La prorogation freine nos avancées, mais la lutte continue

Le premier ministre Trudeau a décidé de demander la prorogation du Parlement jusqu’au 24 mars, ce qui met fin abruptement aux progrès législatifs réalisés et fait table rase de presque tous les projets de loi en cours. Parmi ceux-ci : les modifications législatives liées à l’Énoncé économique de l’automne 2024 nécessaires à la concrétisation de la retraite équitable pour des milliers de fonctionnaires fédéraux de première ligne, comme le personnel des services frontaliers et les pompières et pompiers, mais aussi des crédits d’impôt pour le personnel des services de soutien à la personne, qui compte parmi les travailleuses et travailleurs de la santé les moins bien payés au pays.

La prorogation n’est pas qu’un frein aux avancées. C’est un rejet de l’équité et de la dignité auxquelles ont droit les travailleuses et travailleurs. Pendant que la classe politique se livre une chicane de clocher, ceux-ci doivent attendre que ce gouvernement (ou le prochain) honore des promesses qui n’auraient jamais dues être remises en question.

En dépit de ce recul, l’AFPC demeure résolue à lutter pour des retraites équitables et décentes au fédéral, des crédits d’impôt en appui au personnel de la santé et de véritables solutions au racisme et à la discrimination au travail – tout en rétablissant la justice pour les travailleurs et travailleuses.

Malgré la bisbille actuelle, les fonctionnaires continuent de répondre à l’appel. Ils ne devraient pas avoir à se contenter de promesses en l’air. C’est pourquoi nous allons continuer de nous battre jusqu’à ce qu’ils obtiennent le respect, l’équité et le soutien qu’ils méritent.

Cet article provient du site de l’AFPC.

Identification du représentant syndical du SDI

L’ASFC a commencé à ordonner aux représentantes et représentants du SDI de retirer leurs identifiants « Rep ».

Lorsque l’ordre est donné, faites en sorte que vos représentantes et représentants demandent l’ordre par écrit et déposent un grief en utilisant le libellé ci-dessous.

« Je dépose un grief contre l’ordre de la direction de retirer mon identification de représentante ou représentant syndical du SDI. Cet ordre constitue une discrimination, en violation de l’article 19 de la convention collective et interfère avec mon droit d’association en vertu de l’article 2 de la Charte des droits. »

Mesures correctives

« Que l’ASFC annule son ordre d’enlever l’identifiant « Rep » et permettre aux représentantes et représentants du SDI de porter l’identification immédiatement; que l’employeur cesse cette pratique discriminatoire et prenne des mesures pour redresser la pratique ou pour empêcher la même pratique ou une pratique similaire de se produire à l’avenir; que je sois compensé pour l’engagement délibéré et insouciant de mon employeur dans cette pratique discriminatoire; que je sois compensé pour l’atteinte à ma dignité personnelle; que je sois dédommagé; et tout autre recours jugé raisonnable dans les circonstances. »

Énoncé économique de l’automne : victoires, injustices et défis à venir

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L’AFPC accueille favorablement les mesures annoncées dans l’Énoncé économique de l’automne 2024, publié par le gouvernement fédéral le 17 décembre, qui visent à améliorer les milieux de travail fédéraux et les services publics. Elle s’inquiète cependant des nouvelles coupes dans les emplois, sans parler du manque d’investissement pour combattre le racisme et la discrimination et rétablir la justice pour les travailleuses et travailleurs.

L’équité pour le personnel de première ligne

L’AFPC se réjouit que le gouvernement tienne promesse et élargisse l’admissibilité à la retraite anticipée aux fonctionnaires fédéraux de première ligne.

Une fois les modifications législatives adoptées, ces travailleuses et travailleurs pourront prendre leur retraite dignement après 25 années de service, sans pénalité.

Ces changements rétabliront la justice pour le personnel des services frontaliers, les équipes de recherche et de sauvetage de la Garde côtière, les pompières et pompiers de Parcs Canada qui luttent contre les feux de forêt et ceux de la Défense nationale sur les bases militaires, ainsi que les agentes et agents correctionnels, le personnel paramédical et les pompières et pompiers des territoires.

Dans les prochains mois, l’AFPC continuera de réclamer l’inclusion d’autres emplois, tout en travaillant avec le gouvernement et l’opposition pour que la loi soit réformée rapidement.

Sécurité des frontières

L’AFPC surveillera de près la répartition des 1,3 milliard de dollars promis à différents organismes fédéraux, dont l’Agence des services frontaliers du Canada, pour protéger les frontières. Il faut remédier à la grave pénurie de main-d’œuvre qui touche les services frontaliers.

Pour qu’une frontière soit sûre, elle doit disposer d’un personnel adéquat. Les investissements dans l’achat de drones et d’hélicoptères à la GRC ne règlent pas tous les problèmes. La technologie doit soutenir, et non remplacer, les personnes qui sont les mieux placées pour trouver et intercepter les marchandises dangereuses tout en contrôlant la circulation transfrontalière.

Aide au personnel des services de soutien à la personne

Nous constatons avec plaisir que Santé Canada nous a écoutés : l’organisme offrira un crédit d’impôt remboursable aux préposées et préposés aux services de soutien à la personne dont le salaire dépend entièrement de leur province ou territoire. L’AFPC représente des milliers de travailleuses et travailleurs de première ligne en santé qui en bénéficieront. La mesure concrétise un engagement du budget fédéral de 2023 à offrir un soutien au salaire pour favoriser le recrutement et la rétention.

Soutien insuffisant des fonctionnaires noirs

L’AFPC demeure résolue à tout faire pour que les fonctionnaires noirs obtiennent justice. L’octroi de fonds à l’École de la fonction publique, dans le cadre de la Stratégie canadienne en matière de justice pour les personnes noires, marque un pas vers un changement culturel au fédéral. Toutefois, la mesure ne suffit pas et ne répond pas aux besoins pressants mis en avant par le Secrétariat du recours collectif noir.

Une stratégie en matière d’IA au fédéral

Il est grand temps que l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) dans la fonction publique fasse l’objet d’un examen stratégique. Cependant, l’échéance serrée (la stratégie sera publiée au printemps) laisse croire que l’analyse sera superficielle – ou que les décisions sont déjà prises.

L’AFPC entend protéger ses membres contre les risques de l’IA en mettant l’accent sur la consultation, la supervision et le maintien de conditions de travail justes, pour de meilleurs services publics.

Possibles privatisations

En évoquant d’éventuels changements aux baux fonciers des administrations aéroportuaires, l’Énoncé économique de l’automne soulève la possibilité d’une privatisation des aéroports canadiens. Et lorsque les gouvernements confient des travaux du secteur public à des entreprises privées, les profits passent avant les services. L’AFPC surveillera la situation de près.

Recentrage des dépenses publiques

Le gouvernement confirme son intention de sabrer dans l’administration publique fédérale.

Ironiquement, alors qu’il annonce un renforcement des mesures pour contrer la fraude et l’évitement fiscal, il fait planer la menace du couperet sur des centaines de spécialistes du domaine à l’Agence du revenu du Canada. Si le gouvernement fait des économies, ça ne doit pas être sur le dos des fonctionnaires ni au détriment des services qu’ils offrent.

L’AFPC s’opposera fermement à ces coupes tout en défendant les droits de ses membres.

Joyeux temps des fêtes !

Au nom du Bureau national du SDI, je souhaite à vous et aux vôtres un heureux temps des fêtes en toute sécurité. J’espère que la nouvelle année vous apportera santé, bonheur et paix.

En toute solidarité – Mark Weber, président national

Réaction au nouveau plan fédéral de sécurité frontalière : un manque de changements significatifs

Le gouvernement fédéral a annoncé son nouveau plan frontalier, le 17 décembre 2024, avec pour but de renforcer la sécurité à la frontière Canada/États-Unis.  

Bien que l’annonce de l’ex-ministre de la Sécurité publique Dominic LeBlanc et de ses collègues comprenne un certain nombre d’investissements et de mesures ayant un impact sur l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) et son personnel — comme de nouvelles équipes canines, de la nouvelle technologie d’imagerie et de nouveaux outils, ainsi que des ressources humaines additionnelles — le plus remarquable demeure ce qui est absent du plan de 1,3 milliard de dollars : un élargissement significatif des fonctions des agents frontaliers qui leur permettrait d’agir tant aux points d’entrée qu’entre ceux-ci.  

Dans les semaines qui ont précédé l’annonce, le Syndicat des Douanes et de l’Immigration (SDI) a écrit au ministre LeBlanc ainsi qu’aux premiers ministres provinciaux pour souligner la nécessité de repenser la façon dont le gouvernement fédéral utilise les milliers d’agents frontaliers qui sont déjà au service de la population canadienne aux postes frontaliers terrestres.  

Les agents frontaliers connaissent bien le cadre législatif de la frontière. Rien dans la loi, à l’exception du désormais tristement célèbre décret de 1932, n’empêche les agents de l’ASFC de patrouiller entre les points d’entrée pour aider la GRC. En n’engageant pas davantage les agents frontaliers sur ce front, le gouvernement fédéral manque une rare occasion de moderniser l’infrastructure frontalière du Canada à un coût négligeable et d’une manière qui viendrait donner priorité à ce qui devrait être au centre de sa stratégie de sécurité frontalière : le recours à du personnel frontalier formé et spécialisé. Malheureusement, il semble plutôt prêt à se contenter de laisser les forces provinciales empiéter sur la sphère fédérale.  

Un sixième pilier manquant 

Ce nouveau plan frontalier propose cinq piliers, proposant de faire davantage pour endiguer le flux de fentanyl, de renforcer les outils et les ressources, d’améliorer la coordination ainsi que le partage d’informations entre les agences, et de réduire les pressions exercées sur les États-Unis. Il y a du bon là-dedans, même s’il est regrettable qu’il ait fallu des troubles politiques rarement vus au sud de la frontière pour que le gouvernement canadien choisisse de se pencher sur des enjeux frontaliers de longue date.  

Cependant, malgré un engagement apparent à se doter de personnel supplémentaire — reste à voir combien, le ministre LeBlanc parlant de « 100-150 » au départ, ce qui est bien loin des plus de 2 000 agents nécessaires — il est aussi dommage que le gouvernement ait choisi de ne pas inclure la dotation de personnel comme sixième pilier distinct.  

Nous l’avons déjà dit : une frontière dotée d’un personnel adéquat est une frontière sûre, et les investissements pour acheter des drones et des hélicoptères pour la GRC ne règlent pas tous les problèmes. La technologie doit soutenir, et non remplacer, les agents qui sont les mieux placés pour trouver et interdire les marchandises dangereuses et contrôler les mouvements frontaliers.  

En ce qui concerne les questions de personnel, de nouvelles ressources destinées à renforcer la capacité de formation de l’ASFC sont également absentes de l’annonce, ce qui jette un doute sur la capacité du gouvernement à intensifier la formation de façon suffisante pour relever de nouveaux défis frontaliers. Nous savons que le seul collège de l’ASFC, à Rigaud, au Québec, a une capacité limitée. Nous avons désespérément besoin de nouvelles infrastructures de formation.  

Du positif accompagné de questions 

Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de points positifs dans la récente annonce. Les nouvelles équipes canines et les nouveaux outils de détection améliorés peuvent certainement aider. Les dispositions visant à mettre fin aux « tours de poteau » contribueront également à libérer des ressources.  Toutefois, des questions subsistent sur un certain nombre de points et sur leur mise en œuvre, notamment en ce qui concerne les nouvelles exigences législatives obligeant les opérateurs à fournir à l’ASFC des installations pour effectuer des inspections à l’exportation.  

Enfin, même si cela n’est pas surprenant, il est décevant que le gouvernement ait choisi une fois de plus de ne pas consulter le syndicat ou le personnel frontalier de première ligne — celles et ceux qui, chaque jour, agissent comme première ligne de défense du pays — lors de l’élaboration de son nouveau plan frontalier.  

Il faut de nouvelles solutions 

L’inclusion d’un libellé concernant la retraite anticipée pour le personnel de la sécurité publique dans le récent Énoncé économique de l’automne, qui ouvre la voie à de nouvelles dispositions pour nos membres et devrait aider l’Agence à conserver et à attirer du personnel, montre que ce gouvernement est disposé à explorer des voies novatrices qui soutiennent ses agents frontaliers et renforcent le rôle de l’ASFC en tant qu’agence importante dans le domaine de l’application de la loi.  

Il est regrettable que cette attitude n’ait pas inspiré le nouveau plan frontalier, et nous continuerons à faire pression sur le gouvernement pour qu’il adopte des politiques frontalières saines qui s’appuient sur les travailleuses et travailleurs en premier lieu, dans l’intérêt de l’ensemble de la population canadienne. Garantir un nombre adéquat de personnel tout en s’appuyant sur l’expertise des agents frontaliers aux points d’entrée et entre ceux-ci est le type d’approche sensée qui devrait être la pierre angulaire de la sécurité frontalière canadienne.  

Affirmation annuelle sur les conflits d’intérêts

Plus tôt cet automne, le SDI a avisé les présidentes et présidents de succursales que les membres devraient attendre de remplir la nouvelle attestation de conflit d’intérêts de l’ASFC jusqu’à ce que le syndicat ait la chance de rencontrer l’employeur et d’obtenir plus d’information sur cette nouvelle exigence de l’ASFC et sur ses ramifications possibles.

Depuis, l’ASFC a consulté l’exécutif national du SDI afin de répondre aux principales préoccupations concernant l’affirmation annuelle sur les conflits d’intérêts. À la lumière de cette consultation, nous sommes d’avis que l’employeur a pris des mesures pour répondre aux questions concernant la mise en oeuvre de cette nouvelle politique. Une FAQ préparée par l’Agence, clarifiant un certain nombre de questions liées à l’affirmation, a récemment été envoyée aux employés de l’ASFC.

Nous pouvons confirmer que cette nouvelle politique relève des droits de gestion de l’employeur. Nous conseillons donc aux membres qui se trouvent dans une situation où un conflit d’intérêts réel ou perçu pourrait exister de compléter le processus d’affirmation de conflit d’intérêts avec diligence. Puisqu’il s’agit d’une exigence de l’ASFC, assurez-vous de vous acquitter de cette obligation lors de vos heures de travail.

Veuillez consulter la FAQ ci-jointe pour plus d’informations sur la procédure d’affirmation de conflit d’intérêts et son application.

Dans les cas où les membres considèrent que leur gestionnaire agit au-delà du champ d’application de la procédure d’affirmation des conflits d’intérêts, nous leur conseillons de consulter leur présidente ou président de succursale. Si les présidences de succursales ont besoin d’aide à ce sujet, veuillez contacter le membre du bureau exécutif national affecté à votre succursale.

Retraite équitable pour le personnel de première ligne : on y est presque!

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L’Alliance de la Fonction publique du Canada se réjouit d’apprendre dans l’Énoncé économique de l’automne que le fédéral a tenu promesse en offrant une retraite équitable à des milliers de fonctionnaires de première ligne, partout au pays.

« Cette importante refonte du régime de retraite est l’aboutissement de plusieurs années de lutte acharnée pour l’équité », affirme Sharon DeSousa, présidente nationale de l’AFPC. « Le travail crucial de nos membres aux premières lignes, qui assurent la sécurité et le bien-être de la population, est enfin reconnu! »

Conformément à l’Énoncé, 173 millions de dollars seront ajoutés au poste budgétaire du Régime de retraite de la fonction publique pour rendre admissible à la retraite anticipée des milliers de fonctionnaires de première ligne. Cela dit, il faudra attendre que la législation soit déposée et adoptée avant que cette mesure entre en vigueur.

Une fois la loi en vigueur, les fonctionnaires de première ligne pourront prendre leur retraite sans pénalité après 25 ans de service. Il s’agit d’une importante avancée pour les syndicats et les travailleuses et travailleurs qui réclament un traitement équitable depuis plus de dix ans, mais aussi pour la sécurité de nos frontières.

Les nouvelles dispositions devraient s’appliquer au personnel des services frontaliers, aux équipes de recherche et de sauvetage de la Garde côtière, aux pompières et pompiers de Parcs Canada qui luttent contre les feux de forêt et à ceux de la Défense nationale sur les bases militaires, ainsi qu’aux agentes et agents correctionnels, au personnel paramédical et aux pompières et pompiers des trois territoires.

Ces changements tombent à point, alors qu’il manque près de 3 000 agentes et agents de première ligne à l’Agence des services frontaliers du Canada. L’harmonisation de la retraite avec celle des autres organismes d’application de la loi au pays est déterminante pour le recrutement et le maintien en poste de ce personnel.

« La retraite anticipée sans pénalité améliorera les conditions de travail de nos membres et aidera à recruter et à garder le personnel dont on a besoin », applaudit Mark Weber, président national du Syndicat des Douanes et de l’Immigration (l’Élément de l’AFPC qui représente les membres à l’ASFC). « Nos membres seront sur un pied d’égalité avec les autres fonctionnaires chargés de l’exécution de la loi et de la sécurité publique. »

L’AFPC va presser le pas au gouvernement libéral pour qu’il adopte les modifications au régime de retraite et elle enjoint aux conservateurs et aux autres partis d’en faire autant afin que les travailleuses et travailleurs de première ligne aient droit à une retraite équitable dans les plus brefs délais possible.

Cet article provient du site de l’AFPC.

Calendrier 2025-2026 du SDI

Notre tout nouveau calendrier 2025-2026 est maintenant disponible !

Une copie numérique du calendrier peut être téléchargée ici.

Note : Des copies papier du calendrier seront expédiées aux succursales du SDI une fois qu’une entente équitable aura été conclue entre la Société canadienne des postes et les travailleuses et travailleurs du STTP présentement en grève. En appui aux grévistes, le SDI n’expédiera pas de matériel non urgent par l’entremise de services d’expédition alternatifs. Nous encourageons tous les membres du syndicat à appuyer les travailleuses et travailleurs des postes.

Une fois expédiés, les calendriers seront disponibles auprès des présidentes et présidents de succursales.


Il faut investir immédiatement pour protéger nos frontières

Tandis que la menace de tarification de Donald Trump braque les projecteurs sur la plus vaste frontière non défendue du monde, le gouvernement fédéral impose des compressions de 68 millions de dollars à l’agence responsable d’en assurer la sécurité. L’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) prévient que ces réductions mineront la sécurité nationale et les relations commerciales.

« Ce ne sont pas des promesses vides et des compressions budgétaires qui renforcent la sécurité frontalière », affirme Sharon DeSousa, présidente nationale de l’AFPC. « De toute évidence, des réductions de 68 millions de dollars ne feront qu’accroître la pression aux frontières, où il n’y a déjà pas assez de personnel pour tout faire. »

En effet, il manque actuellement 2 000 à 3 000 agentes et agents de première ligne à l’Agence canadienne des services frontaliers (ASFC). Le gouvernement promet de renforcer la sécurité des frontières au moyen de drones et d’hélicoptères, mais la technologie à elle seule ne parviendra pas à résoudre les problèmes de fond.

« Une appli ne freinera pas le trafic de drogues et les bornes automatisées ne détecteront pas les menaces à la sécurité », précise Mark Weber, président national du Syndicat des Douanes et de l’Immigration. « Ce sont les agentes et agents de l’ASFC qui protègent nos frontières et qui veillent tous les jours à la sécurité de la population. Le gouvernement doit miser sur les personnes qui font ce travail essentiel. »

L’AFPC exige que le gouvernement fédéral annule les compressions prévues et qu’il s’emploie immédiatement à recruter plus de personnel. Le syndicat prône une approche équilibrée qui allie l’expertise humaine aux outils technologiques plutôt que le remplacement de personnes par des systèmes, des drones ou des hélicoptères de surveillance automatisés.

L’AFPC appelle aussi le gouvernement à élargir le mandat des agentes et agents frontaliers de sorte qu’ils puissent aider la GRC. « L’expertise de nos membres est sollicitée bien au-delà des postes frontaliers pour relever les nouveaux défis qui se pointent à l’horizon, explique Mark Weber. En élargissant leur mandat, on leur donnerait les moyens d’intervenir sur l’ensemble du territoire, ce qui prouverait que le gouvernement est vraiment déterminé à protéger nos frontières. »

« Les agentes et agents frontaliers sont au cœur de la sécurité publique du pays, souligne Sharon DeSousa. Ce sont eux qui empêchent le trafic de véhicules volés, de drogues et d’armes dangereuses. Ce sont eux aussi qui vérifient le courrier et les colis de provenance étrangère avant qu’ils ne soient livrés chez nous. Il est tout à fait logique d’on élargisse leur mandat. »

La retraite anticipée, un atout de taille pour garder le personnel

Comme le salaire est plus élevé dans les forces de l’ordre en général, il est plus difficile de recruter des personnes aux services frontaliers. Le gouvernement fédéral a récemment annoncé qu’il offrirait aux agentes et agents frontaliers la retraite après 25 années de service. Cette mesure, qui les placerait sur un pied d’égalité avec les agentes et agents de la GRC et d’autres services, pourrait aider à changer la donne. Le gouvernement devait d’ailleurs déposer un projet de loi à cet effet cet automne, mais la présidente du Conseil du Trésor, Anita Anand, tarde à le faire.

« Offrir la retraite anticipée est un moyen de reconnaître les dangers qu’affrontent tous les jours nos membres aux services frontaliers, ajoute Sharon DeSousa. Mais si on n’investit pas aujourd’hui dans nos agentes et agents frontaliers, rien ne garantira demain la sécurité de nos frontières. »

Cet article provient du site de l’AFPC.

Justice et défense des droits de la personne : il ne faut pas lâcher

Ce 10 décembre, Journée internationale des droits de la personne, marque l’anniversaire de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme par les Nations Unies en 1948. Ce document historique garantit la dignité inhérente et les droits égaux de tous les êtres humains, quelle que soit leur origine. Réjouissons-nous des progrès accomplis en matière de justice et de dignité sans toutefois oublier que les droits de la personne sont encore bafoués au Canada et dans le monde entier.

Au pays, les Autochtones sont toujours confrontés à des inégalités systémiques, allant des répercussions intergénérationnelles des pensionnats et du manque d’accès à l’eau potable aux taux ahurissants de violence contre les femmes, les filles et les personnes bispirituelles de leurs communautés. À l’échelle planétaire, des millions de personnes sont privées de l’essentiel et de libertés fondamentales en raison de conflits, de régimes oppressifs et de discrimination fondée sur la race, le genre, la religion ou l’identité.

On doit s’opposer à ces injustices au nom de la solidarité humaine. L’AFPC croit fermement que le mouvement syndical a un rôle important à jouer pour combattre les iniquités sociales et économiques qui pénalisent les travailleuses, les travailleurs et les populations d’ici et de partout ailleurs dans le monde. Par l’entremise de son Fonds de justice sociale, le syndicat contribue à ce combat grâce à ses nombreuses campagnes sur les droits de la personne, comme Encore soif de justice.

Notre syndicat est le reflet de la volonté de ses membres, qui sont aux premières lignes de nos activités de défense des droits de la personne. Cet important travail se poursuivra en 2025, puisque plusieurs résolutions en ce sens ont été adoptées au dernier congrès national. Elles portent, entre autres, sur la lutte pour des services de garde accessibles et abordables, la sensibilisation au racisme environnemental et l’appui aux personnes visées et la solidarité avec le mouvement iranien Femme, vie, liberté. Nos membres sont invités à mettre la main à la pâte pour défendre les droits de toutes les personnes.

Notre mission inaltérable : militer pour la justice, donner la parole aux personnes marginalisées et veiller à ce que tout le monde puisse vivre dans la dignité. La lutte pour la justice est loin d’être gagnée, et le seul moyen d’y parvenir est de lutter ensemble.

Voici une sélection de titres écrits par des personnes d’origines diverses qui font valoir l’importance de l’inclusion et célèbrent les contributions des groupes d’équité à la société et à la culture. Appuyer les autrices et auteurs qui mettent en valeur les perspectives et les difficultés des groupes d’équité correspond à la volonté du syndicat de lutter contre la discrimination, de militer pour un traitement équitable et de dénoncer les inégalités systémiques au travail et ailleurs.

En faisant la promotion de leurs livres, on donne une tribune à ces personnes qu’on entend à peine et qu’on oublie souvent dans le discours dominant.

Groupe d’équité Livre et auteur Langue Type d’ouvrage
Membres racialisés How to Pronounce Knife, Souvankham Thammavongsa Anglais Histoires courtes
Dans le ventre du Congo, Blaise Ndala   Français Fiction
Les racistes n’ont jamais vu la mer Yara El-Ghadban, Rodney Saint-Éloi (several selections of novels) Français Récit/essai
Femmes Junie by Chelene Knight Anglais Fiction
We Have Always Been Here, Samra Habibs Anglais Mémoire
Le boys club – Martine Delvaux Français Essai
Membres avec handicap Maudite Folle, Varda Étienne Français Mémoire/autobiographie
The Monster and the Mirror, K J Aiello Anglais Fiction
The future is disabled, Leah Lakshmi Piepzna-Samarasinha Anglais Essai
Autochtones   This Accident of Being Lost, Leanne Betasamosake Simpson Anglais Histoires courtes
Nauetakuan, un silence pour un bruit, Natasha Kanapé Fontaine Français Fiction
J’aime les filles, Diane Obomsawin Français Fiction
2SLGBTQIA+ La fille d’elle-même, Gabrielle Boulianne-Tremblay Français Auto-Fiction
Noa intersexe, Samuel de Champagne Français Fiction
PRIDE, Angel John Guerra and Michael Rowe Anglais Non fiction

Cet article provient du site de l’AFPC.