FAQ : participer à la vie politique, c’est votre droit!

En tant que citoyens et citoyennes, les membres de l’AFPC ont le droit de participer à la vie démocratique.

Quand vous exercez votre droit de vote, militez pour des causes ou défendez des politiques, vous façonnez l’avenir de notre société et de nos milieux de travail et renforcez notre démocratie. En faisant ainsi valoir les besoins et les préoccupations des travailleuses et travailleurs et de leur famille au Parlement, vous contribuez à créer un gouvernement plus représentatif et à l’écoute de la population.

Mais comment s’impliquer sans se mettre les pieds dans les plats? Voici quelques réponses qui vous aideront à rester dans le droit chemin.

Pourquoi participer à la vie politique?

Le signe d’une saine démocratie, c’est lorsque la population participe librement à l’élection de ceux et celles qui la gouverneront et prendront les décisions en son nom. On s’assure ainsi que tout le monde est entendu.

En s’impliquant dans la sphère politique, on peut façonner les règles qui régissent nos vies, et veiller à ce que nos dirigeantes et dirigeants agissent dans l’intérêt du public.

En tant que membre de l’AFPC, puis-je participer à des activités politiques?

Oui! L’AFPC vous encourage à exercer vos droits démocratiques en posant les gestes suivants :

  • porter en public le macaron d’un parti politique, d’une candidate ou d’un candidat;
  • installer une pancarte électorale sur votre propriété;
  • exprimer vos opinions politiques en public;
  • faire du porte-à-porte pour un parti politique, une candidate ou un candidat;
  • travailler bénévolement dans un bureau de campagne;
  • prendre congé pour travailler à une campagne;
  • participer à l’élaboration des orientations d’un parti politique, d’une candidate ou d’un candidat;
  • participer à des activités sous la bannière d’un parti, d’une candidate ou d’un candidat le jour des élections;
  • participer à des manifestations pacifistes sur des questions politiques;
  • solliciter auprès du public des fonds destinés à des campagnes et à des partis;
  • assister à un congrès politique comme personne déléguée;
  • envoyer aux médias une lettre d’appui à un parti politique, une candidate ou un candidat;
  • vous présenter aux élections.

Quelles règles dois-je respecter?

Lorsque vous exercez vos droits démocratiques :

  • ne menez aucune activité politique au travail;
  • ne mentionnez pas votre employeur (gouvernement fédéral ou autre) lorsque vous donnez votre opinion dans les médias sociaux ou faites du porte-à-porte, des appels téléphoniques ou d’autres activités politiques;
  • ne portez pas votre uniforme de travail ou votre carte d’identité du gouvernement aux assemblées publiques (p. ex., réunion de parti);
  • ne conduisez pas un véhicule de votre employeur lorsque vous participez à des activités électorales.

Et si je relève de la Loi sur l’emploi dans la fonction publique?

En vertu de la Charte canadienne des droits et libertés, les fonctionnaires ont le droit d’exprimer une opinion politique, comme tout le monde.

Vous pouvez donc vous livrer à des activités politiques en période électorale, pourvu qu’elles ne nuisent pas ou ne semblent pas nuire à votre capacité d’exercer vos fonctions de manière impartiale.

À l’exception des administratrices et administrateurs généraux, tous les fonctionnaires peuvent soutenir un parti politique ou s’y opposer; participer aux activités politiques d’un parti, d’une candidate ou d’un candidat en particulier; et même se présenter à des élections fédérales.

Cela dit, si vous relevez de la Loi sur l’emploi dans la fonction publique, vous devez respecter certaines restrictions, notamment :

  • vous ne pouvez pas exercer d’activités politiques au travail;
  • pour poser votre candidature à des élections fédérales, territoriales, municipales ou provinciales, vous devez observer des règles précises.

En tant que fonctionnaire, vous devez aussi tenir compte de votre devoir de loyauté et d’impartialité à l’égard de votre employeur lorsque vous vous exprimez publiquement ou vous livrez à des activités politiques.

Par conséquent, évitez les commentaires ou activités qui constituent une critique du gouvernement en place ou qui sont liés à vos fonctions professionnelles.

Par ailleurs, les restrictions peuvent varier selon la nature de votre travail. En général, plus les responsabilités et la visibilité publique associées à votre emploi sont élevées, plus le risque de manquement (réel ou perçu) à vos fonctions professionnelles est grand. Ce risque augmente aussi si votre emploi est directement lié au sujet critiqué.

Bien que le risque de manquement soit moindre si les questions politiques que vous défendez sont liées à une province précise, mais que vous travaillez pour le gouvernement du pays ou d’une autre province, ne baissez pas la garde : même les déclarations ou actions qui ne visent pas directement votre employeur peuvent être considérées comme problématiques.

Que faire en cas de doute?

Informez-vous auprès de votre bureau régional de l’AFPC.

Que faire si on me reproche d’avoir participé à une activité politique?

Si vous faites l’objet d’une mesure disciplinaire parce que vous avez pris part à une activité politique, vous pouvez déposer un grief. Communiquez avec votre section locale (ou succursale) ou votre Élément pour obtenir de l’aide, et signalez immédiatement la situation au bureau régional de l’AFPC.

Dois-je respecter d’autres règles si je veux me présenter à des élections?

Oui, il y a des règles distinctes pour chaque ordre de gouvernement. Renseignez-vous auprès de votre bureau régional de l’AFPC.

À qui puis-je m’adresser pour obtenir de l’aide?

Si vous avez besoin d’aide ou voulez en savoir plus sur vos droits et vos devoirs, communiquez avec votre bureau régional de l’AFPC.

Cet article provient du site de l’AFPC.

Il faut « faire preuve de décence » : Brian Masse au premier ministre à propos de l’admissibilité à la retraite anticipée

Brian Masse, député de Windsor-Ouest et porte-parole néodémocrate de l’Industrie, des Relations frontalières Canada-États-Unis et des Grands Lacs, a envoyé la lettre suivante au premier ministre du Canada, ainsi qu’à la présidente du Conseil du Trésor, au ministre de la sécurité publique, et au ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et du Travail, le 27 janvier 2025.


Monsieur le Premier Ministre Trudeau, Madame et Messieurs les Ministres,

Je vous écris pour exprimer mon soutien à la lettre du Syndicat des Douanes et de l’Immigration (SDI) envoyée le 15 janvier 2025, exhortant le gouvernement du Canada à respecter son engagement d’offrir l’admissibilité à la retraite anticipée aux agents des services frontaliers du Canada dans le cadre du régime de pension de la fonction publique. Cette promesse a été faite par votre gouvernement le 13 juin 2024 et le 18 décembre 2024.

Depuis plus de vingt ans, je travaille en étroite collaboration avec les agentes et les agents des services frontaliers de ma collectivité et leur syndicat national pour veiller à ce que leurs préoccupations soient entendues par le gouvernement du Canada. J’ai toujours préconisé à la Chambre des communes la mise en œuvre de la possibilité de retraite après 25 ans de service pour ces travailleurs dévoués, qui jouent un rôle primordial dans la défense de nos frontières, l’application des lois et le maintien de la sécurité entourant les échanges commerciaux et les voyages. Cette modification législative est essentielle pour leur garantir un traitement équitable, au même titre que les autres agents de la paix?

Étant donné la prorogation de la Chambre, je vous demande instamment de donner rapidement suite à cet engagement. Bien que la voie législative traditionnelle puisse être retardée, le gouvernement peut mettre en œuvre ce changement par le biais d’un décret ou de tout autre mécanisme accessible. Compte tenu des défis actuels à la frontière, y compris la menace de l’imposition de tarifs douaniers par les États-Unis, il est plus important que jamais de reconnaître et de soutenir nos agents de première ligne. Les agents des services frontaliers ont un besoin criant de personnel, et ils ont besoin de 2 000 à 3 000 agents supplémentaires pour combler les lacunes existantes et remédier à l’attrition.

Le moral à plat de ces travailleurs met en évidence la nécessité d’une action immédiate pour leur témoigner notre soutien. Cela incitera également au recrutement et au maintien en poste, car, comme vous le savez, d’autres organismes chargés de l’application de la loi recrutent souvent du personnel de l’ASFC en raison de leurs compétences et de leur formation de haut niveau.

En 2017, le gouvernement a piégé la communauté avec des plans d’expansion du pont Ambassador par le biais d’un décret, ce qui a mis en évidence la capacité du Cabinet à prendre des décisions dans son intérêt. Il semble étrange qu’une famille de milliardaires américains tire profit d’un traitement privilégié de la part du gouvernement libéral, alors que nos agents de première ligne sont mis à l’écart. En outre, vous savez pertinemment que cet arrangement exceptionnel pour cette famille intervient alors qu’elle a acheté des logements pour ensuite en démolir certains, en barricader d’autres et détruire des institutions communautaires, entraînant la perte de familles dans la région. Vous savez également qu’ils ont décidé récemment de stocker de grandes poutres, créant ainsi un aspect peu esthétique et entraînant un risque pour la sécurité, puisqu’elles sont laissées sans protection sur les anciennes propriétés où se trouvaient autrefois des maisons. Bien que les conditions initiales du décret n’aient pas été respectées, votre gouvernement a continué à accorder d’autres privilèges en créant des exceptions qui restent floues pour élargir l’esplanade et qui engendrent des problèmes de sécurité pour le voisinage et la frontière à l’aube de l’année 2025.

Monsieur le Premier Ministre, votre gouvernement a déjà annoncé à deux reprises qu’il s’attaquerait au problème de la politique entourant la possibilité de retraite après 25 ans de service pour les agents des services frontaliers; pourtant, la question n’est toujours pas résolue. C’est une chose d’accorder des privilèges de milliardaires à des familles étrangères qui n’ont montré aucun respect pour ce pays ou sa collectivité, mais vous refusez de traiter nos concitoyens canadiens qui travaillent au pont Ambassador avec la moindre équité. Vous avez ainsi menti à ceux et celles qui doivent poursuivre leur travail chaque jour dans un climat d’injustice.

Je soutiens pleinement la démarche du SDI, et je vous demande de mettre en œuvre ce changement en recourant à un décret, car cette fois-ci, au moins, il s’agit d’une mesure d’intérêt public. Vous avez utilisé le décret contre la communauté de Windsor; vous pourriez au moins faire preuve d’un peu de décence, et l’utiliser dans l’intérêt des travailleurs qui protègent le passage international le plus fréquenté au pays, et nos citoyens qui l’empruntent tous les jours.

Je vous remercie de l’attention que vous accorderez à cette question. J’attends votre réponse en toute confiance.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, Madame et Messieurs les Ministres, l’expression de ma très haute considération.

Brian Masse

Député, Windsor-Ouest
Porte-parole néodémocrate de l’Industrie, des Relations frontalières Canada-États-Unis et des Grands Lacs
Vice-président, Groupe interparlementaire Canada-États-Unis

Consultez la version PDF de cette lettre (en anglais seulement)

Lancement d’une campagne syndicale en faveur du télétravail

Remote works - Pour vous, de n'importe oú
Remote works - Pour vous, de n'importe oú

Trois syndicats représentant plus de 333 000 fonctionnaires fédéraux viennent de lancer une campagne nationale sur le télétravail, la voie de l’avenir pour des millions de personnes salariées au pays.

Parrainée par l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC), l’Association canadienne des employés professionnels (ACEP) et l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC), cette campagne met en valeur les avantages du télétravail : productivité accrue, moins de bouchons de circulation, moins de pollution et une meilleure conciliation travail-vie personnelle.

La preuve n’est plus à faire : un modèle de travail monolithique ne conviendra jamais à un effectif aussi diversifié que celui de la fonction publique. Ça ne fonctionne pas, et c’est la population qui en fait les frais. La campagne prendra la forme de publicités en ligne, à la radio, dans les médias imprimés et dans des endroits publics.

Les recherches et les sondages menés par l’AFPC montrent que 90 % des gens préfèrent le télétravail ou à tout le moins des modalités de travail flexibles. Il en ressort que le télétravail et les horaires flexibles sont essentiels à un environnement de travail sain, et permettent d’attirer et de garder du personnel qualifié.

« C’est prouvé : on peut travailler pour vous de n’importe où. Des modalités de travail souples nous permettront de bâtir la fonction publique de demain, une fonction publique moderne et productive qui profitera à tout le monde. C’est bon pour les contribuables, c’est bon pour l’environnement et ça incitera les autres employeurs à emboîter le pas. »

Sharon DeSousa, présidente nationale, Alliance de la Fonction publique du Canada

« Alors qu’on demande aux travailleuses et travailleurs de faire plus avec moins, il faut de toute urgence miser sur la flexibilité — et particulièrement sur le télétravail — si on veut garder et continuer d’attirer les meilleurs talents. Avec les coupes qui planent dans la fonction publique et la pression qui s’intensifie, le gouvernement fédéral doit montrer l’exemple en offrant les meilleures conditions de travail possible aux fonctionnaires tout en faisant économiser des fortunes aux contribuables. C’est prouvé : le télétravail augmente la productivité et le bien-être des travailleuses et travailleurs. Qu’est-ce qu’on attend? »

Nathan Prier, président national, Association canadienne des employés professionnels

« Le travail de qualité n’a pas d’adresse. L’important, c’est de bien servir la population. En misant sur le travail à distance et le télétravail dans la fonction publique, on peut réduire les dépenses publiques, stimuler la productivité et améliorer la vie des travailleuses et des travailleurs, ce qui profite à tout le monde. La question, ce n’est pas où, mais comment? »

Sean O’Reilly, président, Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Les syndicats fédéraux pressent le gouvernement d’adopter des modalités de travail souples afin de permettre à son personnel d’être plus productif, de profiter d’une meilleure conciliation travail-vie personnelle et de réduire ses dépenses. Le télétravail ne devrait pas être un enjeu politique. Peu importe le parti au pouvoir, il demeure une option viable pour la fonction publique fédérale. En plus d’être économique, il augmente la productivité. Le télétravail, c’est l’avenir.

Le public aussi sortira gagnant, car la campagne consiste à faire du télétravail la norme pas seulement à la fonction publique fédérale, mais partout. Le gouvernement peut servir de modèle en matière de milieux de travail modernes, où télétravailler rime avec productivité. On invite donc la population à nous aider à passer le mot dans les médias sociaux en utilisant #DeNimporteOù. Ensemble, prônons le télétravail pour une saine fonction publique.

Déclaration sur la suspension par l’ASFC de la période de travail cumulatif pour les employés nommés pour une période déterminée

Nous sommes extrêmement déçus par la récente décision de l’ASFC de suspendre le calcul de la période de travail cumulatif des employés nommés pour une période déterminée. À compter du 1er avril 2025, le processus qui permet de convertir les employés nommés pour une période déterminée en employé nommé pour une période indéterminée cessera, ce qui créera de l’instabilité et de l’insécurité pour bon nombre de nos membres.

Les employés nommés pour une période déterminée sont une partie essentielle des opérations quotidiennes de l’agence, et cette décision envoie le message que leurs contributions ne sont pas valorisées.

C’est un moment crucial pour l’ASFC de susciter la loyauté, le moral et la confiance au sein de sa main-d’œuvre; pourtant, cette décision risque de faire le contraire. Nous exhortons l’ASFC à trouver une approche plus équilibrée qui garantisse que les employés nommés pour une période déterminée ne soient pas laissés dans l’incertitude. La suspension de la période cumulative de travail est un pas en arrière, et nous espérons que l’Agence reviendra sur sa décision et entamera des discussions sérieuses avec le syndicat afin de favoriser le bien-être à long terme de tous les membres du personnel.

Nous demeurons déterminés à défendre les intérêts de nos membres, et nous continuerons à faire pression auprès de l’ASFC pour qu’elle privilégie le traitement équitable et la reconnaissance de son personnel.

Le président national du SDI rencontre le ministre de la Sécurité publique David McGuinty

Le 16 janvier 2025, le président national du SDI, Mark Weber, ainsi que le premier vice-président national du SDI, Rick Savage, ont rencontré le nouveau ministre de la Sécurité publique, David McGuinty. Cette réunion d’introduction s’est tenue à la demande du ministre et a été très bien accueillie par le syndicat, car elle a permis aux deux parties d’entamer une discussion sur un certain nombre de questions affectant la frontière ainsi que nos membres.

L’accent a été mis en particulier sur l’élargissement de l’éligibilité à la retraite anticipée pour les agents de première ligne, compte tenu de la portée de cette mesure pour nos membres et de la prorogation du Parlement. Bien que le ministre n’ait pas pu apporter une réponse définitive à cette question, il en a apprécié l’importance et s’est engagé à examiner les solutions possibles pour aller de l’avant.

Le syndicat a également fait part de ses préoccupations concernant les récentes décisions relatives à la sécurité des frontières et à la stratégie frontalière fédérale, notamment en ce qui concerne le manque de recours au personnel de l’ASFC pour sécuriser la frontière entre les points d’entrée, ce qui devrait être une priorité pour mieux répondre aux défis frontaliers croissants.

Dans l’ensemble, la réunion a été positive. À un moment où les questions frontalières sont au premier plan du discours public, le SDI est heureux que le ministre cherche à engager le syndicat sur des questions importantes, et nous espérons continuer sur cette lancée.

Le président national de passage au balado du SESJ pour parler de sécurité frontalière

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Mark Weber a récemment participé au Filet de sécurité syndical, le balado du Syndicat des employé.e.s de la sécurité et de la justice (SESJ). Le président national du SDI y a discuté des enjeux frontaliers actuels de la perspective du syndicat.

Un gros merci au SESJ d’avoir invité le SDI à participer à leur excellent balado!

Déclaration sur la mort d’un agent de la police américaine des frontières

Hier, un agent de la police des frontières des États-Unis a été tué par balle dans l’exercice de ses fonctions lors d’un contrôle routier près de Coventry, au Vermont, au sud de Stanstead, Québec.

Ce sinistre événement nous rappelle les dangers inhérents aux fonctions d’application de la loi et les sacrifices que les agents de la paix sont parfois tragiquement appelés à faire. Nos pensées vont à l’ensemble de la communauté de l’application de la loi, alors que nous offrons nos plus sincères condoléances à la famille, aux amis et aux collègues du défunt.

Élargissement de l’admissibilité à la retraite anticipée : lettre au premier ministre du Canada

Le président national du SDI, Mark Weber, a envoyé la lettre suivante au premier ministre du Canada, ainsi qu’à la présidente du Conseil du Trésor, au ministre de la sécurité publique, et au ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et du Travail, le 15 janvier 2025.


Monsieur le Premier Ministre et Madame et Messieurs les Ministres,

Le 13 juin 2024, le gouvernement du Canada, par l’intermédiaire du Conseil du Trésor du Canada, s’est engagé à élargir l’admissibilité à la retraite anticipée prévue par le régime de retraite de la fonction publique pour les travailleurs de première ligne de la sécurité et de la sûreté de la fonction publique, y compris les agents des services frontaliers. Cela a été suivi à l’automne 2024 par l’inclusion d’une action législative proposée dans l’Énoncé économique de l’automne [1] pour modifier la Loi sur la pension de la fonction publique à cet effet. Le Conseil du Trésor a également réitéré l’engagement du gouvernement fédéral le 18 décembre 2024, soulignant que de telles « mesures de retraite anticipée reconnaissent les rôles exigeants et essentiels des effectifs de première ligne chargés de la sécurité et de la sûreté de la fonction publique ».

En tant que Président national du syndicat représentant le personnel de la sécurité des frontières du Canada, je vous écris aujourd’hui pour exprimer l’importance de l’élargissement de l’admissibilité à la retraite anticipée pour nos membres, et pour partager ma profonde inquiétude quant à l’avenir de ces changements législatifs indispensables compte tenu de la prorogation du Parlement le 6 janvier.

Les agents des services frontaliers font partie intégrante de l’infrastructure de sécurité publique du Canada, mais ne bénéficient actuellement pas d’un régime de retraite cohérent avec celui des autres agents d’application de la loi de la fonction publique fédérale. Le Syndicat des Douanes et de l’Immigration (SDI) plaide depuis longtemps pour des prestations de retraite équitables pour les agents de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC). Nos membres occupent des rôles exigeants et font face à des exigences physiques et à des risques similaires à ceux des autres agents d’application de la loi. La retraite anticipée sans pénalité permettrait aux employés ayant travaillé pendant 25 ans et ayant des difficultés à maintenir les normes physiques de prendre leur retraite avec dignité.

À une époque où les services frontaliers ont un besoin urgent de plus de personnel, ces mesures aideraient également l’ASFC à attirer de nouveaux employés en offrant des avantages comparables à ceux des autres agences d’application de la loi.

L’annonce du 13 juin par le Conseil du Trésor ainsi que l’inclusion de modifications législatives proposées dans l’Énoncé économique de l’automne ont donc été extrêmement bien accueillies par nos membres, car elles témoignaient d’une réelle compréhension par le gouvernement actuel des besoins de nos membres. Le personnel frontalier du Canada est dédié à la protection de nos communautés en interceptant les drogues et les armes à feu dangereuses, et l’élargissement de l’admissibilité à la retraite anticipée est une reconnaissance bienvenue de ce rôle crucial.

À la lumière de ce qui précède et compte tenu du paysage politique actuel, avec la prorogation en vigueur, je vous exhorte à envisager des moyens alternatifs — tels qu’un décret en Conseil ou d’autres méthodes appropriées — pour mettre en œuvre les changements nécessaires afin de respecter l’engagement de votre gouvernement et d’élargir les dispositions de retraite pour les travailleurs de la sécurité publique de première ligne dès que possible. Cela enverrait un signal fort que ce gouvernement prend à cœur le bien-être de son personnel de sécurité publique de première ligne. Le travail accompli par votre gouvernement pour faire avancer cette initiative mérite des félicitations, et il serait logique que ce même gouvernement soit celui qui mette en œuvre ces mesures tant attendues.

Je reste à votre disposition si vous souhaitez discuter de cette question en personne, et j’attends avec impatience votre réponse.

Le président national,
Mark Weber

Consultez la version PDF de cette lettre (version originale en anglais)


[1] Énoncé économique de l’automne, Annexe 3, page 280 : « Dans l’Énoncé économique de l’automne de 2024, le gouvernement propose de modifier la Loi sur la pension de la fonction publique pour élargir le programme de retraite anticipée du service opérationnel à d’autres groupes d’employés de première ligne dans la fonction publique fédérale, conformément à l’annonce de la présidente du Conseil du Trésor en juin 2024. Ces prestations de retraite spéciales permettront aux pompiers, aux agents des services frontaliers, aux agents de protection parlementaire et à d’autres employés de première ligne de prendre leur retraite de manière anticipée avec une couverture de pension non réduite après 25 années de service opérationnel effectif, ou à l’âge de 50 ans après 25 années de service opérationnel effectif et de service opérationnel équivalent combinés (au moins 10 années de service opérationnel effectif), comme y ont droit actuellement les membres du personnel de Service correctionnel Canada travaillant dans un établissement correctionnel fédéral. Les modifications proposées permettraient également d’uniformiser le traitement pour tous les membres admissibles, qui profiteront d’une mobilité professionnelle accrue au sein de la fonction publique. »


Guide des membres de l’AFPC sur l’indemnisation des travailleuses et travailleurs de l’administration publique fédérale -Loi sur l’indemnisation des agents de l’État

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Vous trouverez ci-dessous le Guide des membres de l’AFPC sur l’indemnisation des travailleuses et travailleurs de l’administration publique fédérale — Loi sur l’indemnisation des agents de l’État.

Ce travail a été mandaté par une résolution entérinée (RÉSOLUTION MIXTE 10A) lors de la conférence nationale en santé et sécurité en 2019.

Le document contient plusieurs informations utiles touchant les droits des travailleuses et travailleurs ainsi que le processus de réclamation découlant de blessures au travail ou de maladies professionnelles pour les membres assujettis à la Loi sur l’indemnisation des agents de l’État.

Le guide a été conçu pour une large diffusion.

En toute solidarité,
Sharon DeSousa
Présidente nationale de l’AFPC

Téléchargement: AFPC – LIAE Guide 2024

La prorogation : Une embûche de plus sur le long chemin de la réforme en vue de la retraite anticipée après 25 ans de service

L’annonce faite le 6 janvier par le premier ministre Trudeau concernant la prorogation du Parlement est un obstacle peu surprenant, mais tout de même décevant quant à la réalisation de l’engagement pris par le gouvernement d’instaurer une retraite équitable pour nos membres. 

Bien que cette décision signifie qu’une nouvelle législation ne pourra pas être introduite avant la reprise des travaux parlementaires le 24 mars 2025, le Syndicat des Douanes et de l’Immigration continue d’explorer toutes les avenues possibles pour que la retraite après 25 ans devienne une réalité pour nos membres en temps opportun, conformément à l’engagement pris antérieurement par le gouvernement fédéral. 

Le SDI a travaillé avec diligence au fil des ans pour améliorer les conditions de travail de nos membres et pour qu’ils soient traités comme les autres travailleuses et travailleurs de la sécurité publique. Nous avons été heureux de voir les dirigeants fédéraux en prendre enfin note en 2024. À bien des égards, l’annonce faite en juin 2024 par le Conseil du Trésor concernant l’expansion de la retraite anticipée a constitué un bond monumental en soi. De fait, nous n’avons jamais été aussi près de franchir cette étape importante. 

En décembre dernier, dans le cadre de son énoncé économique de l’automne de 2024, le gouvernement fédéral a réitéré son intention d’offrir des prestations de retraite anticipée aux personnel fédéral de première ligne. Malheureusement, en raison de la prorogation, il est peu probable que l’actuel gouvernement libéral soit en mesure de respecter cet engagement. 

Soyons bien clairs : si la prorogation retarde encore la mise en œuvre de dispositions de retraite justes et équitables pour nos membres, il est probable que le gouvernement aurait été en mesure d’adopter les changements législatifs requis, sans les tentatives malavisées de l’opposition officielle visant à paralyser les travaux parlementaires, dans l’espoir de déclencher des élections. Demander des comptes à un gouvernement est une entreprise louable; empêcher un débat législatif constructif ou le passage d’importants projets de loi ne l’est pas. 

Par conséquent, lorsque le Parlement reprendra ses travaux, il serait judicieux que ce chapitre se termine par la possibilité pour les dirigeants libéraux d’après la prorogation de tenir leur engagement et d’adopter la législation nécessaire à une réforme équitable des pensions, avec le soutien de tous les partis. Toutefois, si les turbulences politiques futures rendent cela impossible, nous espérons que cette initiative bénéficiera d’un large soutien de la part des représentants fédéraux de tous les partis, et nous interviendrons auprès des décideurs en conséquence. 

Notre syndicat a mené de nombreux combats et obtenu de nombreux résultats positifs au cours des vingt-cinq dernières années, qu’il s’agisse d’obtenir des dispositions en matière d’armement ou de négocier des conventions collectives à la pointe du progrès. Ces victoires n’ont pas été obtenues du jour au lendemain, et il en va de même pour la revendication de prestations de retraite équitables. Si notre passé est garant de notre avenir, nous y parviendrons également.