponse à vos questions au sujet du télétravail et de la décision du gouvernement fédéral.
  • Utilisez nos ressources numériques : témoignez votre solidarité au travail, dans les médias sociaux et ailleurs à l’aide de nos affiches et de nos fonds d’écran.
  • Faites passer le mot : lancez la conversation sur les médias sociaux et invitez vos collègues à en faire de même.

Cet article provient du site de l’AFPC.

La nouvelle convention collective FB est maintenant disponible

La dernière convention collective du groupe FB, qui vient à échéance le 20 juin 2026, est maintenant disponible sur le site web du Conseil du TrésorConformément à l’article 10.02, lorsque l’accès à la version électronique du document n’est pas pratique, les membres peuvent également en demander une copie imprimée à leur gestionnaire local. Nous invitons tous les membres à se prévaloir de cette option afin d’assurer un accès facile à la convention collective en tout temps.

Fête du Travail : attention aux « amis » opportunistes

Cette année encore, la fête du Travail est le théâtre d’une tradition consacrée, où la classe politique sort le grand jeu et chante la pomme aux travailleuses et travailleurs – juste à temps pour les élections. Si ce manège remonte aux origines de la démocratie, il reste qu’en 2024, le jeu des principaux acteurs demeure très peu convaincant.

Prenez le chef conservateur Pierre Poilievre. Sa pitoyable tentative de se donner une image de col bleu est à peu près aussi convaincante qu’un PDG avec un casque de construction. En adoptant un nouveau look, il espère nous faire oublier qu’il est un politicien de carrière, qu’il n’a jamais été lui-même travailleur et qu’il a passé les vingt dernières années à voter contre tout projet de loi favorable aux droits des personnes salariées.

Et que dire de Justin Trudeau! D’un côté, il veut, lui aussi, être perçu comme un ami des travailleuses et travailleurs, mais de l’autre, il s’oppose aux fonctionnaires qui militent pour un milieu de travail prônant l’accessibilité, la responsabilité environnementale, la diversité et l’inclusion.

L’affrontement actuel a pour objet le télétravail, un enjeu aussi crucial pour notre génération que la fin de semaine l’était pour celle de nos arrière-grands-parents. Et comme à l’époque, la lutte a pour toile de fond les menaces de l’employeur. Celui-ci préfère voir les gens perdre deux heures chaque jour à faire l’aller-retour au bureau plutôt qu’être productifs et épanouis à la maison. Le télétravail est un puissant levier d’égalité. Il ouvre la porte aux personnes ayant un handicap, aux parents et à la population rurale. Il dynamise l’économie des petites villes et réduit l’empreinte carbone en moins de temps qu’il en faut pour dire « réunion Zoom ».

Les sondages montrent que l’on consacre en moyenne 8,5 heures par semaine aux déplacements entre le travail et le domicile. Par année, ce sont 408 heures perdues, ou 17 jours entiers, à se déplacer. Dix-sept jours qu’on ne passe pas en famille. Dix-sept jours pendant lesquels on ne contribue pas à la société. Dix-sept jours où on pourrait être en train de travailler. Pour qui PEUT travailler à distance, c’est un véritable gaspillage de temps et d’énergie.

Décidément, certains membres de l’élite politique devraient descendre de leur tour d’ivoire et cesser de ressasser de faibles arguments tels que l’importance des brins de causette devant la machine à café et de la « culture du bureau », en ignorant le fait que la majorité des réunions se tiennent désormais en virtuel, dans des édifices fédéraux mal ventilés, infestés de rats et de punaises de lit, sans parler de l’amiante! Toute personnalité politique qui prétend être du côté des travailleuses et des travailleurs tout en insistant pour leur retour à de telles conditions mérite notre méfiance, pas notre confiance.

Concrètement, ce n’est pas en endossant une veste de travailleur ou en répétant un slogan que nos politiciens appuient le salariat, mais plutôt en luttant pour l’adoption de politiques qui améliorent la qualité de vie. En 2024, la création d’un milieu de travail plus inclusif, plus efficace et plus convivial passe par le télétravail. Porter un casque de construction le temps d’une photo n’a rien à voir avec la lutte des travailleuses et travailleurs. Il faut être conséquent, année après année, dans ses efforts en vue d’améliorer leur sort.

Rendons donc hommage aux activistes qui nous ont précédés en poursuivant leur combat pour de meilleures conditions de travail. Faisons en sorte que le télétravail devienne la nouvelle norme pour toute personne dont le travail s’y prête. Autrement, comment expliquerons-nous à nos petits-enfants que nous avons manqué l’occasion de révolutionner le travail simplement parce que des parlementaires passéistes ont manqué de vision?

En cette fête du Travail, pendant que nous allumons le barbecue et profitons de cette journée de congé, souvenons-nous des durs combats qui nous ont amenés jusqu’ici. Les activistes qui nous ont précédés n’ont pas fait front commun contre les matraques de la police et la cupidité des patrons d’entreprises pour que nous passions nos vies dans des embouteillages. Ces personnes se sont battues pour un meilleur avenir. Et en 2024, l’avenir, c’est le télétravail.

Cet article provient du site de l’AFPC.